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Jours tranquilles à Paris
23 mai 2020

Franc CFA : fin d’un symbole colonial ou changement de façade ?

franc cfa

En France, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi mercredi 20 mai mettant officiellement fin au Franc CFA en Afrique de l’Ouest. Si ce journal burkinabé y voit un “symbole important”, il regrette que le lien entre la France et l’Eco qui succédera au Franc CFA ne soit pas totalement rompu.

25 décembre 1945-20 mai 2020. Début de requiem pour le F CFA ! Le gouvernement français a adopté un projet, qui, selon lui, “met fin” au descendant de l’ancien Franc des Colonies Françaises d’Afrique (CFA). Un décret a acté sa naissance, ce sera finalement par une loi que ce symbole de l’arrimage de l’Afrique de l’Ouest à son ancien colonisateur poussera son dernier souffle de vie.

Il faudra donc attendre que ce projet soit adopté dans sa forme exécutive par l’Assemblée nationale française. Hier [mercredi 20 mai] à l’Élysée lors du Conseil des ministres, le projet de loi entérinant la disparition du CFA et son remplacement par l’Eco a été acté. Suite logique de ce qui avait été décidé dans la capitale ivoirienne, il y a cinq mois pour substituer le CFA par l’Eco.

C’est un symbole assez important. Et un tournant dans l’Histoire de l’ensemble de ces pays avec l’ex-colonie dont les histoires sont entremêlées depuis plusieurs décennies. Les représentants de la France quitteront les instances où sont prises les grandes décisions concernant la monnaie ouest-africaine. Par ailleurs, le nom, ce nom qui rappelle immanquablement cette relation de tutelle, sera changé pour donner sans doute place à l’Eco. Les réserves de change de la BCEAO ne seront plus obligatoirement déposées au Trésor français comme cela se faisait pendant plusieurs années.

Ne plus dépendre d’un ancien colonisateur

La France d’Emmanuel Macron s’inscrit donc dans le courant de pensée de la nouvelle génération d’Africains. Des Africains qui aspirent désormais à vivre réellement leur indépendance et qui ne supportent plus l’idée de devoir dépendre d’un ancien colonisateur pour jouir des profondeurs de leur porte-monnaie. Des Africains aussi qui mettent une pression sourde sur leurs dirigeants, qui doivent alors gouverner avec cette nouvelle donne, avec cette conscience populaire de plus en plus “consciente” et qui exige la cessation de la domination d’un peuple sur un autre, que ce soit par les courants de pensée ou par le biais des alcanes économiques.

Bientôt donc, l’Eco devrait en principe naître des cendres du F CFA. Mais déjà, il faudra faire avec de sourdes dissensions qui s’annoncent. La sortie en duo des présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron le 21 décembre 2019 à Abidjan pour programmer la mort de l’ancien franc français n’a pas reçu que des applaudissements à tout rompre sur le continent africain. Et cela, tant au niveau de l’opinion que de certains chefs d’États africains.

Survivance liens qui ne passe pas

La partie anglophone de la CEDEAO n’a pas digéré outre mesure l’arrimage de la future monnaie à l’Euro, encore moins la garantie que devra constituer la France. Il est évident que même si la racine principale, notamment le symbole, est rompue, ces racines adventives demeurent des obstacles à la déclaration d’une fin totale du F CFA, et encore plus à la célébration de ses obsèques.

En Afrique, la survivance de ces liens entre la France et la future monnaie, ne passe pas et ne passera pas. Les dirigeants africains qui accepteront donc de se mettre sous la bannière de l’Eco avec cette survivance, devront par conséquent s’apprêter à faire avec le grognement d’une opinion africaine qui est en train de grandir et qui réclamera désormais des comptes à court ou moyen terme sur ceux qui prétendent décider de sa destinée. Mais si cette césure quasi-paternaliste est souhaitée, si des Africains poussent d’intempestifs cris d’orfraie contre le lien ombilical, et pavoisent sur cette coupure annoncée, sont-ils seulement conscients qu’un des piliers de ce tutorat demeure ?

La parité de l’Eco reste garantie par la France qui demeure l’assureur tout risque de ces ex-précarrés. Autant dire que si le nom change, si les Français quittent les instances décisionnelles de la BCEAO, et que les fameuses réserves de change seront déposées là où le souhaitent les Africains, la soutenabilité de l’Eco, reste toujours arrimée à l’Euro, à la France, qui en est la garantie. N’est-ce pas toujours un lien ? Le symbole visible (l’acronyme CFA et sa signification) s’éclipse mais le lien pour le moment insécable reste, car un Eco flottant apparemment n’est pas encore à l’ordre du jour. Peut-être à la prochaine génération !

