Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
helmut newton
31 mars 2012

Helmut Newton (photographe) au Grand Palais


Publicité
31 mars 2012

Exposition Helmut Newton au Grand Palais...

Page de DEZE

LAFESSEE

Photo : DEZE

NEWTON2

Photo : DEZE

LALECONDECHOSES

Photo : DEZE

30 mars 2012

Helmut Newton (photographe) au Grand Palais

300320121080

300320121081

Il y a foule...

30 mars 2012

Helmut Newton (photographe)

260320121021

Helmut Newton est mort comme il a vécu : dans l'apothéose d'un cliché glamour. Ce jour de janvier 2004 à l'hôtel Château Marmont de Los Angeles, le coeur de l'artiste qui a intensément battu pendant quatre-vingt-trois ans s'arrête alors qu'il est au volant de sa Cadillac. Elle va s'écraser contre un mur. Hôtel mythique, voiture mythique, ville mythique et photographe mythique... Une fin comme il se doit pour un photographe qui a inventé des images sulfureuses devenues légendaires.

Cette semaine a ouvert à Paris au Grand Palais une rétrospective d'Helmut Newton. C'est la première fois que ce lieu de prestige de la capitale consacre une rétrospective à un photographe et même à un photographe de mode. C'est dire si l'événement était attendu. Hélas, la mise en scène des deux cents clichés de Newton et le propos qui en ressort -insuffisamment structuré -ne sont pas à la hauteur de sa légende. La commissaire de l'exposition est sa veuve et partenaire dans la création photographique, June Newton, quatre-vingt-neuf ans. On assiste donc à une déferlante d'images chocs - beaucoup de seins, beaucoup de cuisses, beaucoup de bouches et tout cela en grand format -puis on repart sans avoir bien compris le génie du photographe.

Berlin et Paris

Pourtant Helmut Newton était bel et bien génial. L'éditeur parisien José Alvarez qui l'a fréquenté pendant trente ans lie sa créativité à sa fascination pour deux villes. D'abord Berlin, où il est né en 1920 dans une famille bourgeoise et cultivée qui parlait un allemand prussien châtié. « Le père était un prospère fabricant de boutons. La mère une femme brillante et élégante qu'il vénérait. Mais Berlin c'était aussi cette ville décadente, cette atmosphère sulfureuse comme on la retrouve dans les tableaux de George Grosz. C'est là qu'il a vécu jusqu'à ses dix-huit ans. » On peut imaginer que c'est alors que prend forme son goût pour l'expression d'une certaine perversion en images.

L'autre grande cité qui va modeler la créativité du photographe, c'est Paris. « Paris c'est les Parisiennes, le summum de l'élégance pour Helmut ». Cette grâce racée se retrouve dans ses sujets féminins. Qu'elles ressemblent à des prostituées ou à des femmes de la noblesse, qu'elles soient androgynes ou terriblement féminines les créatures de Newton seront toujours élégantes. D'ailleurs son univers pictural est quasi intégralement peuplé de femmes. José Alvarez évoque la femme comme un « matériau » aux yeux du photographe.

Pourtant l'exposition du Grand Palais montre brièvement un autre aspect de son travail : les hommes. Certains de ses portraits masculins expriment une talentueuse psychologie. Parmi les plus surprenants il y a celui daté de 1997, une commande du « New Yorker », qui représente Jean-Marie Le Pen. L'ancien patron du Front national pose, le regard hautain, en compagnie de deux chiens méchants, qui l'assaillent affectueusement. L'autre, daté de 1999, immortalise Daniel, Guy et Alec Wildenstein, une dynastie de marchands de tableaux. Les regards vont tous dans des directions opposées et les deux frères, derrière le père, semblent se disputer la place.

Comme l'explique June Newton, son mari a travaillé toute son existence pour la commande. Le miracle de son oeuvre est qu'il a créé dans le registre de ce qu'on appelle un « art appliqué », mais qu'il a réussi à s'en affranchir. Il voyait plus loin que la demande des « Vogue », « Jardin des modes » et autres « Elle ». Il disait lui-même : « Une bonne photographie de mode doit ressembler à tout sauf à une photographie de mode. A un portrait, à une photo souvenir, à un cliché de paparazzi ».

La fascination sadomaso

En fait il a réussi à créer une signature Helmut Newton reconnaissable dans la majorité de ses clichés. Souvent en noir et blanc, elle est faite d'une tension explicite. Le plus souvent elle tient à un érotisme presque brutal. Ce que les médias ont vite qualifié de « porno chic ». « Helmut a exploré tous les registres du fantasme », commente José Alvarez.

