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Jours tranquilles à Paris
14 décembre 2019

Vu sur internet - j'aime beaucoup

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14 décembre 2019

Azzedine Alaïa

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14 décembre 2019

Soubrette

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14 décembre 2019

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Brigitte Bardot par Pierre et Gilles

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13 décembre 2019

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13 décembre 2019

NON à la censure !

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13 décembre 2019

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13 décembre 2019

Un conte de Noël version Banksy à Birmingham

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Petit papa Banksy est descendu cette année à Birmingham, non pas avec des jouets par milliers, mais pour réaliser une nouvelle fresque tout en poésie. Celle-ci représente les rennes du Père Noël tirant un sans-abri assoupi sur un banc public.

I’ll Be Home by Christmas (« Je serai à la maison pour Noël », en français). C’est avec cette chanson en guise de bande-son que Banksy a dévoilé sur Instagram sa toute dernière peinture murale. Le Street Artiste a en effet publié, mardi 10 décembre, une vidéo (qui compte actuellement plus de 3 millions de vues) tournée dans le Jewellery Quarter, un quartier industriel de la ville de Birmingham, et présentant un sans-abri qui s’endort, entouré de toutes ses affaires, sur un banc public installé devant un mur de briques rouges. Lorsque le champ de la caméra s’élargit, on découvre que Banksy y a réalisé un trompe-l’œil au pochoir figurant deux rennes qui s’envolent dans le ciel étoilé et semblent tirer derrière eux, tel le traîneau du Père Noël, ce lit de fortune.

Une œuvre poétique et pleine d’espoir d’un Street Artiste engagé

« Banksy est-il le nouveau Charles Dickens ? », demande le magazine « The Guardian » en réaction à cette nouvelle œuvre. La question est légitime. Outre sa dimension esthétique, cette fresque est avant tout porteuse d’un message politique et social. Révélé deux jours avant les élections législatives en Grande-Bretagne, le pochoir met en lumière la situation des sans-abri qui passent l’hiver dehors. Mais Banksy ne fait pas dans le misérabilisme. Au lieu de chercher à inspirer la pitié, il propose un message humaniste, poétique et chargé d’espoir. Le Street Artiste ne représente par les sans-abri comme des parias mais montre ici « Ryan », tel que l’identifie Banksy, comme un individu serein et le transporte dans une mise en scène féerique grâce à son trompe-l’œil de saison.

Dans le texte qui accompagne la vidéo sur Instagram, Banksy précise : « Dieu bénisse Birmingham. Lors des vingt minutes au cours desquelles nous avons filmé Ryan sur ce banc, des passants lui ont donné une boisson chaude, deux barres de chocolat et un briquet – sans qu’il n’ait demandé quoi que ce soit », soulignant par la même occasion l’humanité des habitants de la ville anglaise. D’autre part, le choix de la musique qui accompagne les images accentue la poésie de la fresque, en sous-entendant que Ryan passera Noël à la maison. Cette œuvre reflète également la triste réalité britannique des sans-abri dans les villes. D’après « France Inter », la Grande-Bretagne en compte plus de 300 000.

Quelques heures après que Banksy a graffé les deux rennes, un inconnu leur a ajouté chacun un nez rouge. Depuis, le pochoir a été couvert d’une plaque de plexiglas afin d’éviter toute dégradation supplémentaire et de le protéger.

13 décembre 2019

Minuit à Paris : Promenade nocturne au Jardin des Plantes avec David Belliard

Ils prétendent connaître Paris comme leur poche, mais le connaissent-ils aussi bien de nuit ? Les candidats aux municipales nous invitent, chacun leur tour, dans leur lieu parisien – et nocturne – préféré. Deuxième hôte : David Belliard, candidat EELV, discret dans les médias mais solide dans les sondages.

par Pierrick Geais

Un plaid et un thé chaud. Voilà le doux souvenir qui nous traverse l’esprit alors que nous attendons David Belliard devant les grilles du Jardin des Plantes. Le mercure affiche 1 degré et, curieusement, cette proposition d’interview nocturne ne nous semble plus être une si bonne idée. Surtout que le candidat écologiste à la mairie de Paris nous a – sans surprise – donné rendez-vous dans un parc. Il arrive sur sa bicyclette, les joues déjà rougies par le froid. Peu importe la météo, David Belliard ne se déplace évidemment qu’à vélo. Même s’il nous avoue rapidement que, parfois quand il est fatigué, il prend le métro, voire même le taxi. Une première confession qui lui permet de se départir de cette image de tyran anti-voiture qui lui colle à la peau. Il souhaite juste en finir avec le règne de l’automobile omniprésente et la restreindre à une fonction essentielle, pour ceux qui en ont vraiment besoin. « Les taxis en feront partie », dit-il. L’honneur est donc sauf. Malgré tout, son Paris sera « 100% cyclable » avec des pistes adaptées et sécurisées absolument partout. Une utopie ? Non, une « vélopole », rétorque-t-il. Le terme nous semble barbare. « Alors, une nouvelle Copenhague du vélo, si vous préférez ! »

