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Jours tranquilles à Paris
22 juin 2017

Terry Richardson (photographe)

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22 juin 2017

Le mythique NIKON F

nikon F

22 juin 2017

« Par la culture, on peut réenchanter notre pays » Françoise Nyssen

Par  Maguelone Bonnaud, Éric Bureau et Emmanuel Marolle

Françoise Nyssen nous accueille en musique. « Je vais peut-être couper le disque, non ? » Et Françoise Nyssen, 66 ans, aussi simple que chaleureuse, démarre aussitôt la conversation sur Federico Mompou, compositeur espagnol « très minimaliste, très jazzy », qu’elle adore. Ça tombe bien. Pour sa première véritable interview, la ministre de la Culture a choisi de prendre la parole sur la musique qui sera fêtée un peu partout en France demain.

Vous avez des souvenirs particuliers de la Fête de la musique ?

Françoise Nyssen. Je l’ai toujours suivie à Arles. Et j’ai joué un peu de piano, mais je n’avais pas tellement confiance en moi. J’ai tenté d’apprendre le violoncelle à 50 ans, mais j’ai abandonné faute de temps…

Quelle musique écoutez-vous ?

J’aime toutes les musiques. Dans notre salle d’Arles (NDLR : l’ex-dirigeante de la maison d’édition Actes Sud a ouvert un centre culturel qui comprend une salle de concert), nous sommes spécialisés dans la musique baroque. J’ai une passion pour la musique de chambre. Je me suis fait ma discothèque toute seule. L’une des plus belles chansons du monde pour moi est « Une sorcière comme les autres » écrite par Anne Sylvestre et reprise par Pauline Julien (en 1977), une grande chanteuse québécoise militante.

Vous irez où demain ?

J’irai écouter des jeunes. L’éducation artistique et culturelle est l’un des axes forts pour moi. Elle aide les enfants à se constituer, à prendre confiance en eux, à s’exprimer. Toutes les études sur le cerveau montrent que c’est important d’appréhender la musique dès le plus jeune âge. La culture n’est pas juste un supplément d’âme, elle aide à se construire.

Pourquoi avez-vous accepté d’être ministre ?

Si on a la chance de pouvoir tenter quelque chose pour son pays, ce serait indécent de ne pas la saisir. J’ai rencontré Emmanuel Macron une fois, au Salon du livre. J’ai lu attentivement son programme culturel avant de dire oui. Ce qui m’a le plus convaincue, c’est l’idée que par la culture, on peut réenchanter notre pays.

Quels sont vos projets pour l’école ?

Des projets existent, comme Orchestre à l’école (des orchestres créés avec les élèves d’une même classe) ou Demos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale qui permet aux enfants de jouer dans des orchestres classiques). L’objectif est de faire accéder tous les enfants à des initiatives de ce type. Dès ma nomination, je me suis rapprochée du ministre de l’Education (Jean-Michel Blanquer) pour que nous travaillions ensemble. Je crois beaucoup aux chorales que j’ai testées grandeur nature dans l’Ecole du Domaine du possible, que j’ai créée à Arles. Je suis une ministre travaux pratiques.

Les jeunes écoutent beaucoup de rap qui contient parfois des propos vulgaires, sexistes. Serez-vous vigilante ?

Le ministère de la Culture n’est pas un organisme de contrôle. Mais quand il y a des dérapages, je les condamne. Regardez sur l’affaire Hanouna par exemple (la séquence jugée homophobe sur C 8), j’ai réagi immédiatement en faisant part de ma consternation. La culture hip-hop fait partie de notre paysage culturel. Vendredi, j’ai rendu visite à l’association de cultures urbaines Da Storm (à Bouillargues près de Nîmes). Elle permet à des jeunes de se rassembler, de créer, de s’exprimer. La culture hip-hop, c’est d’abord cela.

Les jeunes consomment de plus en plus la culture gratuitement : de la musique, des films. Comment comptez-vous protéger les artistes ?

La condition de la diversité culturelle, c’est la juste rémunération des artistes et des créateurs. Le piratage est à ce titre un fléau, face auquel on ne peut pas rester les bras croisés. Il faut par ailleurs que toutes les plates-formes numériques contribuent au financement de la création. Je suis mobilisée aux niveaux national et européen.

La loi Hadopi pour lutter contre le piratage ne vous semble pas satisfaisante ?

Il faudra se poser la question de l’évolution de ce dispositif. Nous devrons renforcer les mesures de lutte contre les sites pirates, travailler davantage pour la pédagogie et promouvoir par ailleurs une offre payante attractive.

En quoi consistera la Maison commune de la musique que vous voulez créer ?

Nous avons le projet de rassembler l’ensemble des professionnels, notamment ceux de la musique enregistrée et ceux du spectacle vivant, qui ont beaucoup de défis similaires. Une mission sera lancée dans les jours qui viennent pour en définir le périmètre et les compétences. Attention, il ne s’agit pas d’une énième réflexion sur le sujet ! Je disposerai de recommandations opérationnelles à la fin du mois de septembre.

Où en est le passe Culture annoncé par Emmanuel Macron ?

C’est une porte d’entrée dans la culture pour les jeunes. Chacun recevra à ses 18 ans 500 € qu’il consommera comme il l’entend — spectacles, disques, livres, musées… Cette formule a été développée en Italie, où nous irons bientôt voir concrètement comment cela se passe.

Dans quels festivals irez-vous cet été ?

Le terrain est ma priorité. Je suis en quelque sorte la ministre de la Culture pour la cohésion des territoires (rires). Tous les ministres de la Culture vont traditionnellement à Avignon, à Aix-en-Provence, et c’est normal, mais j’aimerais bien ajouter des festivals où l’on va peu, voire jamais, comme les Suds, à Arles.

Que pensez-vous de la Philharmonie de Paris ?

C’est très réussi. Elle réunit aussi bien les habitants des quartiers populaires voisins et le public de l’Ouest parisien qui allait avant à Pleyel. C’est plus qu’une salle, c’est un écosystème qui a vu le jour, avec des initiatives fortes en matière d’éducation artistique et culturelle, et une coopération avec les territoires.

Quand les Français pourront-ils aller à la bibliothèque le dimanche ?

Le plus vite possible. Il n’est pas normal qu’elles soient fermées quand les gens ont le temps d’y aller. Les bibliothèques sont des lieux de vie et d’échange fondamentaux, notamment dans les quartiers populaires où les parents viennent passer des heures avec leurs enfants. Ce changement ne sera pas facile, mais je me suis exprimée la semaine dernière devant l’Association des bibliothécaires de France : ils savent qu’il faut évoluer. Erik Orsenna (nommé ambassadeur de la lecture) sera chargé de mobiliser les collectivités et les agents autour de cet enjeu.

22 juin 2017

Danse - vu sur instagram

danse

22 juin 2017

Mais qui es-tu, Penelope ?

Par Ariane Chemin - Le Monde

LIVRE. La journaliste Sylvie Bommel se glisse avec délice dans la tête de Penelope Fillon, héroïne malgré elle de la dernière élection présidentielle.

« Jamais je n’aurais pensé que je m’intéresserais un jour au destin de Mme Fillon. » Sylvie Bommel est une enquêtrice des passions françaises. L’Hexagone ne cesse de l’étonner, de l’amuser. Elle y plante une jolie plume et y déploie un humour très british : ce fameux understatement, tournure d’esprit jamais vulgaire, si tolérante face aux bizarreries. Longtemps spécialiste d’économie et de management à L’Usine nouvelle et à Capital, cette journaliste désormais indépendante s’était fendue d’un long portrait fouillé du couple Macron, paru dans Pop Story en 2016, que L’Express a choisi de republier après la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle.

Mais comment résister à celle qui a fait basculer la présidentielle française de 2017 ? Pourquoi renoncer à éclairer l’un des plus grands mystères de l’année électorale qui s’achève, celui d’une femme n’aimant que l’ombre mais donnant son nom, à la suite de salaires qu’on soupçonne fictifs, à un scandale national ?

