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Jours tranquilles à Paris
5 avril 2020

Anna Johansson

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4 avril 2020

Bac 2020

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4 avril 2020

Confinement le 4 avril 2020

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4 avril 2020

Rebecca Bagnol

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4 avril 2020

LIBERATION - Coronavirus : à Taiwan et en Corée du Sud, la population «suivie à la trace»

Par Arnaud Vaulerin 

Dans les deux pays asiatiques, les opérateurs utilisent les données de localisation pour circonscrire l’épidémie. Une politique populaire, malgré les risques pour la vie privée.

Ce jour-là, c’était une traque à grande échelle. Le 31 janvier, 2 600 croisiéristes du paquebot Diamond Princess - qui sera bientôt placé en quarantaine à Yokohama au Japon - débarquent à Keelung, dans le nord de Taïwan, pour une excursion. Informées depuis décembre de l’apparition de curieux symptômes de fièvre et de pneumonie sur des vols en provenance de Wuhan, les autorités taïwanaises sont sur le qui-vive. Elles ne souhaitent pas revivre une nouvelle épidémie meurtrière, comme celle du Sras en 2002-2003.

Elles lancent alors une opération de récupération de données pour circonscrire l’épidémie. En s’appuyant sur la loi sur le contrôle des maladies contagieuses, le Centre de contrôle des maladies (CDC) somme les opérateurs téléphoniques de collecter des centaines de signaux via les émetteurs et les antennes-relais. Ça tombe bien : depuis le 26 janvier, Chunghwa Telecom travaille à la mise au point d’une «plateforme électronique de prévention des épidémies» pour un meilleur suivi de la localisation des téléphones portables, via la triangulation et un système de «barrière électronique». «Nous avons utilisé des algorithmes pour différencier les personnes connectées à chaque antenne-relais et avons passé au crible différentes identités pour isoler les clients du Diamond Princess, explique Li Cheng-wei, directeur du département Big Data de Chunghwa Telecom, au site CommonWealth . Nous avons ensuite trouvé les empreintes numériques des numéros de téléphone en itinérance (roaming).» «L’opérateur a établi une liste de dix lieux touristiques qu’ils avaient fréquentés, puis a diffusé une alerte à sept millions de personnes qui ont pu croiser la route de ces touristes potentiellement infectés. C’est du jamais-vu», juge T.H. Schee, entrepreneur et consultant en politique technologique à Taipei.

«Evolution moche»

Les cinq opérateurs du pays ont également utilisé cette plateforme pour le suivi de la mise en quarantaine des patients infectés par le Covid-19, des personnes en contact avec des malades et des gens arrivant de l’étranger, répertoriés par les CDC, les services de la santé et des affaires civiles. Si une personne isolée quitte son domicile et ne répond pas à un appel, une alarme se déclenche aussitôt sur la plateforme. L’opérateur envoie un message d’avertissement à l’intéressé, ainsi qu’à la police et aux administrations locales.

«Ce sont tout de même près de 53 000 personnes qui sont suivies à la trace, reprend T.H. Schee. Il y a aussi un risque avec les données collectées qui peuvent être conservées indéfiniment, notamment pour des motifs de recherche. Je crains une évolution moche, avec des technologies plus intrusives, plus de GPS et des gouvernements avec de plus en plus de pouvoir.» Taipei envisage de recourir à l’intelligence artificielle à partir de mai. Le gouvernement, soutenu par plus de 90 % de la population, assure que les lois sur le contrôle des maladies transmissibles et celle sur le Covid-19 fixent un cadre pour la prévention de l’épidémie. Sans que la plateforme «porte atteinte à la vie privée des personnes», promet-il.

Procédure d’exception

En Corée du Sud, l’autre grande démocratie de la région, ces inquiétudes restent également très minoritaires. «Ce n’est pas un pouvoir tyrannique et orwellien qui placerait sa population sous la coupe d’une boîte noire pour tout contrôler, rappelle l’avocat Philippe Li, du cabinet Kim & Chang à Séoul. Ce sont les citoyens qui ont exigé, après l’épidémie du Mers [Syndrome respiratoire du Moyen-Orient] en 2015, une plus grande intervention des autorités et plus de transparence.»