Le sadomasochisme est une de ses marques de fabrique avec toutes ses femmes terriblement puissantes et musclées, enchaînées, attachées, félines mordantes ou offertes. Il racontait de manière assez provocatrice : « J'ai toujours des accessoires sadomasos dans le coffre de ma voiture. Pas pour moi, pour les photos. » Il y a aussi la zoophilie, l'homosexualité... Commentaire de l'intéressé : « J'adore la vulgarité. Je suis très attiré par le mauvais goût plus excitant que le prétendu bon goût qui n'est que la normalisation du regard. »

La force des images présentées au Grand Palais tient toujours à des éléments contrastés qui les composent. Dans la série conçue en 1975 pour Yves Saint Laurent - le photographe fut un grand complice du couturier -« Rue Aubriot » montre une élégante androgyne en smoking noir qui fume une cigarette devant une femme nue mais chaussée d'escarpins et coiffée d'une voilette. Un an plus tard, pour le calendrier Pentax, il réalise à Saint-Tropez l'image d'une femme nue au corps parfait allongée près d'une piscine mais piétinée par un berger allemand.

Une armée invincible

Le sommet de son art, les images qui s'inscrivent dans l'inconscient collectif sont une paire de grands formats de 1981 baptisée « Sie Kommen » (elles arrivent). Sur le principe déjà éprouvé bien avant lui par Goya avec la « Maja desnuda » et « La Maja vestida » Newton prend en pied des espèces de guerrières de l'élégance. D'un côté elles se présentent habillées et sûres d'elles. Et de l'autre, nues, toujours en marche, les seins offensifs et encore plus dominatrices. Une armée invincible.

Mais derrière le Helmut Newton, machine à produire des fantasmes, il y avait un autre Helmut, le père tranquille. Dans un film réalisé par June dont un extrait est projeté dans l'exposition, il confie que ses idées lui venaient généralement pendant la sieste. Et elle se déroulait sans aucune compagnie de charme. « Alors je vois des images dans ma tête », disait-il. Avant de réaliser une série importante, afin d'obtenir un certain calme intérieur son monologue était des plus prosaïques : « Je me parle comme on parle à un bon chien. Sois relax. Fais du bon travail. » Le fantasme du chien fidèle. Un autre registre. Moins glamour...

Article de JUDITH BENHAMOU-HUET, Les Echos

newton_conf_rence__1_

newton_conf_rence__2_

newton_conf_rence__3_

newton_conf_rence__4_

29 mars 2012

Helmut Newton (photographe) par José Alvarez - vu ce soir

Les rendez-vous du jeudi soir à 18h30 Conférences - Grand Palais - Helmut Newton (Gratuit) Grand Palais, salle de projection, accès par la rotonde Alexandre-III, à l'angle de l'avenue Winston-Churchill et le Cours-la-Reine, Paris 8e.
CONFERENCE
Jeudi 29 mars
Helmut Newton par José Alvarez
Directeur des Editions du Regard, José Alvarez a partagé une amitié de plus de trente ans avec Helmut Newton. Co-auteur du catalogue de l’exposition, il évoque le parcours d’un « dandy insolent à l’attitude morale exemplaire », d’un grand créateur dont la conscience narrative a révolutionné la photo de mode à partir des années soixante, puis la photographie au sens le plus large et à partir des années 70 l’exploration systématiques de l’univers du nu féminin dans son expression la plus classique.

290320121033det290320121032

José Alvarez au cours de sa conférence

290320121034

290320121036

290320121035

 

Publicité
29 mars 2012

CONFERENCE = Helmut Newton par José Alvarez (ce soir)

Activités culturelles gratuites

Les rendez-vous du jeudi soir à 18h30

Conférences - Les Lundis du Grand Palais >

Entrée libre et gratuite - salle de projection - Grand Palais

CONFERENCE

Jeudi 29 mars

Helmut Newton par José Alvarez

Directeur des Editions du Regard, José Alvarez a partagé une amitié de plus de trente ans avec Helmut Newton. Co-auteur du catalogue de l’exposition, il évoque le parcours d’un « dandy insolent à l’attitude morale exemplaire », d’un grand créateur dont la conscience narrative a révolutionné la photo de mode à partir des années soixante, puis la photographie au sens le plus large et à partir des années 70 l’exploration systématiques de l’univers du nu féminin dans son expression la plus classique.

26 mars 2012

Helmut Newton (photographe) au Grand Palais

helmut_newton_image_1938_north_990x

24 mars 2012

Helmut Newton (photographe) et son modèle

Voir mon billet du 13 juin 2010

Voir aussi les anciens assistants d'Helmut Newton

Mes billets des 17 juin 2010 et 29 juillet 2010,

24 mars 2012

Helmut Newton (photographe)

 
24 mars 2012

Helmut Newton (photographe) au Grand Palais à partir d'aujourd'hui

"J'adore la vulgarité. Je suis très attiré par le mauvais goût, plus excitant que le prétendu bon goût, qui n'est que la normalisation du regard. Les mouvements sado-maso, par exemple, me paraissent toujours très intéressants. J'ai en permanence dans le coffre de ma voiture des chaînes et des menottes, non pas pour moi mais pour mes photos." Qui parlait ainsi ? Un spécialiste du porno SM ? Un pervers polymorphe ? Non : c'est le photographe Helmut Newton, auquel le Grand Palais consacre à partir d'aujourd'hui une magnifique rétrospective.

hn_sm

Photo d'une campagne de pub datant de l'an 2000 pour le lancement

d'un grand magasin «Villa Lobos» à Sao Paulo au Brésil.

Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité