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Jours tranquilles à Paris
mep
6 août 2011

Rappel : à la MEP actuellement = Xavier Lambours (jusqu’au 25 septembre)

20110728PHOWWW00090C'est par le cinéma - Hitchcock, Lang, Welles - et par la peinture, notamment avec le choc produit par la découverte de Mondrian, que Xavier Lambours en est indirectement venu à la photographie. Sous les auspices de Diane Arbus, aussi, dont les images carrées, prises au flash, l'ont conforté dans une écriture photographique singulière.

Premier essai, premier succès précoce : Cannes 1983, publié dans Libération, invente une nouvelle façon de portraiturer dans la presse. Puis, très vite, la reconnaissance : Le Monde, Télérama, Le Nouvel Observateur et tant d'autres.

Mais les stars, contrairement à une Annie Leibovitz ou à un Richard Avedon, ne sont pas "le monde" de Lambours, qui revendique ses racines prolétaires et petite-bourgeoises. Il s'en éloigne. Rebondit ailleurs, autrement, comme toute son œuvre prolixe et protéiforme en témoigne. Une longue collaboration avec Vuitton - pour le centenaire du monogramme (1996), pour le "sacre" du ballon de foot lors de la Coupe du Monde (1998), la création de l'agence Métis, un séjour à la villa Kujoyama au Japon (1992), le prix Niepce (1994), des livres, beaucoup, des voyages, aussi.

Lambours est un photographe du mouvement, de la recherche, de la remise en question de soi. C'est aussi un étrange rêveur, capable de rêver de photographies. Et un homme de fiction, auteur de romans-photos.

Las de la presse, qu'il juge aseptisée, la technique prenant le dessus sur le personnage, conscient que "le combat est difficile", Lambours nous invite aujourd'hui à découvrir une (petite) part de son travail si fécond. Des portraits, des paysages, des nus.

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3 juillet 2011

Jane Evelyn Atwood - Photographies 1976 - 2010 à la MEP

autoportraits_3_11Première grande rétrospective consacrée à la photographe américaine Jane Evelyn Atwood, l'exposition rend compte de trente-cinq ans de travail. Organisés autour de six séries majeures (les prostituées, les aveugles, les femmes en prison, Jean-Louis/Vivre et mourir du sida, les victimes de mines antipersonnel, Haïti) et d'une vingtaine de photographies inédites sur différents sujets, les quelques 200 tirages de l'exposition retracent le parcours d'une photographe sans concession, sensible aux destins de ceux que leur condition et les drames de la vie ont rejetés à la périphérie, loin des regards de la société.

Jusqu'au 25 septembre 2011 à la MEP

2 juillet 2011

L'ombre de la guerre.

90 photographies sur les principaux conflits internationaux pour dire stop au drame de la guerre.

L’exposition propose une réflexion sur le pouvoir symbolique des images en présentant un choix de 90 photographies les plus marquantes du reportage de guerre. La période a été circonscrite en prenant comme point de départ la guerre civile espagnole - conflit qui a inauguré l'ère du photojournalisme moderne - et en s'arrêtant en 2007 pour permettre un recul suffisant par rapport à l'actualité brûlante. Afin d'en saisir tous les enjeux, ces images iconiques sont accompagnées d'un texte qui retrace le contexte de la prise de vue, auquel s'ajoute une série de données chiffrées démontrant l'impact des guerres sur nos sociétés. Cette exposition permet ainsi de traiter différemment de l'histoire : il est certes question de drames, de destruction mais la vision de ce monde hostile engage une réflexion sur l'avenir de l'humanité.

j'ai particulièrement remarqué dans cette exposition les photos de Larry Burrows, Eddie Adams, Don Mc Cullin, Eugène Smith, Robert Capa...

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Photo de Eddie Adams. Voir mon billet du 5 novembre 2009 sur cette photo détournée par Robert Gligorov (Galerie Pascal Vanhoecke)

 

Quelques chiffres de l'armement.

130 millions de dollars : c'est le coût d'un avion de combat F 35 Joint Strike Fighter.

100 millions de dollars paieraient 600 000 traitements anti sida pour des enfants africains de moins de 10 kg.

89 millions de dollars : c'est le coût d'un missile Trident II.

89 millions de dollars, c'est aussi le coût pour administrer 8 900 000 traitements antituberculeux efficaces dans 95 % des cas.

2,7 milliards de dollars : c'est le coût d'un sous-marin classe Virginia.

2,7 milliards de dollars permettraient de traiter pendant un an 7,5 millions de mères séropositives sur le continent africain.

1000 630 milliards de dollars qui représentent 2,6 % du PIB mondial, c'est le chiffre global des dépenses militaires de tous les états du monde.

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Photo : Robert Capa

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Photo : Larry Burrows

 

Une exposition à voir absolument à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) jusqu'au 25 septembre 2011

2 juillet 2011

Dmitri Baltermants (photographe)

baltermantsDmitri Baltermants a préféré une carrière de photographe à celle de mathématicien. Il fut photographe populaire mais aussi photographe de propagande. Les soviétiques n’avaient guère le choix des images, aussi des millions de lecteurs de la revue « Ogoniok » découpèrent ses photos pour décorer leur appartement collectif. Il a photographié la guerre, la reconstruction, le développement industriel, des gens heureux et des hommes politiques. Maître du photo montage, il ménageait les susceptibilités en collant ses personnages autour de Staline dont il s’arrangeait pour agrandir la taille.

