Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
5 juin 2018

Vu sur internet

IMG_7697

Publicité
4 juin 2018

Che Guevara

 

Ernesto " Che " Guevara, politicien argentin et ministre de l'industrie à Cuba (1961-1965), durant une interview exclusive dans son bureau de La Havane, à Cuba, en 1963. - Le printemps de Prague, le mouvement des droits civiques au Etats-Unis ou les événements de Mai à Paris : 1968 fut une année de grands changements à travers le monde. Les photographes de l'agence Magnum Photos ont choisi de célébrer le 50e anniversaire de cette année charnière en sélectionnant dans leurs archives des images qui, pour eux, symbolisent la liberté. L'agence propose une sélection de photographies classiques et contemporaines, mises en vente du 4 au 8 juin. Chacune est agrémentée, au dos, d'un texte de l'auteur. - Photo : René Burri @magnumphotos En savoir plus : https://bit.ly/2z4KJak - #Photojournalisme #Magnum #Art #Tirage #Magnumsquare #Freedom



1,321 Likes, 26 Comments - Le Monde (@lemondefr) on Instagram: "Ernesto " Che " Guevara, politicien argentin et ministre de l'industrie à Cuba (1961-1965), durant..."

 

4 juin 2018

Isabelle Huppert

IMG_7698

4 juin 2018

Les seniors japonais cherchent leur place dans la société

Par Philippe Pons, Tokyo, correspondant - Le Monde

Le Japon vieillit à une vitesse record : en 2035, les plus de 75 ans représenteront 20 % de la population.

LETTRE DE TOKYO

L’ancien premier ministre, Yasuhiro Nakasone, qui occupa ces fonctions de 1982 à 1987 et resta longtemps une figure de la politique japonaise, vient de fêter son centième anniversaire. L’empereur Akihito, âgé de 84 ans, se retirera l’année prochaine… Le Japon vieillit à une vitesse record – un Japonais sur sept est âgé de plus de 75 ans. Ses conducteurs aussi prennent de l’âge. Il y a une semaine, une nonagénaire a fauché des piétons à un carrefour dans la ville de Chigasaki, au sud-ouest de Tokyo, tuant une femme et blessant quatre autres personnes.

Les accidents de la route dus aux seniors

Ces drames émeuvent l’opinion et relancent périodiquement le débat sur les moyens d’affronter un vieillissement rapide – conjugué à une dénatalité qui ne l’est pas moins – et de la place des seniors dans la société. Selon les projections de l’institut pour la population et la sécurité sociale, en 2035 les plus de 75 ans représenteront 20 % la population ; trente ans plus tard, celle-ci sera tombée de 126 millions de 2015 à 88 millions, dont 40 % auront plus de 65 ans.

Dans le cas de la sécurité routière, les accidents ont atteint leur niveau le plus bas en 2016, mais le nombre de ceux dus à des seniors de plus de 75 ans a presque doublé. Aussi, le gouvernement a-t-il renforcé les examens périodiques de renouvellement de permis de conduire (tous les trois ans dans le cas de personnes âgées de plus de 75 ans). Ceux qui n’ont pas satisfait aux épreuves (vue, réflexes, maîtrise du véhicule) doivent passer un examen médical et leur permis de conduire peut être révoqué.

Les autorités incitent aussi les conducteurs seniors à renoncer volontairement à leur permis de conduire. Dans un pays où le civisme est de mise, au cours des cinq dernières années, plus de 400 000 seniors ont obtempéré sous la pression de leur famille ou par décision personnelle. Mais le renoncement à conduire est difficilement accepté dans les régions reculées. Sans voiture, les personnes âgées toujours valides perdent leur autonomie pour faire leurs courses, se rendre chez le médecin, voire effectuer un petit travail.

Dans les grandes villes, elles peuvent se débrouiller avec les transports en commun, mais dans les provinces, la privatisation des chemins de fer s’est traduite par la fermeture des lignes non rentables, tandis que l’exode des jeunes vers les villes a réduit le nombre des conducteurs de bus, de taxis ou de véhicules de livraison. Beaucoup de villages sont isolés et la voiture est une nécessité. Renoncer à conduire dans ces régions désertifiées devient un problème social.

