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Jours tranquilles à Paris
14 juillet 2018

Aujourd'hui Fête Nationale

14 juillet

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14 juillet 2018

Jean Michel Basquiat

basquiat

A picture means I know where I was every minute,” Andy Warhol once said. “That’s why I take pictures.” ⠀

Now, thousands of unseen photos of Andy Warhol and friends including Debbie Harry and Basquiat are reportedly being made public in a new exhibition and accompanying book, ‘Contact Warhol: Photography Without End’.⠀

The exhibition will run from September to January 2019.⠀

📷 A Warhol shoot with Jean-Michel Basquiat, 1982. Courtesy of The Andy Warhol Foundation

14 juillet 2018

Emily Ratajkowski

emily54

14 juillet 2018

Allez les Bleus !

allez les bleus

14 juillet 2018

Sadiq Khan, l’homme qui a sérieusement réduit la grande visite à Londres de Donald Trump

sadiq

La réticence du président américain à s’aventurer sur son territoire est considérée comme une victoire pour le maire de la ville.

Sadiq Khan, l’homme qui a sérieusement réduit la grande visite à Londres de Donald Trump.

INTERNATIONAL - Il y a peu, le maire de Londres a été interrogé sur ce qu'il ferait si Donald Trump devait visiter sa ville. En sa qualité de tout premier musulman élu à la tête d'une grande capitale occidentale, Sadiq Khan aurait été en droit d'éluder la question.

Depuis sa victoire de 2016, avec le chiffre extraordinaire de 1,3 million de voix — la plus large victoire personnelle de l'histoire politique britannique —, il a fréquemment été la cible de tweets agressifs et à la limite du racisme de la part du président américain.

Mais l'ancien avocat spécialisé dans les droits de l'homme, qui, à la tête d'une ville rongée par la criminalité, fait lui aussi l'objet de critiques, a livré une réponse aussi élégante que caractéristique de son opposition avec Donald Trump.

"Je l'emmènerais dans ces endroits de Londres où règne la plus grande diversité, où chacun peut être lui-même tout en étant non seulement toléré, mais respecté, célébré et pleinement accepté", a-t-il affirmé.

Donald Trump a finalement obtenu ce fameux voyage au Royaume-Uni auquel il aspirait tant, avec thé en compagnie de la reine, parade militaire et conférence de presse commune avec Theresa May.

Mais ce n'est pas là la visite d'État qu'il désirait et que la Première ministre lui avait promise l'année dernière, lors de son propre passage à Washington. Pas de trajet en calèche avec la souveraine, un honneur dont avaient joui aussi bien Vladimir Poutine que George W. Bush. Pas de visite à Buckingham Palace, ni même au 10, Downing Street, la résidence officielle de Theresa May. Et pas de belles photos devant les nombreux grands monuments qui font la gloire de Londres.

L'atmosphère régnant sur la ville est clairement illustrée par la réaction de l'ambassade américaine à Londres: celle-ci recommande à ses ressortissants de demeurer discrets durant le passage de leur président, dans l'éventualité où les manifestations organisées contre lui seraient marquées par des violences.

En réalité, cet événement d'une remarquable sobriété s'est déroulé presque entièrement à huis clos. Point particulièrement remarquable, le chef de l'État américain a évité presque tout passage dans le centre-ville —sans doute par peur d'être confronté à environ 50 000 opposants, pour ne pas citer l'énorme ballon le représentant en couche-culotte qui flottera au-dessus de Westminster.

Tout maire de Londres a à la fois l'opportunité et l'ambition de prétendre un jour aux plus hautes fonctions de l'État — mais à l'heure où le Parti travailliste, sous l'influence de son chef Jeremy Corbyn, prend un virage de plus en plus à gauche, un politicien à tendance plus centriste tel que Sadiq Khan pourrait avoir bien du mal à faire son chemin jusqu'au 10, Downing Street.

Dans un tel jeu politique, s'affirmer comme une personnalité très en vue est un atout essentiel, et une petite confrontation avec l'homme le plus puissant (et, pour beaucoup, le plus détesté) du monde ne peut pas faire de mal à son image de marque. Le contraste entre les deux est frappant: là où Donald Trump a passé sa campagne à diaboliser les immigrés et à qualifier les Mexicains de "violeurs", Sadiq Khan n'a jamais manqué une occasion de rappeler que son père était un conducteur de bus pakistanais.

Son ascension à un poste si convoité — encore occupé, pendant les Jeux olympiques de 2012, par Boris Johnson, défenseur du Brexit et plutôt favorable à Donald Trump — n'avait rien d'une évidence en 2005, lorsqu'il n'était qu'un simple député de la circonscription de Tooting.

Après la défaite travailliste aux élections législatives de 2010, Sadiq Khan s'est trouvé condamné à se languir sur les bancs de l'opposition. Candidat à l'investiture de son parti pour la mairie de Londres, il était d'abord considéré comme un simple outsider face à Tessa Jowell, célèbre pour son rôle clé dans l'attribution des Jeux olympiques à la capitale.

EVENING STANDARD

Dans un article de l'Evening Standard, Zac Goldsmith accuse Sadiq Khan de fournir à l'extrémisme

Après sa victoire du sein de son camp, son adversaire conservateur Zac Goldsmith — un millionnaire très proche de David Cameron, alors Premier ministre — a fait un bien mauvais calcul: celui qu'une nette partie de la population reculerait à la perspective de voir sa ville dirigée par un musulman. Il s'est donc efforcé de salir la réputation de son opposant par des accusations de sympathies avec la mouvance islamiste, aujourd'hui reconnues comme une pure invention.

Loin de servir l'objectif voulu, ces coups bas ont joué en faveur de leur cible, participant à sa victoire aussi inattendue qu'écrasante.

Le candidat du parti Britain First — collectif ouvertement raciste dont Donald Trump reprendrait ensuite certaines thèses via une série de retweets, s'attirant un énième scandale — a tourné le dos au nouveau maire lors de l'annonce du résultat.

HUFFPOST UK

Paul Golding, chef du parti Britain First, tourne le dos à Sadiq Khan pendant son discours de victoire — sous les yeux du conservateur Zac Goldsmith, autre candidat malheureux.

Mais on ne peut affirmer que cette élection ait sonné le début d'une grande période de changement et d'essor pour Londres.

Le vote du Brexit est tombé à peine un mois plus tard, et en à peine plus d'un an, la ville a été endeuillée par deux terribles attentats terroristes et l'incendie de la tour Grenfell, avec ses 72 victimes.

C'est au cours de cette difficile période que le maire s'est pour la première fois confronté à Donald Trump. Leur premier conflit est survenu suite à l'attentat du pont de Westminster, au cours duquel un terroriste a renversé de nombreux passants et poignardé un policier désarmé, laissant un bilan de six morts.

Le président américain a alors tiré parti de cette tragédie pour vanter son projet de décret anti-immigration visant plusieurs États à majorité musulmane.

"Nous devons être intelligents, vigilants et durs", affirmait-il sur Twitter. "Nous avons besoin que les tribunaux nous rendent nos droits. Nous avons besoin du décret anti-immigration pour nous assurer un niveau de sécurité renforcé!"

Quelques semaines plus tard, le maire lui répondait:

Sadiq Khan

@SadiqKhan

 If he comes to London, President Trump will experience an open and diverse city that has always chosen unity over division and hope over fear. He will also no doubt see that Londoners hold their liberal values of freedom of speech very dear.

7:10 PM - Apr 26, 2018

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S'il se rend à Londres, le président Trump découvrira une ville d'ouverture et de diversité, qui a toujours préféré l'unité à la division et l'espoir à la peur. Il verra également, sans nul doute, que les Londoniens tiennent profondément à leurs valeurs progressistes, et particulièrement à la liberté d'expression.

Puis est arrivé l'attentat du London Bridge, où des islamistes ont tué huit personnes et blessé des dizaines d'autres.

