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Jours tranquilles à Paris
elections presidentielles
16 janvier 2012

François Bayrou

François Bayrou a le vent en poupe. Le président du Modem progresse de 4 points au classement des candidats qui proposent les meilleures solutions aux préoccupations des Français, selon le sondage OpinionWay publié hier dans La Croix. Avec 19 % d’avis favorables, il talonne Hollande (22 %) et Sarkozy (21 %).

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14 janvier 2012

François Bayrou a tenu une conférence de presse dès l'annonce de la perte du AAA de la France, vendredi 13 janvier

"La France vient de perdre son triple A. Nous y sommes. Et c'est en réalité une double dégradation. C'est une dégradation de notre note souveraine qui va affecter la réputation de notre pays, avec des conséquences lourdes. Les emprunts d'État seront fatalement, à court ou moyen terme, consentis à des taux d'intérêt plus pénalisants. Les établissements publics (la Cades, RFF, la SNCF) sont indexés sur la note de l'État ; le Fond de Stabilité Financière lui-même risque d'en pâtir… Dans l'économie réelle, de telles incertitudes vont affecter les investissements et le crédit des entreprises. Et c'est en même temps une dégradation par rapport à notre principal voisin, l'Allemagne, avec qui jusqu'à maintenant nous mettions largement en scène notre égalité de statut, et même par rapport aux Pays-Bas, par exemple… Donc notre statut en Europe va souffrir symboliquement et donc politiquement. Toutes les déclarations optimistes et péremptoires de ces derniers sont cruellement démenties par les faits. En dépit des avertissements multiples, notamment sur les déficits et la dette, ces dernières années, ils nous auront conduits à un affaiblissement de notre pays, non pas un affaiblissement venu de l'extérieur, mais un affaiblissement continu dû à la situation intérieure de la France. La cause n'est évidemment pas seulement les cinq années Sarkozy. Le mal vient de loin, l'infléchissement, en croissance comme en commerce extérieur, s'est fait sentir dans les années 2000, et avait sans doute commencé plus tôt encore. C'est dire que les gouvernements successifs de gauche et de droite portent leur part de responsabilité. Maintenant, il est au moins deux certitudes : il faut changer de pratique, remettre les choses à l'endroit, en particulier remettre la production, le "produire en France" au coeur de toute la volonté de notre pays. Il faut bannir les promesses absurdes, insoutenables, qui prétendaient annoncer aux Français qu'il suffirait de changer les gouvernants pour voir de nouveau la baguette magique des dépenses se remettre à fonctionner à profusion. Dans ces difficultés, les Français ont une chance, c'est d'être devant l'échéance qui leur permettra d'exiger de leurs futurs dirigeants qu'ils suivent enfin le chemin du redressement de notre pays."

13 janvier 2012

Standard & Poor's confirme la perte du AAA par la France

La note française est abaissée de AAA à AA+ avec perspective négative. L'agence de notation abaisse également, de deux crans, les notes de l'Espagne, de l'Italie, du Portugal et de Chypre, et d'un cran celles de l'Autriche, de la Slovaquie, de la Slovénie et de Malte. (AFP et Reuters)

13 janvier 2012

Standard & Poor's dégrade la note souveraine de la France

L'agence de notation financière Standard & Poor's a décidé de retirer à la France son triple "A", selon une source gouvernementale européenne citée par l'AFP. Une décision qui a creusé les pertes de l'ensemble des Bourses européennes.

