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17 avril 2020

Lettre ouverte de David Hockney à la France: «J’ai 83 ans, je vais mourir...»

hockey

Le peintre anglais a répondu à sa compatriote Ruth Mackenzie, directrice artistique du Théâtre du Châtelet, dans un manifeste direct et sensible. Elle explique, au Figaro, comment est née leur collaboration.

Par Valérie Duponchelle

Ce jeudi matin 16 avril, à 9h précises, le Théâtre du Châtelet et France Inter, ont diffusé en direct sur la radio publique ainsi que sur leurs réseaux sociaux, une lettre et une oeuvre inédites du peintre anglais David Hockney, créées pendant le confinement que le monde entier est en train de vivre.

Dans cette période incertaine pour le monde du spectacle vivant, le Théâtre du Châtelet a développé #TchatExtra, une offre digitale quotidienne qui permet au grand public de dialoguer et d’échanger avec ses artistes associés, sous la forme d’une Carte blanche. À ce titre, le peintre britannique David Hockney a répondu à l’appel du théâtre et offert de partager oeuvres et une lettre inédites. C’est dans «Lettres d’intérieur», sur France Inter, qu’Augustin Trapenard a lu en direct ce matin la lettre amicale adressée par David Hockney à Ruth Mackenzie, directrice artistique du Théâtre du Châtelet.

David Hockney avait déjà fait un geste du même ordre envers ses compatriotes, le jour même du printemps, le 21 mars dernier. Un bouquet de jonquilles qui jaillit du sol le plus vert qui soit. Déjà un tableau sur iPad et un «message positif» que le grand peintre anglais, 83 ans le 9 juillet prochain et fumeur invétéré, déjà confiné dans sa maison de Normandie, avait envoyé sur le fil, via The Art Newspaper . Son titre, en ces temps d’épidémie et de confinement, était éloquent: «Do remember they can’t cancel the spring» («Rappelez-vous bien qu’ils ne peuvent annuler le printemps»).

Cette fois, c’est une vraie lettre, à la fois personnelle et d’un optimisme profond, que l’artiste britannique a accepté de partager, via son amie et compatriote Ruth Mackenzie, avec son pays d’accueil, la France.

«Chère Ruth,

Nous sommes actuellement en Normandie, où nous avons séjourné pour la première fois l’année dernière. J’ai toujours eu en tête de m’organiser pour vivre ici l’arrivée du printemps. Je suis confiné avec Jean-Pierre et Jonathan, et jusqu’ici tout va bien pour nous. .Je dessine sur mon iPad, un medium plus rapide que la peinture. J’y avais déjà eu recours voilà 10 ans, dans l’East Yorkshire, quand cette tablette était sortie. Avant cela, j’utilisais sur mon iPhone une application, Brushes, que je trouvais d’excellente qualité. Mais les prétendues améliorations apportées en 2015 la rendirent trop sophistiquée, et donc tout simplement inutilisable! Depuis, un mathématicien de Leeds, en Angleterre, en a développé une sur mesure pour moi, plus pratique et grâce à laquelle j’arrive à peindre assez rapidement. Pour un dessinateur, la rapidité est clé, même si certains dessins peuvent me prendre quatre à cinq heures de travail.

Dès notre découverte de la Normandie, nous en sommes tombés amoureux, et l’envie m’est venue de peindre et dessiner l’arrivée du printemps ici. On y trouve des poiriers, des pommiers, des cerisiers et des pruniers en fleur. Et aussi des aubépines et des prunelliers. Dans l’East Yorkshire, nous n’avions qu’aubépines et prunelliers. Nous sommes tombés sur cette maison au grand jardin - moins chère que tout ce que nous aurions pu trouver dans le Sussex - comme une rencontre attendue et espérée depuis longtemps.

J’ai immédiatement commencé à dessiner dans un carnet japonais tout ce qui entourait notre maison, puis la maison elle-même. Ces créations furent exposées à New York, en septembre 2019. Mais étant fumeur, je n’ai pas d’attirance pour New York et n’y ai jamais mis les pieds.

