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Jours tranquilles à Paris
18 décembre 2016

Primaire à gauche : Six hommes, une femme et des couacs

Ils ne seront finalement « que » sept candidats à concourir à la primaire de la gauche, au grand dam des recalés.

Article de Pauline Théveniaud

« C’est parti mon kiki ! » lâche le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, en quittant la Mutualité (Paris V  e). Le top départ de la primaire de la gauche a été donné hier, avec l’officialisation de sept candidatures. « Cinq anciens ministres et un vice-président de l’Assemblée nationale. Six hommes et une femme », résume le président de la haute autorité des primaires citoyennes, le juriste Thomas Clay. Quatre socialistes, tous anciens ministres de François Hollande, s’affronteront : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon.

Le « temps des jeunes lions », annoncé il y a une dizaine d’années par Montebourg, est enfin venu. Le renoncement de Hollande a pimenté le match. « Cela nous évite de faire une primaire qui tourne la page du quinquennat. Il l’a tournée lui », reconnaît Benoît Hamon, quand l’entourage de Manuel Valls juge « l’affiche magnifique. Il faut valoriser cette confrontation parce qu’elle va donner envie aux gens de se déplacer ».

Gare toutefois à ne pas renvoyer l’image de divisions dignes d’un congrès socialiste. « Les boules puantes » — pour reprendre les termes de Vincent Peillon, sommé, par médias interposés, de mettre à jour ses cotisations au PS — ont commencé à fuser. Y compris en direction de Montebourg, pourtant en règle.

Hier, la Mutualité a été le théâtre d’un psychodrame façon mauvais boulevard. « Très loin du compte » en termes de parrainages, selon la haute autorité, le secrétaire national du PS, Fabien Verdier, et l’ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche, ne se sont pas laissés refouler sans mot dire. Faisant fi des barrages de sécurité, le premier a déboulé dans la salle de presse pour crier au scandale. Le second a envoyé son avocat à la haute autorité avant même que le verdict ne soit rendu public. Filoche l’assure, sur un coin de trottoir : il déposera un recours. « Arrête ton cirque », balance Cambadélis, sur Twitter.

A deux pas de là, Pierre Larrouturou, le porte-parole de Nouvelle Donne, annonce qu’il part en quête des cinq cents signatures pour se présenter à l’élection présidentielle, faute de pouvoir participer à la primaire. Thomas Clay l’a redit hier, « ce n’est pas open bar ». Seuls les représentants des partis alliés au PS dans la Belle Alliance populaire, Sylvia Pinel (Parti radical de gauche), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes), sont conviés. De quoi donner à la compétition un parfum de gauche plurielle, alors que le PS fait face aux aventures solo de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Yannick Jadot. Et la sauver du déshonneur d’un match uniquement masculin. @pauline_th

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