AFP - Les Bourses européennes sont passées brusquement dans le rouge vendredi après-midi, après des informations évoquant un abaissement imminent de la note de plusieurs pays de la zone euro par l'agence de notation Standard & Poor's. A 15H45 GMT, la Bourse de Paris baissait de 1,05%, Francfort de 1,47%, Londres de 1,18%, Milan de 1,98% et Madrid de 0,36%. L'agence de notation a décidé de retirer à la France sa note d'excellence triple A, mais a maintenu les AAA de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg, a déclaré à l'AFP une source gouvernementale. "La France perd son triple A", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat, ajoutant que d'autres pays allaient sans doute subir le même sort. L'agence a informé ces gouvernements de sa décision, selon la source. "C'est sur ces informations que le marché décroche", a expliqué un opérateur de Bourse. "Cela semble possible. Un certain nombre de pays européens, mais pas l'Allemagne, pourraient" voir leur note abaissée, renchérit Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management. A l'instar des Bourses, l'euro chutait, tombant à son plus bas niveau depuis août 2010 face au dollar. Vers 15H20 GMT, l'euro valait 1,2638 dollar, un nouveau plus bas en plus de 16 mois. La menace de Standard & Poor's plane au-dessus des marchés depuis que l'agence de notation a averti le 5 décembre qu'elle pourrait rapidement abaisser la note de plusieurs pays, dont la France. S&P s'est refusée vendredi à tout commentaire au sujet des informations faisant état de l'abaissement imminent de la note de plusieurs pays de la zone euro. Autre sujet d'inquiétude, les négociations entre la Grèce et ses banques créancières sur l'effacement partiel de la dette du pays semblent au point mort.

Les banques ont annoncé vendredi qu'elles suspendaient leurs négociations avec Athènes, jugeant qu'elles "n'ont pas abouti à une réponse constructive de la part de toutes les parties", selon leur association, l'Institut de la finance internationale (IIF).

Les négociations entre la Grèce et ses banques créancières traversent un état de tension "extrême", a indiqué à l'AFP une source proche des négociations.

13 janvier 2012

Elections Présidentielles : J-100

Le sprint final.....

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• Quand Nicolas Sarkozy sera-t-il candidat ?

Le chef de l'État a toujours dit qu'il souhaitait une campagne courte. Mais au fur et à mesure qu'il se rapprochait de l'échéance, la «ligne d'horizon» d'une déclaration de candidature a reculé. Il devait d'abord l'annoncer à l'automne. Mais, le 27 octobre, à la ­télévision, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il se déclarerait probablement «fin janvier, ou début février». Désormais, il est à peu près clair que le président de la République se déclarera au plus tôt fin février, après la suspension pro­bable des travaux de l'Assemblée. Au plus tard, il peut attendre la mi-mars, juste avant le dépôt officiel des candidatures. Nicolas Sarkozy a l'intention de rester président « le plus longtemps possible ».

• François Hollande peut-il sortir de l'ambiguïté ?

François Hollande a choisi sa stratégie: décliner son projet touche par touche. En réalité, on connaît déjà la plupart de ses propositions, d'autres seront puisées dans le projet socialiste. Toute la question pour lui est d'adapter son projet au contexte mouvant de 2012, sans décevoir un électorat qui aspire au changement. Mais les marges de manœuvre sont limitées. Hollande a promis que sa plate-forme serait dévoilée fin janvier. Le temps de la précision sera venu.

• François Bayrou peut-il créer la surprise ?

C'est le démarrage le plus fulgurant de la campagne 2012: parti de 7 %, François Bayrou est désormais crédité de quelque 15 % des suffrages. Soit cinq points de moins que le meilleur score de Marine Le Pen. En 2007, il était arrivé troisième avec 18,57 %, contre 10,44 % à Jean-Marie Le Pen. Cette fois, il vise le second tour. Ses atouts: l'endettement de la France, sujet central du débat présidentiel, était déjà son cheval de bataille en 2007. En outre, selon les sondages, les classes moyennes détiendront plus que jamais les clés du scrutin. Or elles votent majoritairement soit pour le MoDem, soit pour les Verts. De ce point de vue, l'investiture d'Eva Joly, qui ne décolle pas, sert François Bayrou. Reste que Marine Le Pen s'annonce plus coriace que son père, et que le candidat centriste n'a toujours ni projet ni troupes.

• S'il est éliminé, qui Bayrou soutiendra-t-il au second tour ?

