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Jours tranquilles à Paris
confinement
8 mai 2020

Confinement

poids

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26 avril 2020

Confiné·es, les prostitué·es organisent la solidarité

Alors que l'argent vient cruellement à manquer chez les travailleur·euses du sexe confiné·es, doublement à la marge ces temps-ci, des systèmes de solidarité ont été mis en place pour les plus démuni·es. Ils et elles nous racontent.

Cela fait cinq semaines que Marie, 69 ans, dont une cinquantaine de métier, n’a pas mis les pieds au bois de Vincennes. Mais pas le temps de s’ennuyer. Après avoir mis ses petits-enfants à leurs devoirs et fait un brin de ménage, elle s’installe derrière son ordinateur, réceptionne les demandes des un·es et des autres et fait “des listes”. Avec le Bus des femmes, association parisienne de santé communautaire à destination des prostitué·es, Marie a mis en place un réseau de solidarité pour apporter le plus d’aide possible à ses collègues en difficulté financière et/ou sanitaire. Il faut payer les loyers, les hôtels, la nourriture, parfois envoyer un·e infirmier·ère. “On a toujours été stigmatisé·es par la société et les gouvernements, alors cette solidarité a toujours existé”, résume-t-elle.

Malgré tout, la colère gronde. Marie ne supporte plus de se sentir délaissée, humiliée. Le 6 avril, le Strass (syndicat du travail sexuel) et les associations de santé communautaires de la Fédération Parapluie rouge adressaient une lettre ouverte à Emmanuel Macron demandant la création d'un fonds d'urgence "afin de permettre un revenu de remplacement le temps du confinement, sans condition de régularité de séjour, seule solution pour empêcher les prises de risques associées à l'exercice du travail du sexe.”

“Comme si les violences n’étaient que conjugales !”

Au HuffPost, l’entourage de Marlène Schiappa répondait : “Par définition, il est très compliqué pour l’Etat d’indemniser une personne qui exerce une activité non déclarée telle que la prostitution.” Et invoquait la priorité, donnée par la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, au traitement des violences conjugales. “Comme si les violences n’étaient que conjugales !”, s’esclaffe Marie.

Elle est catégorique : si les temps sont si durs en confinement, c’est la faute à la loi de pénalisation du client de 2016 qui leur a fait perdre 75 % de leurs revenus. Elle craint désormais que la faim contraigne ses collègues à retourner bosser. “Si on a mis en place ces aides, c’est que ça ne va pas. Et d’ajouter : Mon métier, c’est un art ! Je n’en ai jamais eu ras le bol de le faire, mais dans ces conditions, oui ! Des gens crèvent de solitude en France. Il n’y a que nous pour écouter.”

La colère gronde aussi chez Anaïs de Lenclos, porte-parole du Strass. “L’activité est légale, mais tout ce qui l’entoure, non ! Si vous vous déclarez en tant que travailleur·euse du sexe (TDS), les banques ne vous ouvriront pas de compte, les assurances ne vous assureront pas, on ne vous louera pas de logement. Nous devons donc nous cacher et vivre dans la débrouille.”

“Maintenant, on nous braque mais on en profite aussi pour nous tabasser"

Il y a neuf ans, Anaïs a plaqué son boulot de cadre pour se lancer dans l’escorting. Contrairement à Marie, qui accueille ses clients dans son camion, Anaïs se fait contacter via des sites d’annonces et suit la clientèle chez elle ou à l’hôtel. Mais voilà, selon elle, la loi de 2016 a débouché sur un “changement des comportements” et une hausse des agressions. Elle-même en a été victime en 2018 et s’en remet à peine. “Maintenant, on nous braque mais on en profite aussi pour nous tabasser, sans raison !”

Depuis le confinement, Anaïs ne bosse plus. Le caming (le fait de se filmer en direct en train de se toucher), très peu pour elle. “C’est comme si t’étais coiffeuse, que tu ne pouvais plus le faire et qu’on te disait 'fais esthéticienne' ! Ce sont des métiers différents. Le caming implique une connexion, un lieu adapté, savoir se comporter face caméra. Et puis se construire une clientèle prend du temps.”

Maîtresse domina depuis dix ans et syndiquée au Strass, Axelle de Sade a développé une prestation de service à distance pour poursuivre “l’éducation” de ses soumis en confinement. Au choix : webcam, téléphone ou encore SMS, avec des packs de dix pour cinquante euros. “Je leur demande de s’enrouler un fil de cuisine sur le sexe, de porter un plug, de ne pas se doucher pendant quatre jours, de ne pas aller aux toilettes… Mais la plupart des clients sont en famille… Donc peu libres de corps et d’esprit. Ces jeux sont destinés aux célibataires. Dominer à distance appelle un autre chemin de pensée. On ne maîtrise pas le cadre. Or, dans la domination, ce qui est important, c’est de maîtriser ce cadre ! Il faut s’enquérir des conditions de la personne, savoir si elle a des accessoires… Ça demande de développer d’autres intrigues, d’autres scénarios. C’est intéressant et pour moi et pour eux.”

