26 décembre 2004 Triste anniversaire
Un
tremblement de terre d’une amplitude de 9 sur l’échelle
de Richter secoue les fonds marins au large de Sumatra. Quelques heures
plus
tard, en pleine matinée, des vagues géantes, s’abattent sur
l’Indonésie, la
Thaïlande, le Sri Lanka, l’Inde et la Malaisie. Elles tuent plus de
230.000 personnes et font plus d’un million de réfugiés et de
sans-abris. Située en zone hautement touristique et en pleines fêtes de
Noël,
la catastrophe suscite l’émoi, la solidarité et lé générosité dans le
monde
entier.
Des cérémonies avaient lieu dès hier dans les pays touchés
par le raz-de-marée survenu le 26 décembre 2004.
Deux ans après le tsunami dévastateur qui a fait 230.000
morts ou disparus, les pays asiatiques touchés par le raz-de-marée honoraient
lundi 25 décembre la mémoire des victimes au cours de cérémonies devant des
fosses communes, dans des temples ou sur des plages.
La Thaïlande a commémoré discrètement mardi le deuxième
anniversaire du tsunami qui avait ravagé une partie de ses côtes, faisant
officiellement 5.400 morts, dont la moitié était des touristes étrangers.
Deux cérémonies religieuses se sont déroulées dans la
matinée sur la célèbre plage de Patong à Phuket, ainsi que dans le village de
pêcheurs de Ban Nam Khem, devenu un symbole de la catastrophe du 26 décembre
2004 dans l'océan indien.
Travail d'identification
La reconstruction a été relativement rapide dans le sud de
la Thaïlande où les touristes sont revenus en nombre cette année.
Cependant, alors qu'à Phuket, les traces du tsunami ont
totalement disparu, à Khao Lak, certains hôtels sont toujours en ruines.
De même, plusieurs centaines de personnes sont toujours
portées manquantes ou n'ont pas été identifiées, deux ans après la catastrophe.
Dans une lettre datée du 22 novembre adressée au chef de la
police thaïlandaise et publiée lundi par le quotidien The Nation, les
ambassadeurs de sept pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne,
Suède, Finlande, Pays-Bas) ont souhaité que le travail d'identification aille à
son terme, "des erreurs" ayant pu se produire dans le passé.
Le problème des dons
En Indonésie, le pays le plus touché avec plus de 130.000
morts, ce deuxième anniversaire coïncidait avec un grand exercice de simulation
sur l'île touristique de Bali, qui avait été épargnée il y a deux ans. Au bruit
des sirènes déclenchées par les autorités, environ 10.000 habitants de quatre communes
devaient abandonner leur maison et se mettre à l'abri d'un éventuel tsunami, a
détaillé Pari Atmono, un représentant du ministère de la Recherche.
Dans la province dévastée d'Aceh, la première touchée par la
vague meurtrière, l'ambiance été au recueillement dans les mosquées et autour
des fosses communes. La province a été à nouveau touchée ces jours-ci, cette
fois par des fortes pluies et des inondations qui ont fait au moins 87 morts et
plusieurs dizaines de disparus.
Tous ces pays ont bénéficié de l'immense élan de générosité
suscité par le tsunami. Mais les 13,6 milliards de dollars (10 millions
d'euros) promis ont toujours du mal à atteindre les victimes. Parmi les deux
millions d'habitants restés sans-abri après le passage du tsunami, nombre se
plaignent encore de l'état de leur maison.
Dans le même temps, les agences humanitaires ont été
obligées de reporter certains de leurs projets de reconstruction, leurs
partenaires ou leurs sous-traitants ayant disparu une fois les fonds versés.
(avec AP)