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Jours tranquilles à Paris
24 février 2020

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24 février 2020

Keith Haring

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24 février 2020

Au Vietnam, le marché du livre est en plein boom

NIKKEI ASIAN REVIEW (TOKYO)

Les librairies et l’édition vietnamiennes ne se sont jamais aussi bien portées : dopées par un pouvoir d’achat en hausse, les ventes de livres reflètent autant l’attachement du pays à sa culture que son ouverture au monde.

Au Vietnam, pendant les festivités chatoyantes du nouvel an lunaire, à la fin janvier, on a pu indéniablement observer un développement du consumérisme au sein de la classe moyenne naissante. Au milieu des années 1980, les réformes économiques dites du Doi Moi (Renouveau) ont eu pour but de créer une économie de marché partiellement régie par des principes collectivistes. Il en a résulté un mélange unique de capitalisme et de socialisme, qui met de plus en plus l’accent sur l’entrepreneuriat et la réussite matérielle.

Mais une tendance plus surprenante est née de cette politique : un regain d’intérêt pour la littérature vietnamienne, comme en témoignent les foules qui fréquentent les librairies pour offrir des livres à l’occasion du Têt, premier jour de l’année vietnamienne.

Dans les années 1990, le Vietnam était l’un des pays les plus pauvres du monde. À cette époque, me racontent des amis vietnamiens, la vie était très difficile et même les produits de base venaient à manquer. Depuis vingt ans, le pays enregistre en revanche une croissance économique moyenne de 6,7 %, selon la Banque mondiale. Le développement de la classe moyenne vietnamienne compte parmi les plus rapides en Asie du Sud-Est et 45 millions de personnes sont sorties de la pauvreté entre 2002 et 2018 [le pays comptait un peu plus de 91,5 millions d’habitants en 2013].

Dans les rues particulièrement animées d’Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville, les signes extérieurs de richesse vont de la grosse voiture rutilante à l’immeuble de bureaux flambant neuf, en passant par les appartements de luxe et les enseignes haut de gamme telles que Gucci et Prada.

Des classiques constitutifs d’une identité nationale

Ainsi, il est d’autant plus étonnant que la littérature traditionnelle vietnamienne fasse de nouveaux adeptes en plein boom de la consommation. Certains contes populaires racontent les histoires de princesses courageuses qui prennent en main leur destin – des récits sans doute évocateurs pour une nouvelle génération de Vietnamiennes. On peut notamment citer “La princesse Lieu Hanh, vendeuse de thé de la montagne Ngang”, repris dans Two Cakes Fit for A King [“Deux gâteaux dignes d’un roi”, inédit en français], une anthologie de traductions en anglais sous la direction de Nguyen Nguyet Cam et Dana Sachs.

Selon le folkloriste Nguyen Dong Chi, ces classiques assoient une identité nationale que les Vietnamiens chérissent en cette période de grands bouleversements socioculturels. De nombreuses femmes célibataires, par exemple, ne vivent plus chez leurs parents, et la plupart d’entre elles ne portent qu’occasionnellement l’áo dài, l’élégante tenue traditionnelle.

La vogue des cafés littéraires

Je me rends de temps en temps à Hô Chi Minh-Ville et je suis particulièrement frappé par la curiosité croissante que suscite la littérature dans cette métropole. Mes amis vietnamiens aiment y déambuler dans la “rue des livres”, dont le nom officiel est Nguyen Van Binh. Cette artère longue de 150 mètres mène à la cathédrale Notre-Dame [un vestige de la colonisation française] et les familles sont très nombreuses à fréquenter ses kiosques, gérés par des chaînes populaires de librairies.

Il y a environ 12 000 librairies au Vietnam, selon la revue professionnelle américaine Publishing Perspectives. En dix ans, une mode des cafés littéraires a sévi à Hô Chi Minh-Ville, avec l’ouverture d’enseignes comme BOA Bookstore, Common Cafe et le Monologue Book Cafe. BOA se trouve à l’étage d’un ancien appartement sans ascenseur dans le District 3. Il se targue d’être la plus grande librairie indépendante anglophone de la ville.

