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Jours tranquilles à Paris

26 septembre 2015

Le climat rassemble Obama, Xi Jinping et François

climat

Aux Nations unies, hier, le pape a appelé les dirigeants à signer des accords « efficaces », à Paris. À Washington, les présidents des deux pays qui polluent le plus ont pris des engagements.

Cop21 : le pape veut un accord

Quatrième pape à se rendre au siège de l’Onu à New York, François a souhaité que des « accords fondamentaux et efficaces » aboutissent à la conférence de Paris sur le changement climatique (Cop21), du 30 novembre au 11 décembre. Vendredi, à la tribune, devant les dirigeants du monde, le pape argentin a dénoncé la « culture du déchet » . Il a appelé à la reconnaissance d’un « véritable droit de l ’ environnement. La crise écologique peut mettre en péril l’ existence même de l ’ humanité. »

Pékin et Washington unis

Il y avait tant de points de discorde possibles entre les deux pays (les cyberattaques notamment)… que le climat a servi d’adoucissant, lors de la première visite officielle du Xi Jinping aux États-Unis, hier. Les deux présidents américain et chinois ont annoncé qu’ils pèseraient de tout leur poids pour que les autres pays s’engagent à freiner leurs émissions, lors de la Cop21. Lors d’une précédente rencontre à Pékin, en 2014, Barack Obama et Xi Jinping avaient déjà annoncé un accord pour une réduction d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 26 % à 28 % d’ici 2025 pour les États-Unis, 2030 pour la Chine. Le président chinois est arrivé à la Maison-Blanche avec un outil. En 2017, la Chine mettra en place un marché de quotas de CO2, ce qui donnera un prix au carbone et incitera le secteur industriel à réduire ses émissions.

Les beaux efforts chinois…

La Chine reste le plus grand émetteur de CO2 au monde. Cependant, une nouvelle étude scientifique internationale, publiée il y a un mois, montre que les mauvais chiffres de « la pollution de l’air chinois auraient été surestimés de 10 %. Notamment parce que le charbon brûlé en Chine est moins riche en carbone » , détaille le rapport, publié dans le South China Morning Post. Étude opportune ou pas, la Chine fait de sérieux efforts. Sur la période 2002-2012, elle a augmenté sa capacité de photovoltaïque de 174 %, pour virer en tête du marché mondial en 2013. Elle est aussi en tête de la production hydroélectrique. Et si elle produit encore 3 561 millions de tonnes de charbon, les États-Unis, deuxième pays pollueur au monde, montent sur la 2e marche (904 mégatonnes).

… et le plan propre d’Obama

En août, le président américain avait présenté son Plan pour une énergie propre ( Clean Power plan ) qui impose notamment aux centrales électriques de réduire de 32 % leurs rejets de carbone d’ici à 2030. Les Républicains avaient crié à l’impossible.

L’Europe compte les points

Le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete, s’est réjoui de ces trois engagements forts. De bon augure pour parvenir à un accord pour limiter le réchauffement à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. L’Union européenne s’est pour sa part engagée à réduire d’au moins 40 %, d’ici à 2030, ses émissions de carbone.

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26 septembre 2015

Catherine Deneuve

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26 septembre 2015

Publicité : Carla Bruni pour Bulgari

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26 septembre 2015

Bretagne

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26 septembre 2015

CHANTELLE WINNIE: UN CORPS TACHÉ D’OR

A 21 ans, ce mannequin canadien, vedette des réseaux sociaux, s’est rendu célèbre en apprivoisant ses marques de vitiligo.

Qui est cette fille ? Vingt et un ans, 1,75 mètre, 1 million d’abonnés sur les réseaux sociaux, une vingtaine de taches blanches sur sa peau noire et un contrat avec un empire du prêt-à-porter. Baptisée Chantelle Brown Young à la naissance, surnommée Winnie Harlow par ses amis, elle a choisi un pseudonyme, Chantelle Winnie, pour signer ses prestations de modèle. Jeune fille aux trois identités, elle montre aussi plusieurs visages. Au téléphone, pour répondre à notre interview, Chantelle traîne la voix, laisse une musique allumée en fond sonore, justifie son retard de quarante minutes par un désinvolte : « Je me suis endormie. » La boudeuse se transforme devant ­l’objectif des photographes, son sourire illumine la pellicule, sa gaieté enchante. La mutation finale a lieu sur Internet où elle se dévoile entièrement. A ses ­followers, des adolescents pour la plupart, elle révèle sa fantaisie et son humour, autant que son ambition forgée au feu d’une enfance de paria.