Devinant qu’elle ne lui accorderait aucun entretien, la journaliste s’est glissée dans la tête de Penelope – prononcer « pénélopi », et ne surtout pas mettre d’accents, insiste Mme Fillon –, et jusque dans ses habits : Sylvie Bommel choisit aussi de s’habiller « n’importe comment ». Même âge, même salaire que son héroïne, mêmes fringues : « Penny and me, me and Penny », comme elle dit.

« Si fragile, si malheureuse »

Tout fait sujet dans l’œil de l’auteur. L’« adorable Anabel », journaliste à l’Abergavenny Chronicle, la guide dans le berceau gallois de Penelope Fillon ; le « charmant père Soltner », curé de l’église Notre-Dame à Solesmes, joue le rôle de « boîte aux lettres » – il n’y en a pas devant le manoir des Fillon, « ce qui, on en conviendra, n’est pas très commode pour Penelope, qui est censée gérer le courrier »… On croise aussi un pénaliste qui décrypte les manières de l’avocat de Mme Fillon – tiens tiens, ce n’est pas le même que celui de son mari.

Tiens tiens, comment expliquer ? Mais pourquoi donc ? L’auteure n’a qu’un parti pris : celui du bon sens. Sylvie Bommel déteste la Penelope qui gagne beaucoup d’argent sans presque travailler, houspille celle qui se laisse aller à trop de soumission maritale, plaint la femme au foyer « si fragile, si malheureuse » qui se dévoile, en février 2017, dans un entretien accordé dix ans plus tôt au Sunday Telegraph, exhumé en plein « Fillongate ». L’auteure s’attache à Penelope, s’en détache, renoue quelques pages plus loin.

A la Bibliothèque nationale de France (BNF), la journaliste dépouille de vieux numéros du Maine libre et d’Ouest-France – aussi curieuse que le juge Serge Tournaire, chargé de l’enquête Fillon au pôle financier de Paris, qui a écrit aux Nouvelles de Sablé ou à L’Echo de la vallée du Loir pour savoir si Penelope a effectivement travaillé dans la circonscription de son mari. Elle y a déterré des archives inédites.

Ainsi cet entretien à L’Eperon, le magazine des cavaliers et cavalières comme Mme Fillon, qui confesse : « Les naissances des poulains de ma poulinière ont été des moments presque aussi émouvants que celles de mes enfants. »

A Paris, Mme Fillon bovaryse

Quelques pages plus loin, on voit passer un mystérieux cavalier. Plus que M. Tournaire sans doute, Sylvie Bommel aime les romans de Jane Austen, raffole de psychologie, et pense que les passions mènent le monde. On apprend dans son livre que « Penelope » a pleuré lorsque, son mari nommé premier ministre à Paris, elle doit vendre ses chevaux.

2007. Un tournant. A la capitale, Penelope Fillon bovaryse. Elle est décidément à contre-courant : dans les entretiens donnés à la presse anglaise affleurent son blues et son peu de sympathie pour son pays d’adoption – elle déteste les « coupes à la française », raconte son coiffeur. Alors que son mari trime à Matignon, Mme Fillon est victime d’« une déstabilisation psychologique » – ce sont les mots de son mari.

Sylvie Bommel s’attarde peu sur les goûts de luxe de François Fillon, préférant explorer une autre hypothèse : une épouse qui s’étiole, ce n’est pas idéal pour un mari qui veut devenir président. Les notules commandées par la Revue des deux mondes devaient agir comme un antidote au poison de l’ennui.

Acidité et fraîcheur

« Travailler ou ne pas travailler ? To be or not to be ? Devenir avocate ou se marier à un Français ? Gagner sa vie ou élever ses enfants à la campagne ? Etre indépendante ou avoir un compte joint ? Se sentir nulle ou se faire mousser ? Acheter un manoir ou vivre simplement ? Faire mieux que sa mère ou moins bien que sa fille ? C’est l’histoire de sa vie qu’il lui demande de raconter, le juge Tournaire », durant ses douze heures d’audition.