La réaction de Donald Trump: une attaque brutale envers Sadiq Khan, accusé de préférer un discours "politiquement correct" à une action ferme.

Donald J. Trump

@realDonaldTrump

 We must stop being politically correct and get down to the business of security for our people. If we don't get smart it will only get worse

1:19 PM - Jun 4, 2017

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Nous devons cesser d'être politiquement corrects, et nous consacrer vraiment à assurer la sécurité de notre population. Si nous ne nous montrons pas plus intelligents, les choses ne feront qu'empirer.

Donald J. Trump

@realDonaldTrump

 At least 7 dead and 48 wounded in terror attack and Mayor of London says there is "no reason to be alarmed!"

1:31 PM - Jun 4, 2017

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Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres affirme qu'il n'y a "pas de raison de s'alarmer!"

Vous avez remarqué qu'on n'est pas en train de débattre des armes à feu? C'est parce qu'ils se sont servis de couteaux et d'une voiture!

Face à ces nouvelles affirmations, un porte-parole de Sadiq Khan a déclaré que le maire avait "mieux à faire que de répondre à des tweets mal informés où Donald Trump sort délibérément ses paroles de leur contexte".

Une réaction que le président américain a ensuite qualifiée de "pathétique".

La tension est de nouveau montée entre nombre d'hommes politiques britanniques et Donald Trump lorsque ce dernier n'a pas hésité à partager trois vidéos anti-islam diffusées par le mouvement extrémiste Britain First.

TWITTER

L'une des vidéos à l'authenticité douteuse retweetées par Donald Trump. Sa source Jayda Fransen, vice-présidente du parti Britain First, a depuis été exclue de Twitter.

Le président américain s'est ensuite dit "prêt à s'excuser" pour ces publications, où figuraient de nombreuses affirmations erronées et particulièrement clivantes sur la communauté musulmane.

Le maire de Londres a été parmi les premiers à réagir:

Sadiq Khan

@SadiqKhan

 President Trump has used Twitter to promote a vile, extremist group that exists solely to sow division and hatred in our country. It's increasingly clear that any official visit from President Trump to Britain would not be welcomed.

11:59 AM - Nov 30, 2017

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Le président Donald Trump a utilisé Twitter pour mettre en avant un répugnant mouvement extrémiste, dont l'unique raison d'être est de semer la division et nourrir la haine au sein de notre pays. Il devient de plus en plus clair que toute visite officielle de sa part au Royaume-Uni ne serait pas la bienvenue.

Ces événements ont également instauré un rapport de confrontation entre les deux hommes, si bien qu'à l'émergence du débat sur la politique consistant à séparer les enfants de clandestins de leurs parents à la frontière mexicaine, Sadiq Khan n'a pas tardé à interpeller Donald Trump sur le sujet:

Sadiq Khan

@SadiqKhan

 President Trump's ban on refugees and immigrants from certain countries is shameful and cruel. https://www.facebook.com/MayorofLondon/posts/409741652705331 …

11:55 AM - Jan 29, 2017

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Le rejet des réfugiés et des migrants issus de certains pays par le président Donald Trump est aussi honteux que cruel.

Mais le président américain n'est pas le seul homme politique de premier plan à reprocher au maire des événements survenus à Londres.

Face au récent pic des homicides dans la capitale britannique —qui a même dépassé la proportion de meurtres dans la ville de New York, au printemps—, l'animateur de télévision Piers Morgan compte parmi les personnalités reprochant à Sadiq Khan son absence de déclaration publique après un jour férié particulièrement meurtrier, un peu plus tôt dans l'année.

Finalement confronté aux questions des journalistes, le maire s'est efforcé de détourner les accusations en s'en prenant aux coupes du gouvernement dans le budget de la police — une démarche jugée choquante par les familles des victimes, même s'il a finalement annoncé une série de mesures en faveur de l'augmentation du budget de la police.

Pour d'autres, son traitement de la crise du logement est loin d'être à la mesure des changements radicaux qui s'imposent: la pénurie chronique d'habitations salubres a été tragiquement mise en exergue par l'incendie de la tour Grenfell.

