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Jours tranquilles à Paris
25 décembre 2019

Aux origines de la "trêve des confiseurs" instituée en 1874

Par Stéphane Robert

En fin d'année, l'actualité politique connaît une période d’accalmie. Cette pause dans la vie politique française est dénommée "trêve des confiseurs". Elle fut décrétée par les parlementaires au XIXe siècle, à l'époque où la troisième République était encore menacée.

En décembre 1874, les parlementaires décident de mettre en sommeil leurs débats et leurs querelles afin de laisser les Français profiter des fêtes de fin d'année. "On convint de ne pas troubler par nos débats la reprise d'affaires commerciales qui, à Paris et dans les grandes villes, précèdent toujours le jour de l'an", écrit dans ses mémoires le duc Albert de Broglie, figure de la droite monarchiste de l'époque.

Origine de la trêve des confiseurs

Une trêve dans l'affrontement entre républicains et monarchistes

Les confiseurs profitent particulièrement de cette période de fêtes mais c'est la presse satirique qui popularise l'expression pour se moquer de l'embonpoint des responsables politiques.

Si, trois ans après la défaite de la France face à la Prusse, dans un pays économiquement en pleine reconstruction, la nécessité de ne pas entraver la bonne marche des affaires a été avancée par certains, il semble que les raisons qui ont conduit à décréter cette trêve étaient essentiellement politiques.

A cette époque, la France vit sous un régime institutionnel provisoire. il n'y a plus qu'une chambre au parlement et les Républicains y affrontent les monarchistes et les bonapartistes. Le Second Empire est tombé en 1870 et le régime qui lui succédera fait l'objet d'âpres débats politiques.

La République s'est installée, l'expression est restée

Le 24 décembre 1874, les républicains exigent qu'on reprenne les travaux parlementaires au plus vite, le 28 décembre. Les monarchistes, eux, proposent le 11 janvier. Finalement, c'est le 5 janvier qui sera retenu.

Par la suite, les débats parlementaires conduiront à la victoire des républicains avec l'adoption, fin janvier, de l'article fondateur de la IIIe République, l'amendement Wallon, qui stipule que "le président est élu à la majorité absolue par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée Nationale".

Les années suivantes verront s'institutionnaliser cette trêve au cours de laquelle on laisse les fêtes et les affaires prendre le pas sur la vie politique.

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25 décembre 2019

BALMAIN - Olivier Rousteing - Cara Delevingne

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25 décembre 2019

En grève, l’Opéra de Paris propose « Le Lac des cygnes » sur son parvis

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L’orchestre symphonique et le ballet se sont produits devant les portes du Palais Garnier pour protester contre la réforme des retraites.

Orchestre symphonique, danseuses de l’Opéra en tutu blanc et, à l’arrière-plan, des banderoles de manifestation. A la veille de Noël, l’Opéra de Paris a voulu rappeler, à sa manière, son opposition à la réforme des retraites. Entre deux Marseillaise, sous le ciel gris parisien, une quarantaine de danseuses du corps de ballet de l’Opéra ont exécuté des tableaux du Lac des cygnes, sous les applaudissements d’une petite foule amassée sur la place de l’Opéra, en plein cœur de la capitale.

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Dans leur dos, deux grandes banderoles : « Opéra de Paris, grève » et « La culture est en danger ». « Même si on est en grève, on a voulu offrir pour le 24 décembre un moment de grâce », a déclaré à la presse le danseur et élu à la caisse des retraites Alexandre Carniato. « Malgré un temps extrêmement frais, les filles ont voulu relever le défi et les musiciens les accompagner », a-t-il ajouté.

S’ajoute à la quarantaine de danseuses les musiciens de l’orchestre symphonique, à gauche de la photo, place de l’Opéra à Paris, mardi 24 décembre.

L’Opéra est en grève depuis quinze jours, ce qui a entraîné l’annulation de nombreux spectacles. « On nous inculque depuis l’âge de 8 ans qu’on a une mission régalienne et qu’on va danser pour l’Opéra de Paris qui représente la France », souligne Alexandre Carniato, 41 ans.

« L’ensemble de l’Opéra est touché » par la réforme des retraites, indique Héloïse Jocqueviel, 23 ans, danseuse du corps de ballet qui a participé au spectacle. « C’est notre art qui est mis en danger ». Les danseuses ont choisi l’acte IV du Lac des cygnes, « l’un des ballets les plus difficiles », qu’elles ont dansé « sur du marbre, dans le froid ».

« Ce que les filles vous ont montré, c’est 15 ans de sacrifices, et c’est du travail quotidien. Et pour arriver à ça, il y a une limite, une contrainte, a souligné Alexandre Carniato. Si on veut continuer à voir de jolies danseuses ou de jolis danseurs sur scène, on ne pourra pas continuer jusqu’à 64 ans, ce n’est pas possible. »

Une retraite à 42 ans

« Je suis entrée à l’école de la danse à 8 ans, j’ai quitté ma famille et aménagé ma scolarité. Avec cinq heures de danse par jour, à 17-18 ans, on est nombreux à avoir des blessures chroniques, des tendinites, fractures de fatigue, douleurs aux genoux (…). On est nombreux à ne pas avoir notre baccalauréat », énumère-t-elle.

Le régime de retraite de l’Opéra de Paris permet aux danseuses de prendre leur retraite à 42 ans.

L’Opéra et la Comédie-Française sont les seules institutions culturelles concernées par la réforme du gouvernement. Le régime spécial de l’Opéra est l’un des plus anciens de France, puisqu’il date de 1698, sous Louis XIV.