François Bayrou l'a promis: s'il était éliminé au premier tour, il se prononcerait pour l'un des deux finalistes, contrairement à 2007. En cas de duel Sarkozy-Hollande, les paris sont ouverts sur le choix du président du MoDem. Deux de ses lieutenants les plus influents, les eurodéputés Marielle de Sarnez et Jean-Luc Bennahmias, penchent pour le candidat PS. Mais les plus récents convertis à la cause du candidat MoDem, les ex-ministres Jean Arthuis, Philippe Douste-Blazy et Alain Lambert, viennent de la droite. Ce sera donc à Bayrou lui-même de trancher entre les propositions qui lui seront faites.

• Marine Le Pen peut-elle être empêchée de concourir ?

Les déclarations alarmistes de Marine Le Pen sur la collecte des 500 parrai­nages semblent correspondre à des difficultés réelles sur le terrain. Des personnalités politiques de tous bords, d'Eva Joly à Bernard Accoyer (UMP), ont jugé légitime que la présidente du FN puisse se présenter. Marine Le Pen menace Nicolas Sarkozy de représailles à la présidentielle et aux législatives si elle ne pouvait être en lice. La date limite de dépôt des parrainages au Conseil constitutionnel est fixée au 16 mars.

• Peut-il y avoir un 21 avril à l'envers ou un 21 avril bis ?

Le séisme de l'élimination de Lionel Jospin au 1er tour de la présidentielle de 2002 est devenu un marqueur de la vie politique française. La menace de voir la candidate FN au second tour a été réactivée il y a dix-huit mois par les sondages. Depuis, les enquêtes ne qualifient plus Marine Le Pen au second tour. Nicolas Sarkozy est parvenu à solidifier son assise électorale autour de 25-26 %, quand Marine Le Pen se situe autour de 16-18 %. De plus, les candidats de droite qui auraient pu prendre des voix à Sarkozy au premier tour ont du mal à faire vivre leur candidature. À gauche, les difficultés d'Eva Joly, comme des représentants de la gauche de la gauche, renforcent la position de François Hollande au premier tour.

• Eva Joly peut-elle remonter la pente ?

Désormais, l'objectif pour les écolos, c'est de passer la barre des 5 %, ne serait-ce que pour des questions financières. Le pari est loin d'être gagné. Eva Joly, choisie par les militants au détriment de Nicolas Hulot, ne dépasse pas les 3 ou 4 % dans les sondages. Les cadres d'Europe Écologie-Les Verts sont plongés dans la rédaction de leur programme, prévu pour la mi-février. Mais, pour beaucoup d'écolos, l'enjeu principal, ce n'est pas la présidentielle, mais les législatives.

• Combien y aura-t-il de candidats ?

De la vingtaine de candidats à la candidature, cinq seulement sont assurés d'avoir leurs 500 signatures pour pouvoir concourir: Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen entretient le doute et Nathalie Arthaud (LO) devrait les obtenir comme jadis Arlette Laguiller. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan affirme avoir assez de promesses. Le combat est plus rude pour Christine Boutin (PCD), Frédéric Nihous (CPNT), Corinne Lepage (Cap 21) et Philippe Poutou (NPA). Les candidatures d'Hervé Morin, de Dominique de Villepin et de Jean-Pierre Chevènement restent incertaines.

• Mélenchon va-t-il unir la gauche extrême et radicale ?

Jean-Luc Mélenchon va-t-il gagner son pari de l'unité de la gauche extrême et radicale, malgré l'avis des intéressés eux-mêmes? Pendant des mois en 2011, avant d'être désigné par le Parti communiste pour porter les couleurs du Front de gauche, l'ex-socia­liste a tendu la main au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), désormais représenté par Philippe Poutou. En vain. La dynamique de la campagne de Mélenchon, malgré des sondages qui stagnent à 7 %, pourrait attirer les électeurs de la gauche extrême. Surtout si Poutou ne parvient pas à réunir ses parrainages.

• Y a-t-il un risque de cohabitation après les législatives ?

