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Exposition sur le port de Vannes (La Rabine)
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Michaël Bougouin
Né en 1971 à Redon, Mickaël Bougouin est diplômé d’IRIS, école de photojournalisme à Paris. Il a d’abord couvert l’actualité pour le quotidien Ouest France avant d’entrer chez les Pompiers de Paris puis au ministère de l’Intérieur. Indépendant depuis 2005, il se consacre à la photographie sociale et signe des documentaires au long cours notamment sur les comportements amoureux à travers le Monde.
En 2008, il remporte la bourse professionnelle de ce festival pour réaliser un reportage en Iran sur les bords de la mer Caspienne. Il livre un témoignage saisissant sur la dissidence du peuple iranien. Membre de la galerie Polka à Paris depuis 2009, il poursuit cette série notamment au Liban et en Roumanie, avec Sabine Bougouin journaliste qui l’accompagne sur le terrain. Ils s’attachent à révéler en quoi les bords de mer subliment le quotidien au point de générer des espaces exceptionnels de liberté pour les populations en souffrance.
Iran : plages sous haute surveillance. Dissidence sur fond d'éclats de rire
Mickaël Bougouin s’interroge sur cette force mystérieuse qu’exerce la mer sur le genre humain pour transformer un mirage de liberté en pur moment de bonheur. En août 2008, il parcourt 300 kilomètres sur les côtes de la mer Caspienne en Iran, un reportage aujourd’hui rendu impossible avec le durcissement de la surveillance des Gardiens de la Révolution et les innombrables violations des droits de l’Homme.
Depuis la Révolution islamique de 1979, le régime des mollahs interdit le port du maillot de bain en public et réglemente la baignade aux seuls espaces aménagés sur les plages publiques. Au centre de la plage dans l’espace mixte, la confusion est totale. Les familles et les amoureux ne viennent pas seulement y chercher quelques bouffées d’iode euphorisantes, mais bien un moyen de transcender le réel et de s’évader.
Les Iraniens font de la plage un espace de confrontation. Ils ont inventé une forme de dissidence unique au monde. Leurs armes ? L’esprit rebelle et la joie de vivre. Ainsi, sur fond d’éclats de rire, les Iraniens bravent les interdits et se baignent ensemble tous habillés avant qu’un coup de sifflet tonitruant des forces de police ne les rappelle à l’ordre ! Le spectacle est saisissant. L’agitation, la foule, la décontraction, la simplicité contrastent avec le soleil, les foulards et l’omniprésente surveillance. Cette joyeuse cacophonie rend l’atmosphère singulière, magique et troublante.
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Pascal Aimar, Denis Bourges, Mat Jacob, Meyer, Patrick Tournebœuf, Flore-Aël Surun, Alain Willaume
Saintes Maries de la Mer – Ile aux Moines, Ile de Groix
À l’occasion du dixième anniversaire du festival Photo de Mer, une commande a été passée par la ville de Vannes au collectif Tendance Floue sur le thème de « la mer et le sacré ». En 2012 sept photographes se sont ainsi rendus aux Saintes Maries de la Mer, se plongeant au cœur des célébrations chrétiennes et gitanes dévolues à Sainte Sara, Sainte Salomé et Sainte Jacobée, ainsi qu' à l’Ile aux Moines et à l’île de Groix, accompagnant les pardons dédiés aux disparus en mer.
Ce sont leurs témoignages subjectifs qu’ils vous livrent aujourd’hui, faits de bruits et de lumière, d’intimité et de mystère, de foules inspirées, d’hyperréalisme ou de mondes imaginaires. Sept regards portés de façon sensible, immergés ou à une distance volontaire, sur les mille facettes de ces cérémonies religieuses, en écho avec la mer.
Spectateurs de la fiction qui se déroule sous leurs yeux, les photographes retranscrivent ces célébrations sous forme de narrations. Les visages anonymes deviennent les personnages d’une histoire ancienne, les participants d’un rituel qui parfois les dépasse. Le photographe observe ces scènes théâtralisées, transcendées par le rapport au sacré, tout en soulignant parfois, à travers un détail, l’inscription dans une réalité très contemporaine.
L’ensemble forme un récit contrasté, une recherche photographique sur les liens, profanes ou religieux, mais toujours emprunts de sacrés, qui unissent les hommes à la mer.
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Matthieu Paley (photographe)
Nauru, d'un extrême à l'autre
Nauru, petite île d'à peine 21 Km2, située au milieu du Pacifique, est la plus petite république du monde. Son sol très riche en phosphate est exploité depuis le début du XXe siècle. L'emballement du cours du phosphate puis l'indépendance, en fait brièvement, au début des années 70, le pays le plus riche de la planète, en PIB par habitant. Brutalement livrés aux excès d'un consumérisme effréné, les Nauruans ont modifié considérablement leurs habitudes ancestrales. Diabète et taux d'obésité les plus élevés du monde sont parmi les effets pervers de ces années fastes.
Fin des années 90: les ressources en phosphate diminue. À la recherche de solutions financières, Nauru se déclare paradis fiscal ce qui facilite, entre autres, le blanchiment de l'argent de la mafia russe. Le gouvernement va également jusqu'à ouvrir un centre de rétention pour réfugiés Afghans et Irakiens, monnayé avec les Australiens. En 2004, l'état fait banqueroute et perd tous ses biens... Le gouvernement de Nauru prend alors des mesures nécessaires afin de réactiver l'exploitation du phosphate. On estime qu'il reste environ 20 à 30 ans de réserves disponibles. Les Nauruans, peuple îlien isolé, continuent de chercher des solutions à leurs problèmes, tout en conservant autant que possible leur joie de vivre...
Du Pacifique au Toit du Monde, il n’y a qu’un pas! En 2011 et 2012 Matthieu retourne dans les montagnes d’Afghanistan et du Pakistan, pour continuer à travailler sur un sujet qu’il a commencé en 1999 : la communauté isolée de Kirghizes du haut Pamir Afghan. Cette fois-ci, il est sous contrat pour National Geographic. Un article et un livre, aux Editions de la Martinière, intitulé “Oubliés sur le Toit du monde”, sont le résultat de ces années d’obsession pour cet endroit d’une beauté et d’une rudesse incroyable dont-il vous dévoile ici quelques images.
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Matthieu Paley
Après trois ans d’études photo à New York, Matthieu Paley s’installe en 1999 dans les vallées de l’extrême Nord Pakistan qu’il sillonne pendant quatre années et se prend de passion pour ces régions montagneuses lointaines.
De reportages en reportages, il découvre Nauru, la plus petite république du monde ; une île perdue au milieu du Pacifique. Au cours des dix dernières années, Matthieu Paley a été envoyé en reportage par des magazines tels que National Geographic (US), Geo (Germany) ou Time. Il vient de publier son dernier livre sur le haut Pamir Afghan, « Oubliés sur le Toit du Monde », aux éditions de la Martinière.
Matthieu Paley a été récompensé à plusieurs reprises pour ses images, explorant souvent les thèmes de l'éloignement et de l'isolement dans des zones géopolitiquement sensibles. Après avoir vécu plus de douze ans en Asie, Matthieu Paley s'est récemment établi en Turquie, un pays qu’il considère comme base pour poursuivre dans son travail. Son travail a été exposé dans des galeries à Hong Kong, Paris et Istanbul et ses présentations multimédia ont été projetées lors de nombreux festivals.
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Festival Photo de Mer
Vannes 1er avril > 1er mai 2013
Ouverture des expositions du 1er avril au 1er mai 2013
7 jours sur 7 (jours fériés inclus) de 10h à 19h.
Nocturne rives du port et jardin des remparts.