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Jours tranquilles à Paris
27 novembre 2018

Credo et fièvre jaune

Cette fois, il y a mis les formes. Dans son discours sur la mise en œuvre de la transition énergétique et sa réponse - très attendue - au mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas joué la provocation. Répétant qu’il avait entendu la colère, il s’est employé à faire de la pédagogie sur la nécessité de poursuivre l’objectif en insistant sur sa volonté de trouver des solutions pour permettre aux plus modestes de ne pas être laissés sur le bord de la route. Certes, il a clairement souligné qu’il garderait le cap et, en même temps, annoncé l’ouverture pour trois mois d’une vaste concertation, ouverte aux Gilets jaunes, pour trouver des solutions permettant à tous de rouler ou de se chauffer de façon plus propre. Les mots étaient soigneusement pesés, mais Macron a-t-il pour autant convaincu les contestataires ? Les premières réactions sur les barrages montrent qu’il n’en est rien. A part l’intention d’encadrer la taxe carbone en cas de forte montée des prix du pétrole, il n’y avait rien de vraiment concret dans le discours présidentiel pour répondre aux attentes et faire baisser la fièvre jaune. Même certains députés de la majorité estiment que le gouvernement aurait dû en faire davantage. Car cette France à deux vitesses que le président prétend vouloir éviter est une réalité depuis longtemps et les fractures seront difficiles à réduire. S’il veut réconcilier le pays avec ses dirigeants, Macron devra trouver mieux qu’un simple credo. Au-delà des carrefours bloqués, il sera aussi attendu au tournant lors des élections européennes, en mai.     

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