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Jours tranquilles à Paris
9 février 2017

C’était hier – Texte de Laurent Joffrin (Libération)

La tunique de Nessus des emplois supposés fictifs étreint toujours Fillon. Dans trois sondages, il est éliminé du second tour. Quant à son affaire judiciaire, elle a peu de chances de déboucher rapidement. Au Palais de Justice, on est convaincu que le dossier ne sera pas classé. Il y aura information judiciaire et peut-être, bien pire, un renvoi direct en correctionnelle. La casserole est bien accrochée. Il doit aussi répondre à des questions gênantes sur sa société de conseil. Evidemment, la présence d’Axa et de Marc Ladreit de Lacharrière parmi ses clients assombrit quelque peu le tableau. Là encore, rien d’illégal sans doute. Mais des liaisons insistantes et dangereuses.

Devant une phalange d’éditorialistes, Fillon se plaint de la presse «à 90% contre lui». Toujours la théorie du complot… C’est pourtant à droite qu’on trouve les contempteurs les plus durs. Dernier en date, Nicolas Dupont-Aignan, qui parle d’un «conflit d’intérêts monstrueux (sic)» entre le candidat LR et la compagnie Axa. Le complot s’étend.

Telle une salamandre, Marine Le Pen continue à échapper à toute sanction politique en dépit de son affaire d’emplois tout aussi supposés fictifs que ceux de François Fillon. Le feu ne la touche pas. Pour combien de temps ?

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9 février 2017

Sondage : Fillon décroche

9 février 2017

Election présidentielle : Fillon distancé par Le Pen et Macron, selon un sondage Harris Interactive pour France Télévisions

François Fillon arrivera-t-il à se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle ? A deux mois et demi du scrutin, les choses sont évidemment très loin d'être faites. Mais si le premier tour avait lieu dimanche prochain, l'ancien Premier ministre serait battu, en ne recueillant que 19% des voix, selon un sondage Harris Interactive pour France Télévisions, publié jeudi 9 février.

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7 février 2017

François la menace

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Prise d’otages au parti LR. Sous la menace d’un explosif puissant – la peur du chaos – François Fillon a obligé la droite française à se soumettre à ses volontés. Désarmés, impuissants, ces pauvres quidams ont dû obtempérer. Le candidat reste candidat, perinde ac cadaver. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, il ira jusqu’au bout. Au XVIIe siècle, le corsaire Jean Bart était monté à bord d’un gros vaisseau avec un baril de poudre et avait menacé de faire tout sauter si l’équipage ne se rendait pas. Le Jean Bart de la politique s’appelle Fillon. Si l’équipage ne se rend pas, il fait tout sauter. L’équipage s’est rendu. Les dissidents ont baissé pavillon. Le député Fenech, qui avait lancé l’idée d’un remplacement express d u candidat, est rentré dans son trou la queue basse. Fillon ne veut voir qu’une seule tête. Celles qui dépassent tomberont.

C’est la principale réussite de la conférence de presse bien menée qu’il a tenue lundi. Tuer d’un coup d’hypothèse du plan B qui commençait à prendre corps. La lecture du Figaro, ce fidèle trompette de l’armée conservatrice, est édifiante. Lundi, le journal caressait dans l’angoisse la solution Juppé. Mardi tout rentre dans l’ordre. Dans un ordre du jour martial, ses éditorialistes jurent leur fidélité au général qu’ils songeaient à démettre la veille. Silence dans les rangs !

Reste à convaincre les électeurs. Pas facile : Fillon n’a apporté au dossier aucun élément tangible. La candide déclaration de Penelope Fillon, confirmée sur un ton furibard par la journaliste britannique qui l’avait recueillie, reste dans tous les esprits. Celle qui est censée avoir travaillé dans l’ombre a dit en pleine lumière qu’elle ne faisait rien. Les écrits passent, la parole demeure. Le pire est que cela peut marcher. Avec le temps, les polémiques s’estompent, quel que soit leur contenu. Décidément, la post-vérité gagne sans cesse du terrain dans nos démocraties incertaines. Fillon est victime de la presse et Marine Le Pen d’un complot ourdi par les eurocrates… Les emplois fictifs ? Une fiction inventée par les médias. Les «faits alternatifs» deviennent plus forts que les faits tout courts. Inquiétant. Article de Laurent Joffrin

7 février 2017

François Fillon

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7 février 2017

Fillon, des excuses et ça repart ?

