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Jours tranquilles à Paris
24 juin 2017

Emily Ratajkowski

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23 juin 2017

Milo Moiré

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23 juin 2017

Gilles Bensimon (photographe)

23 juin 2017

Une piste d’athlétisme... flottant sur la Seine

seinepisteAthle

Par  Philippe Baverel

Pendant deux jours, aujourd’hui et demain, les sportifs, professionnels ou amateurs, vont marcher sur l’eau ! A défaut de miracle accompli sur la Seine, il s’agit d’une prouesse technique « totalement inédite », selon Thierry Reboul, président de l’agence Ubi Bene qui a réalisé l’ensemble des équipements mis en place pour ces deux journées olympiques pour promouvoir la candidature de la capitale aux JO de 2024.

Si les deux plongeoirs très colorés, œuvre de l’artiste Okuda, posés sur le pont Alexandre III dans le VIII e (17 et 12 m, réservés aux plongeurs de la fédération française de natation), ont fière allure, l’installation la plus spectaculaire est sans conteste la piste flottante d’athlétisme. D’une longueur de 156 m sur 15 m de largeur, elle a été transportée en trois morceaux hier, à la mi-journée, par des bateaux pousseurs au pied du pont Alexandre III, face au pont des Invalides. D’un poids de 120 t, « cet énorme plateau est posé sur une centaine de pontons agrégés, à la fois solidaires et indépendants les uns des autres de façon à suivre le mouvement des vagues », précise Thierry Reboul.

Le président d’Ubi Bene qui a aussi réalisé la course de drones sur les Champs-Elysées le mois dernier, ne cache pas qu’il a fallu « plusieurs mois de conception » pour réaliser ce système de pontons sur lequel a été posé « un plancher recouvert d’une moquette spéciale reproduisant la couleur d’une piste d’athlétisme avec ses bandes blanches ». Doté de garde-corps, cet équipement spectaculaire a bien sûr été validé par les autorités fluviales, sachant que « la jauge maximale autorisée est de 300 personnes en même temps », indique Thierry Reboul.

Véritable « scène sur la Seine » (la Comédie française doit y donner une performance cet après-midi à 15 heures), la piste flottante servira de décor au coup d’envoi de ces deux « journées olympiques » : aujourd’hui à midi, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Tony Estanguet, coprésident du comité Paris 2024 et triple champion olympique de canoë-kayak, y donneront le top départ d’un 100 m en compagnie d’autres athlètes français, toutes disciplines confondues.

Quant à savoir combien a coûté la construction de cette piste flottante, motus ! Jean-François Martins (ex-MoDem), adjoint d’Anne Hidalgo chargé des sports, répond seulement : « Le budget de l’ensemble du dispositif des journées olympiques des 23 et 24 juin est de 2,5 M€, financé par la Ville, le mouvement olympique et le comité de candidature ».

22 juin 2017

Le mythique NIKON F

nikon F

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22 juin 2017

Danse - vu sur instagram

danse

22 juin 2017

Mais qui es-tu, Penelope ?

Par Ariane Chemin - Le Monde

LIVRE. La journaliste Sylvie Bommel se glisse avec délice dans la tête de Penelope Fillon, héroïne malgré elle de la dernière élection présidentielle.

« Jamais je n’aurais pensé que je m’intéresserais un jour au destin de Mme Fillon. » Sylvie Bommel est une enquêtrice des passions françaises. L’Hexagone ne cesse de l’étonner, de l’amuser. Elle y plante une jolie plume et y déploie un humour très british : ce fameux understatement, tournure d’esprit jamais vulgaire, si tolérante face aux bizarreries. Longtemps spécialiste d’économie et de management à L’Usine nouvelle et à Capital, cette journaliste désormais indépendante s’était fendue d’un long portrait fouillé du couple Macron, paru dans Pop Story en 2016, que L’Express a choisi de republier après la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle.

Mais comment résister à celle qui a fait basculer la présidentielle française de 2017 ? Pourquoi renoncer à éclairer l’un des plus grands mystères de l’année électorale qui s’achève, celui d’une femme n’aimant que l’ombre mais donnant son nom, à la suite de salaires qu’on soupçonne fictifs, à un scandale national ?