Un état-major de crise, piloté par le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies (KCDC), supervise la collecte des données. Comme à Taiwan, les Sud-Coréens ont mis en place un système de triangulation pour localiser des personnes infectées ou à risque, avec applications, alertes et cartes mises à jour en temps réel, pour suivre les quarantaines. «Il n’y a pas de fonction GPS, de système d’écoute des flux de production, ni d’agrégation automatique de données, détaille une source diplomatique occidentale. La mise en place, le 26 mars, d’un outil d’échange industrialisé des données par VPN [réseau privé virtuel] et d’un centre de calcul inspiré du concept de "ville intelligente" ne change pas la structure du dispositif.»

Séoul s’est doté d’un solide arsenal législatif. L’article 76-2 de la loi sur le contrôle et la prévention des maladies infectieuses dote le ministère de la Santé de pouvoirs étendus en cas d’épidémie. Il peut collecter des données sur des patients déjà confirmés ou potentiels auprès des administrations et des opérateurs. «Cette procédure d’exception déroge au principe de la nécessité du consentement individuel inscrit dans la loi sud-coréenne», précise le diplomate. Selon les textes, la transmission et l’utilisation d’«informations pertinentes» doit se faire dans la «stricte poursuite du but d’endiguement de l’épidémie».

Mais il y a du flou. Comme le souligne le chercheur Brian J. Kim, de la faculté de droit de Yale, «il n’existe pas de critères juridiques pour identifier les patients "potentiels" ou les "personnes craignant d’être infectées : la seule exigence de la loi est que chaque personne sous surveillance soit informée et que les données soient finalement détruites». Car le législateur a sanctuarisé un «droit de savoir» pour les citoyens. «La logique de la transparence est devenue une forte demande sociale. La Corée est le contre-exemple de la Chine», poursuit le diplomate. Mais ce «droit de savoir» est parfois si précis que des données anonymisées ont toutefois permis l’identification de personnes contaminées. On appellera ça le paradoxe coréen.

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4 avril 2020

Masques.... Soignants.....Coronavirus

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4 avril 2020

Heidi Klum

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4 avril 2020

Fanny Müller

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4 avril 2020

Coronavirus - situation au 3 avril

corona 3 avril

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4 avril 2020

Didier Lallement, fragilisé par sa sortie sur le confinement, fait son mea culpa en direct

didier lallement

lalllement

« Ceux qu’on trouve en réanimation, ce sont ceux qui n’ont pas respecté le début du confinement », a déclaré, menaçant, le préfet de police de Paris. Il a été rappelé à l’ordre par le ministère de l’Intérieur et s’est excusé quelques heures plus tard en direct.

Par L'Obs

Faudra-t-il bientôt falloir suggérer au préfet de police de Paris d’arrêter de s’exprimer en direct à la télévision ? Six mois après son célèbre « Nous ne sommes pas dans le même camp Madame » lancé à une « gilet jaune », Didier Lallement fait à nouveau parler de lui. Interrogé ce vendredi 3 avril au matin en direct sur BFMTV pour évoquer les contrôles policiers qui attendent les Parisiens désireux de quitter la ville lors des vacances de Pâques, il a établi un lien direct entre les malades du Covid-19 actuellement en réanimation et les personnes ayant enfreint les mesures de confinement :

« Pas besoin d’être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les [services de] réanimation, ce sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté. »

Et le préfet de police de Paris d’ajouter :

« C’est très simple, il y a une corrélation très simple ! »

Nombreuses réactions politiques

Des propos qui ont déclenché de nombreuses réactions outrées, notamment du Pr Frédéric Adnet, chef du SAMU de Seine-Saint-Denis, qui, sur BFMTV, a dénoncé une prise de parole « scandaleuse » et appelé Didier Lallement à la démission.

« Pour lui, ceux qui sont malades ou qui sont morts l’ont bien cherché. Écœurant », s’est aussi indigné le député Jean-Luc Mélenchon sur Twitter, à l’instar de nombreux responsables politiques. « Ce préfet est une honte », ont ainsi déploré Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, ou Marine Le Pen qui a qualifié les propos de Didier Lallement de « totalement stupides » et « d’une froideur et d’une méchanceté qui donnent la nausée ». Des critiques venues aussi de la majorité :

« L’autorité n’est pas la brutalité et le maintien de l’ordre n’est pas le jugement moral de nos concitoyens. En plus de méthodes très contestables et contestées, le préfet Lallement sort régulièrement de son devoir de réserve. Combien de temps encore ? » s’est interrogé le député LREM Aurélien Taché sur Twitter.