Trente-cinq jours seulement après la présidentielle, le chef de l'État nouvellement élu ou réélu devra affronter les législatives, les 10 et 17 juin. Si par trois fois déjà dans l'histoire de la Ve République (1986-1988, 1993-1995, 1997-2002), droite et gauche ont eu à partager le pouvoir exécutif, la cohabitation semble aujourd'hui plus difficile depuis l'instauration du quinquennat. Même quand le sort des urnes est aussi délicat que ne le fut la seconde élection de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen, les Français ont confirmé leur choix en lui donnant une majorité. La gauche n'avait pas réussi à transformer ces législatives en «troisième tour» de revanche. À gauche comme à droite, peu de responsables tablent sur un résultat différent entre mai et juin. Si François Hollande était élu, tous s'attendent à une vague rose à l'Assemblée. Si l'élection était favorable à Nicolas Sarkozy, l'UMP et ses alliés ont également toutes les chances de se retrouver majori­taires. source : le Figaro.fr

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10 janvier 2012

Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, présentera lundi prochain ses vœux à la presse en même temps que son équipe de campagne, dans son QG parisien du VIe arrondissement de Paris, indique mardi son service de presse dans un communiqué.

Le rendez-vous est fixé à 11h00 au QG situé 91bis rue du Cherche-Midi, est-il précisé.

L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, fondateur de République solidaire (RS), qui s’est déclaré candidat à l’Elysée le 11 décembre, est crédité de 1% à 4% des intentions de vote dans les sondages.

10 janvier 2012

Le bâtiment du Siège de l'UMP, avant, après...

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Avant.... un garage Renault

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Le nouveau siège de l'UMP. Coût = 40 Millions d'euros...

L'éclairage tricolore.... ç'est un peu too much, non ?. Je trouve cela "m'as tu vu".

8 janvier 2012

Philippe Douste-Blazy soutient officiellement François Bayrou

L'ancien ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, qui fut parmi les fondateurs de l'UMP en 2002, a annoncé dimanche qu'il se ralliait au candidat centriste à la présidentielle française François Bayrou. Dans une tribune au Monde, il explique que l'UMP penche trop à droite à son goût. Crédité de 12% d'intentions de vote dans les sondages, après un démarrage de campagne difficile, François Bayrou a enregistré quelques ralliements, et une autre candidate de droite, Christine Boutin, pourrait également le rejoindre.

6 janvier 2012

Dominique de Villepin : candidat aux Présidentielles 2012

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle féru de poésie, a réagi vendredi, à sa manière, lyrique, aux récupérations de l'héritage de Jeanne d'Arc à travers une ode aux nombreux visages de la pucelle d'Orléans: "Que te font-ils dire, Jeanne?".

"Jeanne la folle, Jeanne la sainte, Jeanne la digne; Jeanne la bergère, Jeanne la guerrière, Jeanne du peuple et Jeanne du roi sans sacre, Jeanne l'émancipée, la persécutée, la résistante, Jeanne des humbles, des désespérés et des jours de gloire, Jeanne des heures sombres, des sursauts et des défaites qui se transforment en victoires, Jeanne relapse et donc Jeanne courage. Jeanne de gauche et Jeanne de droite. D'hier et d'aujourd'hui, de personne et de tout le monde", écrit Dominique de Villepin dans un communiqué.

Et l'ancien Premier ministre de s'interroger: "Que te font-ils dire, Jeanne que l'on brûla verte, petite Jeanne de France, Jeanne de tous les Français ?"

Le président Sarkozy a célébré vendredi la mémoire de Jeanne d'Arc érigée en symbole de la "résistance" de la France dans l'épreuve et de son "unité nationale", lors d'un déplacement à Domrémy (Meuse), village natal de la célèbre bergère, puis à Vaucouleurs d'où elle lança en 1429 sa campagne victorieuse contre les Anglais.

De son côté, le Front national doit rendre hommage samedi à celle qui a "bouté les Anglais hors de France" et dont il a fait le symbole de sa geste anti-immigration, l'honorant à Paris chaque 1er mai depuis les années 1980. Source AFP.