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22 mai 2020

Lisa Lyon photographiée par Robert Mapplethorpe

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22 mai 2020

La famille de Jamal Khashoggi pardonne ses meurtriers.

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Les enfants de Jamal Khashoggi (photo ci-dessus), journaliste saoudien assassiné en octobre 2018, ont annoncé vendredi qu’ils pardonnaient aux tueurs de leur père, rapporte Al Jazeera. “Nous, les fils du martyr Jamal Khashoggi, annonçons que nous pardonnons à ceux qui ont tué notre père”, a écrit sur Twitter Salah Khashoggi, fils de l’ancien journaliste du Washington Post. Jamal Khashoggi, critique du régime saoudien, a été assassiné et son corps découpé en morceaux le 2 octobre 2018 dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Ses restes n’ont jamais été retrouvés. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a été désigné par des responsables turcs et américains comme étant le commanditaire du meurtre.

22 mai 2020

Milo Moiré

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22 mai 2020

Vintage

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22 mai 2020

Frida Kahlo

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22 mai 2020

Ali Mahdavi

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22 mai 2020

PARIS - Covid-19 : les eaux usées ne sont plus en odeur de sainteté

Par Renaud Lecadre 

Suspectées de véhiculer des traces de Covid-19, les eaux non recyclées ne serviront plus à nettoyer les rues et autres espaces publics de Paris.

On l’oublierait presque, mais nos déjections pourraient également contribuer à propager le Covid-19. «Le virus se retrouve dans les selles», rappellent ainsi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tout comme le plus hexagonal Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Mieux encore, l’analyse de nos toilettes permettrait de compléter utilement l’arsenal statistique sur la diffusion de la pandémie : «L’examen des eaux usées est un bon indicateur, avec une présence du génome [du Covid-19, ndlr] cent fois supérieure au moment du pic», note une récente étude conjointe diligentée par divers distributeurs d’eau et autres laboratoires de recherche. Même si, tiennent à préciser les spécialistes du secteur, il ne s’agirait que de «traces de traces» du virus.

Une conséquence s’impose : plus question désormais de nettoyer les trottoirs avec de l’eau non recyclée, pas plus que les parcs et jardins. Plus question non plus de faire le ménage public de rues à l’aide «d’appareils de type souffleurs de feuilles» susceptibles d’éparpiller le virus façon puzzle. Le 19 avril, la mairie de Paris annonçait que, désormais, ses rues ou autres espaces publics seraient nettoyés ou arrosés par de l’eau potable - dont le traitement habituel permet d’éliminer le Covid-19 sans plus de formalités. Exit donc le recyclage des eaux des égouts, de la Seine ou de divers canaux. Une mesure non pas de précaution, mais «d’hyperprécaution», comme le soulignent employés ou employeurs municipaux. Paris ne fait ainsi plus figure d’exception : dans les autres grandes villes françaises, le nettoyage des rues était de longue date assuré par de l’eau potable. «Nous ne sommes pas en détresse hydraulique», insiste un professionnel du secteur. Acceptons-en l’augure…

Tristan Mathieu, délégué général de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E, regroupant les acteurs privés qui bénéficient d’une délégation de service public), tient toutefois à prévenir : «Nos eaux usées sont nos futures eaux de baignade», que ce soit dans des lacs, rivières ou plages. Le principe de précaution, là encore, risque de provoquer une nouvelle série d’expertises sanitaires sur nos lieux de villégiature. «Surveillance accrue des 500 principales plages françaises», prophétise Tristan Mathieu.

De fil en aiguille, de tuyau en usine, il est aussi question des boues d’épuration des stations de traitement des eaux usagées. Il en sort 100 000 tonnes par mois, les deux tiers étant déversées sur des terres agricoles en guise d’épandage - un mode de fertilisation des sols alternatif aux engrais chimiques. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) y est donc allée de son avis. Il y aurait des bonnes et mauvaises boues d’épuration, selon qu’elles sont «hygiénisées» ou pas, dans une proportion de 50-50. Les secondes, le plus souvent issues de stations d’épuration en milieu rural, sont désormais interdites d’épandage. La crise sanitaire aura eu au moins ce mérite secondaire, résume la FP2E : «La montée en gamme de la filière boues.»

22 mai 2020

Marisa Papen

marisa 554

marisa abandonnée

marisa nageuse

21 mai 2020

Pont de l'Ascension

ascension

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