Mea culpa en direct

Alors que 6 399 patients atteints du Covid-19 étaient toujours en réanimation jeudi soir, selon le directeur général de la santé Jérôme Salomon, la sortie du premier policier de Paris tombe au plus mal pour l’exécutif et le ministère de l’Intérieur s’est rapidement désolidarisé du préfet : « Ce propos du préfet de police est inexact. Ce qui est vrai, c’est que le bon respect du confinement est un enjeu sanitaire majeur », a-t-on précisé dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, cité par BFMTV dès la fin de matinée.

Après la diffusion des propos du préfet, Christophe Castaner l’a aussi contacté par téléphone, l’exhortant à rédiger un communiqué. Un recadrage - dont on ignore les détails - qui semble avoir porté ses fruits : à 13 heures ce vendredi, la préfecture de police de Paris a finalement indiqué par communiqué que Didier Lallement « regrette » les propos tenus ce matin :

« Son intention n’était pas d’établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation. »

Didier Lallement, le préfet de police « qui ne voulait pas être aimé »

Avant de préciser ses excuses lors d’une conférence de presse organisée peu après 16 heures ce vendredi : « Je regrette d’avoir tenu ces propos, je comprends les réactions qu’ils suscitent et je présente mes excuses à tous ceux que j’ai pu heurter », a répété Didier Lallement, qui a reconnu que ses propos étaient « faux ».

« J’ai pu donner le sentiment que je n’étais pas conscient que nombre de nos concitoyens sont encore exposés à la maladie en raison de leur engagement professionnel. Je pense à la communauté de soignants, aux policiers, aux pompiers, aux gendarmes et à tous les services publics. Je veux leur dire à tous et à toutes mon profond respect pour leur engagement », a-t-il expliqué, avant de promettre de « continuer » son « action à la tête de la police ».

Habitué des propos polémiques

Ce n’est pas la première fois que des déclarations de Didier Lallement font polémique et sont l’objet du courroux de l’exécutif. En novembre dernier, au lendemain du saccage de la place d’Italie à Paris, en marge d’un rassemblement des « gilets jaunes », le préfet de police avait été filmé en train d’échanger avec une habitante du 13e arrondissement - porteuse d’un gilet jaune :

« Nous ne sommes pas dans le même camp Madame », lui avait alors lancé le préfet avant de tourner les talons.

« C’est une faute, la police ce n’est pas un camp », avait notamment jugé Emmanuel Macron en off, dans un échange rapporté alors par « le Canard Enchainé ». « L’autorité au sommet de l’Etat ne peut pas avoir seulement ce visage-là », expliquait aussi à « l’Obs » un habitué du ministère de l’Intérieur.

Didier Lallement, le préfet de police « qui ne voulait pas être aimé »

« Evitez les ennuis »

8 270 fonctionnaires et militaires seront mobilisés tout au long du week-end pour assurer le contrôle des entrées et sorties de Paris, avait également annoncé Didier Lallement ce matin sur BFMTV. « Nous ne baissons pas la garde, nous continuons à être vigilants et efficaces », a prévenu le préfet, fidèle à son style martial et cassant : « Pour ceux qui échapperaient à nos contrôles sur Paris et l’Île-de-France, ils rencontreront d’autres forces de police tout au long de leur trajet. »

« Je le dis très simplement à ceux qui persisteraient dans leurs intentions stupides : nous serons là au départ, pendant le trajet et à leur arrivée. Evitez les ennuis, évitez des verbalisations répétitives qui vous concerneront vous et l’ensemble de vos passagers. »

Pourquoi tout le monde ne respecte pas le confinement ? Décryptage d’un spécialiste des foules

Le 17 mars dernier, alors que débutait le confinement à Paris, Didier Lallement avait déjà tenté de mettre en valeur ses méthodes pour faire respecter les mesures décidées par le gouvernement. Faisant le constat que « malheureusement, les consignes ne sont pas assez vite comprises » dans certains quartiers parisiens, il expliquait :

« Vous me connaissez, je vais les faire comprendre assez vite si jamais les explications pourtant parfaitement claires du gouvernement n’étaient pas arrivées aux oreilles de tous. »

Avant, toujours sur le même ton, de promettre de trouver des « solutions » et de vanter son action à la tête de la préfecture de police de Paris depuis sa nomination en mars 2019 - dans le cadre du maintien de l’ordre :

« Vous savez, rien n’est compliqué pour nous. On nous a expliqué que les manifestations étaient très compliquées, on nous a expliqué que toute une série de choses étaient épouvantable. Mon travail n’est pas de lister les problèmes, mon travail est de trouver des solutions. Je vais les trouver. »

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