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Dans sa conférence de presse hier, le candidat des Républicains a admis une « erreur » et souhaité un nouveau départ. Mais l’enquête judiciaire se poursuit.

Par   Olivier Beaumont

Un moment de tension comme seule la politique peut en offrir. Quand François Fillon sort de l’arrière-scène pour se présenter seul face aux 200 journalistes accrédités, la salle de presse retient son souffle. Au premier étage de son QG de campagne, porte de Versailles (XV  e), une meute de caméras et de téléobjectifs accompagne le candidat de la droite jusqu’à son pupitre, au son des cliquetis en rafale. « Ça va être physique », murmure sa conseillère en communication, Anne Méaux. L’événement est inédit dans une campagne présidentielle. Jamais, à 76 jours du scrutin, un prétendant à l’Elysée ne s’était retrouvé en position aussi délicate.

Obligé de s’expliquer sur les soupçons d’emplois fictifs qui visent sa femme et deux de ses enfants, François Fillon a donc tenté de reprendre hier la main sur sa campagne, sur son destin. « Opération transparence », « contre-offensive », « mea culpa », promettait son entourage à quelques minutes de cette conférence de presse préparée dans le plus grand secret ce week-end.

Selon nos informations, l’idée a germé dans la tête du député de Paris mercredi dernier, après la nouvelle salve de révélations du « Canard enchaîné » sur le travail de ses enfants comme assistants parlementaires. « Il a attendu lundi car il voulait d’abord tester l’idée autour de lui », confie-t-on, notamment vendredi lorsqu’il a reçu Xavier Bertrand, Gérard Larcher, puis parlé au téléphone avec Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin ou encore Laurent Wauquiez. « Certains ont tenté de l’en dissuader, lui ont dit qu’il était fou, qu’il allait se faire massacrer par les journalistes. Mais lui était convaincu que c’était la bonne formule », jure son entourage.

Alors hier après-midi, Fillon est revenu sur la polémique qui plombe sérieusement sa campagne depuis dix jours, au point de le voir désormais éliminé dès le 1  er tour dans les intentions de vote de la présidentielle. « En travaillant avec ma femme et mes enfants, j’ai privilégié cette collaboration de confiance qui aujourd’hui suscite la défiance. C’était une erreur, je le regrette profondément, et je présente mes excuses aux Français », a-t-il admis, tout en rappelant une fois de plus que « les fais évoqués sont légaux et transparents ». Les traits tirés, la voix tremblante lorsqu’il évoque « les cinq heures d’interrogatoire » de son épouse par la police, il a semblé prendre enfin la mesure de cette polémique, de la colère des Français. « J’ai pris un coup de poing à l’estomac », confie-t-il.

Puis François Fillon a détaillé le contenu de son patrimoine, publié dans la foulée sur son site. A savoir, une maison dans la Sarthe « évaluée à 750 000 € », dit-il, plus 44 % de la nue-propriété de la maison de son père au Pays basque, pour un montant de 134 000 €, et un tiers de la nue-propriété de la maison paternelle dans la Sarthe, soit 41 300 €. « Nous possédons deux PEA, deux comptes titres, deux assurances vie, deux comptes épargne logement, deux plans épargne logement, trois comptes courants, un compte joint, un compte espèces, un livret de développement durable et un livret A, tous à l’agence de Sablé-sur-Sarthe du Crédit agricole », a enfin précisé le candidat, tout en détaillant la liste des clients de sa société de conseil.

Reste à savoir si cet exercice de transparence suffira à convaincre l’opinion. Selon « le Point », François Fillon va publier demain dans la presse quotidienne régionale une lettre aux Français. Et dès ce matin, il devrait avoir un premier retour de terrain à l’occasion de sa rencontre hebdomadaire avec les parlementaires. « C’est une nouvelle campagne qui commence », se persuade-t-il.

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6 février 2017

Dans la tête de François Fillon

6 février 2017

L'assassinat politique de François Fillon

PAR REGISDESMARAIS 

Les masques tombent : l'affaire François Fillon se révèle être un véritable assassinat politique, mené tambour battant et avec une efficacité redoutable. Pourtant, un léger recul permet de voir cette affaire d'une façon différente et instructive. Ce qui se passe n'est rien de moins que la révélation des simulacres dans lesquels nos démocraties ont sombré.