Nous sommes revenus en Normandie le 2 mars dernier et j’ai commencé à dessiner ces arbres décharnés sur mon iPad. J’y suis en ce moment, avec Jonathan et Jean-Pierre. Depuis que le virus a frappé, nous sommes confinés. Cela ne m’impacte que peu, mais Jean-Pierre (Gonçalves de Lima, son bras droit, NDLR) et Jonathan, dont la famille est à Harrogate, sont plus affectés.

Qu’on le veuille ou non, nous sommes là pour un bout de temps. J’ai continué à dessiner ces arbres, desquels jaillissent désormais chaque jour un peu plus bourgeons et fleurs. Voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Je ne cesse de partager ces dessins avec mes amis, qui en sont tous ravis, et cela me fait plaisir. Pendant ce temps, le virus, devenu fou et incontrôlable, se propage. Beaucoup me disent que ces dessins leur offrent un répit dans cette épreuve.

Pourquoi mes dessins sont-ils ressentis comme un répit dans ce tourbillon de nouvelles effrayantes? Ils témoignent du cycle de la vie qui recommence ici avec le début du printemps. Je vais m’attacher à poursuivre ce travail maintenant que j’en ai mesuré l’importance. Ma vie me va, j’ai quelque chose à faire: peindre.

Comme des idiots, nous avons perdu notre lien avec la nature alors même que nous en faisons pleinement partie. Tout cela se terminera un jour. Alors, quelles leçons saurons-nous en tirer? J’ai 83 ans, je vais mourir. On meurt parce qu’on naît. Les seules choses qui importent dans la vie, ce sont la nourriture et l’amour, dans cet ordre, et aussi notre petit chien Ruby. J’y crois sincèrement, et pour moi, la source de l’art se trouve dans l’amour. J’aime la vie.

Amitiés, David Hockney»

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Ruth Mackenzie est une proche de David Hockney depuis sa mission en tant que directrice du London 2012 Festival , le programme culturel officiel des Jeux olympiques de Londres 2012 pour lesquels elle a été nommée CBE (l’ordre de l’Empire britannique). Confinée à Londres auprès de sa mère, elle raconte, en exclusivité pour Le Figaro, comment est née cette collaboration au long cours.

«Comme j’étais à Londres, j’ai vu les images qu’il a confiées à The Art Newspaper. Je lui ai écrit, le sachant en Normandie. Je lui ai dit que le confinement était beaucoup plus dur en France qu’en Angleterre et que ce serait une vraie belle idée de s’adresser à tous les Parisiens, à tous les Français privés de nature. Nous avions fait la même chose pour les JO de 2012. David Hockney nous avait donné une oeuvre - une vue de sa fenêtre, derrière une tasse de thé bleue, avec le profil d’un arbre en hiver sous la neige - pour soutenir ce programme culturel exceptionnel. Bouquet et premier grand évènement de ce festival, «David Hockney: A Bigger Picture», son exposition incroyable début 2012 à la Royal Academy of Arts de Londres avec ses paysages, ses arbres, ses tableaux énormes peints dans les bois et les collines de l’East Yorkshire. Je l’ai adorée. C’est donc la deuxième fois que je le sollicite. C’est un un peu impertinent, mais pour une bonne cause!

David Hockney est une personnalité extraordinaire. Il est extrêmement intelligent et d’une grande humanité. Il est aussi complètement nature, se comporte comme n’importe quel homme dans la rue. Il n’a pas de prétention, il dit ce qu’il pense, comme il le pense. Il m’a montré comment l’application Brushes de l’iPad marchait, comment il regardait un arbre et peignait directement, l’oeil fixé sur l’arbre, sans regarder son iPad avant d’appuyer sur la touche Replay et de voir la succession des coups de pinceau apparaître par magie. Pour nous deux, c’était un miracle! Nous étions saisis par ce que nous voyions, comme deux enfants pétrifiés dans la Cour d’honneur de la Royal Academy. Les artistes ont cette faculté de créer cette joie. Alors que tout le processus du London 2012 Festival a été difficile, tout avec David a été joyeux.