Dans la fameuse vidéo anglaise de mai 2007, Penelope Fillon s’offusque : elle n’a « jamais été l’assistante » de son mari. Mais précise : « J’ai un diplôme de français, j’ai fait du droit, j’ai un diplôme d’avocat. »

En fait, non. Le juge d’instruction apprendra dans le livre de Sylvie Bommel que ces diplômes de droit n’existent pas. Penelope est l’héroïne interlope d’un livre qui hésite entre comédie et tragédie, mais raconte mille autres choses : l’histoire d’un modèle politique mis à mal par le « dégagisme » du moment, d’une époque où un député se justifiait par des « tout le monde fait ça », d’un milieu, aussi : « J’ai marié en juillet mon fils aîné » ; ainsi parle François Fillon.

Pas de moqueries – si faciles dès qu’on parle de riches, de particules, de « province » –, mais pas de complaisance non plus dans ce livre frais et acide comme un berlingot anglais. Un exemple ? Telle la Miss Marple d’Agatha Christie, Sylvie Bommel a noté que François Fillon ne citait jamais Penelope dans Faire, le livre confession publié en 2015 chez Albin Michel pour préparer son accession à l’Elysée. Ah si, une fois, dans la dédicace. Avec deux accents aigus…

Penelope, de Sylvie Bommel, éditions JC Lattès, 264 pages, 17 euros.

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22 juin 2017

Moi aux Frigos

moi aux frigos (1)

moi aux frigos (2)

22 juin 2017

Les colonnes de Buren

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22 juin 2017

Coco de Mer

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22 juin 2017

Très bientôt au théâtre Edouard VII

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22 juin 2017

Le Centre Pompidou déploie David Hockney, «l’œuvre du plus grand peintre vivant»

Originaire de Bradford, ville industrielle dans le nord de l’Angleterre, David Hockney a conquis le monde de l’art avec ses tableaux peuplés de piscines et de couleurs californiennes. Avant de fêter en juillet ses 80 ans, le gentleman du Pop Art expose à partir de mercredi 21 juin au Centre Pompidou-Paris 165 œuvres des derniers 60 ans. Entretien avec Didier Ottinger, le commissaire de cette rétrospective la plus complète jamais organisée sur l’artiste anglais, avec des peintures et des photographies, mais aussi des peintures « fax » et des installations vidéo…

RFI : Pourquoi est-il si important de connaître l’œuvre de David Hockney ?

Didier Ottinger : Parce que c’est une des œuvres majeures du siècle et c’est celle qui est reconnue par les Anglais – qui ont un sens précis des hiérarchies – comme l’œuvre du plus grand peintre vivant. C’est une opinion que je partage.

Ici, on est devant une des œuvres les plus récentes de David Hockney, une peinture réalisée en 2017, intitulée La naissance, la copulation et la mort. Que voit-on ?

C’est une illustration d’un sonnet du grand poète britannique T.S. Eliot (1888-1965) qui a exprimé ces trois valeurs dans lesquelles se résume l’existence. Peut-être c’est aussi la méditation de David Hockney sur un moment de son existence où il s’interroge sur le temps qui passe, la mort prochaine… je ne sais pas. Il faut lui poser la question. En tout cas, c’est délibérément un tableau avec une signification métaphysique.

Dans ses tableaux, il cite beaucoup de maîtres, de Vermeer en passant par Van Gogh, Picasso, Dubuffet, Pollock, Rothko, jusqu’au Jasper Johns et Francis Bacon. Quel nom faut-il particulièrement retenir pour comprendre l’œuvre de David Hockney ?

Il faut citer les deux piliers de l’œuvre de Hockney : Matisse d’un côté et Picasso de l’autre. Matisse, c’est la couleur, le plaisir, c’est le peintre de la joie de vivre, un projet qui appartient aussi à David Hockney. Picasso, c’est l’investigation, l’expérimentation formelle, la recherche de nouveaux espaces, l’engagement de l’artiste dans le monde de façon presque tactile. Ça, c’est aussi une composante dans l’œuvre de David Hockney. Quand on relie les deux, on a cet artiste anglais.