Sur France Info, un journaliste s’indignait de la réaction de ceux qui critiquent la charge médiatique sur François Fillon en vociférant (enfin presque) « mais on fait notre travail de journaliste ! ». Cette proclamation « On fait notre travail de journaliste » m’a laissé rêveur quand on songe à ce que nous dit, en creux, cette affaire Fillon sur le mode de fonctionnement de notre démocratie.

Pour décrypter et comprendre ce que cache l’affaire Fillon, il convient évidemment de s’abstraire du tumulte médiatique pour poser à plat les données de cette affaire, en apprécier la portée, voir les mécanismes de pouvoir en jeu et essayer d’identifier qui sera bénéficiaire de tout ce brouhaha médiatique.

Que se passe-t-il dans la maison Fillon ? La révélation, au moment où François Fillon est devenu le candidat de la droite à l’élection présidentielle française, d’une pratique commune dans le microcosme politique : rémunérer ses proches à des postes laissés à discrétion de l’élu.

La rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon

M. Fillon a ainsi rémunéré sa femme sur un poste d’attaché parlementaire. Sur ce sujet, rien de neuf dans le monde politique. La plupart des élus, si ce n’est la totalité, emploient des proches sur des postes directement rattachés à l’exercice de leur mandat électif : la femme, l’époux, les enfants, la maitresse ou l’amant et parfois d’autres parents, sont rémunérés sur des postes d’attaché parlementaire. La pratique est courante, non interdite par la loi et connue de la presse depuis des lustres. C’est légal, mais évidemment moralement douteux dans un pays où tant de gens sont au chômage et où on invoque à tout bout de champ la nécessité de faire ses preuves. Certains, dans notre République, bénéficient de piston, de rente de situation en étant les parents ou ami(e)s intimes d’un élu. C’est triste mais ce n’est affreusement pas nouveau.

Ce que l’on peut reprocher à François Fillon sur ce point, c’est d’avoir été comme les autres élus, ni plus, ni moins vertueux. Or, on attend d’un candidat à la présidence de la République une droiture certaine et une exemplarité de fait. Bon, ça c’est dans un monde idéal. Dans nos démocraties du 21ème siècle, la droiture et la moralité sont en dose limitée dans le sang du politique. En somme, sur la question du principe de la rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon, il est difficile de faire les vierges effarouchées qui découvrent comment on fait des enfants sauf à avoir une sacré dose d’hypocrisie.

Un autre argument est abondamment déversé par la presse afin d’effarer le citoyen électeur : le montant des salaires versés.

Des salaires pharamineux perçus par Mme Fillon ?

Les parlementaires rémunèrent leurs collaborateurs en puisant dans une enveloppe mise à leur disposition par les institutions. Le montant mensuel de cette enveloppe est de 9 561 euros (si l’Assemblée Nationale est en charge de la gestion du contrat de travail et paye les charges sociales) ou de 14 341 euros (dans ce cas c’est l’élu qui gère le contrat de travail et qui verse lui-même les charges patronales à prélever dans cette enveloppe).

Mme Fillon a été rémunérée de 1989 à 2013 pour un montant de 830 000 euros…..bruts ! Et oui, la presse brandit ce montant proche du million d’euros en omettant de préciser que la somme est en euros bruts. En net, Mme Fillon a perçu 639 000 euros et l’Etat a récupéré 191 000 euros ! En salaire mensuel net, sur la période considérée, Mme Fillon a donc perçu 2 218,75 euros. C’est une jolie somme, mais le travail d’un attaché parlementaire correspond à un travail d’agent de catégorie A de la fonction publique et le montant du salaire net n’est pas manifestement choquant ni déraisonnable.

Les salaires perçus par Mme Fillon sont-il pharamineux ? La réponse est non et cette réponse résulte des chiffres eux-mêmes et non d’un sentiment ou d’une opinion personnelle sur ce que devrait être le salaire d’un attaché parlementaire.

Autre argument avancé pour déstabiliser la candidature de François Fillon : l’effectivité du travail réalisé par Mme Fillon.

