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Jours tranquilles à Paris
10 janvier 2017

Mis en cause sur son projet social, Fillon se relance sur la sécurité

Empêtré dans des polémiques sur la Sécurité sociale et la fonction publique, le candidat de la droite réoriente sa campagne sur les sujets régaliens

Comment relancer sa campagne ? Comment mettre un terme aux attaques sur son projet de " rupture radical ", jugé trop brutal ? François Fillon pense avoir trouvé la parade. Pour ne plus se retrouver sur la défensive sur le terrain économique et social, le candidat de la droite à la présidentielle a décidé de passer à l'offensive sur les sujets régaliens. Il effectuera un déplacement de deux jours dans les Alpes-Maritimes, mercredi  11 et jeudi 12  janvier, axé sur les thèmes de l'immigration, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.

La date est symbolique, six mois après l'attentat sur la promenade des Anglais et deux ans, jour pour jour, après la grande marche organisée à Paris suite à l'attaque contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, en  2015. Au menu : une visite prévue à Menton (Alpes-Maritimes), où des réfugiés tentent régulièrement de franchir la frontière franco-italienne, et une réunion publique à l'Acropolis de Nice, où son premier grand discours de l'année portera essentiellement sur l'immigration.

Avec cette initiative, M.  Fillon espère reprendre la main face à ses adversaires qui le pilonnent sans cesse sur sa volonté de réformer la Sécurité sociale ou de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. " Il ne faut pas se laisser enfermer sur un ou deux sujets qui partent en vrille, mais couvrir un champ plus large ", a-t-il déclaré le 3  janvier, lors d'une réunion avec son comité stratégique, qui réunit une dizaine de personnalités, dont Bruno Le Maire, Christian Jacob, François Baroin et Gérard Larcher.

Quotas d'immigration

Ce jour-là, l'ex-premier ministre a approuvé les avis de certains de ses lieutenants – Bruno Retailleau, Eric Ciotti ou Valérie Pécresse – qui lui ont conseillé de se montrer plus présent sur les sujets régaliens. " Il a compris que le seul moyen de sortir des polémiques autour de son projet économique était de changer de terrain ", résume un participant. " Il veut imposer son tempo et ses thèmes de campagne, plutôt que de répondre aux sujets imposés par ses adversaires ", explique sa porte-parole, Florence Portelli, convaincue que cette offensive va permettre à son candidat " de conforter sa stature de chef d'Etat ".

Mercredi, le nouvel homme fort de la droite entend porter un discours de fermeté. Parmi ses propositions phares devrait figurer son idée de faire voter chaque année par le Parlement des quotas d'immigration. " Il va fixer un plafond du nombre d'étrangers que notre pays peut accueillir ", explique un filloniste, qui a participé à la rédaction de son discours. Les soutiens du candidat jugent nécessaire de formuler des mesures musclées pour marquer le contraste avec ses adversaires.

" François Fillon doit incarner la restauration de l'autorité républicaine face à la montée du terrorisme, du communautarisme et face à la crise migratoire. C'est un des enjeux majeurs de la présidentielle car c'est sur ce terrain qu'il peut faire la différence en termes de crédibilité face à la gauche et au Front national ", estime le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a soumis au candidat un texte de loi complet avec 31 articles sur l'asile, les frontières, la nationalité… " Au moins, on ne lui reprochera pas d'aller trop loin sur ces sujets… ", sourit un proche de M. Fillon, en référence aux critiques sur son projet économique.

Son camp tente ainsi d'appuyer sur le thème qui lui avait réussi pendant la primaire. Fin septembre, alors que le député de Paris était très loin dans les sondages, il était parvenu à remonter la pente en grande partie grâce à la sortie de son livre Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel), dans lequel il avait affiché sa fermeté en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.

Trois mois plus tard, il a décidé de récidiver. Un choix stratégique, qui vise à déplacer le débat autour de thématiques plus consensuelles à droite. " La radicalité de Fillon sur la sécurité et l'immigration plaît à nos élus et à nos électeurs. Insister sur ces thèmes est donc le meilleur moyen de souder les troupes autour de lui ", explique l'un de ses lieutenants.

Plusieurs membres de son équipe jugeaient urgent de donner une nouvelle impulsion à une campagne en perte de vitesse. Depuis son triomphe à la primaire, fin novembre 2016, l'ex-premier ministre a connu un fort recul dans les sondages. Et les polémiques sur son projet économique se sont multipliées : après le pataquès sur la Sécurité sociale, son plan de suppression de 500 000 postes de fonctionnaires a cristallisé les critiques.