Devinant qu’elle ne lui accorderait aucun entretien, la journaliste s’est glissée dans la tête de Penelope – prononcer « pénélopi », et ne surtout pas mettre d’accents, insiste Mme Fillon –, et jusque dans ses habits : Sylvie Bommel choisit aussi de s’habiller « n’importe comment ». Même âge, même salaire que son héroïne, mêmes fringues : « Penny and me, me and Penny », comme elle dit.

« Si fragile, si malheureuse »

Tout fait sujet dans l’œil de l’auteur. L’« adorable Anabel », journaliste à l’Abergavenny Chronicle, la guide dans le berceau gallois de Penelope Fillon ; le « charmant père Soltner », curé de l’église Notre-Dame à Solesmes, joue le rôle de « boîte aux lettres » – il n’y en a pas devant le manoir des Fillon, « ce qui, on en conviendra, n’est pas très commode pour Penelope, qui est censée gérer le courrier »… On croise aussi un pénaliste qui décrypte les manières de l’avocat de Mme Fillon – tiens tiens, ce n’est pas le même que celui de son mari.

Tiens tiens, comment expliquer ? Mais pourquoi donc ? L’auteure n’a qu’un parti pris : celui du bon sens. Sylvie Bommel déteste la Penelope qui gagne beaucoup d’argent sans presque travailler, houspille celle qui se laisse aller à trop de soumission maritale, plaint la femme au foyer « si fragile, si malheureuse » qui se dévoile, en février 2017, dans un entretien accordé dix ans plus tôt au Sunday Telegraph, exhumé en plein « Fillongate ». L’auteure s’attache à Penelope, s’en détache, renoue quelques pages plus loin.

A la Bibliothèque nationale de France (BNF), la journaliste dépouille de vieux numéros du Maine libre et d’Ouest-France – aussi curieuse que le juge Serge Tournaire, chargé de l’enquête Fillon au pôle financier de Paris, qui a écrit aux Nouvelles de Sablé ou à L’Echo de la vallée du Loir pour savoir si Penelope a effectivement travaillé dans la circonscription de son mari. Elle y a déterré des archives inédites.

Ainsi cet entretien à L’Eperon, le magazine des cavaliers et cavalières comme Mme Fillon, qui confesse : « Les naissances des poulains de ma poulinière ont été des moments presque aussi émouvants que celles de mes enfants. »

A Paris, Mme Fillon bovaryse

Quelques pages plus loin, on voit passer un mystérieux cavalier. Plus que M. Tournaire sans doute, Sylvie Bommel aime les romans de Jane Austen, raffole de psychologie, et pense que les passions mènent le monde. On apprend dans son livre que « Penelope » a pleuré lorsque, son mari nommé premier ministre à Paris, elle doit vendre ses chevaux.

2007. Un tournant. A la capitale, Penelope Fillon bovaryse. Elle est décidément à contre-courant : dans les entretiens donnés à la presse anglaise affleurent son blues et son peu de sympathie pour son pays d’adoption – elle déteste les « coupes à la française », raconte son coiffeur. Alors que son mari trime à Matignon, Mme Fillon est victime d’« une déstabilisation psychologique » – ce sont les mots de son mari.

Sylvie Bommel s’attarde peu sur les goûts de luxe de François Fillon, préférant explorer une autre hypothèse : une épouse qui s’étiole, ce n’est pas idéal pour un mari qui veut devenir président. Les notules commandées par la Revue des deux mondes devaient agir comme un antidote au poison de l’ennui.

Acidité et fraîcheur

« Travailler ou ne pas travailler ? To be or not to be ? Devenir avocate ou se marier à un Français ? Gagner sa vie ou élever ses enfants à la campagne ? Etre indépendante ou avoir un compte joint ? Se sentir nulle ou se faire mousser ? Acheter un manoir ou vivre simplement ? Faire mieux que sa mère ou moins bien que sa fille ? C’est l’histoire de sa vie qu’il lui demande de raconter, le juge Tournaire », durant ses douze heures d’audition.

