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Jours tranquilles à Paris
14 octobre 2016

Primaire à droite. Un débat musclé

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Sept candidats, une quinzaine de questions, 60 secondes maximum pour chaque réponse : c'est le scénario inédit du premier débat de la primaire de la droite. Le premier débat télévisé de la primaire de la droite et du centre, hier soir, sur TF1, a lancé les hostilités dans la course à l'Élysée. Pendant plus de deux heures, les sept candidats sous le feu des questions ont livré leur stratégie pour redresser la France. Si les échanges ont été globalement courtois, des flèches ont toutefois été décochées, Jean-François Copé attaquant d'emblée Nicolas Sarkozy sur la rupture promise en 2007.

De premières piques.

Désigné par le tirage au sort, Jean-François Copé a décoché la première flèche : « Il y a dix ans en 2007, j'avais, comme des millions de Français, espéré en la rupture que proposait Nicolas Sarkozy pour notre pays, et avec vous tous qui avez été ses ministres, et nous qui étions dans la majorité ». « Cette rupture, malheureusement, on ne l'a pas faite », a-t-il martelé, avant de vanter sa « recette infaillible : gouverner par ordonnances ». « Et donc j'ai décidé de prendre le flambeau de la rupture, avec cette idée de la droite décomplexée que je défends qui est de ne plus reculer devant le communautarisme, la CGT, la gauche caviar », a poursuivi le député-maire LR de Meaux (Seine-et-Marne). « On a gouverné ensemble », a rétorqué, visage fermé, Nicolas Sarkozy, qui a promis une alternance « énergique, immédiate et concrète ». Mais Bruno Le Maire a surenchéri dans une tonalité offensive. « Si vous voulez que tout continue comme avant, eh bien, vous avez tout sur ce plateau », a-t-il lancé, déplorant que « de quinquennat en quinquennat, la France tombe toujours plus bas ». Et l'ancien Premier ministre François Fillon, qui avait lancé la première pique de la campagne sur le thème de la probité, a ajouté vouloir être « le président de l'honnêteté ». « Je suis prêt », a assuré Alain Juppé. Le favori des sondages a déclaré être « allé à la rencontre » de ses concitoyens » et avoir « mieux compris les inquiétudes et les exaspérations ». Seule femme du plateau, Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué vouloir construire « la nouvelle France » et défend « une droite de progrès, liberté et audace ».Les sept candidats ont promis, tour à tour, qu'ils soutiendraient le vainqueur de la primaire.

Le sujet brûlant des 35 heures.

C'est l'un des points sur lesquels les sept candidats à la primaire sont d'accord : se « libérer des 35 heures » ou les « éteindre » (NKM). Pour François Fillon, « il faut en finir avec les 35 heures en supprimant la durée légale du temps de travail mais il faut, pour cela, que la Fonction publique passe à 39 heures. Ce sera la référence ». Nicolas Sarkozy veut « la liberté pour les entreprises. Je ne serai pas la Martine Aubry de droite sur le temps de travail. Mais à deux conditions : si c'est 37 heures, c'est payé 37 heures. Et que cette question soit tranchée par un référendum d'entreprise ». Bruno Le Maire, lui, souhaite « en finir avec le syndicalisme de blocage et favoriser un syndicalisme de salariés ». Alain Juppé propose aussi de « libérer la question de la durée du travail », et entend « laisser les entreprises et les syndicats décider ». L'ancien Premier ministre veut également « régénérer la vie syndicale ». Et des retraites. Le maire de Bordeaux souhaite relever « par étapes » l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans d'ici à 2026. « Cela permettra d'économiser 20 milliards d'euros par an à la fin du quinquennat et au-delà », selon lui. Les Français diront « bravo et merci », estime Bruno Le Maire, qui entend faire passer par ordonnance la suppression de tous les régimes spéciaux. Nathalie Kosciusko-Morizet veut passer au système des retraites « à points », avec un point qui est « pareil pour tout le monde ». L'exemplarité largement évoquée. Bruno Le Maire assure qu'en tant que président, il « vise l'exemplarité ». Il prétend ne « viser personne », mais le candidat fait toutefois allusion aux affaires dans lesquelles sont nommés certains de ses rivaux à la primaire. « Ce ne sont pas des déclarations qui honorent ceux qui les prononcent », lui a répondu Nicolas Sarkozy avant un silence. « Je n'ai jamais été condamné, mon casier judiciaire est vierge. » Interrogé sur son passé judiciaire, le maire de Bordeaux a, lui, assuré qu'il tenait son casier judiciaire « à disposition ». « Si les Français estiment que ma faute me disqualifie, ils ne m'éliront pas », a-t-il affirmé. Source : Le Télégramme

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