Concorde Art Gallery - Actuellement : exposition Anne Camille Hubrecht
Peintre
Adepte du pinceau depuis sa petite enfance, Anne-Camille Hubrecht est aujourd'hui peintre à Paris. Elle signe ses tableaux "An'K", qui est en quelque sorte sa marque, sa griffe, déjà apposée sur ses plus jeunes dessins d'école.
Travaillant principalement sur le sujet féminin, An'K a proposé dernièrement une série sur le thème du regard et de l'expression (portraits et autoportraits / Galerie Matières d'Art - Paris 3e). A l'affût de toute interprétation émanant d'un regard, Anne-Camille accroche le spectateur parfois de manière inquisitrice dans le but de générer une émotion, une interrogation, un état, une humeur (chacun s'y retrouve) : l’amitié, l’amour, les blessures, les songes, mais aussi les colères, les rêves, les doutes, les joies...
Comme les erreurs, la peur, l'euphorie, le fantasme ou bien encore la passion... L'Humain en somme, doué de paradoxes à multiples visages.
Brosses, éponges, couteaux et pinceaux s'attèlent ensemble à livrer les exutoires de l'artiste. Le choix de l’acrylique vient aussi servir son impatience, qui, rapide dans l'exécution, symbolise un instant qui se fige, le rendant palpable et furtif à la fois. Un arrêt sur image, un instant attrapé au vol...
Aujourd'hui An'K présente une série plus sensuelle à l'occasion de cette exposition à la Galerie Concorde.
Les corps se mêlent mais la femme reste toujours le sujet central, intrinsèque. Son travail dégage force et mouvement, à travers les Etres à la fois bruts et sensibles émergeant du jeu des contrastes, des couleurs entremêlées, et de la matière abstraite qui les baigne par endroit. Ce sont ainsi des variations autour de l'instant où la femme s'abandonne au plaisir que nous révèle ici Anne-Camille.
Do you know Natacha Merritt ?
Délibérément provocante et désinhibée dans la lignée de Nan Goldin pour la photographie, Cosey Fanny Tutti pour la musique ou encore Annie Sprinkle dans le domaine de la performance, Natacha Merritt, sublime jeune femme brune qui exhibe son corps via Internet ou lors d’expositions à la fois collectives et privées. Sa vie sexuelle constitue le matériau principal de son travail, diffusé sur son site personnel : http://www.digitalgirly.com. Expérimentant sans tabous apparents, sans retenue aucune, une large gamme des déclinaisons envisageables de la sexualité contemporaine : ondinisme, bisexualité, bondage, sado-masochisme soft, triolisme, elle se met en scène, en action, avec ses partenaires occasionnels féminins et/ou masculins consentants : sous la douche, au lit, en train de se masturber avec ou sans sex toy, s’exposant pudeur évacuée. La limite entre vie privée et art s’en trouve ainsi ébranlée par ces retransmissions photographiques effectuées, appareil tenu à bout de bras. Elle mime jusqu’aux codes couleur les productions pornographiques vidéos amateurs déjà en pleine expansion, propagées largement par le biais du net. Cependant, ici, l’imagerie classique de la femme objet désormais révolue, donne naissance à une nouvelle femme emblématique, affirmée comme exploratrice de son propre plaisir. Elle devient l’instigatrice de jeux illimités, proposant d’elle une image de jouisseuse. S’inscrivant dans la lignée de Cindy Sherman ou Diane Arbus auto-portraiturant leur féminité face à l’objectif. Son intervention enclenche une entrée efficiente dans l’ère du numérique et de la multiplication des images domestiques.
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