"Certains me proposent de m’aider financièrement”

Au-delà du sexe, un dialogue s’est installé avec de nombreux soumis. Axelle de Sade leur fait des recommandations culturelles, publie leurs comptes rendus sur un blog. “C’est une relation étrange.” Un de ses soumis, atteint de la mucoviscidose, a insisté pendant des jours pour venir la voir. “Certains sont vraiment en manque émotionnel. Il y a des personnes qui semblent sans limites… ça peut faire peur. Il faut une grande assurance, une maîtrise pour dire non, les garder dans le cadre, ne pas se laisser entraîner là où on ne veut pas aller. Après, on s’attache forcément. Les hommes viennent avec des fragilités dont parfois vous êtes l’unique récipiendaire. Je le vois comme un geste de confiance, un cadeau. Quand il y a eu les attentats j’avais trente messages de clients qui s’enquéraient de ma santé, de ma sécurité, car j’habitais à côté. C’est pareil avec le confinement. J’ai des messages tous les jours. Certains me proposent de m’aider financièrement.”

Axelle de Sade n’en a pas besoin pour le moment. Depuis qu’elle est TDS, elle a doublé voire triplé son ancien salaire de cadre. “Ce qui est pénible, c’est de ne pas être considéré·es comme des citoyen·nes à part entière. J’ai monté un site internet d’art-thérapie avec de fausses cartes de visite pour pouvoir présenter des dossiers aux banques, aux agences immobilières… On aimerait bien monter une coopérative, louer un local ensemble, mais on ne peut pas. Ce n’est pas facile de travailler chacun·e de son côté. Certaines séances sont dures à digérer émotionnellement… et vous êtes seule face à vous-même.” Heureusement, le Strass se bouge : cagnottes, distribution de repas, formations en ligne, mais aussi récemment une grande manifestation 2.0 pour protester contre la loi sur la pénalisation du client, votée il y a quatre ans.

Marie, TDS depuis un an, a arrêté de bosser pour se confiner dans un donjon BDSM avec une amie, mais reçoit pas mal de demandes. “Je n’y réponds pas, je ne veux pas mettre ma santé ou celle des autres en danger. Cela étant dit, si ça se prolonge après le 11 mai, je pense que je retournerai travailler.” En attendant, ses deux clients réguliers qu’elle voyait une à deux fois par semaine pour 300 euros la relation lui écrivent régulièrement. “Il y a une relation tarifaire privilégiée avec eux. C’est comme une relation d’affaires.”

"A chaque fois, c’est un rôle de composition"

Beaucoup de messages aussi sur le téléphone de Marguerite, escort depuis quelques mois seulement. “Ils ont besoin d’avoir des nouvelles. Ils me disent qu’ils ont hâte de me retrouver pour faire tel ou tel scénario. Faut discuter pour pas qu’on t’oublie ! On m’a demandé mes tarifs pour des sessions Skype privées, mais je ne suis pas intéressée… Avant un rendez-vous client, j’ai une pression. Ça ne se fait pas en claquant des doigts. Je ne m’imagine pas chez moi en train de tout mettre en place… Et puis il y a la question de l’anonymat…”

La Marie du bois de Vincennes n’a ainsi jamais dévoilé sa profession à ses enfants et petits-enfants. “Quand vous voyez l’image qu’on se fait de vous, vous ne pouvez plus dire ce que vous faites. Il faudrait que la société se penche sur cette histoire, ait les couilles de reconnaître, d’accepter, puisque dans les faits les filles, les garçons, les trans prostitué·es existent.”

Marie ne regrette rien et lâche un grand rire lorsqu’on lui demande pourquoi elle continue. “Tant qu’il tient la scène, il continue le comédien, non ? Tant que je me sens bien dans ma tête et physiquement, pourquoi voulez-vous que je m’arrête ? A chaque fois, c’est un rôle de composition. Aucun client ne demande la même chose.”

