Jours tranquilles à Paris

Ce soir à 20.05 sur Arte, et à quelques jours de l‘ouverture des J.O. de Sotchi, l'émission "28 minutes" sera consacrée à la Russie. Elisabeth Quin et son équipe reviendront notamment sur la politique internationale et intérieure de Vladimir Poutine. Mais surtout, une interview exclusive des deux Pussy Riot récemment libérées sera diffusée. Nadejda Tolo Konnikova et Maria Alekhina ont en effet choisi Arte pour leur première intervention française. 

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— Jacques Snap (@JacSnap) 4 Février 2014

Avec un tel succès planétaire, Facebook est forcément attendu au tournant, où l’on guette le moindre signe de désaffection. Et elle semble pointer chez les jeunes, qui ont pourtant fait la fortune du réseau social. D’autres applications, par définition plus novatrices, plus spécialisées, séduisent cette clientèle qui est tout sauf captive. Selon l’agence américaine iStrategyLabs, plus de 10 millions de jeunes internautes auraient délaissé Facebook depuis 2011, au profit d’applications mobiles. Peut-être. Mais en novembre 2013, 88 % des Américains âgés de 18 à 24 ans se sont tout de même connectés à Facebook, selon Forrester Research.« Ce n’est pas un jeu à somme nulle, rappelle Nate Elliott, un de ses analystes.On ne cesse pas d’utiliser un réseau social parce qu’on commence à en utiliser un autre. » Tant mieux pour Facebook, car les propositions sont nombreuses. Snapchat (30 millions d’utilisateurs), par exemple, une application de partage de photos qui ont une durée de vie limitée.« On peut envoyer des photos où on est vraiment moche et elles s’effacent après quelques secondes », témoigne Owen Fairchild, 16 ans, un habitant de San Francisco, près du siège de Facebook. Twitter, qui permet d’échanger des micromessages de 140 signes, prend également une part du temps que les jeunes consacrent à Internet. Un site comme Pinterest, qui permet d’afficher des photos, menace également la toute-puissance de Facebook. Instagram était tout aussi menaçant, mais la firme de Mark Zuckerberg a eu l’habileté de racheter cette application. C’est d’ailleurs ce qu’il aimerait répéter avec SnapChat. Toujours selon iStrategyLabs, le nombre de plus de 55 ans sur Facebook a augmenté de 80 % depuis 2011. Or, cette classe d’âge à un pouvoir d’achat largement supérieur. Quant aux plus jeunes, ils gardent le lien avec Facebook parce qu’il reste le « trombinoscope » mondial.« J’aime bien rester à jour avec ce que font mes amis » , confie Owen Fairchild. Ouest-France est présent sur Facebook avec une trentaine de pages locales qui totalisent 120000 amis.

Photos prises dans mon studio - Paris 15

Extraits de mes shootings

Échaudé par le débat sur le mariage gay, le gouvernement a décidé de s’épargner un nouveau sujet de division. Le texte sur la famille, qui devait être examiné par le Parlement au printemps, attendra.« Le gouvernement ne présentera pas de projet de loi famille cette année », aindiqué Matignon, hier après-midi. Motif :« Les travaux préparatoires doivent se poursuivre ». Le succès de la Manif pour tous, qui a mobilisé plusieurs milliers de personnes dimanche, n’est pas étranger à cette révision du calendrier. Najat Vallaud-Belkacem l’a reconnu :« Le gouvernement, en se donnant le temps d’élaborer ce projet de loi famille, crée les conditions de sérénité et de concertation indispensables, a dit la porte-parole du gouvernement.Il confirme la logique de rassemblement des Français poursuivie depuis vingt mois. » La future loi sur la famille veut adapter le droit à l’évolution des familles en reconnaissant notamment la place des tiers dans l’éducation des enfants. La procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) en seront écartées.« Le gouvernement s’opposera aux amendements sur ces sujets-là », avait insisté Manuel Valls, hier matin sur RTL . Une information confirmée par Matignon en milieu de journée.