Pour la retraite à 75 ans

La plupart des seniors vivent seuls – et beaucoup meurent seuls. Le Japon investit dans les industries du troisième âge, tel que le robot d’assistance domestique. Mais d’un point de vue psychologique, conserver une activité est essentiel pour les personnes âgées, tant qu’elles en ont la force. Le taux d’activité des seniors au Japon est élevé au point que des gériatres ont lancé un lancé une campagne en faveur du passage de l’âge de la retraite de 60 à 75 ans.

Pour des raisons à la fois culturelles et économiques, beaucoup de seniors japonais continuent à travailler au-delà de l’âge de la retraite. La pension pleine n’est versée qu’à 65 ans, et, dans l’intervalle, ceux qui en ont la possibilité continuent à travailler dans la même entreprise avec un salaire moindre et un statut différent. D’autres trouvent des emplois dans le secteur tertiaire qui offrent une vaste gamme de travail à temps partiel – contribuant à la qualité inégalée du service dans l’archipel, des supérettes ouvertes 24 heures sur 24 aux administrations, et réduisant le taux chômage (3 %), mais augmentant la précarité chez les jeunes.

Les moins qualifiés ou moins chanceux des seniors travaillent, casqués et sanglés dans des uniformes, à régler la circulation à proximité des chantiers de construction ou des travaux de voirie. Ils sont des dizaines de milliers à travers le Japon à effectuer ce travail, pour lequel ils sont recrutés par des agences spécialisées dans la sécurité des sites de construction. Les Japonais seniors travaillent par nécessité (en raison de l’insuffisance des retraites) mais aussi par souci de rester dans le flux de la vie active.

Même si le Japon parvenait à relancer la natalité (que depuis un demi-siècle, les gouvernements successifs ont été incapables d’enrayer), le redressement prendrait des décennies et l’allongement de l’espérance de vie continuera à poser de manière aiguë la question de la place des seniors dans la société. « Si les seniors peuvent continuer à travailler, leur contribution à l’économie en termes de production comme de consommation réduira la charge sociale du vieillissement », estime l’économiste Atsushi Seike, ancien président de l’université Keio, à Tokyo. Encore faut-il leur en donner les moyens. Comme aux plus jeunes d’avoir des enfants.

4 juin 2018

Pour vivre heureux....vivons cachés !

char assaut

Publicité
4 juin 2018

Service national universel : des organisations de jeunesse fustigent un projet « démagogique »

service_1_1400_390

Ce collectif, où figurent notamment la FAGE et l’UNEF, dénonce dans une tribune au « JDD » le caractère « contraignant » du projet de service « obligatoire ».

Les principales organisations lycéennes, étudiantes et de jeunesse fustigent les « incohérences » et le caractère « contraignant » du projet de service national universel (SNU) du gouvernement, ainsi que sa logique « démagogique », dans une tribune parue dimanche 2 juin dans le Journal du dimanche (JDD).

« La jeunesse ne peut plus être tenue à l’écart des projets qui la concernent par des politiques paternalistes, soupçonneuses et systématiquement pensées dans la défiance », écrit ce collectif où figurent notamment les deux premiers syndicats étudiants (FAGE et UNEF), des syndicats lycéens (UNL, SGL…) et des organisations de jeunesse (Jeunesse ouvrière chrétienne…).

Un groupe de travail mandaté par l’Elysée a récemment remis ses propositions sur ce nouveau service national universel (SNU), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, qui pourrait prendre la forme d’un mois obligatoire, entre 15 et 18 ans, suivi d’une phase d’engagement citoyen de « trois à six mois avant 25 ans ».

Les ultimes arbitrages sont attendus dans les prochaines semaines, mais les signataires de la tribune dénoncent d’ores et déjà l’idée d’un service « obligatoire ».

« La mixité sociale ne se décrète pas »

« Ce projet souffre d’un premier décalage majeur entre d’un côté la volonté des jeunes qui (…) font le choix de s’engager de façon souple et diverse dans une recherche de sens comme d’épanouissement et, de l’autre, le cadre obligatoire, rigide et contraignant que le projet semble faire émerger, écrivent ces organisations. Le SNU, tel qu’il semble se dessiner, souffre d’un second décalage entre l’objectif affiché de mixité sociale et ses effets présagés. »

« Il est à craindre (…) que le dispositif réponde davantage à une logique démagogique qu’à celle de la coconstruction fondée sur l’expertise des acteurs », déplorent-elles, en rappelant également le coût élevé annoncé de cette mesure.