Au début de sa carrière, il réalise des Propaganda Paintings, il fait de la propagande artistique au service du végétarisme et aussi en faveur de l’homosexualité. Est-ce que l’homosexualité est un moteur essentiel pour la créativité de Hockney ?

Je pense qu’il faut l’interpréter au-delà des sujets qui sont des sujets de « propagande » en faveur de l’homosexualité. On le voit dans l’exposition, il y a des tableaux qui sont explicites sur ce point. Mais on peut aussi se dire que l’homosexualité n’est qu’une des modalités de l’érotisme fondamental qui habite l’œuvre de David Hockney. C’est une forme parmi d’autres, ni plus ni moins. Plus importante est cette pulsion érotique qui fait que les tableaux de David Hockney sont préemptifs, ce sont des tableaux qui saisissent leurs spectateurs, certains diront qu’ils l’embrassent.

Les piscines sont aussi un élément omniprésent dans l’œuvre du peintre britannique. Pourquoi est-ce pour vous n’est pas un élément réaliste, mais métaphorique ?

Les piscines ne sont pas si nombreuses dans l’œuvre de David Hockney. C’est vrai, c’est avec ces piscines qu’il est venu le peintre célèbre qu’on connaît. Mais les piscines, c’est une dizaine d’œuvres. La piscine, ce n’est pas non plus un sujet. Je crois que c’est pour lui une forme de métaphore pour l’espace pictural. Chaque surface de l’eau est un tableau. Et il le traite avec des moyens stylistiques qui sont ceux en particulier de la peinture de son temps.

Comment expliquez-vous le succès planétaire des toiles comme A Bigger Splash (1967) ou sa toile Portrait of an Artist (1972) où l’artiste (et l’amant de David Hockney) Peter Schlesinger regarde dans une piscine ?

C’est lié d’abord à la popularité de David Hockney lui-même. C’est un artiste qui a eu la chance d’apparaître dans un contexte où l’on célébrait absolument l’originalité, la créativité, l’art. C’est celui des swinging sixties anglaises. Portrait of an Artist est un tableau beaucoup plus sentimental, beaucoup plus narratif. A Bigger Splash devient un des tableaux les plus célèbres du monde, parce qu’il fait lui-même l’objet d’un film du même nom : A Bigger Splash, de Jack Hazan, sorti en 1973. Ce tableau est au cœur de la réalisation du film et donne à ce film toute une profondeur narrative qui plait à de nombreux spectateurs.

David Hockney a utilisé pour ses œuvres la photographie, la photocopieuse en couleur, il a même envoyé une image composée de 288 pages par fax pour une exposition… il adore toutes les techniques de reproduction d’images. Quelle est sa relation avec le monde numérique d’aujourd’hui, l’internet, les réseaux sociaux, Instagram ?

Il est absolument présent sur chacun des outils permettant de transporter des images. Il n’en rate pas une. Il est là, toute la journée, avec son iPad. Il envoie d’ailleurs des images qu’il réalise à ses amis. L’iPad lui sert de carnet à dessin et je suis sûre que si demain apparaît un nouvel outil plus sophistiqué encore, il s’en saisira. Mais il le fait avec l’idée de les mettre au service de ce qui est pour lui le plus important : la peinture. De ce point de vue, il se rapproche d’un Baudelaire qui disait : la photographie est l’humble servante de la peinture. Je pense que l’iPad, le fax, les photocopieuses et tout le reste ne sont que les humbles servants du grand projet de David Hockney qui est de démontrer que la peinture est encore aujourd’hui vivante.

Au début de sa carrière, son fil de conducteur était : l’art doit être accessible à tout le monde. A-t-il réussi ?

Si on regarde son succès et l’enthousiasme des spectateurs, on s’en rend compte, il a effectivement accompli son projet qui est de toucher, de séduire les spectateurs de ses œuvres.

David Hockney, rétrospective au Centre Pompidou-Paris, organisée en partenariat avec la Tate Britain, Londres, et le Metropolitan Museum of Art, New York, du 21 juin au 23 octobre 2017.

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