Exposition vue à la MEP

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Exposition visible jusqu'au 25 septembre à la Maison Européenne de la Photographie

1 juillet 2011

Xavier Fourtou : Portrait brésilien.

290620111631L'exposition présente une série de visages photographiés par Xavier Fourtou à Sao Paulo. Dans la plus grande ville du Brésil, il s'est intéressé aux graffitis, ceux de la Villa Madelena tout d'abord, puis ceux trouvés au hasard de ses pérégrinations. Les portraits qui en résultent sont agencés en diptyque ou en mosaïque est accompagnés d'une légende, un adjectif qui qualifie l'humeur et le caractère de ces personnages. Sa composition révèlent l'énergie propre au peuple brésilien. Le rythme des formes et des couleurs rend hommage à cette culture métissée.

290620111630Exposition à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 25 septembre 2011

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1 juillet 2011

De l'Air : Le magazine qui donne à voir

Exposition à la MEP

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Le 18 avril 2000 apparaît dans les kiosques un nouveau bimestriel de l'air. Le magazine, qui a fêté ses 10 ans l'année dernière, a publié de nombreux reportages en textes et en images, toujours à la recherche d'auteurs singuliers. De l'air est un magazine de photojournalisme comme on en fait peu ou plus, loin des tumultes de l'actualité, et s'autorise tous les sujets, toutes les écritures. L'exposition rend compte de cette génération de photographes qui a émergé dans les pages de la revue : 30 regards autour de thèmes qui lui sont chers tels que le paysage, la nuit, le portrait, le nu... ponctués de la totalité des couvertures et une sélection de pages intérieures. Je citerai parmi les photographes exposés :

-          Florent Mattei : « jusqu'ici tout va bien »

-          Bertrand Desprez : « les quatre saisons »

-          Grégoire Korganow : « père et fils »

-          Olivier Roller : « le pouvoir »

-          Julien Chatelain : « Israël borderline »

-          Linda Tuloup : « la chambre rose »

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"La chambre rose" - Linda Tuloup

A rapprocher de mon billet du 27 juin (vraiment le hasard)

21 avril 2011

Actuellement à la MEP : Patrick Tosani

200420111156Jusqu'au 19 juin 2011

Patrick Tosani s'est imposé dès le début des années 1980 avec une œuvre combinant l'héritage des avant-gardes des années 1970 et l'affirmation du médium photographique comme mode d'expérimentation. La place occupée par ses travaux n'a cessé de croître depuis.

Regroupant plus de 200 œuvres, l'exposition retrace son parcours, de ses premiers travaux jusqu'aux photographies les plus récentes et parfois inédites.

Dès les années soixante, les Allemands Bernd et Hilla Becher, en rupture avec la Subjektive Fotografie d'Otto Steinert et le mythe du reportage indexé sur le célèbre "instant décisif", ont inventé une esthétique qui doit beaucoup à l'art conceptuel et au minimalisme, élaborant une pratique du constat, de l'archivage, de la sérialité et de la pure frontalité de l'image. Travail austère et ambitieux, qui renvoie à la "matité" du réel, à son entêtement à être là et à ne point signifier : châteaux d'eau, hauts-fourneaux, maisons à colombages froidement répertoriés, paysages d'où tout lyrisme de la nature, toute poétique urbaine sont exclus, visages devenus faces.

Mais du même coup, la polémique était aussi engagée contre le post-modernisme : réappropriation des styles, pratique de la citation, maniérismes, assomption du kitsch. C'est dans ce lignage, théorique autant que plastique, que s'est inscrit en France le courant dit de l' "Autre Objectivité" - en référence à la Neue Sachlichkeit allemande des années vingt -, défendue par le critique d'art Jean-François Chevrier dans les années quatre-vingt, et dont relèvent des artistes tels que Hannah Collins, Jean-Louis Garnell, Suzanne Lafont, Jeff Wall et, donc, Patrick Tosani.

Mais si Tosani a incontestablement continué de pratiquer une photographie conceptuelle et minimaliste, il a aussi et surtout tracé une voie singulière et expérimentale, tout en préservant la "forme-tableau", emblématique de l'École de Düsseldorf. Tosani insiste d'ailleurs lui-même sur son côté expérimentateur, énonçant de sa photographie qu'elle est "enregistrement puis témoignage d'une expérimentation".

200420111157L'originalité de Tosani réside sans doute dans le fait que son œuvre témoigne d'un phénomène tangible, d'une présence réelle, mais où la réalité est finalement "remise en cause, interrogée, déjouée et questionnée de manière poétique et presqu'existentielle dans notre rapport au monde". Par où Tosani s'éloignerait d'un strict paradigme objectiviste. En témoignent notamment ses jeux avec l'échelle et son questionnement récurrent autour du corps.