Est-il très anglais? Il vient de l’Ouest du Yorkshire, de la ville de Bradford, une ville industrielle, sinistrée et marquée par le chômage. Son frère a été maire de Bradford. Il a un humour très anglais. Il est très drôle. Mais c’est aussi un intellectuel, ce qui est mal vu en Angleterre. «Arty» en Angleterre est souvent une insulte, comme l’exprime la formule «arty farty» qui veut dire prétentieux, poseur, sans sagesse, sans pragmatisme, sans esprit pratique, avec une connotation homophobe. David n’a pas peur d’être un artiste, se soucie profondément de l’art, de ce qu’il se passe et des enjeux de la nature. Cette crise du COVID-19 implique de changer tout dans la marche du monde. C’est donc son moment».

17 avril 2020

Vu d'Afrique - Quand les infox se propagent aussi vite que le virus

coronavirus et medias

DER SPIEGEL (HAMBOURG)

La peau noire protège-t-elle du Covid-19 ? La chaleur empêche-t-elle la maladie de prospérer ? Avec la pandémie, une épidémie de fake news se sont répandues en Afrique. Avec, parfois, des conséquences graves.

Cet ami du Ghana était plein de bonnes intentions : sur WhatsApp, il m’a envoyé huit photos, accompagnées d’un petit mot : “Prends bien soin de toi.” Sur chaque image, il y avait un texte blanc sur fond gris. Le premier : “Quand le virus est exposé à une température supérieure à 26 ou 27°, il meurt. Le Covid-19 ne survit pas dans les régions chaudes.” Et qu’importe que cela ne soit pas scientifiquement prouvé. Mon ami ajoute un petit tuyau aussi peu vérifié : “Il y a un autre truc : il faut boire de l’eau très chaude et s’exposer au soleil. Il est conseillé d’éviter les glaces et les plats froids.” Au-dessus, on lit : “Unicef” [l’agence des Nations unies pour les droits des enfants].

Pleines de conseils bidon, les fake news se répandent aussi vite qu’un virus en ce moment. Ces “infodemic”, comme les appelle l’Organisation mondiale de la santé, sont une épidémie qui demande une riposte considérable en parallèle à la lutte contre le coronavirus. Les organisations mondiales ne peuvent pas se concentrer sur l’aide aux seules régions en crise, elles doivent en plus se battre pour leur crédibilité. “La lutte contre ces fausses informations demande beaucoup de temps”, déplore Sandra Bisin, 42 ans, porte-parole de l’Unicef en Afrique occidentale et centrale.

Le monde numérique nous permet souvent de toucher beaucoup de gens. C’est justement ça qui est dangereux, car cela donne à d’autres la possibilité de semer la panique sur les réseaux sociaux.”

Des tweets tueurs de mythes

L’Unicef s’efforce de démonter les rumeurs par des tweets et des vidéos “tueuses de mythes”. L’organisation a installé en Côte d’Ivoire un centre d’information sur le coronavirus grâce auquel on peut obtenir des informations vérifiées sur les symptômes, la prévention et le traitement de la maladie – entre autres par SMS. Il suffit pour cela d’envoyer le code “CORONA”.

Quatre cent mille personnes ont déjà eu recours à ce service. Comme certaines autres organisations, notamment l’OMS, ce centre d’information collabore aussi avec Facebook, Instagram, Twitter et TikTok pour tenter d’endiguer le flux quotidien de fake news. Mais si les réseaux sociaux suppriment en permanence de fausses informations, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles disparaissent complètement.

Au Ghana, plusieurs clubs et restaurants ont affiché les pseudo-conseils de l’Unicef sur leurs murs pour rassurer les clients. Quand ces fausses informations sont transmises par une personne de confiance et considérées comme vraies, elles se propagent souvent rapidement par le bouche-à-oreille. “Les informations erronées sont extrêmement dangereuses”, déclare Sandra Bisin. Elles constituent même une menace grave en Afrique.

La chaleur, protection contre le virus?

Jusqu’à présent, le continent comptait relativement peu de cas déclarés par rapport au reste du monde. Même si de nouveaux malades sont détectés tous les jours et qu’un nombre toujours plus important de pays est touché, on se demande si le Covid-19 ne se répandrait pas moins rapidement sous ces latitudes. Ou si, simplement, la détection y est moins bonne qu’ailleurs. Mais alors que les experts parlent d’une lutte contre le temps pour empêcher la propagation du virus, les rumeurs infondées n’aident pas.

