Première Guerre Mondiale - les tranchées
Ces vidéos ont été réalisées au Musée de la Grande Guerre à Meaux
Ces vidéos ont été réalisées au Musée de la Grande Guerre à Meaux
La « classe 1914 », génération sacrifiée
52 % des hommes de cette année sont morts avant 25 ans, victimes d’une double hécatombe : mortalité juvénile et guerre.
Repères Un « cas extrême »
C’est ainsi que l’Institut d’études démographiques (Ined) désigne les hommes nés en 1894, cette « classe 1914 » ayant 20 ans l’année de la guerre. « Ceux de 14 », selon la formule de l’époque, décèdent d’abord de maladies infectieuses. Il y a un siècle, elles faisaient des ravages dans les premières années de vie. Entre 20 et 25 ans, ils partent au front. Pès d’un quart périssent en quatre ans,« le taux le plus élevé de toutes les classes mobilisées », selon l’auteur de l’étude, François Héran.
Le choc de la guerre
Ils arrivent au combat moins préparés que les classes 1911, 1912 et 1913,« déjà sous les drapeaux au titre du service militaire de trois ans » .Ils sont plus nombreux à être mobilisés : 92 %, contre 77 % de la génération 1874. Sur 320 000 hommes de la « classe 1914 », 224 000 sont incorporés. Ils restent toute la durée du conflit, contrairement à d’autres générations, appelées plus tard.
Désespérance de vie
Nés en 1894 et morts… 37,6 ans plus tard, en moyenne. Sans la guerre, ils auraient vécu 48,3 ans, soit une espérance de vie amputée de onze ans.
Cohorte de femmes seules
Le corrolaire d’une telle surmortalité masculine: un nombre considérable de femmes qui ne trouveront jamais l’âme sœur. La guerre double la part des veuves de 25-44 ans, estimées à un demi-million. Et divise par deux le nombre annuel de naissances (à 400 000). En 1939, la France est le pays le plus âgé au monde. Lire aussi dansL’édition du soir
Ci-dessus : photo avec effets spéciaux
Un concours sur maquette, fut organisé dont le lauréat fut FREDERICK MAC MONNIE. Il fallut néanmoins quatorze années avant que le projet puisse aboutir.
Après la victoire de 1918, l'idée de réaliser une statue commémorative de la Bataille de la Marne de 1914 se concrétisa.
En effet ce n'est qu'en septembre 1932 que le Monument Américain est inauguré, lors d'une cérémonie solennelle en présence du président de la République , ALBERT LEBRUN et du Président du conseil EDOUARD HERRIOT.
L'ensemble principal est composé d'une femme nue debout. Sur le haut de sa jambe droite, elle porte son fils mort au combat. La nudité des corps rappelle les compositions de l'Antiquité. Derrière sur sa droite un deuxième ensemble est constitué d'un autre homme couché sur le dos le visage en arrière, et d'une femme à genou le prenant dans ses bras. Le personnage principal est coiffé d'un bonnet phrygien , symbolise la France et la liberté. Il tient dans sa main droite une épée brisée et dans sa main gauche des étendards et des drapeaux surmontés d'un coq. Un drapé en fleurs de lys entoure son bras droit.
Charles Pierre Péguy (Orléans, 7 janvier 1873 ; Villeroy, 5 septembre 1914) est un écrivain, poète et essayiste français. Il est également connu sous les noms de plume de Pierre Deloire et Pierre Baudouin.
Son œuvre, multiple, comprend des pièces de théâtre en vers libres, comme Le Porche du Mystère de la deuxième vertu (1912), et des recueils poétiques en vers réguliers, comme La Tapisserie de Notre-Dame (1913), d'inspiration mystique, et évoquant notamment Jeanne d'Arc, un personnage historique auquel il reste toute sa vie profondément attaché. C'est aussi un intellectuel engagé : après avoir été militant socialiste libertaire, anticlérical, puis dreyfusard au cours de ses études, il se rapproche à partir de 1908 du catholicisme et du conservatisme ; il reste connu pour des essais où il exprime ses préoccupations sociales et son rejet de la modernité (L'Argent, 1913).
Mémorial à Villeroy-sur-Marne (Le nom de Péguy se trouve en haut à droite).
Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation en août 1914, dans la 19e compagnie du 276e régiment d'infanterie. Il meurt pendant les combats de la Bataille de l'Ourcq à la veille de la Première bataille de la Marne, tué d'une balle au front, le samedi 5 septembre 1914 entre Penchard et Villeroy (près de Le Plessis-l'Évêque, lieu cité pour sa mort sur la fiche du Ministère de la Défense), près de Meaux, alors qu'il exhortait sa compagnie à ne pas céder un pouce de terre française à l'ennemi.
Selon le maréchal Juin, le 5e bataillon du 276e RI, dans lequel se trouvait Charles Péguy, est venu en soutien sur le flanc gauche de l'attaque de Penchard, menée par la brigade marocaine, pour une mission de sacrifice sur un terrain à découvert. L'attaque échoua faute d'une préparation d'artillerie.