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Jours tranquilles à Paris
21 juillet 2012

Pussy Riot

76794563Un tribunal de Moscou a ordonné vendredi le maintien en détention jusqu'en janvier 2013 des trois membres du groupe Pussy Riot. Elles avaient été arrêtées il y a quatre mois pour une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de la capitale russe. Elles encourent sept ans de prison pour "hooliganisme".

Tout a commencé le 21 février, quelques jours avant la présidentielle russe. Quelques jeunes femmes en cagoules et collants flashy investissent la cathédrale du Christ Saint-Sauveur, au milieu de la place Rouge. L’espace d’une minute, elles y entonnent leur prière punk – “Vierge Marie, sois féministe, délivre-nous de Poutine !” – avant de se faire éjecter par des gardes peu réceptifs à leur supplication. Quelques jours plus tard, la police débarque à leur domicile. Trois d’entre elles, Maria, Ekaterina et Nadejda, sont incarcérées en attente de leur jugement dans la prison numéro 6. Elles risquent d’y rester longtemps : le 19 avril, leur détention préventive a été prolongée jusqu’au 24 juin. Accusées d’hooliganisme – elles auraient attisé la haine religieuse –, elles risquent sept ans de prison selon la loi russe.

Tout est allé très vite pour ce groupe de filles qui n’existait pas il y a encore quelques mois. C’est pendant les manifestations et le courant protestataire de la fin 2011 que la bande – moyenne d’âge 25 ans – s’encagoule. Leur ambition ? Donner masquées des concerts sauvages là où on ne les attend pas : dans le métro à Moscou, sur le toit d’une prison pour exiger la libération d’Alexeï Navalny, enfermé parce qu’il avait manifesté, ou au beau milieu de la place Rouge où elles vocifèrent un provocant “Poutine se chie dessus”, les bras en l’air, grisées par les fumigènes.

Voir mon billet du 19 juin 2012

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