ELLE POSE POUR DESIGUAL, DIESEL ET DONNE L’EXEMPLE : DEPUIS, UN PHYSIQUE ATYPIQUE EST DEVENU UN ARGUMENT COMMERCIAL

Moquée dès l’école primaire à cause de la dépigmentation de sa peau, exclue au collège, quasi dépressive à 16 ans, elle abandonne les études et trouve refuge sur le Web où l’insolite devient fabuleux en quelques clics.

Petite, elle se voyait ballerine, puis présentatrice télé. Depuis l’an dernier elle est la nouvelle égérie de la marque espagnole Desigual. En ligne, les photos de son corps symétriquement tacheté font mouche. Sa mère, coiffeuse dans la banlieue de Toronto, au Canada, l’élève seule et laisse faire. Son père, mécanicien ­automobile, installé à Atlanta, aux Etats-Unis, préférerait qu’elle s’engage dans l’armée. La petite, de taille mannequin, fomente d’autres plans ; elle contacte une journaliste de Toronto qui, intriguée, vient la filmer. Puis une rappeuse canadienne la fait tourner dans l’un de ses clips. Relayée sur YouTube, la vidéo dépasse les frontières et récolte des milliers de mentions « J’aime ». La baguette magique du numérique inaugure le conte de fées. Chantelle se choisit une bonne fée, l’ex-top californienne Tyra Banks, devenue animatrice télé, qu’elle apostrophe sur Internet dès que possible. Le charme fonctionne : l’année de ses 19 ans, la jeune fille reçoit le coup de téléphone qui va changer sa vie. Les producteurs de l’émission « America’s Next Top Model » veulent la rencontrer. La présentatrice de ce show très regardé n’est autre que Tyra Banks, qui déclare : « Quand je vois quelqu’un comme Chantelle, je me dis : “C’est beau, c’est unique, le monde a besoin de voir ça.” » En candidate de télé-réalité, sa protégée fait long feu, mais cela suffit à la lancer.

Née en 1994, issue d’une génération aux talents informatiques innés, Chantelle construit sa carrière sur le ­virtuel. Elle découvre le monde sur les écrans d’ordinateur. Pour elle, la télévision est une ancêtre ; le Smartphone, une raison de vivre. Présente au quotidien sur Instagram, Facebook et Twitter, elle est une virtuose du digital, un génie du ­selfie, une pro de la communication numérique. Laconique au micro des journalistes, elle devient bavarde pour répondre aux questions posées par ses fans sur le site chantellewinnie.com. Grâce à ­l’application Periscope, la jeune femme retransmet en direct ce qu’elle filme avec son téléphone. Plus besoin d’écrire, elle ­discute par vidéo avec ses admirateurs, leur montre où elle vit, ce qu’elle mange, et raconte volontiers sa maladie, le vitiligo, apparu à ses 4 ans. Ainsi, entre « j’adore les sushis » et « je rêve d’être en couverture de “Vogue” », elle explique : « La première tache est arrivée sur mon ventre, puis les autres se sont étendues très rapidement. » Ou encore, plus pédagogue : « Le vitiligo se développe quand les mélanocytes meurent. Ces cellules donnent la couleur à notre peau et à nos cheveux. » Parmi ceux qui l’interrogent, certains souffrent de la même maladie ; c’est à eux que Chantelle accorde le plus de temps. Elle met leurs portraits sur son site, les encourage à assumer leur différence et ne prescrit qu’un seul remède : la volonté. Fière ambassadrice d’un mal ­incurable, elle a donné un nom à sa communauté de fans, les « coccinelles ». « Toutes mes ­coccinelles varient de forme, de couleur, de taille, de race. Et elles sont toutes parfaitement imparfaites », écrit Chantelle sur son blog. En février 2015, elle est invitée à raconter son histoire sur la scène des réputées conférences Ted (Technology, entertainment et design), au même titre que Bono et Bill Clinton. L’industrie du textile suit. La marque espagnole Desigual, qui a fait de son style coloré original une réussite internationale, la choisit comme égérie et affiche son visage bigarré dans toutes les capitales du monde. L’empereur du jean, Diesel, l’imite.