Jeux d'échelle : Tosani joue systématiquement sur la monumentalisation et, à l'inverse, sur la miniaturisation des objets, créant de ce fait une perpétuelle déstabilisation perceptive. Gigantisme des cuillères (Cuillères, 1988), triviaux objets du quotidien qui accèdent ainsi au rang de totems, des talons de chaussures (Talons, 1987), devenus arches, ponts, sculptures, ou, a contrario, des petites figures emprisonnées dans la glace, à peine perceptibles, mystérieuses et enfantines (Glaçons, 1982-83).

Mais s'il est une grande question qui traverse l'œuvre de Tosani, c'est à n'en pas douter celle du corps. Corps déjà présent/absent dans la série consacrée aux talons, dans les multiples travaux effectués autour du vêtement - aplati, déplié, froissé, rigidifié, encollé -, corps oblique à travers la "peau" des tambours qui connote doublement l'épiderme humain et le toucher - frapper des mains musiciennes (Géographies, 1988), corps en filigrane dans la série qui expose des silhouettes évanescentes derrière une écriture en braille (Portraits, 1985).

200420111158Mais le corps se donne aussi plus brutalement, voire avec violence, dans ces corps masculins ramassés sur eux-mêmes, dépourvus de membres et de têtes, semelles de chaussures écrasées sur une plaque de plexiglas, tels des boulets qui atteindraient frontalement le spectateur (CDD, 1996), et dans ces crânes pris en plongée directe, découpés sur le néant, qui se métamorphosent, selon la chevelure, en hérissons ou en galets veinés d'algues (Têtes, 1992).

Toutefois, le corps ne se réduit pas, chez Tosani, à une forme sculpturale plus ou moins abstraite : il suscite aussi des effets - loin, encore une fois, de l'objectivisme pur -, tels que le sentiment d'étrangeté ou encore de dégoût.

Ainsi, en plans très rapprochés, de ces ongles cruellement rongés (Ongles, 1990), qui disent l'angoisse du sujet et suscitent chez le regardeur un sentiment mêlé ; ainsi surtout de ces "bouchées" (Sans titre, 1992), qui connotent davantage encore un corps vivant, mangeant, mâchant et recrachant la nourriture.

Pour autant, et contrairement à ce qu'une approche purement formaliste pourrait le laisser supposer, l'œuvre de Tosani n'est ni grave, ni pesante : son conceptualisme n'exclut pas une forme de légèreté poétique, voire d'humour. Que l'on regarde ces enfants dont le visage offert et le torse fragile sont entourés de splendides corolles de tissus, - des chemises encollées : rouge écarlate, bleu turquoise, vert jade, jaune orangé, véritable symphonie picturale et jouissance de l'oeil (Regards, 2001). Ou bien ces masques (Masques, 1998-99), quant à eux réali­sés à partir de pantalons rigidifiés, ludiquement percés de larges trous évoquant les yeux étonnés des masques primitifs aux vertus magiques. Ou enfin ces chaussures "lactées", découpées et emplies de lait (Les Chaussures de lait, 2002), qui ne sont pas sans évoquer une démarche surréalisante.200420111159

Patrick Tosani a su ainsi, tout en préservant la force conceptuelle de son travail, inventer une œuvre parfaitement originale qui fait éclater les cadres stricts de l'"Autre Objectivité", et s'aventurer vers des terrains singuliers, où se nouent pureté du minimalisme et ludisme des formes, où se déclinent enfin les différents états du corps. Une œuvre vivante, en perpétuel devenir, et dont la séduction plastique emporte l'adhésion du regardeur.

L'exposition est réalisée avec le soutien de Neuflize Vie

29 mars 2011

Actuellement à la MEP : Henri Huet, Vietnam

Jusqu’au 10 avril 2011

La passion d'un métier, celui de photographe de presse, a conduit Henri Huet à sillonner les routes du Vietnam en guerre pendant près de vingt ans. L'amour du pays où il est né se reflète dans ses photos, douloureux témoignages d'un conflit dont tous les hommes sont les victimes. Ses clichés ont eu le pouvoir de changer le regard de l'Amérique sur cette guerre. Entrés dans la mémoire collective, ils demeurent des références pour les photographes d'aujourd'hui. Comme bien d'autres, Henri Huet a donné sa vie pour son métier. Modestement, ainsi qu'à son habitude. Il a disparu le 10 février 1971, dans un hélicoptère en flammes, lors de l'invasion du Laos par les troupes sud-vietnamiennes. Cette exposition qui ouvre ses portes à la Maison Européenne de la Photographie, quarante ans jour pour jour après la disparition d'Henri Huet, lui rend hommage, ainsi qu'à ses proches compagnons photographes.L'exposition est réalisée avec le soutien d'Associated Press.

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23 février 2011

Actuellement à la MEP...

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Rappel : l'entrée est gratuite tous les mercredis à partir de 17h.

11 janvier 2011

Marc Riboud à la MEP (jusqu'à la fin du mois)

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Rappel : l'entrée de la MEP est gratuite chaque mercredi à partir de 17h00

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