Sadiq Khan, qui rédigerait parfois lui-même ses communiqués de presse, a remporté sa victoire électorale en se présentant comme un ardent défenseur de la justice et de l'égalité. Sa promesse d'aider des promoteurs à bâtir "au minimum" 80 000 nouveaux logements sociaux par an lui avait valu le vote de nombreuses familles en difficulté.

Mais à la moitié de son mandat et alors que la demande atteint des sommets, il a reçu des critiques quant à la lenteur de la mise en œuvre de ses promesse électorales. En 2017-2018, la construction de 12.500 nouveaux logements "abordables" a toutefois commencé, et l'élu a également lancé un plan pour construire 10.000 logements sociaux dans la capitale d'ici à 2022.

Sadiq Khan s'était aussi engagé à geler les tarifs des transports en commun et à investir dans les infrastructures à travers l'organisme public consacré. Mais aujourd'hui, les embouteillages sont en hausse — un mauvais présage pour d'autres importants engagements touchant à la pollution de l'air —, et les projets d'amélioration du réseau prennent du retard.

Tout cela ne passe pas inaperçu auprès de la population: un sondage effectué au mois de mai signale une chute de 9% de sa popularité.

Mais Sadiq Khan garde un atout majeur: son image de progressiste pro-européen, dans une ville où le vote anti-Brexit a localement atteint les 70%.

Le maire de Londres comme le président des États-Unis semblant bien décidés à être candidats à leur propre succession, l'histoire de ces deux figures est encore loin d'être terminée.

Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost britannique, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast For Word.

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14 juillet 2018

Fête Nationale - Crazy Horse

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13 juillet 2018

A Londres la Fête à Trump !

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13 juillet 2018

Ce vendredi 13 juillet, la reine Elizabeth II doit recevoir le président des États-Unis Donald Trump...

reine

Ce vendredi 13 juillet, la reine Elizabeth II doit recevoir le président des États-Unis Donald Trump, et son épouse Melania, au château de Windsor. Dans le cadre de leur visite officielle au Royaume-Uni, l'hôte de la Maison-Blanche et la première dame sont invités à un « full tea » royal. Il s'agit d'un thé complet avec sandwiches salés au concombre, à l'œuf et au saumon, scones et petits gâteaux préparés par le maître queux de la résidence de campagne de Sa Majesté. Le thé provient du vénérable fournisseur de la Cour, Twining, tandis que le nuage de lait est originaire des propres vaches « jersey » de son élevage de Windsor.

Le choix de la cérémonie du thé est symbolique. Provoquée par l'autorisation donnée par Londres à la Compagnie des Indes occidentales de vendre du thé aux treize colonies d'Amérique sans payer les taxes, la rébellion de la Boston Tea Party, le 16 décembre 1773, avait débouché sur la proclamation, trois ans plus tard, de l'indépendance des États-Unis.

Au douzième chef de l'exécutif américain que la souveraine a connu depuis son accession au trône, en 1951, la reine dispensera le même charmant sourire, la même aimable bienvenue, les mêmes propos routiniers. Elle fera son devoir, quels que soient ses sentiments vis-à-vis d'un président qui a déclaré avant son départ : « J'ai l'Otan. J'ai aussi le Royaume-Uni, ce qui est en quelque sorte un problème. Et j'ai Poutine. Franchement, Poutine pourrait être le plus facile parmi eux. »

« D'une certaine façon, les Américains considèrent Elizabeth II comme leur reine, surtout sur la côte Est. Les plus âgés se souviennent bien sûr de la guerre. Elizabeth II est sans doute la célébrité numéro un après le président, cela va de soi », indique le sondeur Robert Worcester, qui préside la Pilgrim's Society, la société de concorde transatlantique, dont la souveraine est présidente d'honneur.

Thatcher jalouse de Reagan

La reine est très attachée à la « relation spéciale » entre le Royaume-Uni et les États-Unis. La cheffe des armées est atlantiste dans l'âme. Reste que ses rapports avec les différents présidents américains n'ont pas toujours été faciles.

Eisenhower, artisan aux côtés de son père, de Churchill, de Montgomery et de De Gaulle de la victoire sur le nazisme, a toujours tenu une place particulière. Preuve de cette estime, lors de sa visite officielle en 1959, « Ike » a été invité à loger, à titre exceptionnel, dans le château royal privé de Balmoral, en Écosse. En 1961, la cheffe de l'État accueille avec éclat John Kennedy et son épouse, beaux, jeunes et au magnétisme hors du commun. La reine, en revanche, se méfie de Lyndon Johnson, qui voulait que les soldats britanniques se joignent aux GIs dans sa guerre vietnamienne. La descendante de George III, le souverain qui perdit l'Amérique, ne garde pas non plus un très bon souvenir de Richard Nixon, qui rêvait, l'impudent, de marier sa fille Tricia au prince Charles.

Jimmy Carter a défrayé la chronique lors de sa venue en 1977 en embrassant la reine-mère Elizabeth sur la bouche. La veuve de George VI, décédé en 1951, avait déclaré, pince-sans-rire, « personne ne m'a fait cela depuis la mort de mon mari ». Horrifiée, sa fille avait détourné pudiquement les yeux. Ronald Reagan a été visiblement l'un de ses présidents favoris, comme l'atteste leur promenade à cheval dans le parc du château de Windsor, point culminant de la visite officielle du chef de l'exécutif américain et de sa femme Nancy en juin 1982. Le courant passait entre l'ancien acteur hollywoodien et la reine. La Première ministre, Margaret Thatcher, en avait même été un peu jalouse. L'intervention militaire unilatérale des États-Unis, en 1983, à la Grenade (Antilles) n'avait pas gâché cette amitié, malgré la remontrance peu amène de Maggie à Ronnie : « Après tout, ce sont les îles de Sa Majesté. »

Fossé de générations

Son successeur, le patricien George Bush, soulève l'enthousiasme de la cour d'Angleterre. C'est un WASP (white anglo-saxon protestant) grand chic, dont la fortune date de quelques générations déjà, sorti de Yale et héros de la guerre du Pacifique. Bref, le prototype même de l'Américain fortuné de la côte Est, dont les Windsor se sentent naturellement proches. Les deux pays sont alliés lors de la première guerre du Golfe contre l'Irak, en 1991. Mais lorsque Bill Clinton devient l'hôte de la Maison-Blanche, le fossé de générations se creuse. Ainsi, Elizabeth II doit-elle forcer sa nature pour poliment sourire aux blagues que lui raconte le président américain. Mais elle lui sera reconnaissante du rôle crucial qu'il a joué dans l'accord intervenu en 1998 en Irlande du Nord.

Elizabeth II trouve à Bush Junior, allié de la Grande-Bretagne en Irak et en Afghanistan, des vertus d'homme d'État. Après le 11 septembre 2001, le Royaume-Uni s'est rangé résolument aux côtés de l'Amérique meurtrie. Trois jours après les attentats de New York et de Washington, dans lesquels ont péri une centaine de Britanniques, un orchestre militaire a interprété pour la première fois dans l'histoire du royaume l'hymne américain lors de la traditionnelle relève de la garde.

Elle a apprécié l'humour, la courtoisie et les manières délicates de Barack Obama. Elle a pardonné à Michelle Obama de l'avoir prise par la taille lors de la photo officielle. Comme l'avait dit François Mitterrand, « c'est une vraie reine »…

13 juillet 2018

David Hockney

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13 juillet 2018

A Paris, le Lutetia a retrouvé son lustre d'antan

Lutetia, et la lumière fut

Par Véronique Lorelle - Le Monde

Mobilier aux lignes années 1930 légèrement twisté, baignoires et lavabos creusés dans le marbre, appliques en verre de Murano... l’hôtel parisien a fait peau neuve.

Après quatre ans de travaux, c’est un Lutetia sensuel et lumineux, avec 184 chambres avec suites (contre 233 auparavant), piscine de 17 mètres et spa de 700 m2 qui a ouvert ses portes jeudi 12 juillet, dans le 6e arrondissement de Paris.

Construit en 1910 par la famille Boucicaut – fondatrice du premier grand magasin de la capitale, Le Bon Marché – afin d’y accueillir ses clients et fournisseurs provinciaux, l’hôtel entre dans l’histoire pendant la seconde guerre mondiale. Après avoir abrité des officiers allemands, il accueille les rescapés des camps à la Libération.

Aujourd’hui, le lieu (entré en 2010 dans le giron de The Set Hotels, du groupe israélien Alrov) a retrouvé son faste. Sur sa façade classée, on peut voir ainsi réapparaître la vigne sculptée dans la pierre et une gracieuse marquise reproduite à l’identique.

A l’intérieur du bar à l’atmosphère jazz dit Joséphine – l’ancien salon Borghèse –, une fresque d’Adrien Karbowsky (1855-1945), découverte sous six couches de peinture, déploie au plafond ses scènes champêtres dans un style Art nouveau. « Il a nous a fallu dix-sept mille heures de travail pour dégager la fresque d’abord chimiquement, puis au scalpel et faire les retouches », raconte Cyril de Ricou, cofondateur d’un atelier de création et restauration de décors peints. Ils ont aussi mis au jour une fresque murale dans la continuité de celle du plafond. Une jolie surprise après cent ans d’oubli.

Le luxe se cache dans les détails

« La lumière ! La lumière ! », scande de son côté l’architecte Jean-Michel Wilmotte qui, à l’avant-veille de l’ouverture au public, arpente les lieux à grands pas jubilatoires. L’homme chargé de la rénovation a créé un jardin intérieur au cœur de l’hôtel (dans l’ancien salon « aveugle »). Il a abattu toutes les cloisons avant de redistribuer les chambres, creusé le sous-sol pour que la piscine dispose d’un éclairage naturel et dessiné différentes formes de luminaires du sol au plafond.

« J’adore Saint-Germain-des-Prés où étaient installés mes premiers bureaux. C’est pour moi le cœur et l’âme de Paris. J’étais familier de cet hôtel, mais il était très sombre. En ouvrant ce patio, on peut admirer cette sublime façade sur cour au style Art déco, et dans le salon Saint-Germain, on peut voir le boulevard Raspail sans bouger de son fauteuil ! », se félicite-t-il.

Ici, la verrière a été redécouverte (elle était bouchée) et décorée : le soleil joue avec l’aquarelle peinte d’hommes-poulpe, homme-puzzle et autres « Hyber-Héros » de Fabrice Hyber, tout nouvel académicien des Beaux-Arts.

L’agence Wilmotte a été jusqu’à dessiner tout le mobilier – aux lignes années 1930 légèrement twisté, tels ces fauteuils au cannage en lacets de cuir ou au dossier en tôle de bronze perforé – édité notamment par Poltrona Frau. Décor en bois d’eucalyptus, poignées de porte à l’empreinte de la main, baignoires et lavabos creusés dans un monolithe de marbre, appliques en verre de Murano ou coussins jacquard Hermès inspirés des pavages parisiens : le luxe se cache dans les détails.

Dans ces murs qui ont vu passer écrivains, musiciens, acteurs, cinéastes, Jean-Michel Wilmotte a aussi imaginé une salle-bibliothèque aux rayons remplis de 16 000 livres de l’éditeur Gallimard, réchauffée d’une cheminée et de rééditions de fauteuils de Gio Ponti. Esprit rive gauche oblige, chaque fin de semaine, des notes de jazz retentiront dans le bar Joséphine. En novembre, ce seront les fumets de la cuisine de Gérald Passédat, chef triplement étoilé, qui embaumeront la Brasserie Lutetia ouverte sur deux étages, à l’angle du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres, avec des colonnes peintes par l’artiste Jean Le Gac.

lutetia

lutetia barLutetia - le bar

lutetia piscineLutetia - la piscine

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