FIÈRE AMBASSADRICE DE SON MAL, ELLE APPELLE SA COMMUNAUTÉ LES « COCCINELLES »

Aujourd’hui, la différence fait vendre, et Chantelle n’est pas le seul mannequin dont le physique atypique est devenu un argument commercial. Jillian Mercado, New-Yorkaise de 27 ans atteinte de ­dystrophie musculaire, a posé pour Diesel en chaise roulante. La Sud-Africaine Thando Hopa, albinos, est le visage des produits solaires Vichy. Chez les hommes, Shaun Ross, lui aussi albinos, a collaboré avec de grands couturiers. Avec une taille 40 – une hérésie dans le monde de l’ultra-minceur – Myla Dalbesio a été choisie pour incarner­ une ligne de sous-­vêtements Calvin Klein, tandis que le mannequin transsexuel Andreja Pejic, muse de Jean Paul Gaultier, sera l’héroïne du prochain film de Sofia Coppola. Même l’âge n’est plus un ­obstacle. La Française Françoise de Staël, née en 1931, a affiché son élégance sur les campagnes Petit Bateau et Krys avant de faire la couverture du magazine « M ». Chantelle a son idée sur la différence : « J’ai la conviction qu’il est inutile de rabaisser les gens. Si leur bonheur passe par les relations homosexuelles, le transgenre ou même la chirurgie correctrice pour effacer le vitiligo, par exemple, très bien ! Mon seul message, c’est que chacun a droit à une existence heureuse. » Chantelle la tolérante n’a, elle, aucune intention de ­changer les couleurs de sa peau.

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26 septembre 2015

27 septembre = journée sans voiture à Paris !

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26 septembre 2015

VOGUE Covers

26 septembre 2015

"Take me, I'm yours", l'exposition où tout le monde peut se servir

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Depuis le 16 septembre et jusqu'au 8 novembre se tient à la Monnaie de Paris, l'exposition "Take me, I'm yours". Le fruit d'un projet artistique collectif de quarante artistes basé sur le partage et qui requestionne les modes d'exposition.

"Take me, I'm yours" (Prends-moi, je t'appartiens). Cette invitation s'affichant en lettres majuscules sur le fronton de la Monnaie de Paris invite le visiteur à prendre tout ce qui lui plaira, ou presque. L'occasion sans doute de réaliser le rêve jamais vraiment avoué de nombre d'amateurs d'art : toucher, modifier, utiliser ou même emporter une œuvre.

Et le pire, c'est que les organisateurs les y pousseraient presque. Car voilà toute l'ambition des commissaires de l'exposition, l'artiste plasticien français Christian Boltanski et l'historien d'art Hans Ulrich Obrist : retrouver l'esprit de partage qui animait le monde de l'art en 1995. Cette année-là, Londres avait accueilli, au Serpentine Gallery, cette même manifestation qu'avait en partie conçu Boltanski.

L'objectif est aussi celui de lever un tabou selon lequel, dans les musées, on ne peut plus toucher à rien parce que l'œuvre est sacrée. "Un peu à l'image d'une partition musicale déjà jouée, on propose au public de la rejouer encore et encore", explique  Mathieu Pitkevicht, chargé de l'action culturelle à La Monnaie Paris

Sous le plafond elliptique, des vêtements de seconde main

Dans l'immense et majestueuse salle Guillaume Dupré, non loin de la cheminée en marbre blanc et sous le plafond elliptique, quatre énormes tas de vêtements ternes et décousus attendent preneurs. "Dispersion". C'est le nom de cette installation de Boltanski, réalisée pour la première fois en 1991.