Cacophonie

Vendredi, c'est sa mesure visant à instaurer les 39  heures dans la fonction publique, sans qu'elles soient forcément payées 39, qui a donné lieu à une cacophonie au sein de ses soutiens. Alors que le député Gérald Darmanin a assuré que les fonctionnaires " seront payés 39  heures ", son collègue Eric Wœrth, en charge du projet, l'a contredit quelques heures plus tard…

Changer de sujet devenait donc nécessaire pour M. Fillon. Son équipe espère que cette offensive sur le régalien aura un autre mérite : mettre en lumière – par contraste – la discrétion de son rival, Emmanuel Macron, sur les questions de sécurité, de défense ou de politique étrangère.

Le candidat de la droite estime que l'ex-ministre de l'économie, âgé de 39 ans, n'a pas la carrure suffisante pour présider le pays. " Les Français ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience ", a-t-il tranché le 16  novembre, sur RTL. Un point de vue partagé par un de ses soutiens. " Contrairement à Fillon, Macron n'apparaît pas comme le chef de guerre dont la France a besoin pour gagner la paix, estime le député Guillaume Larrivé. Or, cette dimension sera cruciale lors de la présidentielle. "

Alexandre Lemarié

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9 janvier 2017

Hollande sur Valls : "Son projet, c'était de me virer"

Selon des propos de proches du président de la République rapportés par Le Monde, lundi, François Hollande porte un jugement sévère sur la campagne de son ancien Premier ministre. Il n'épargne pas Arnaud Montebourg, qui ne l'a "pas impressionné", et se montre "méprisant" envers Vincent Peillon, selon un proche. Seul Benoît Hamon lui semble avoir pris "la bonne posture".

9 janvier 2017

Cote de popularité : coup de froid pour François Fillon

La courbe de popularité de François Fillon aurait chuté de douze points par rapport au mois de novembre. Mauvaise passe passagère ?

 « Dans la foulée de sa remontée spectaculaire lors de la primaire de la droite et du centre, puis de son écrasante victoire, le mercure des thermomètres de l'opinion avait brusquement grimpé. Nous n'en sommes (déjà) plus là : la température s'est depuis nettement rafraîchie », indique Céline Bracq, directrice générale d'Odoxa, dont le dernier baromètre a été réalisé pour le journal télévisé de Laurent Delahousse, hier, sur France 2.

Une nette majorité de 57 % de Français aurait désormais une mauvaise opinion de François Fillon, 42 % exprimant, au contraire, une bonne opinion. C'est un renversement de tendance par rapport au début du mois de novembre dernier (sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio) : les bonnes opinions s'élevaient alors à 54 %. Certaines catégories de la population se montrent rétives à son égard : les jeunes (32 % seulement de bonnes opinions chez les 25-34 ans contre 56 % chez les 65 ans), le monde rural (38 %) et enfin les revenus les plus modestes (37 % chez ceux qui gagnent moins de 2.500 euros par mois contre 49 % chez ceux qui gagnent plus de 3.500 euros).

Jeu égal avec Valls et largement battu par Macron. François Fillon pâtit sans doute de ses déclarations sur la réforme de la Sécurité sociale et la réduction du nombre de fonctionnaires.

Qui serait alors le meilleur président ? François Fillon ferait aujourd'hui jeu égal avec Manuel Valls (49 % contre 48 %) et se trouverait largement distancé par Emmanuel Macron, face à qui il serait « battu » 42 % contre 55 %.

8 janvier 2017

N'importe quoi !

4 janvier 2017

Fillon nargue la gauche

Le candidat fera un grand meeting le soir du second tour de la primaire du PS.

Par   Olivier Beaumontet Valérie Hacot

C’est ce qui s’appelle un pied de nez ! Pour son premier grand meeting parisien de candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon a choisi la date du dimanche 29 janvier, jour du second tour de la primaire de la gauche. « Ce sera une démonstration de force », anticipe son porte-parole, Thierry Solère, qui précise que ce rendez-vous attendra des milliers de supporteurs dans la vaste salle du Paris Event Center de la Villette (XIX  e)… là même où un certain Nicolas Sarkozy avait rassemblé les siens en mai 2015 pour le congrès fondateur des Républicains.

Le pari est, en tout cas, plutôt culotté, alors que tous les regards seront tournés ce jour-là vers le résultat de cette primaire qui désignera le candidat officiel de la gauche à la présidentielle. L’un de ses principaux adversaires, donc.