L’une des plus dangereuses, c’est celle qui soutient que la chaleur africaine protège de l’infection ou ne permet pas au Covid-19 de survivre. Ce n’est absolument pas prouvé, mais c’est ce qu’affirment plusieurs fake news. Y croire, c’est alors faire fi des mesures de bases : oublier de se laver soigneusement les mains, ne pas éviter les rassemblements.

Autre idée tenace : les Noirs seraient immunisés contre le Covid-19. Alors que les premiers malades du Covid-19 en Afrique étaient des personnes qui venaient d’arriver d’Italie, d’Allemagne, de France, de Norvège, de Turquie, d’Inde et bien entendu de Chine, dans les rues du Ghana on ne lance plus “obruni”, un ancien mot akan qui signifie “blanc”, aux étrangers. On leur dit : “Corona, go home !” Et ce n’est pas censé être drôle. La colère contre les Blancs – alimentée par les réseaux sociaux – grandit  : les gens sont convaincus que ce sont eux qui ont apporté le Covid-19 en Afrique.

Il n’y a pourtant aucune preuve scientifique que la “peau noire” ou les “gènes” africains protègent contre le coronavirus, comme l’affirment certains vidéos et messages. Cette idée peut avoir des conséquences fatales. Les personnes présentant des symptômes comme le mal de gorge, la toux, la fièvre ou le rhume sont priées par les ministères de la Santé de nombreux pays africains d’appeler une hot-line et de rester chez elles, où on viendra les tester si besoin. Il est donc important que les intéressés comprennent qu’ils sont à risque. Or comment cela peut-il être le cas s’ils sont persuadés d’être protégés par la couleur de leur peau ou leur origine ?

Poussée xénophobe

“Avec ces histoires, nous aurons bientôt d’autres problèmes”, déclare David Ajikobi. À 37 ans, ce journaliste travaille pour Africa Check, une organisation à but non lucratif dont le siège est en Afrique du Sud et qui compte quatre bureaux, dont un au Nigeria. Son site Internet démonte les fake news en permanence. Ajikobi a commencé à y travailler en 2016, il a été le premier au Nigeria à en faire un emploi à plein temps. “Après la détection d’un cas de Covid-19 au Nigeria le 28 février, le premier de l’Afrique subsaharienne, il y a tout de suite eu une foule de rumeurs en ligne”, ajoute-t-il. La densité de sa population fait que ce pays, le plus peuplé d’Afrique, est particulièrement menacé si l’épidémie de Covid-19 se propage.

“Les Chinois font déjà l’objet de discriminations, explique-t-il. On raconte qu’ils ont délibérément créé le coronavirus pour nuire, qu’ils sont sales et qu’il ne faut pas les approcher. Et les rumeurs ne s’arrêtent pas là. Tout d’un coup, c’est la faute du voisin chrétien, ou musulman, ou d’une autre tribu, ou de celui qui ne parle pas la langue locale.” Même si beaucoup de gens n’ont pas les moyens de s’acheter un smartphone ou des minutes de connexion à Internet, les fake news se répandent extrêmement vite, notamment parce que les stations de radio locales s’en saisissent et les annoncent à l’antenne. “Des millions de personnes entendent sans filtre les bêtises que quelqu’un a partagées avec ses connaissances”, déplore-t-il.

Africa Check a développé une messagerie automatique sur WhatsApp. Ce système de dialogue fondé sur les SMS s’appelle “Kweli” – “vérité” en kiswahili. On peut lui envoyer des informations à vérifier. Ajikobi ne s’efforce pas seulement de démonter le plus de fausses informations possible et de mettre les résultats sur les réseaux sociaux. Il organise également des ateliers pour former des journalistes, des étudiants et des travailleurs sociaux à mettre en question les informations, à ne transmettre que celles qui ont été vérifiées et à demander aux gens de se faire aider. David Ajikobi conclut :

Le gros problème ici, c’est que personne ne veut être celui qui a introduit le Covid-19 dans son village. Sinon, le village est fou de rage et te chasse. C’est pour ça que beaucoup de gens qui présentent les symptômes du Covid-19 ne se signalent pas auprès des cellules d’urgence. Ils préfèrent suivre des traitements obscurs dont ils ont entendu parler Dieu sait où.”

Anne Backhaus

17 avril 2020

Vu sur internet - j'aime beaucoup

jaime22

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