Mme Fillon a-t-elle perçu une rémunération de complaisance ?

Une interview de Mme Fillon circule dans laquelle elle dit qu’elle n’avait pas travaillé pour son mari. Là, c’est désastreux. Ou bien Mme Fillon a perçu 2 218,75 euros nets par mois pour un travail effectif ou bien elle a perçu cet argent sans contrepartie. Comment répondre à cette question à la place du principal et de la principale intéressée ? En essayant de suivre un raisonnement logique. Si Mme Fillon n’a pas travaillé pour son mari pendant 24 ans alors quelqu’un d’autre a exercé ces fonctions d’attaché parlementaire car il est impossible à un élu national d’exercer son mandat électif sans l’aide d’un attaché. Or, que pouvons-nous observer ? Un grand silence de la presse à ce sujet. Personne ne nous dit qui a réellement travaillé et surtout qui a travaillé pendant 24 ans pour les beaux yeux de François Fillon, c'est-à-dire gratuitement puisque l’enveloppe réservée à la rémunération de l’attaché parlementaire de M. Fillon servait à rémunérer une femme qui ne faisait rien.

Vous connaissez beaucoup de gens qui travaillent pendant 24 ans sans percevoir de salaire ? Moi non. La logique veut que Mme Fillon ait bel et bien travaillé pour son mari. Alors cette interview ? Rappelons que cette interview a été sortie de son contexte, est ancienne et est l’interview d’une femme qui ne considérait sans doute pas que travailler pour son mari était un travail classique, voire un travail tout court. Je ne vais pas écrire que le couple Fillon est innocent et que le travail a été effectif en l’absence de preuves matérielles mais le bon sens et la logique doivent nous interpeller et nous conduire à poser les bonnes questions. Qui aurait alors travaillé pendant 24 ans sans rémunération pour François Fillon ? Personne assurément. De fait, Mme Fillon n’est certainement pas restée inerte pendant toute cette période. Avant de hurler à la mort politique du candidat Fillon, les journalistes qui font leur travail devraient creuser cette question.

Tout ceci nous interpelle sur le contexte dans lequel surgit cette affaire…

Le contexte

François Fillon, à la différence de M. Macron, n’est pas un jeune nouveau dans le paysage politique. Il a détenu différents portefeuilles ministériels et il a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq années… Cinq années au cours desquelles son épouse a perçu une rémunération d’attaché parlementaire. Etrange que la presse qui fait son travail ne se soit pas emparée de cette question à l’époque. Curieusement, ce sujet qui est un vrai sujet légitime, n’est évoqué qu’au lendemain de la primaire de la droite et à quelques mois de l’élection présidentielle. Les français et les électeurs ne sont pas des gens dénués de sens critique. Il est clair que tout ce remue ménage à un but : tuer politiquement François Fillon. Pourquoi le tuer ? Assurément pour l’empêcher d’accéder au poste de Président de la République. Pour comprendre les vrais motifs du lynchage médiatique de François Fillon, il convient de voir en quoi François Fillon se distingue des autres candidats et quel(s) autre(s) candidat(s) à l’élection présidentielle est susceptible de tirer les marrons du feu.

Sans se lancer dans une analyse approfondie du programme de François Fillon, ce qu’il conviendrait de faire pour mettre en parallèle ce programme avec celui du (des) candidat(s) avantagé(s) par cette affaire, on peut déjà identifier quelques lignes de force qui distingue François Fillon des autres : sa volonté de réforme, sa vision d’un monde multipolaire, son catholicisme affiché, sa volonté de renouer les liens avec Moscou et la Syrie, sortir le pays d’une situation d’endettement, l’idée de redonner à la France une place forte au sein de l’Union européenne. En clair, François Fillon est une « horreur » pour le système qui depuis des décennies est aux commandes. Quel est ce système : celui du monde financier dont le seul dieu est l’argent et dont le moteur est la consommation des masses sans cesse développée grâce à l’endettement. Système dont le rêve est celui d’un monde globalisé où les populations se distinguent par leur indistinction car toutes soumises au dictat de la dépense avec pour finalité à l’existence : consommer pour vivre et vivre pour s’endetter. Je sais, je force le trait mais il n’est pas nécessaire de trop appuyer le feutre sur le papier pour le forcer.

