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Jours tranquilles à Paris
6 mai 2020

Coronavirus : le secteur de la culture attend son « plan », qui doit être annoncé ce mercredi

Les attentes du secteur qui fait vivre 1,3 million de personnes sont immenses, les conséquences financières de sa paralysie forcée s’avérant désastreuses.

Le Monde avec AFP

A Paris, le 4 mai. JOEL SAGET / AFP

Un « plan pour la culture » annoncé mercredi

Alors que les commerces se préparent à rouvrir, le rideau reste tiré jusqu’à nouvel ordre sur les théâtres, les cinémas, les festivals, les tournages, les grands musées et les salles de concert… distanciation sociale oblige. Le chef de l’Etat, qui avait promis un plan spécifique d’aide pour les secteurs « durablement impactés » par la crise, doit dévoiler mercredi 6 mai, dans la matinée, les premières orientations d’un « plan pour la culture » que « le gouvernement sera amené à mettre en œuvre rapidement », a annoncé l’Elysée mardi soir.

Emmanuel Macron échangera au préalable avec des artistes de différents domaines, en présence du ministre de la culture, Franck Riester, et de ses collègues de l’économie, Bruno Le Maire, et du travail, Muriel Pénicaud.

Les attentes du secteur culturel, qui fait vivre 1,3 million de personnes et se considère comme « l’oublié » de la crise liée au coronavirus, sont immenses, les conséquences financières de sa paralysie forcée s’avérant désastreuses.

Autre gros dossier, celui des intermittents du spectacle, qui risquent pour beaucoup d’être sans ressources et radiés de Pôle emploi : Franck Riester a annoncé mardi travailler sur un dispositif de protection pour l’été mais sans se prononcer sur l’« année blanche » pour leurs droits qu’ils réclament.

L’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 10 juillet

Le Sénat a d’ailleurs adopté dans la nuit de mardi à mercredi le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire qu’il prévoit jusqu’au 10 juillet, mais dans une version largement modifiée par rapport à celle gouvernement.

Un dispositif adopté contre l’avis du gouvernement dispose par exemple que pendant l’état d’urgence sanitaire « nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée » pour des contaminations par le SARS-CoV-2, sauf en cas d’intention délibérée, imprudence ou négligence.

Sur le sujet toujours très sensible des masques, l’une des clés du déconfinement, le ministère de la santé a annoncé mardi que les malades du Covid-19 et les « personnes contacts » pourraient se faire prescrire quatorze masques chirurgicaux par semaine à partir du 11 mai.

Autre outil de la lutte sanitaire sujet de controverse, l’application StopCovid, qui doit permettre de tracer les contacts avec des personnes diagnostiquées positives mais ne sera pas obligatoire, sera prête le 2 juin, a annoncé le secrétaire d’Etat au Numérique, Cedric O. Elle devra d’ici là être soumise à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et n’aura pas recours aux plates-formes d’Apple et Google, ultradominants sur le marché des smartphones.

L’urgence de remettre le pays en marche

Au moment où plusieurs pays voisins de la France entament leur déconfinement, l’exécutif insiste sur l’urgence de remettre le pays en marche, après le confinement inédit de millions de Français pendant près de deux mois. Pour autant, ce déconfinement doit rester très prudent, a répété Emmanuel Macron en prévenant qu’il faudrait attendre début juin pour savoir si les déplacements des vacances d’été seront autorisés.

Interpellé mardi à l’Assemblée par le patron des députés Les Républicains, Christian Jacob, sur « les mauvais résultats » français, le premier ministre, Edouard Philippe, a quant à lui assuré attendre « avec sérénité » la comparaison de sa gestion de l’épidémie avec celle des voisins européens.

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