Mais qu’on se le dise, après des semaines de diète médiatique et de retrait de la sphère publique — ce qui a même inquiété dans son propre camp —, Fillon a décidé de reprendre le manche. Hier matin, il s’est donc rendu dans un centre Emmaüs de Paris avant de s’inviter dans la soirée sur le plateau du 20 Heures de TF 1.

Objectif : assumer son programme radical, alors que certains adversaires l’accusent d’avoir déjà reculé sur quelques points, notamment sur la Sécu. « Je ne change pas de programme, je réformerai la Sécurité sociale », a-t-il martelé hier soir, affirmant vouloir « remettre de l’ordre » et rejetant toute forme de brutalité : « Je suis gaulliste et de surcroît chrétien. Je ne prendrai jamais une décision contraire au respect de la dignité humaine. » Quid de sa promesse, à ce jour non tenue, de nommer juste après la primaire de novembre ses principaux futurs ministres ? « Bien sûr, je vais le faire ! » a-t-il juré, sans pour autant préciser son calendrier.

A quatre mois du premier tour de la présidentielle, Fillon accélère donc le tempo. Avant son grand meeting parisien du 29, d’autres rendez-vous sont d’ores et déjà au programme pour les prochains jours. Au lendemain de ses vœux à la presse le 10 janvier, il se rendra ainsi à Nice pour un autre gros rassemblement programmé à l’Acropolis, organisé par Eric Ciotti, l’ex-porte-flingue de Sarkozy. Avec, à la clé, un saut de puces vers Menton et la frontière italienne pour illustrer les thématiques Europe et sécurité, chères à Marine Le Pen. Tandis que des petits déplacements sont également au menu, notamment un dans l’Ain sur le thème de l’apprentissage et sans doute un autre à Toulouse chez l’avionneur Airbus, là aussi l’occasion de mettre le thème de l’Europe à l’honneur. Un agenda bien rempli.

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3 janvier 2017

François Fillon de retour !

Présidentielle

François Fillon fait aujourd’hui sa rentrée politique, le début de « sa vraie campagne présidentielle ».

Par   Valérie Hacot

Il avait déserté les plateaux télé depuis le lendemain de sa victoire à la primaire de la droite fin novembre. Ce soir, François Fillon fait son grand retour au 20 Heures de TF1. Après des semaines de silence — « Il revendique sa diète médiatique », souligne le coordinateur de sa campagne, Bruno Retailleau —, le nouveau champion des Républicains est bien contraint de passer à la vitesse supérieure. Comme le résume l’un de ses collaborateurs : « Aujourd’hui, c’est le démarrage de la vraie campagne présidentielle. »

Au menu de ce rendez-vous, dont il calera les derniers détails avec ses lieutenants, ce matin, dans son tout nouveau QG de campagne porte de Versailles, les questions économiques et sociales bien sûr, mais aussi la sécurité ou le terrorisme. « Il redira le sens de sa candidature à la présidentielle », décrypte Bruno Retailleau. Exit donc la prise de hauteur et le recul. Les équipes Fillon promettent un mois de janvier qui va démarrer sur les chapeaux de roue, avec de nombreux déplacements en France et à l’étranger. Il se rendra au CES de Las Vegas (le plus grand salon dédié à la technologie) dès mercredi. Comme un pied de nez à Emmanuel Macron, son plus sérieux concurrent, qui a régulièrement participé à ce rendez-vous américain. Même si cette année, l’ancien ministre de l’Economie passe son tour…

iL doit imprimer sa marque très rapidement

François Fillon prendra également la direction de l’Allemagne, à la fin du mois, pour y rencontrer Angela Merkel. Et il effectuera de nombreux déplacements dans l’Hexagone, certains très minimalistes, comme celui de ce matin chez Emmaüs dans le XIX  e à Paris, d’autres plus conséquents : « Un gros meeting est à l’étude pour janvier », confie un fidèle. Et le 14 janvier, il animera un conseil national des Républicains, histoire de mettre en scène l’unité de sa famille politique.

Le candidat Fillon doit imprimer sa marque très rapidement s’il veut espérer l’emporter. Sa position de favori l’expose à un tir nourri de ses adversaires, qui critiquent à l’unisson son programme trop libéral. Marine Le Pen a même fait éditer un tract sur mesure, barré du slogan « Fillon va vous rendre malade », en référence aux projets du candidat de réformer l’assurance maladie.