Dans la fameuse vidéo anglaise de mai 2007, Penelope Fillon s’offusque : elle n’a « jamais été l’assistante » de son mari. Mais précise : « J’ai un diplôme de français, j’ai fait du droit, j’ai un diplôme d’avocat. »

En fait, non. Le juge d’instruction apprendra dans le livre de Sylvie Bommel que ces diplômes de droit n’existent pas. Penelope est l’héroïne interlope d’un livre qui hésite entre comédie et tragédie, mais raconte mille autres choses : l’histoire d’un modèle politique mis à mal par le « dégagisme » du moment, d’une époque où un député se justifiait par des « tout le monde fait ça », d’un milieu, aussi : « J’ai marié en juillet mon fils aîné » ; ainsi parle François Fillon.

Pas de moqueries – si faciles dès qu’on parle de riches, de particules, de « province » –, mais pas de complaisance non plus dans ce livre frais et acide comme un berlingot anglais. Un exemple ? Telle la Miss Marple d’Agatha Christie, Sylvie Bommel a noté que François Fillon ne citait jamais Penelope dans Faire, le livre confession publié en 2015 chez Albin Michel pour préparer son accession à l’Elysée. Ah si, une fois, dans la dédicace. Avec deux accents aigus…

Penelope, de Sylvie Bommel, éditions JC Lattès, 264 pages, 17 euros.

22 juin 2017

Les colonnes de Buren

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22 juin 2017

Coco de Mer

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22 juin 2017

Canicule et pollution à l’ozone, le mauvais cocktail pour les Parisiens

Par Stéphane Mandard - Le Monde

L’Ile-de-France est touchée par un épisode de pollution à l’ozone exacerbé par le fort ensoleillement. Ce polluant serait responsable de 500 morts par an.

L’été est à peine arrivé et la France suffoque déjà. 66 départements sont en alerte orange à la canicule depuis lundi 19 juin. Un « épisode de canicule précoce, intense pour la période » qui devrait durer au moins jusque jeudi 22 juin, précise Météo France.

Avec une pointe prévue à 36 degrés mardi à Paris, l’information n’a pu échapper à la vigilance des Franciliens. Pas sûr, en revanche, qu’ils soient au courant qu’ils sont également exposés à un épisode de pollution à l’ozone (O3), malgré la couche grisâtre (le fameux smog) qui recouvre la capitale ou les raclements de gorge des collègues au bureau.

Moins connu que les particules fines (PM10), responsables du pic de pollution de fin janvier en région parisienne, l’ozone est un polluant secondaire issu de la combinaison de polluants primaires (oxydes d’azote et monoxyde de carbone) avec des conditions de fort ensoleillement. Cet ozone dit « troposphérique » ou « de basse altitude » ne doit pas être confondu avec l’ozone stratosphérique qui nous protège des rayons ultraviolets.

« Absence totale d’information »

La procédure d’information et de recommandation a été déclenchée lundi 19 juin en Ile-de-France pour des concentrations d’ozone dépassant le seuil limite des 180 µg/m3 par heure. Elle a été reconduite mardi 20 juin et mercredi 21 juin, Airparif prévoyant des niveaux pouvant atteindre jusqu’à 230 µg/m3, soit juste en dessous du seuil d’alerte, fixé à 240 µg/m3.

Le seuil dit d’information correspond à « un niveau de concentration de polluants au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles » comme les enfants, les personnes âgées ou souffrant de pathologies respiratoires et « qui rend nécessaires l’émission d’informations immédiates et adéquates à destination de ces groupes et de recommandations pour réduire certaines émissions ».