Dans cette affaire, François Fillon a eu le tort de ne pas être le candidat du système en place. Les électeurs de la primaire ont placé en tête de leur choix un candidat qui ne satisfaisait pas aux critères du système. Or, vous le savez bien, qui a l’argent possède le pouvoir. Dans un monde ou plus de 99% des richesses planétaires sont entre les mains de 1% de la population mondiale, il est hors de question que la démocratie, qui par nature est la loi de la majorité donc des moins fortunée, laisse passer des candidats qui ne sont pas autorisés et souhaités par le système. Ce que les électeurs citoyens doivent comprendre dans cette affaire, c’est que nos démocraties contemporaines sont des simulacres. Oui, on choisit les candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et pré-filtrés par le système lequel est le système financier et le lieu de pouvoir de ces 1% de la population qui possède plus de 99% de la richesse mondiale (8 personnes au monde possèdent même en patrimoine ce que possède la moitié de la population planétaire la plus pauvre cela donne le vertige et permet de comprendre que nos démocraties sont aujourd’hui des simulacres). 

La désignation inattendue de Fillon par les électeurs de la primaire a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui attendaient la désignation d’Alain Juppé, un candidat en tout point conforme aux désirs du système. Il était donc nécessaire de virer Fillon et nous assistons aujourd’hui à son assassinat politique pour que ce dernier n’accède pas à la fonction présidentielle.

Cette mise à l’écart de Fillon est d’autant plus nécessaire qu’un autre beau et jeune candidat, sorti de presque nulle part, est en vogue et correspond en tout point au profil du candidat du système : Emmanuel Macron. Méditons sur le beau travail des journalistes qui laissent dans l’ombre cette fameuse histoire des 120 000 euros (80% de l’enveloppe budgétaire de représentation du ministère de l’économie) consommée par Macron avant son départ de Bercy pour financer des prestations sans lien avec le ministère de l’économie mais en très fort lien avec la préparation de sa candidature présidentielle. Sur ce sujet, mutisme de la presse. On objectera que si 120 000 euros c’est une somme, elle est toujours inférieure aux 639 000 euros de Mme Fillon, heu pardon, reprenons la méthode de désinformation des médias… les 830 000 euros de Mme Fillon. C’est moins important mais cela s’est produit sur une échelle de temps bien plus courte. Mais vu l’efficacité de la dépense de M. Macron, je vous laisse calculer ce que cela aurait représenté sur 24 ans d’activités politiques…cela donne des frissons.. M. Macron ne vient pas vraiment de nulle part mais de la banque Rothschild…eh oui M. Macron est un pur produit du système financier et du monde de l’argent. Regardons ses soutiens : Jacques Attali, Pierre Bergé ou le maire de Lyon qui récemment hurlait sa douleur existentielle en déclarant que vivre qu’avec 4 000 euros par mois était insupportable… Jamais un candidat se déclarant anti-système n’aura été un candidat à ce point issu du système et validé par ce système.

Enfin la chronologie des évènements parle de façon assez claire : le 25 janvier 2017, le Canard enchaîné publie son article sur l’affaire « Pénélope Fillon », le 26 janvier 2017, le Parquet national financier ouvre une enquête judiciaire et le lendemain plusieurs témoins sont auditionnés….il faut vite virer Fillon.

En conclusion, vous l’avez compris : la démocratie a « dérapé » en plaçant François Fillon candidat de la droite française. Le système a vite réagi pour sortir ce candidat gênant de la scène politique et tracer un boulevard à un autre candidat construit, façonné et adulé par le système. Si ce dernier candidat ne devait pas percer, alors ce n’est pas un problème car le nouveau candidat de la droite fera l’affaire car, quel qu’il soit, il sera forcement le candidat désigné de force par le système. Sauf erreur d’analyse de ma part, François Fillon va être sommé de renoncer à l’élection présidentielle pour être remplacé par un candidat cautionné par le système. Les millions d’électeurs qui se sont prononcés lors de la primaire sont donc désavoués et rappelés à l’ordre : vous deviez désigner celui qui était le favori des sondages ! Pour la première fois, jamais le simulacre de la démocratie ne se sera dévoilé avec autant de pertinence aux citoyens qui acceptent d’ouvrir les yeux et de raisonner en dehors de tout mouvement d’humeur. Un conseil, pour l’élection présidentielle, comme tout est joué d’avance, autant aller à la pêche et conserver en vous une place pour le souvenir de François Fillon, martyr du simulacre de démocratie. RD

Remarques complémentaires à l'adresse des lecteurs :

Je ne suis pas un supporter de François Fillon, ni un membre de son parti et je n'ai pas voté aux primaires de la droite.