« Victoire » ou « capitulation »

Une position qui a eu le don d’irriter Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée. Réagissant aux déclarations« prématurées » du ministre de l’intérieur, il l’a aussitôt invité à respecter« la règle du jeu » entre l’exécutif et le Parlement.« Je ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits pour les enfants de notre pays », a ajouté l’élu de SeineSaint-Denis, auteur en 2012 d’un amendement autorisant la PMA pour les couples de lesbiennes dans le projet de loi sur le mariage. Manière de dire, pour le patron des députés socialistes, que ses troupes ne se laisseraient pas museler.« Le droit d’amendement est un droit constitutionnel et si on voulait en user on en userait », a aussi prévenu le porte-parole du groupe, Thierry Mandon. Une prudence de langage dont les écologistes ne s’embarrassent pas : ils ont confirmé hier leur ferme intention de déposer un amendement sur la PMA. En essayant d’éteindre l’incendie sur sa droite, le gouvernement en a vu un autre s’allumer sur sa gauche. Pour éviter le désordre dans ses rangs, Matignon s’est donc résigné à retarder son projet.« Une décision sage et bienvenue, les conditions d’un débat apaisé n’étaient pas réunies », a commenté Christophe Caresche, député PS.« Jean-Marc Ayrault a pris la bonne décision. Respecter consultations engagées, ne pas céder aux ultras, fixer notre calendrier », a tweeté Bruno Le Roux. À gauche, ce report ne fait pas que des heureux.« C’est un abandon en rase campagne qui ressemble fort à une capitulation », peste Noël Mamère.« Avec le PS, la droite est cajolée, le Medef admiré, l ’église choyée. La gauche est trompée, répudiée », accuse Jean-Luc Mélenchon. À droite, au contraire, on savoure cette reculade :« C ’est une belle victoire », se félicite Yannick Moreau, député UMP de Vendée. Article de Thierry RICHARD.

Photos prises dans mon studio - Paris 15

Extraits de mes shootings

L’incendie retrace la manifestation des pêcheurs et le feu qui a ravagé ce fleuron du patrimoine, le 4 février 1994.

« Nous avions été marqués, comme tous les Rennais, par l’incendie du Parlement de Bretagne. Ce souvenir commun nous avait donné depuis longtemps l’envie d’en faire un film. L’anniversaire l’a permis. » Erwan Le Guillermic et David Morvan, les deux documentaristes rennais, ont eu liberté totale. Porte à porte, appel à témoins via la presse, rencontre avec les acteurs de l’époque, le maire Edmond Hervé, les responsables des pompiers et des CRS, des pêcheurs, le juge Van Ruymbeke… Mais aussi des riverains,« qui nous ont fourni des photos et films amateurs qui apportent un autre regard. » Il leur a fallu quatre mois pour réaliser les interviews, monter le sujet,« tout le monde avait très envie de s’exprimer. L’émotion est toujours palpable. » Sans commentaire, le film a donné la priorité aux témoignages,« avec un va-et-vient entre la manifestation de la journée, la plus violente depuis 1968, et l’incendie du Parlement, tous deux définitivement liés par une fusée de détresse. »

Une renaissance

Le film revient sur le contexte social, la violence, l’ampleur de l’incendie qui a mobilisé plus de 200 sapeurs-pompiers, les quatre heures nécessaires pour circonscrire le sinistre, l’atmosphère lourde, dramatique et le silence qui envahit la place, noire de monde. Les deux documentaristes reviennent sur les fantasmes qui ont entouré l’incendie, et la polémique sur l’absence de protection du centre-ville. Le film est aussi l’histoire d’une renaissance, du sauvetage de ce qui pouvait être récupéré, et la redécouverte d’un patrimoine exceptionnel avec la reconstruction du Parlement à l’identique,« pour dépasser l’épreuve », se souvient Edmond Hervé. Article de Agnès LE MORVAN.

Jeudi 6 février, à 20 h 45, sur TVR35, Tébéo, Télé Bretagne sud, 52 mn, (Aligal production). Hors-série édité par Ouest-France (4,90 €).