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Statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides - Paris

5 janvier 2012

Sarkozy veut prendre Jeanne d'Arc à l'extrême droite

Extrait du Frankfurter Allgemeine Zeitung  - Article de Jürg Altwegg traduit en français.

« …Le jour des Rois, c'est à dire vendredi [6 janvier], Sarkozy parcourra la Lorraine reconquise et se rendra à Vaucouleurs [dans la Meuse], d'où Jeanne d'Arc avait lancé sa campagne en 1429. Sa visite éclair l'aura auparavant emmené à Domrémy, dans les Vosges, où la sainte a vu le jour il y a 600 ans. Tout le village se réjouit à sa venue : le dernier président à faire le déplacement avait été Poincarré, à la fin de la IIIème République.

Pourtant, depuis la Seconde guerre mondiale, tous les présidents français ont rendu honneur à Jeanne d'Arc. La tradition républicaine prévoit que que tout chef de l'Etat se rende dans l'année de son élection à Orléans, le jour où la ville fête sa libératrice. Nicolas Sarkozy, qui n'en fait qu'à sa tête, s'est soustrait au rituel et a dépêché à sa place Rachida Dati. Mais il avait évoqué Jeanne d'Arc dans sa campagne : "Jeanne, c'est la France. (...) Comment avons-nous pu laisser Jeanne d'Arc confisquée par l'extrême droite pendant si longtemps ?" [dans un discours tenu le 24 avril 2007 à Rouen]. Tous les 1er mai, le Front National manifeste en effet sous la bannière de la pucelle. Au fil des années, la présence de celle-ci s'est ainsi limitée dans la conscience collective à ces manifestations néofascistes. Elle est elle-même devenue un symbole nationaliste.

[Ce vendredi], la France fête cependant avec une certaine pompe le six-centième anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc. Lors de sa dernière campagne présidentielle, Sarkozy avait discrètement émis des accents germanophobes et mis en avant Guy Môquet, le héros - communiste - de la Résistance, fusillé en 1941. L'obligation de lire dans les écoles la dernière lettre que le jeune homme avait écrite avant d'être exécuté a toutefois viré au fiasco. Et, en ces temps de tandem Merkozy, il est de toute façon plus indiqué d'invoquer une héroïne qui a sauvé la France pendant la Guerre de Cent Ans. Nombre de commentaires de la déclaration de guerre rhétorique de Paris [lancée ces dernières semaines sur fond de crise de l'euro] à l'ennemi juré encore plus ancien qu'est l'Angleterre rappellent cette guerre. Et Sarkozy, président sauveur de l'euro et de l'Europe, est le plus susceptible de tirer profit de la jeune provinciale dans cette présidentielle. Sous l'influence de Max Gallo, son conseiller, qui fut jadis communiste puis porte-parole du gouvernement sous François Mitterrand, le roman familial national des Français est réécrit. L'écrivain Maurice Barrès indiquait déjà que catholiques, républicains et socialistes pouvaient s'identifier à cette jeune fille issue du petit peuple. Elle a sauvé la nation et aidé le roi à se faire couronner.

Le jour même de la visite en Lorraine du président, Marine Le Pen organisera à Paris une contre-cérémonie et une manifestation en l'honneur de Jeanne d'Arc. Elle aussi entend se lancer dans un scrutin qui s'annonce serré avec l'aura de la sainte politique. Elle sera l'adversaire le plus redoutable de Sarkozy au premier tour. Car le président aura bien du mal à assurer sa réélection sur son bilan. Pour conjurer la haine qui l'entoure, Sarkozy mise donc sur un pacte avec la sainte. Jeanne d'Arc a fini sur le bûcher - et c'est ce que beaucoup souhaitent au président.

De toutes les promesses qu'il a faites en 2007, Sarkozy en a tenu au moins une : tous les ans, il se rend sur le plateau des Glières, un haut lieu de la Résistance. S'il est réélu, il fera sûrement aussi un pèlerinage à Orléans. »

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