« La mixité sociale ne se décrète pas, elle se construit en même temps que le citoyen en devenir, à l’école de la République » et « c’est au sein de celle-ci que tout peut être fait pour offrir à tous la possibilité de s’engager », estiment-elles.

Pour les principales organisations de jeunesse, « de nombreuses initiatives portées par l’Education nationale et les associations offrent des solutions adaptées aux réalités ». Elles suggèrent donc au gouvernement de consacrer son investissement « à l’accompagnement des jeunes en difficulté, à la prévention des risques, au passage du code de la route, sur des formations sur l’égalité femmes-hommes, sur les enjeux climatiques, sur la découverte d’autres cultures, etc. »

4 juin 2018

Extrait d'un shooting

sexy

DSC_7680

DSC_7687

DSC_7721

DSC_7725

4 juin 2018

Les touristes étrangers reviennent en force en France

DSC_8179

Par Guy Dutheil - Le Monde

Après les deux années noires qui ont suivi les attentats de 2015, la saison estivale se présente bien.

La météo est revenue au beau fixe : la saison estivale se présente bien pour les professionnels du tourisme. Tous les indicateurs se sont mis au vert, ces derniers mois, et les opérateurs peuvent de nouveau peindre l’avenir en rose.

Le sourire de la direction du groupe Pierre et Vacances, à l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels, mercredi 30 mai, est la preuve de ce regain. « L’été s’annonce bien », a déclaré Martine Balouka, directrice générale du tourisme de Pierre et Vacances. « Nos taux de remplissage sont bons. Le début du mois de juillet est très rempli », déclare celle qui a redressé les comptes du groupe français. « L’effet des attentats de 2015 n’existe plus », se félicite-t-elle. Ce retour en forme a déjà des conséquences économiques positives. « Nous sommes revenus au niveau de 2015 en termes de chiffre d’affaires » (aux résultats d’avant les attentats), signale Mme Balouka.

Si Pierre et Vacances donne le ton, pour l’hôtellerie, de l’été qui approche, il n’est pas le seul à profiter de ce retour de flamme. Tous les acteurs du secteur le confirment : les touristes étrangers sont de retour. En masse ! De quoi rendre le sourire aux palaces et aux établissements cinq étoiles parisiens. Alors qu’il y a quelques mois certaines des plus grandes enseignes de luxe de la capitale devaient fermer des étages entiers faute de clients, elles ne savent, aujourd’hui, plus où donner de la tête.

« Les Japonais sont revenus », se réjouit Christophe Laure, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) Prestige, le syndicat des palaces. Il note « une croissance de 40 % par rapport aux chiffres d’avant les attentats ». Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, outre les voyageurs nippons, les touristes chinois sont aussi plus nombreux à visiter Paris et la France. Au premier semestre, le taux d’occupation des établissements de luxe a bondi de plus de 5 points, en France, indique M. Laure. Selon lui, ce nouvel engouement pour l’Hexagone a une explication : « On n’entend plus parler d’état d’urgence, qui était assez anxiogène. » Notamment pour les touristes américains et japonais.

« La reprise est importante »

Portés par cet afflux supplémentaire de clients, les palaces ont pu maintenir leur prix moyen par chambre. Il est resté stable, à 1 180 euros la nuit, malgré l’augmentation de l’offre de chambres. Lors des premiers mois de 2018, le revenu par chambre, le véritable indicateur de la bonne santé des établissements hôteliers, a grimpé en moyenne de 6 % pour les hôtels haut de gamme. Au cours de cette période, les palaces ont fait encore mieux, avec une croissance de leur revenu par chambre de 12 % à 13 % en moyenne, souligne le président de l’UMIH Prestige. Selon lui, « la reprise est importante ». Toutefois, M. Laure signale que l’hôtellerie de luxe « n’a toujours pas rattrapé son retard par rapport aux années 2013-2014. Celles qui ont précédé les attentats » de 2015. Il faut dire que les deux années qui ont suivi ont été terribles pour les palaces et les cinq-étoiles, avec un revenu par chambre en chute libre de 18 %.