Certains visiteurs restent un peu perplexes. "Je ne vois pas pourquoi je prendrais un caleçon déjà porté. Pour tout dire, ça me dégoute un peu", sourit Baptiste, 27 ans. Des vêtements de seconde main, "qui comme une vieille photo ou un cadavre sont presque la même chose", estime Christian Boltanski. "Ils font référence à une personne disparue" mais restent après sa mort. 

Un peu comme cette installation éphémère de Boltanski, elle aussi amené à disparaître à mesure que le public s'en ira avec un vêtement ou un autre. Une œuvre qui survivra malgré tout à travers des reliques que quelques-uns conserveront sans doute.

Dispersés autour de ces amas de guenilles, des piles d'impression de Felix Gonzalez-Torres, figure emblématique des arts plastiques et mort des suites du sida en 1996. "Il savait que son corps se dégradait. Ses œuvres ne peuvent quant à elles subir aucune dégradation physique", souffle Mathieu Pitkevicht. "Ces piles de feuilles sont renouvelables à l'infini". Chaque spectateur peut alors s'en aller avec l'une ou plusieurs, les disperser et assurer leur circulation permanente. "C'est à cet instant que le public forme une partie de mon œuvre", expliquait l'artiste. Quand le spectateur devient artiste

Que serait en effet l'arbre à souhait de Yoko Ono sans les petits mots des spectateurs laissant leurs messages de paix ? Rien d'autre qu'un simple olivier. Quelle serait l'originalité de cette salle où s'accumulent les tours Effel miniatures et les cartes postales à l'effigie du monument si le public ne pouvait pas les toucher, les déplacer, y écrire un mot ou les emporter ? Pas grand chose d'autre qu'un espace un peu étrange, morne et stagnant. "C'est ludique et participatif, même si ça reste complexe. Je me suis sentie un peu perdue parfois. Mais cette idée de faire voyager les objets est vraiment très intéressante", réagit Jennifer, 24 ans.

Voilà le spectateur devenu artiste. Il participe à sa manière au renouvellement quotidien d'une exposition résumant un peu l'histoire de l'art contemporain. Entre consommation, dispersion et un soupçon de déconnexion.

"Take me, I'm yours", à la Monnaie de Paris

Jusqu'au 8 novembre

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Voir mes précédents billets sur Christian Boltanski :

Christian Boltanski au Grand Palais -...        16/01/2010

Christian Boltanski au Grand Palais  13/01/2010

Christian Boltanski au Grand Palais  12/01/2010

Christian Boltanski au Grand Palais  10/01/2010

Christian Boltanski représentera la... 10/01/2010

Pour y accéder (après avoir noté les différentes dates) voir l'historique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html 

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25 septembre 2015

Deux jours après : LA SCULPTURE EN HOMMAGE AUX LANCEURS D’ALERTE SOUILLEE PAR DES TAGS (vu ce soir)

25 septembre 2015

KNOCK KNOCK - vu ce soir

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Avec les deux premiers "Hostel", en attendant "Green Inferno", présenté au dernier Festival de Deauville, le réalisateur américain Eli Roth s'est fait un nom et une réputation sanglante dans le "Torture Porn", sous-genre du cinéma d'horreur qui remonte à "Cannibal Holocaust" et dont la série des "Saw" est l'exemple le plus populaire. Le principe est simple et immuable: prendre un héros lambda, le punir en le plongeant la tête la première dans un cauchemar de plus en plus sanglant, et le plus souvent sans réveil possible... Film de son auteur le plus accessible - et malheureusement le moins réussi -, "Knock Knock" reproduit donc la recette.

La victime est ici un architecte père de famille qui délaisse celle-ci pour bosser le week-end. Sauf que deux jolies nymphettes le soumettent à la tentation à laquelle il finit par céder. Qui à l'habitude des séries B du style connaît la suite: l'homme est séquestré, battu, fouetté, le tout avec un discours moralisateur à deux dollars - tu ne tromperas pas ta femme même si elle ne te fait plus l'amour, l'art contemporain est-ce bien de l'art... Eli Roth a du talent: sa mise en scène élégante et une certaine perversité permettent à "Knock Knock" de dépasser le tout-venant de ce que l'on appelait avant le Direct-to-Video. Espérons que la prochaine fois il aura un sujet.  

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