Nous voilà donc en train de déambuler dans ce jardin botanique, au milieu des animaux lumineux de l’animation « Océan en voie d’illumination ». Une flânerie vespérale adorée par les bambins, puisqu’elle a, en effet, un je-ne-sais-quoi de magique. David Belliard apprécie cette initiative écolo-pédagogique qui s’adresse aux tout-petits : il est d’ailleurs venu, deux semaines auparavant, avec sa nièce de trois ans. « Quand vous m’avez demandé de choisir un lieu nocturne, j’ai vraiment réfléchi longtemps, car aujourd’hui, je sors beaucoup moins qu’avant », reconnaît-il. Cette exposition était donc la parfaite occasion pour aborder des thèmes qui lui sont chers. L’environnement tout d’abord, mais celui-ci tombe sous le sens. Les enfants, ensuite, qu’il met au cœur de son programme pour la capitale. « Ce n’est pas une ville facile pour eux : il y a trop de pollution, trop de voitures, trop de bitume, trop de dangers », explique-t-il. Alors, comment faire de Paris un eldorado pour marmots ? « En récupérant de l’espace public et en renaturalisant dès que l’on peut », répond-il du tac au tac. Il réinterroge ainsi l’opposition ville-campagne ou encore la domination de l’Homme sur la nature. Il souhaite par exemple que les Parisiens cohabitent plus sereinement avec les animaux. Comme les chats errants qui, selon lui, n’ont rien à faire dans une fourrière. « La ville leur appartient aussi, donc on doit vivre avec eux. En plus, tout le monde aime les chats, non ? »

« On a tendance à dire que les écolos n’aiment pas s’amuser, ce n’est pas vrai »

Sur son téléphone, il nous montre à quoi ressemblera une rue du XIXe arrondissement s’il est élu maire : en bref, une sorte d’Éden avec de l’herbe partout. A fortiori, il promet un espace vert à trois minutes à pied du domicile de chacun et plus de 100 000 arbres plantés. Des zones piétonnes seront également aménagées dans tous les quartiers, et en particulier aux abords de trois-cents écoles. « Le but n’est pas non plus de faire un grand canyon avec des espaces naturels à perte de vue », tempère-t-il. Lui qui a grandi dans un petit village de Haute-Saône, comptant 150 âmes, ne rêve donc pas que Paris ressemble à la région de son enfance, mais veut ni plus ni moins « y améliorer la qualité de vie. »

Un Noël vert

On ne sent plus aucun de nos doigts – pas même les plus petits – et l’extrémité de notre nez est comme gelée. David Belliard est lui aussi engourdi par le froid, mais continue, malgré tout, les tours et les détours dans les allées du jardin. Au rythme de ses pas, il se souvient de son arrivée à Paris en 2002, de ses premiers engagements chez les Verts, de ses années de galère… Il a la conversation facile, le ton familier, passe de sujets graves à des banalités, finissant même par nous demander des conseils séries pour les soirées Netflix passées avec son compagnon. On lui recommande The Crown, mais il objecte qu’il n’aime pas vraiment les têtes couronnées. En sommes-nous vraiment étonnés ?

La déambulation se termine. Mais pour continuer la discussion, on choisit de les accompagner, lui et son vélo, jusqu’à la place de la Bastille, non loin de là où il réside. Demain, Paris sera complètement bloquée par cette fameuse grève du 5 décembre dont la seule perspective nous agite depuis des semaines. Mais pour le moment la Ville Lumière est paisible, enchantée par les décorations de Noël qui égaient cette rude soirée d’hiver. D’ailleurs, peut-on être écolo et aimer les fêtes de fin d’année ? En cette période, la question nous taraudait. « On a tendance à dire que les écolos n’aiment pas s’amuser, ce n’est pas vrai. Il faut juste savoir réinventer, pour fêter Noël différemment, sans surconsommation », riposte-t-il. Lui édile, il assure qu’il n’y aurait pas de partenariat avec Ferrero pour les illuminations des Champs-Élysées. Une petite pique adressée subtilement à l’actuelle maire.

David Belliard fait encore partie de la majorité municipale sortante mais n’est pas particulièrement fier de son bilan. Il trouve que l’écologie selon Anne Hidalgo n’est pas assez rapide ou alors trop bling-bling. Pour preuve, le projet du « Central Park parisien », qui doit s’étendre de la Tour Eiffel au Trocadéro, lui semble élaboré pour les touristes ou les habitants des quartiers riches. « La question de la naturalisation pose aussi la question de l’égalité face à la nature sur le territoire. Il en faut dans tous les arrondissements », argue-t-il.

Il ne rêve pas forcément d’affronter Anne Hidalgo au second tour du scrutin de mars prochain, mais croit pouvoir passer devant elle d’ici là. Pour le moment, cette victoire relève de la chimère même si David Belliard n’a pas à rougir des sondages d’opinions. Il y est souvent donné quatrième – derrière Hidalgo, Griveaux et Dati –, juste devant Cédric Villani. Autant dire que ses 13% (parfois 15 %) sont très convoités et que beaucoup ont voulu le rallier à leur cause. « Je n’ai jamais autant été dragué de ma vie », plaisante-t-il. Lui est pourtant décidé à faire la course jusqu’au bout, et ce, même si les médias lui prêtent, pour l'instant, peu d’attention. Il n’en manifeste aucune amertume mais regrette simplement « d’être invité dans une matinale à 6h30 alors que Benjamin Griveaux, lui, vient à 8h30 ». Certainement parce David Belliard, tout neuf sur la scène médiatique, n’a rien de l’animal politique. « D’ailleurs, si tout doit s’arrêter, je ferais autre chose… », assure celui qui était, encore il y a peu, journaliste à Alternatives économiques. Il nous confie d’ailleurs qu’il a un temps voulu écrire des films. « Voilà, si ça se termine, je ferais des scénarios », se moque-t-il. Peut-être pour des séries Netflix ? Mais sans têtes couronnées, ça c’est assuré.

 

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