Prudent, mais confiant, le président de l’UMIH Prestige concède que l’été des palaces ne « se présente pas trop mal ». Selon les premiers retours des grandes enseignes, « la tendance pour les hôtels parisiens est plutôt rassurante et encourageante ». Le taux d’occupation devrait progresser entre « 7 % et 8 % ». Cette année, avec un ramadan qui se termine le 14 juin, les Plaza Athénée, Peninsula et consorts, devraient notamment bénéficier à plein, en juillet et en août, de la venue de leurs clients du Moyen-Orient.

A l’instar des hôteliers, les tour-opérateurs ont, eux aussi, retrouvé des couleurs. « Nous étions très contents jusqu’en avril », admet René-Marc Chikli, président du Syndicat des entreprises du tour-operating (SETO). Pendant ces quatre mois, les tour-opérateurs ont enregistré des « augmentations de 8 % sur les destinations long-courriers et moyen-courriers ». « Une progression exceptionnelle », s’enthousiasme le patron du SETO.

« Un mois de mai exécrable »

Une bonne fortune, toutefois mise à mal « par un mois de mai exécrable », pour cause de grèves à la SNCF et à Air France, se désole M. Chikli. A l’en croire, faute d’être certains d’avoir un train ou de pouvoir prendre leur avion, « les gens se sont réfugiés dans l’attentisme ». Résultat : des baisses de réservations entre 10 % et 15 % par rapport à mai 2017.

Mais le proche avenir s’annonce bien. « Nous sommes contents pour cet été », déclare le président du SETO. Mieux, certaines destinations sinistrées en raison des attentats ont retrouvé les faveurs des vacanciers. La Tunisie, encore délaissée il y a peu, bénéficie d’un véritable essor. « Les réservations [y] ont augmenté de 200 %, indique M. Chikli. C’est la deuxième année de redémarrage. La confiance est revenue. »

La preuve, les réservations des touristes français sont en hausse de 8 % en moyenne pour tous les pays du pourtour méditerranéen, se félicite le président du SETO. Même la Turquie tire son épingle du jeu, « ce qui étonne tout le monde », précise M. Chikli. Ce retour en grâce donne des idées aux opérateurs. Pierre et Vacances envisage désormais de mettre prochainement le pied au Maghreb.

La bonne santé retrouvée du secteur du tourisme pourrait permettre d’atteindre l’objectif d’attirer 100 millions de visiteurs en France en 2020. Toutefois, la situation reste fragile et conditionnée à l’absence d’un nouvel attentat, qui pourrait compromettre cette vigoureuse reprise. « On croise les doigts », explique Martine Balouka.

DSC_8180

4 juin 2018

C'est la vie !

vie

4 juin 2018

CHINE : A Tiananmen, 10 000 morts en une nuit de cauchemar, selon des archives britanniques

Dix mille morts, des cadavres «en pâte» sous les blindés et des manifestants achevés à la baïonnette par l’armée chinoise. Vingt-huit ans après, une archive britannique livre un récit cauchemardesque de la répression de Tiananmen à Pékin en juin 1989.

 A Tiananmen, 10 000 morts en une nuit de cauchemar, selon des archives britanniques

«Estimation minimale des morts civils 10 000». Le 5 juin 1989, Alan Donald, ambassadeur de Grande-Bretagne à Pékin, conclut un télégramme secret adressé à son gouvernement au lendemain de la répression sanglante de sept semaines de manifestations pour la démocratie en Chine. Ce document des Archives nationales britanniques, rendu public plus de 28 ans après les faits, a pu être consulté par l’AFP.

L’estimation est presque dix fois plus élevée que les évaluations admises communément à l’époque et qui faisaient généralement état de plusieurs centaines à plus d’un millier de morts. Le régime chinois, qui impose un tabou sur cette période, avait de son côté affirmé fin juin 1989 que la répression des «émeutes contre-révolutionnaires» avait fait 200 morts chez les civils et «plusieurs dizaines» du côté des forces de l’ordre.

Le rapport d’Alan Donald livre un témoignage terrifiant de la violence qui s’est déchaînée dans la nuit du 3 au 4 juin, lorsque l’armée a entamé son avance en direction de la gigantesque place Tiananmen, cœur symbolique du pouvoir communiste occupée par les manifestants.