Au JT de 20 heures et dans les bulletins météo, il est bien question de cette France qui sue, mais pas un mot sur la pollution à l’ozone. « La qualité de l’information sur la canicule souligne en creux l’absence totale d’information sur le pic de pollution à l’ozone », fait remarquer Olivier Blond, le président de l’association Respire, qui soutient des victimes de la pollution de l’air. L’ozone contribue pourtant à la mortalité pendant les canicules. »

« Interaction entre la chaleur et l’ozone »

Santé publique France (anciennement Institut de veille sanitaire, InVS), estime ainsi que lors de la canicule de 2003, l’ozone aurait contribué à environ 380 décès prématurés (sur un total de 15 000 morts) et que son exposition chronique serait responsable chaque année de près de 500 décès pour causes respiratoires. « Les effets sur la santé de la canicule peuvent être accentués par l’exposition concomitante à l’ozone », alertait l’organisme lors du dernier pic à l’ozone, en août 2016.

Une étude de l’InVS portant sur neuf villes entre 1998 et 2006 met en évidence « une interaction entre la chaleur et l’ozone » et montre que « le risque de décès associé à une augmentation de 10 µg/m3 des niveaux d’ozone est plus important un jour très chaud. » Ce cocktail ozone-chaleur est réuni depuis dimanche en région parisienne.

Sur le site de la Mairie de Paris, relooké à la mode olympique, il y a bien tout en bas un onglet « Plan canicule » qui précise que « des salles rafraîchies seront ouvertes de 14 h à 18 h ». Lundi 19 juin, les Parisiens qui auront cliqué sur un autre onglet, « Stationnement résidentiel gratuit », auront aussi appris que « Airparif [prévoyait] pour la journée de mardi un épisode de pollution à l’ozone » et qu’« en raison de ce nouvel épisode de pollution, la Ville de Paris [rendait] le stationnement résidentiel gratuit lundi 19 et mardi 20 juin ». Les transports en commun, eux, ne sont plus rendus gratuits en cas de pic de pollution, depuis que Valérie Pécresse préside la région Ile-de-France.

Le préfet de police refuse la circulation différenciée

Mardi, cet onglet a été remplacé par un autre, plus explicite : « Pic de pollution : les mesures ». Où l’on apprend que Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris chargé des transports, a demandé au préfet de police de prendre trois mesures : la mise en place de la circulation différenciée avec l’interdiction des véhicules sans certificat sur la qualité de l’air ou Crit’air 5 et 4 (diesels immatriculés avant le 1er janvier 2001) ; le contournement de l’Ile-de-France par les poids lourds de transit ; la réduction de la vitesse maximum autorisée sur les grands axes.

Si les deux dernières mesures ont été appliquées mardi, le préfet de police a refusé de mettre en place la circulation différenciée mardi et mercredi. Il pourrait toutefois décider d’accéder à la demande de la Mairie de Paris pour la journée de jeudi 22 juin « si la situation n’a pas connu d’amélioration ».

« Le préfet de police invoque une réponse “graduée” mais nous n’avons pas la même analyse, explique au Monde Christophe Najdovski. Nous sommes à un niveau de pollution de 8/10 qui justifie de prendre des mesures plus énergiques que les mesurettes inefficaces que sont l’abaissement de 20 km/h ou le contournement des poids lourds ». Pour le maire adjoint de Paris, le refus de la préfecture s’explique par la « peur de prendre des mesures impopulaires ».

« Combien de morts faudra-t-il encore ? »

L’élu EELV rappelle qu’il avait demandé « au gouvernement précédent et à Ségolène Royal, l’automaticité de ce type de mesure en cas de pic de pollutions ». En vain. « Nous allons revenir à la charge auprès du gouvernement et de la préfecture pour obtenir des mesures plus efficaces dans la réduction des émissions de polluants qui passent par les restrictions de circulation », promet Christophe Najdovski.

Faute de pouvoir agir directement sur ce levier ni sur celui de la gratuité des transports collectifs (responsabilité de la région), la ville proposera la gratuité de Vélib’ et de la première heure d’Autolib’ à partir de mercredi.

Olivier Blond dénonce, lui, une situation « kafkaïenne ». « Pourquoi doit-on encore attendre trois jours pour prendre des mesures alors que Airparif a prévenu dès dimanche qu’il y aurait un pic de pollution à l’ozone ? s’interroge le président de Respire. Combien de morts faudra-t-il encore pour que les pouvoirs publics anticipent et adoptent une politique de prévention pour protéger les populations les plus sensibles ? »

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