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Jours tranquilles à Paris
13 février 2020

Comment protéger le mont Blanc et son écosystème ?

mer de glace

Emmanuel Macron présentera, jeudi, des mesures en ce sens, après avoir visité la mer de Glace, dont la fonte est l’illustration spectaculaire de l’impact du réchauffement en France.

Après une nuit en altitude, Emmanuel Macron visite, jeudi matin 13 février, la mer de Glace, pour illustrer les dégâts du réchauffement climatique et promouvoir le virage écologique annoncé pour la suite du quinquennat.

Mercredi soir, le chef de l’Etat a emprunté le petit train qui monte jusqu’au célèbre glacier, accompagné d’un groupe d’experts et de responsables associatifs, pour discuter de l’impact du réchauffement. Il détaillera jeudi, à Chamonix, des mesures de protection du mont Blanc.

Emmanuel Macron a présidé mercredi à l’Elysée un conseil de défense écologique. A la sortie, Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique, a confirmé une extension des parcs naturels et des mesures d’adaptation aux inondations.

L’Etat s’engage aussi à des pratiques écoresponsables : forfait annuel de 200 euros pour inciter les fonctionnaires au vélo ou au covoiturage, arrêt des achats d’objets en plastique à usage unique, parkings à vélos et bornes électriques sur ses sites. Le conseil a également annoncé la création d’une aire protégée du site du mont Blanc d’ici à la fin de l’année. Des mesures que les associations écologistes ont globalement jugées insuffisantes.

Pour son dîner mercredi dans l’hôtel surplombant la mer de Glace, Emmanuel Macron a réuni notamment le climatologue Jean Jouzel, la biologiste Camille Parmesan et la spécialiste de la biodiversité Anne Larigauderie, de l’IPBES, qui a publié l’an dernier un rapport glaçant sur la disparition des espèces.

Autour de la table se trouvaient aussi des dirigeants d’associations comme Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, et des personnalités, dont l’explorateur-aventurier sud-africain Mike Horn, de retour du Pôle nord où il a alerté sur la fonte des glaces. Mike Horn revient aussi du rallye du Dakar, honni des écologistes.

macron mont blanc

Jeudi matin, le président descendra les 500 marches qui mènent au célèbre glacier, alternance de roches grises et de glace vive bleutée, dont la fonte accélérée ces dernières années — plus de 120 mètres de glace perdus en un siècle — est l’illustration la plus spectaculaire de l’impact du réchauffement en France.

Des mesures de protection du mont Blanc

Il doit ensuite détailler, à Chamonix, des mesures de protection du mont Blanc et de son écosystème, menacés par la surfréquentation et les incivilités. Le massif, qui culmine à 4 809 m, sera davantage protégé par l’entrée en vigueur d’un arrêté préfectoral de protection naturelle.

Ces derniers étés, plusieurs incongruités ou dégradations ont émaillé les ascensions du mont Blanc, dont les pentes attirent chaque année 20 000 visiteurs : l’atterrissage d’un avion de tourisme non loin du sommet pour que deux alpinistes suisses n’aient plus qu’à gravir les derniers mètres, un Britannique qui avait monté un rameur sans réussir à le redescendre, des Lettons qui avaient tenté de monter un mât de 10 mètres pour y faire flotter leur drapeau… Les autorités ont également décidé de rendre obligatoire la réservation en refuge, pour lutter contre les bivouacs sauvages.

M. Macron s’arrêtera ensuite à Saint-Gervais-les-Bains, pour déjeuner avec les élus locaux. Avec les associations locales, ils veulent l’interpeller sur la pollution entraînée, dans cette vallée de l’Arve, par le passage de trop nombreux poids lourds. Laurent Wauquiez, président de région, avec le maire de Chamonix, Eric Fournier, soutenu par La République en marche, lui ont demandé dans une lettre ouverte de réglementer les camions les plus polluants dans le tunnel du Mont Blanc et de développer le ferroviaire dans la vallée.

« Je ne peux pas interdire aux camions de passer », a répondu le chef de l’Etat au Dauphiné libéré, préconisant une politique européenne de renouvellement du parc, pour éviter de pénaliser les seuls routiers français.

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