«Les blindés de transport de troupes de la 27e Armée ont ouvert le feu sur la foule […] avant de lui rouler dessus», écrit l’ambassadeur. Alan Donald cite pour source une personne dont le nom est caché mais qui a obtenu ses informations d’un «ami proche, actuellement membre du Conseil d’Etat», le gouvernement chinois.

Une fois les militaires arrivés place Tiananmen «les étudiants ont cru comprendre qu’ils avaient une heure pour évacuer, mais après seulement cinq minutes, les blindés ont attaqué», rapporte Alan Donald. Les manifestants «ont été taillés en pièces».

Les blindés ont ensuite «roulé sur les corps à de nombreuses reprises, faisant comme une "pâte" avant que les restes soient ramassés au bulldozer. Restes incinérés et évacués au jet d’eau dans les égouts», rapporte-t-il en style télégraphique.

«Qualifiés de primitifs»

«Quatre étudiantes blessées qui imploraient d’être épargnées ont reçu des coups de baïonnette», ajoute l’ambassadeur, avant d’évoquer des ambulances militaires qui «ont essuyé des coups de feu alors qu’elles tentaient d’intervenir».

Ces exactions sont imputées principalement à la 27e Armée, composée de soldats originaires de la province du Shanxi (nord) «illettrés à 60% et qualifiés de primitifs». Elle est commandée par Yang Zhenhua, neveu de Yang Shangkun, alors président de la République populaire (un poste honorifique).

Selon le document, la répression a engendré des tensions au sein de l’armée, le commandant militaire de la région de Pékin refusant de fournir nourriture et casernes aux soldats venus des provinces pour ramener l’ordre. «Certains membres du gouvernement considèrent que la guerre civile est imminente», affirme l’ambassadeur.

Quant à son évaluation du nombre de morts, «je pense que c’est fiable», déclare à l’AFP l’ancien leader étudiant Xiong Yan, désormais naturalisé américain.

Elle est également jugée crédible par le sinologue français Jean-Pierre Cabestan, qui rappelle que des documents déclassifiés ces dernières années aux Etats-Unis ont abouti au même ordre de grandeur. «Cela fait deux sources assez indépendantes qui disent la même chose».

Ce bilan «n’est pas tellement étonnant vu le monde qu’il y avait à Pékin, du nombre de gens mobilisés» contre le gouvernement chinois, souligne le sinologue de l’Université baptiste de Hong Kong, qui se trouvait dans la capitale chinoise dans les jours qui ont précédé la répression.

Le régime «avait perdu le contrôle de Pékin», rappelle-t-il, avec de nombreux check-points tenus par des contestataires dans toute la ville. «Les Pékinois se sont battus, il y a eu forcément beaucoup plus de batailles qu’on ne croit».

L’ancien leader étudiant Feng Congde, établi aux Etats-Unis, évoque toutefois un autre télégramme envoyé trois semaines plus tard par l’ambassadeur Donald ramenant alors le nombre de morts entre 2 700 et 3 400. Feng Congde juge cette estimation «assez fiable», relevant qu’elle recoupe celle faite à l’époque par la Croix-Rouge chinoise (2 700 morts) et par les comités étudiants eux-mêmes auprès des hôpitaux.

LIBERATION avec AFP

=============================

Les manifestations de Tian'anmen se déroulèrent entre le 15 avril 1989 et le 5 juin 1989 sur la place Tian'anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles se sont conclues par une vague de répression, parfois englobée sous l'expression de massacre de la place Tian'anmen. Cet événement politique, le plus important de l'après-Révolution culturelle, prit la forme d’un mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers chinois, qui dénonçaient la corruption et demandaient des réformes politiques et démocratiques. La contestation s'étendit à la plupart des grandes villes, comme Shanghai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian'anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois instaura la loi martiale le 20 mai 1989 et fit intervenir l'armée le 4 juin 1989.

La répression du mouvement provoqua un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à dix mille selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivirent. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement furent limogés et placés en résidence surveillée, notamment le secrétaire général du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang. Par la suite, un coup d'arrêt durable fut porté aux réformes politiques en République populaire de Chine. Le gouvernement expulsa les journalistes étrangers et contrôla strictement la couverture de l’évènement par la presse chinoise. À l'étranger, la répression provoqua une condamnation générale du gouvernement chinois.

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>
Publicité