24 avril 2020

Restez chez vous !

gif animé

23 avril 2020

MONTMARTRE : Décors de film restés en l'état à cause du confinement... le tournage reprendra après le déconfinement

décors de film (1)

décors de film (2)

décors de film (3)

décors de film (4)

22 avril 2020

Confinement : ces PV qui sortent de l’ordinaire

PV en bretagne

Benjamin Brehon et Jacques Chanteau

Des naturistes sur la plage, des chasseurs de Pokémon, une partie de pétanque en ville, un apéro dans la rue et 135 € d’amende pour emballer le tout… Certaines personnes ont eu de drôles d’idées en cette période de confinement, et pas forcément les meilleures.

À la chasse aux PokémonIl y en a eu deux : un homme de 35 ans à Plouigneau (29), fin mars, et une femme de 65 ans à Louargat (22), mi-avril, surpris en pleine chasse aux bestioles virtuelles de Pokémon Go. Chasse qui n’est pas, eh non, considérée comme essentielle en période de confinement. Nos deux pigeons devraient retenir la leçon.

Tournée générale

Fin mars, ces sept habitants de Saint-Pol-de-Léon (29) ont eu envie de prendre l’apéro entre voisins. Mauvaise idée, d’autant qu’ils s’étaient installés sur la voie publique, avec table et chaises, soit pas ce qu’on fait de plus discret. Résultat : une note de 945 € pour la tablée. Pas sûr que nos sept « clients » aient laissé un pourboire.

Tu tires ou tu pointes ?

Ils étaient quatre, samedi, à profiter du beau temps pour une petite pétanque près de la cité Saint-Charles, à Dinan (22). Quatre fois 135 euros : les boules ! La prochaine fois, ils se tiendront à carreau.

Tout nu et tout bronzé

Forts ni en confinement ni en géographie, ces deux visiteurs du Cap Sizun (29), surpris dans le plus simple appareil sur la page de Mesperleuc, à Plouhinec, le 3 avril : d’abord parce que la plage était interdite d’accès, ensuite parce que le Plouhinec dont leur guide des plages naturistes parlait était… le Plouhinec du Morbihan. Les voilà, désormais, habillés pour l’hiver.

Tous dans le même bain

Un adepte de la baignade (nu !) après son footing à Plouzané (29), le 3 avril ; trois Franciliennes, à Saint-Jacut-de-la-Mer (22), deux semaines plus tard ; d’autres touristes à Port-Navalo (56)… Non, les plages ne sont pas des zones de non-confinement. Et être en maillot ne dispense pas de payer 135 €.

En mal de mer

Ils étaient onze, dans la nuit du 6 au 7 avril, à Brest, à aller voir la mer. Répartis dans trois voitures, direction la plage de Tréompan, à Lampaul-Ploudalmézeau (29). Pas de bol, sur la route, crevaison, ce qui alerte les voisins, qui préviennent les gendarmes… Bilan : onze fois 135 €, soit 1 485 €. Une note plutôt salée qui leur rappellera le goût de la mer. On se console comme on peut.

Retour sur Paris

Ce couple de Parisiens avait trouvé le bon plan pour passer la période de confinement : une maison à Plougasnou (29). Seulement voilà, ils s’y sont pris trop tard, à la mi-avril : les locations saisonnières avaient été interdites… et les déplacements aussi. Bilan, une amende pour eux et une pour le propriétaire. La semaine précédente, leur voiture avait été détériorée dans une précédente location dans les Côtes-d’Armor. Quand ça ne veut pas…

Un travail saoulant

Samedi soir, à Brest, des policiers ont verbalisé des personnes, dont certaines ont prétexté qu’elles revenaient du travail. Mais difficile de les croire vu leur état d’ébriété. À moins que leur journée de travail se soit terminée par la tournée du patron. Et comme on ne part jamais après la tournée du patron…

La chasse aux dealers

Pour le coup, les autorités remercient le confinement : il leur a donné une nouvelle arme contre les dealers, notamment à Vannes, où la lutte contre le trafic de stups semble ne jamais s’arrêter. Bilan : dès le premier jour, plusieurs amendes à des jeunes rassemblés sur un des points de deal de la ville. Ils s’en sont bien sortis : à l’époque, la note était encore à 38 €.

La tête dans les nuages

Cet habitant de Redon (35) voulait « changer d’air » : quoi de mieux qu’un petit tour en avion. Seulement voilà, vu le faible trafic aérien en ce moment, il n’a pas fallu longtemps avant que les contrôleurs aériens ne repèrent ce pilote qui ne manque pas d’air.

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21 avril 2020

Place Vendômr déserte... confinement

vendome

19 avril 2020

Confinement : pour tuer le temps....

drole

17 avril 2020

Bronzage lorsqu'on est confinée....

bronzage

13 avril 2020

Confinement

IMG_8157

13 avril 2020

Confinement le 13 avril 2020

confinement 13 avril 2020 (3)

 

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