Même au sein de son propre camp, certains doutent de sa capacité à rassembler les Français autour de ses propositions parfois radicales. « Il n’y a pas beaucoup de messages à destination des classes populaires. Cela met mal à l’aise certains élus », se désole — sous couvert d’anonymat — un parlementaire LR. Fillon va-t-il donc changer de discours ? Bruno Retailleau s’en défend : « On va condenser le message, mais il n’est pas question de l’affadir. »

18 décembre 2016

Election Présidentielle

18 décembre 2016

Présidentielle 2017: Moins de 3 Français sur 10 souhaitent la victoire de Fillon

SONDAGE Pour 55% des sondés, il va cependant l'emporter...

Plus d’un Français sur deux (55 %) pense que François Fillon va l’emporter en mai prochain. Quelque 82 % chez les sympathisants de LR, 50 % de ceux de la gauche et 45 % des sympathisants FN pensent qu’il gagnera.

Moins de trois sondés sur dix (28 %) souhaitent cependant la victoire du candidat de la droite à l’élection présidentielle de 2017, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.

Dans le détail, 10 % des personnes interrogées souhaitent « tout à fait » la victoire du député de Paris, et 18 % « plutôt ». Parmi les sympathisants de LR, ils sont 76 % à souhaiter cette victoire, contre 17 % de ceux du FN et 8 % des sympathisants de gauche. Enfin, 72 % des sondés ne souhaitent pas la victoire dans cinq mois de l’ancien Premier ministre (34 % « plutôt pas » et 38 % « pas du tout »).

https://www.instagram.com/francois.fillon/

18 décembre 2016

Primaire à gauche : Six hommes, une femme et des couacs

Ils ne seront finalement « que » sept candidats à concourir à la primaire de la gauche, au grand dam des recalés.

Article de Pauline Théveniaud

« C’est parti mon kiki ! » lâche le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, en quittant la Mutualité (Paris V  e). Le top départ de la primaire de la gauche a été donné hier, avec l’officialisation de sept candidatures. « Cinq anciens ministres et un vice-président de l’Assemblée nationale. Six hommes et une femme », résume le président de la haute autorité des primaires citoyennes, le juriste Thomas Clay. Quatre socialistes, tous anciens ministres de François Hollande, s’affronteront : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon.

Le « temps des jeunes lions », annoncé il y a une dizaine d’années par Montebourg, est enfin venu. Le renoncement de Hollande a pimenté le match. « Cela nous évite de faire une primaire qui tourne la page du quinquennat. Il l’a tournée lui », reconnaît Benoît Hamon, quand l’entourage de Manuel Valls juge « l’affiche magnifique. Il faut valoriser cette confrontation parce qu’elle va donner envie aux gens de se déplacer ».

Gare toutefois à ne pas renvoyer l’image de divisions dignes d’un congrès socialiste. « Les boules puantes » — pour reprendre les termes de Vincent Peillon, sommé, par médias interposés, de mettre à jour ses cotisations au PS — ont commencé à fuser. Y compris en direction de Montebourg, pourtant en règle.

Hier, la Mutualité a été le théâtre d’un psychodrame façon mauvais boulevard. « Très loin du compte » en termes de parrainages, selon la haute autorité, le secrétaire national du PS, Fabien Verdier, et l’ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche, ne se sont pas laissés refouler sans mot dire. Faisant fi des barrages de sécurité, le premier a déboulé dans la salle de presse pour crier au scandale. Le second a envoyé son avocat à la haute autorité avant même que le verdict ne soit rendu public. Filoche l’assure, sur un coin de trottoir : il déposera un recours. « Arrête ton cirque », balance Cambadélis, sur Twitter.

A deux pas de là, Pierre Larrouturou, le porte-parole de Nouvelle Donne, annonce qu’il part en quête des cinq cents signatures pour se présenter à l’élection présidentielle, faute de pouvoir participer à la primaire. Thomas Clay l’a redit hier, « ce n’est pas open bar ». Seuls les représentants des partis alliés au PS dans la Belle Alliance populaire, Sylvia Pinel (Parti radical de gauche), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Union des démocrates et des écologistes), sont conviés. De quoi donner à la compétition un parfum de gauche plurielle, alors que le PS fait face aux aventures solo de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Yannick Jadot. Et la sauver du déshonneur d’un match uniquement masculin. @pauline_th

11 décembre 2016

Emmanuel Macron

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