Bayrou au SIA : "Je suis le seul candidat du monde agricole"
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Parce qu'il n'est pas seulement homme politique, mais aussi exploitant agricole, François Bayrou a tenté de faire vibrer la corde sensible des agriculteurs - dont le vote, on le sait, est largement acquis à Nicolas Sarkozy.
Le candidat du MoDem, chantre du Made in France, s'est donc présenté comme l'un des leurs. "C'est très important qu'ils aient un président de la République qui les comprenne de l'intérieur, pas qui vienne une fois par an au Salon de l'agriculture pour prendre des agneaux dans les bras et flatter la croupe des vaches". Allusion à peine voilée à celui qui était au même endroit hier, l'actuel chef de l'Etat.
Et Bayrou s'est ensuite fait lyrique :
"ce ne sont pas seulement des agriculteurs, ce sont des femmes et des hommes dont je sais ce qu'ils vivent et dont je veux être d'une certaine manière -comme pour ceux qui n'ont pas de représentant pour les défendre- la voix".
L'envolée n'a pas fait oublier son cheval de bataille du moment, le made in France : le candidat a prôné "la règle de la réciprocité et de la loyauté dans l'échange".
Concernant l'écologie, dont on commence à parler de plus en plus, François Bayrou a constaté, en écho à Nicolas Sarkozy, que les agriculteurs se faisaient aujourd'hui "cibler comme étant des gens qui déstabilisent le patrimoine naturel", alors qu'ils sont, selon lui, "les meilleurs défenseurs de l'environnement".
Ce qui est sûr, c'est que le Salon de l'Agriculture est devenu le dernier endroit où il faut se montrer, quand on est homme politique et que l'on veut rester dans la course : François Hollande y est attendu mardi, Jean-Luc Mélenchon mercredi, Eva Joly jeudi et Marine Le Pen vendredi. (Photo : AFP)
Villepin chez Ruquier : « Mais enfin, à quoi rêvez-vous la nuit ? » (France Soir, 26/02/2012)
Invité de Laurent Ruquier samedi soir sur France 2 («On n’est pas couché »), Dominique de Villepin –qui s’est dit persuadé qu’il finira par avoir les 500 signatures nécessaires à sa candidature à l’Elysée, mais sait parfaitement, il l’a laissé entendre, qu’il ne sera pas présent au second tour- a eu droit, ce sont les règlements de France Télévisions, à 20 minutes d’antenne. Interrogé sur le point de savoir s’il prendrait position ou non en cas de second tour opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy, il a répondu que oui, il espérait pouvoir prendre position. Mais, a-t-il dit, à deux conditions: que le débat présidentiel ait été à la hauteur des enjeux (ce n’est pas le cas aujourd’hui avec le « dialogue de sourds » Sarkozy-Hollande) et qu’un candidat, à l’heure de la crise dramatique très grave que traverse le pays, propose, au-delà de la gauche et de la droite, un véritable « rassemblement ». En clair : un gouvernement d’union nationale.
Le rassemblement s’imposera au prochain élu, « quel qu’il soit »
Comme on lui demandait pourquoi en 2002, à l’issue du second tour qui a opposé Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen, son ami Chirac n’avait pas pris une telle initiative de rassemblement, l’ancien Premier ministre a répondu qu’il l’avait à l’époque suggérée, que certains ténors de gauche pressentis (il n’a pas cité de noms) n’avaient finalement pas donné suite et, surtout, que le contexte économique et social –moins dramatique qu’aujourd’hui- ne rendait pas irrésistiblement nécessaire à ce moment-là aux yeux de tous ce rassemblement des bonnes volontés des deux camps. Façon de dire que, demain, le nouveau président (« quel qu’il soit », a insisté Villepin) n’échappera pas à cela, compte tenu des mesures que la France va devoir prendre. Et Le candidat Villepin d’affirmer qu’il ne se passera pas comme en 1981, à l’époque de François Mitterrand, deux ans avant que le retour à la rigueur (le fameux retour aux « réalités » de 1983) s’avère indispensable. Cette fois, a prédit Villepin, si ce choix du rassemblement n’est pas fait d’emblée, il ne faudra pas beaucoup de temps pour que le rassemblement national s’impose vite et catégoriquement à tous.
« En 1981, cela a été la victoire du sens sur la platitude »
Pour le reste, cela en devient amusant à vérifier d’une semaine sur l’autre, l’ambiance a été ce qu’elle est désormais, en cette période de campagne présidentielle, sur le plateau de Laurent Ruquier chaque samedi soir : gentiment « à gauche toute ». La majorité des invités ne déroge pas au « politiquement correct » local. Sans compter que lorsque la chevènementiste de droite Natacha Polony (« Je ne fais pas partie du service politique », dit-elle quand il est question du Figaro) ou la socialiste de gauche Audrey Pulvar prennent la parole, c’est sur une mode souvent inquisitorial. Ainsi Villepin s’est vu féliciter pour son historique discours de l’Onu ou pour avoir écrit qu’en 1981 la victoire de Mitterrand sur Giscard avait été « celle du sens sur la platitude » mais, pour le reste, il a appris qu’il acceptait « l’Europe telle qu’elle est », qu’il ne défendait pas la laïcité, qu’il méconnaissait la banlieue, qu’il avait une tête d’ «aristo », que s’il avait vécu autrefois au Vénézuela, ce n’était sûrement pas dans des… « logements sociaux » , qu’il avait une vision étriquée du gaullisme et une très haute idée de lui-même (dernier point difficilement discutable). On en même arrivé à un échange…superbe quand Villepin, exaspéré de se voir sans arrêt renvoyer à l’actuel président de la République, a reproché à la journaliste Natacha Polony, qui continuait à lui faire la leçon, d’être « obsédée » par Sarkozy : « Mais à quoi rêvez-vous la nuit ? ». Eclat de rire général.
Villepin attend impatiemment le « match de boxe ». (France Soir, 26/02/2012)
Iznogoud
Qui l'eût cru ? Iznogoud ne veut plus être calife à la place du calife ! Voilà que l'ignoble vizir hurle désormais à travers tout l'Orient : "Je veux être président à la place du calife !" Cinquante ans après sa première apparition, le 15 janvier 1962, l'antihéros créé par Tabary et Goscinny se convertit aux joies de la démocratie électorale. Le printemps arabe est passé par là. L'humoriste Nicolas Canteloup et son complice Laurent Vassilian aussi, qui ont repris le flambeau abandonné par Goscinny, disparu en 1977. Mais que l'on se rassure : Iznogoud a toujours les dents qui raient le tapis persan. Source : l'Express
Zéro + zéro = la tête à Toto
Frédéric Nihous, président de Chasse, pêche, nature et traditions, renonce à se présenter à la présidentielle et soutient Nicolas Sarkozy. Candidat en 2007, Frédéric Nihous avait recueilli 1,15 % des suffrages exprimés. CPNT, allié à l'UMP depuis 2009, avait fait liste commune avec le parti majoritaire aux élections régionales de 2010.
Elections Présidentielles
Le Conseil Constitutionnel refuse de rendre les parrainages anonymes. cliquez ICI.