Ce régime permet de tirer sa révérence à 42 ans, compte tenu de la « pénibilité » du métier, des risques de blessure, et du fait que la majorité des danseurs peut difficilement continuer à danser les grands ballets au-delà de cet âge avec le même niveau d’excellence.

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25 décembre 2019

David Lachapelle - photographe

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25 décembre 2019

Fanny Müller

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25 décembre 2019

Crèche de Noël

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25 décembre 2019

Jean Paul Goude

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24 décembre 2019

Messe de Noël à la Basilique Ste Anne d'Auray

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24 décembre 2019

Enterrement d'Alain Barrière à La Trinité sur Mer

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24 décembre 2019

2019 vue par Virginie Efira : “Je me demande si je tiendrai plus debout l’année prochaine”

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A l'affiche du Sibyl de Justine Triet, présenté à Cannes cette année, l'actrice évoque ses trois prochains films et partage ses coups de cœur culturels.

Vacillement

J’ai tourné cette année avec des réalisateurs très différents dans le cinéma qu’ils proposent, mais surtout dans leur manière de regarder et de travailler sur un plateau. J’ai joué dans Police d’Anne Fontaine, Adieu les cons d’Albert Dupontel et Madeleine Collins d’Antoine Barraud. La seule chose qui reliait ces projets et qui semble être une constante dans les films que je choisis ou qu’on me propose est l’état très trouble du personnage, au bord du vacillement total. Je me demande si je tiendrai plus debout l’année prochaine.

Sibyl

Il y avait une impression d’irréalité à Cannes. Déjà parce que dans Sibyl il y a des scènes de tournage, d’avant-première, un chaos d’individualités qui tentent de communiquer entre elles, une ébullition… Du coup, Cannes semblait être un prolongement du tournage. Le même tourbillon. J’avais le sentiment qu’à tout moment Justine (Triet – ndlr) allait dire "coupez" ou "action". J’ai probablement activé cette perception d’irréalité aussi pour me détourner de l’idée qu'être en compétition était un enjeu majeur, ce qui m’aurait pétrifiée. Et puis l’émotion de montrer le film à cet endroit transitait par Justine. Je me faisais le biopic mental de son parcours, et, mélangé à la vision de cette très grande et belle salle, ça me touchait beaucoup. La sortie du film s’est faite en même temps que la projection à Cannes, c’était assez dense.

Ce qui était pas mal, c’était de ne pas plonger dans Cannes à l’aveugle, avec la terreur de la tomate : il y avait déjà eu quelques critiques vraiment belles, et donc on était accompagnés par ça. Comme je suis proche de l’ensemble de l’équipe de Justine, des autres acteurs, des producteurs, de Cynthia Arra qui travaille avec les acteurs sur le plateau, tout était partagé et prenait sens.

Justine

Je dirais sur cette deuxième collaboration avec Justine (après Victoria en 2016 – ndlr), que c’est la décristallisation épanouie ! Comme nous nous connaissions intimement, nous n’étions plus dans l’idéalisation du rapport de création ou du rapport tout court, dans le fait de ne pas oser s’approcher trop près pour garder intact l’émerveillement. Avoir de l’égard pour l’autre, c’était maintenant s’approcher au plus près, quitte à se heurter ou à fusionner bizarrement. Justine active chez moi autant la possibilité d’une création commune sur le plateau que celle d’une docilité – choisie et donc libre aussi ! – à son regard.

Un événement marquant

La première chose à laquelle je pense, c’est forcément les Gilets jaunes. Ou comment on sort d’une solitude ou d’une exclusion pour aller vers un collectif nécessaire et jusqu’ici en désertion. C’est très grossier de résumer tout ça à ça, mais c’est ce geste comme un réveil après une longue léthargie que je retiens.

Un chagrin

Michel Legrand. Depuis sa disparition, c'est un hommage constant chez moi. Et ça va des Parapluies à Oum le dauphin. Du coup, ma fille ne s’exprime pratiquement plus qu’en chansons.

Une satisfaction

Sentir nettement en 2019 que ce qui est né avec MeToo n’était pas une parenthèse mais un prologue à une nouvelle construction.

Des œuvres

Je n’arrive pas trop à faire des hit-parades de souvenirs et je ne me souviens plus de ce qui appartient à 2018, 2019… J’ai aimé Sympathie pour le diable (avec Niels Schneider – ndlr), mais mon objectivité n’est peut-être pas totale ! Ah oui, j’ai vu la semaine dernière un film sublime, un chef-d’œuvre dans le sens où je ne comprends pas comment on parvient à faire ça, d’où viennent les choses pour qu’apparaisse une grâce si profonde : c’est le film d’animation J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin. C’est sublime et il touche à un endroit qui est pour moi le point d’intersection de toutes les questions existentielles ! Et sinon, comme je suis toujours à la pointe de l’actu, j’ai vu il y a quelques jours La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan, que le réalisateur avec qui je vais travailler m’a offert. C’était une chose folle et je suis désormais amoureuse de Natalie Wood.

Le livre que je retiendrais, c’est J’ai couru vers le Nil d’Alaa El Aswany, qui ferait d’ailleurs un film magnifique sur les événements de la place Tahrir. Au théâtre, je suis passée à côté de plein de choses, mais je pense aussi au Ça ira de Joël Pommerat, que j’ai découvert lors de ses dernières représentations au Théâtre de la porte Saint-Martin. C'est un choc total et toujours présent.

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