Des auteurs de plus en plus populaires à l’étranger

Sur Internet, les ventes de livres prennent aussi leur envol. Nguyen Thi Hoang Yen, agente immobilière, fréquente la “rue des livres”, mais elle estime que le choix est plus vaste sur Internet : elle se passionne actuellement pour les ouvrages de l’historien israélien Yuval Noah Harrari [auteur des best-sellers Sapiens et Homo Deus, traduits en français chez Albin Michel]. Elle se fournit auprès de Tiki, un site populaire au Vietnam.

Outre la rapide expansion du marché littéraire vietnamien, les traductions d’œuvres locales sont de plus en plus populaires à l’international. Publishing Perspectives observe qu’à la fois la fiction contemporaine et les classiques vietnamiens suscitent un intérêt croissant : en témoigne la conférence internationale sur la littérature vietnamienne, dont la 4e édition s’est tenue à Hanoi en février 2019 et où plus de 200 poètes, auteurs et traducteurs originaires de 46 pays avaient fait le déplacement.

Un certain nombre d’auteurs contemporains ont été traduits [dans plusieurs langues], parmi lesquels Da Ngan, dont le roman Une bien modeste famille [éd. Intervalles, 2014] raconte les épreuves que le pays a dû surmonter après la guerre, et Lê Minh Khuê, dont le recueil de nouvelles Lointaines Étoiles [éd. en Langues étrangères, 1973, épuisé à ce jour] évoque la guerre et ses répercussions en adoptant la perspective d’une jeune femme.

Lê Minh Khuê, née en 1949, est sans doute l’une des auteures les plus populaires à l’étranger [certaines de ses œuvres ont été traduites en anglais, en allemand et en italien]. Elle s’est engagée à 16 ans dans l’Armée populaire de la République démocratique du Vietnam [la force armée du Viet Minh] et elle a été correspondante de guerre pour le journal du Parti communiste Tien Phong, pendant le conflit que la plupart des Vietnamiens appellent la guerre américaine [appelée ailleurs guerre du Vietnam, et qui s’est déroulée entre 1964 et 1973]. Elle a récemment été récompensée pour l’ensemble de son œuvre littéraire par l’Association des auteurs d’Hanoi.

Un refuge face à la modernisation

“J’ai toujours voulu écrire, confie-t-elle, et pendant ma jeunesse, j’ai trouvé un certain réconfort en lisant nos contes populaires, où je me suis familiarisée avec des vertus comme la vérité, la bonté et la beauté. Naturellement, toutes ces convictions ont été profondément mises à mal pendant la guerre américaine.”

Pour Lê Minh Khuê et la génération d’auteurs qui a grandi après le conflit, la commercialisation a ouvert la voie à une popularité et une renommée internationales, ce qui aurait été inimaginable il y a encore vingt ans. Pour eux, la mondialisation s’est traduite par une démultiplication du lectorat national et international – autant de lecteurs qui renforcent tout en l’explorant l’identité culturelle du Vietnam face au tumulte du changement et de la modernisation.

vietnam livres

Source

Nikkei Asian Review

TOKYO http://asia.nikkei.com/

Le Nikkei renforce sa couverture de l’Asie en consacrant une publication hebdomadaire à la région. Reportages, analyses, enquêtes – notamment économiques – font de cette publication une source précieuse pour suivre l’actualité. Une manière pour le groupe de presse japonais Nikkei de se diversifier en offrant ainsi du contenu en anglais.

24 février 2020

Route en province

route

23 février 2020

Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture ce week-end

macron agriculture

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23 février 2020

Coronavirus : le Carnaval de Venise stoppé deux jours avant son terme

Epidémie.

Les festivités du Carnaval de Venise, qui aurait dû se terminer mardi, sont annulées à partir de dimanche ainsi que toutes les manifestations sportives de la région, a annoncé sur la chaîne de télévision Sky TG24, le président de Vénétie (nord-est de l'Italie). 

23 février 2020

Vu sur internet

jaime847

23 février 2020

Davide Dormino

davide dormino

23 février 2020

Miss Tic

misstic22

23 février 2020

Marisa Papen

marisa37

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