Incontestablement, François Fillon n'est pas un homme vertueux au regard de l'argent. Mon article et mon propos n'ont pas pour objet de défendre François Fillon mais de porter un regard distancié et réfléchi sur cette affaire pour en comprendre les ressorts. L'objet de cet article n'est pas d'innocenter ou d'excuser les comportements de François Fillon mais de décrire et donner une explication de ce phénomène de lynchage médiatique.Il s'agit de prendre de la hauteur et d'échapper au tumulte.

Il est urgent pour tout citoyen de s'extirper des slogans et gros titres de la presse qui se succèdent pour s'interroger sur les vrais motifs de ce qui se passe. La naïveté serait de croire que tout de brouhaha médiatique a pour objet de défendre la morale, la droiture et la légalité. Si cela était le cas, toute cette affaire serait sorti il y a déjà bien longtemps et se cela était le cas, de nombreux autres hommes politiques devraient subir le même sort. Enfin, je ne pense pas hélas que la presse soit la gardienne farouche de la vertu républicaine et de fait je ne pense pas que sa démarche se fasse dans un tel but.

Ce qui est effarant dans cette affaire c'est le déchaînement médiatique sur François Fillon. Chaque jour nouveau est un jour de nouvelle révélation. Toute cette hystérie ne cessera que lorsque François Fillon renoncera à la campagne présidentielle car telle est le but de cet assassinat politique. Mais tout sera joué dans les prochaines 72 heures.

Après, chaque lecteur est libre de rester dans le creux de cette agitation. D'autres peuvent tenter de prendre de la distance pour analyser sereinement cette affaire et croyez moi, ce que l'on voit est effarant.

6 février 2017

Elections Présidentielles 2017 - le dessin de Plantu

6 février 2017

6 000 personnes pour voir l’hologramme

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), hier. L'image de Jean-Luc Mélenchon a été projetée depuis Lyon.

Par   Quentin Laurent

Jean-Luc Mélenchon dans les pas de Dalida, Mike Brant et Claude François. Alors que les stars disparues des années 1970-1980 refont actuellement salles combles sous forme d’hologramme, le leadeur de la France insoumise, lui bien vivant, a attiré hier quelque 6 000 personnes — selon les organisateurs — aux Docks de Paris, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où son image était projetée en 3D.

Physiquement présent à Lyon, où il tenait simultanément meeting, Mélenchon s’est téléporté, sourire facétieux, d’un claquement de doigts, dans un halo lumineux bleuté. « J’ai vu qu’il y avait des bougons qui trouvaient que ça faisait trop showbiz ! » a-t-il lancé à son double auditoire, défendant le recours à une technique « qui fasse rêver, qui fasse sourire ».

illusion parfaite

Il avait pour l’occasion troqué sa traditionnelle tenue noire intégrale contre un manteau gris et un jean bleu. Explication : l’hologramme « absorbant » le noir, sa tête aurait eu l’air de flotter sans corps ! Dans le public, personne n’affirme être venu spécialement pour la « prouesse technique », mais cela attise les curiosités. « Oui, c’est impressionnant. Après, nous, on n’est pas le fan-club, ce qui compte, c’est le fond ! » assure Claire, quinquagénaire. Si, en s’approchant très près de la scène, l’hologramme s’aplatit et l’on voit légèrement à travers le candidat, du fond de la salle et sur les écrans, l’illusion est parfaite. « C’est un bon coup de com, juge Corentin, la vingtaine, programmeur informatique, venu en curieux avec deux amis. Simple coup de com ? « Il est deux fois plus présent que Marine Le Pen et Macron ce week-end », observe Céline, étudiante en philosophie. Au-delà de la technique, l’essentiel était là : montrer les muscles face à ses concurrents et remporter le match de la mobilisation.

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