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Jours tranquilles à Paris
20 février 2018

SOCIETE Xdolls, le premier établissement français de location de poupées sexuelles...

SOCIETE Xdolls, le premier établissement français de location de poupées sexuelles, a ouvert le 1er février dernier dans le 14e arrondissement à Paris…

Article de Romain Lescurieux

L’adresse de cet espace unique en France de 70 m2 « de plaisir » est tenue secrète.

Entre chaque passage, la poupée est nettoyée avec un protocole très précis.

« Nous faisons de la location de jouets. Ni plus, ni moins », explique le fondateur du lieu.

Suce mon plastique pour la Saint-Valentin. Au lendemain de la fête des amoureux, Joaquim Lousquy a la banane. « Nous avons eu des gens hier soir », lance le fondateur et gérant d’un lieu, actuellement unique en France : une « maison close » de poupées sexuelles. Le nom: Xdolls. Cet espace de 70 m2 « de plaisir » – à l’adresse tenue secrète – a ouvert ses portes le 1er février dernier, dans le XIVe arrondissement de Paris. Ambiance tamisée, posters de fesses siliconées, plantes empotées et poupées figées… 20 Minutes a fait le tour du propriétaire.

« Titillé l’esprit »

Poupées de plaisir, poupées sans son. Elles s’appellent Kim, Sofia et Lily. Chacune dans leur chambre – ou plutôt « espace de jeu », précise Joaquim Lousquy –, elles font la joie de plusieurs clients et clientes, prêts à débourser 89 euros pour une heure et 120 euros en couple. Chaque doll a son style, ses mensurations. « Kim – Latine – 1m53 – 38 kilos. Brune aux yeux verts, j’ai des lèvres charnues, et des formes très… très… généreuses », lit-on sur le site, qui permet de réserver un créneau avec la poupée. Ce concept qui fait fureur notamment au Japon, a germé il y a six mois dans la tête de cet entrepreneur, davantage passionné de « nouvelles technologies que de cul ».

« Je suis tombé sur un article de presse qui m’a titillé l’esprit », explique Joaquim Lousquy, cigarette électronique en main, son précédent business. Après un passage en Espagne et en Allemagne – où ces établissements existent déjà –, l’homme de 28 ans décide de monter le concept en France.

Après « quelques galères » de banques et d’assurances, le projet voit finalement le jour. « Tout est un peu compliqué dans ce domaine mais nous avons réussi à faire quelque chose de carré, propre et légal. » Sur ce dernier point, Joaquim Lousquy est clair. « Nous faisons de la location de jouets. Ni plus, ni moins. On parle d’un squelette de métal, avec du silicone par-dessus », tranche-t-il. Une option de réalité virtuelle pour s’immerger encore plus, est également proposée. Pour quelle clientèle ?

Port de la capote obligatoire

« Même moi j’avais des clichés. Je m’attendais à recevoir des gens peu recommandables, violents, étranges, pervers, sadiques. Mais pas du tout, je reçois des gens très bien, entre 30 et 50 ans, CSP + qui ont envie de découvrir une nouvelle pratique, une nouvelle expérience sexuelle », détaille-t-il. Des couples viennent aussi chez Xdolls. Joaquim accueille tout le monde, à partir de 18 ans et dès lors que les gens respectent les règles. À côté des lits, le matos est soigneusement aligné : Capotes (port obligatoire), lubrifiant, sextoy et essuie-tout. Ici, on ne rigole pas avec l’hygiène. Joaquim tient à ce que la maison soit clean et que les clients s’y sentent bien.

Entre chaque passage, la poupée est nettoyée (tout comme « l’espace de jeu ») avec un protocole très précis. D’abord avec du savon, puis avec des produits désinfectants, à l’intérieur comme à l’extérieur. Puis, elle est vaporisée d’une autre solution bactéricide et fongicide. Enfin, elle talquée, préparée et prête pour une nouvelle utilisation. Et quel avenir?

« Il est fort probable qu’on soit embêtés »

Dans les prochains mois, des poupées masculines débarqueront dans les espaces de jeu Xdolls. Joaquim croit au secteur. Il va ouvrir six autres établissements de ce type en France. Notamment en Bretagne, en Savoie, dans le Sud et le Nord. « Nous allons quadriller la France », assure-t-il entre provoc' et lucidité. « Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais il est fort probable qu’on soit embêtés : peut-être une descente de police pour contrôler, un tollé de la mairie et d’associations. C’est le jeu, sourit-il et il en faut pour tout le monde ».

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