"Le Serpent"
Aujourd'hui je suis allé voir le film "Le Serpent". L'intrigue m'a fait penser à "Harry, un ami qui vous veut du bien" mais mieux ficelé. Excellente distribution. J'ai surtout remarqué Olga Kurylenko et Yvan Attal.
Un conseil : allez voir ce film. D'ailleurs le bouche à oreille joue et actuellement il a fait un trés bon démarrage.
Le Serpent, la
bonne surprise
Surprise au box
office avec la première place obtenue par "Le Serpent" d'Eric Barbier. Le
thriller détrône "Arthur et les Minimoys" tout en battant sans appel
"Apocalypto" de Mel Gibson.
On attendait
Apocalypto et on a finalement vu triompher un polar français au box office de
cette deuxième semaine cinéma de l'année. Eric Barbier a eu du flair et raison
de reprendre sa caméra. Son troisième long métrage, Le Serpent, réunit 304.325
spectateurs pour sa première semaine d'exploitation. Le film avec Yvan Attal et
Clovis Cornillac raconte la manipulation exercée sur un père de famille en
instance de divorce par l'un de ses anciens camarades de classe. Eric Barbier
avait longtemps délaissé les plateaux de tournage après l'échec cuisant en 1991
de son film Le Brasier, projet ambitieux et coûteux ancré dans l'univers des
mineurs des années 30. La présence de Jean-Marc Barr et l'obtention du prix
Jean-Vigo n'aura pu sauver le long métrage de la déroute. Barbier peut savourer
à présent le succès du Serpent qui se paie le luxe de battre sans appel le
nouveau film de Mel Gibson.
Cinéma : "Le serpent"
d'Eric Barbier Divertissement - Source : en3mots
« Il n’a pas de famille, pas d’enfant, pas de
biens, c’est un vampire… il prend ». Il est trop tard lorsque Vincent Mandel
s’en rend compte : Plender s’est déjà immiscé dans sa vie. Celle d’un
photographe (Yvan Attal), père de deux enfants, en instance de divorce avec sa
femme, une riche héritière allemande. Un soir il croise Joseph Plender (Clovis
Cornillac), ancien camarade de classe. Loin d’être un hasard, cette rencontre
n’est que le fruit d’une longue manipulation et le début d’une brusque descente
aux enfers. Meurtre, enlèvement et chantage, le « serpent » s’enroule autour de
lui et attaque ce qu’il a de plus cher. Dès lors Mandel n’a d’autre choix que
de se battre avec les mêmes armes que son adversaire, découvrant que celui-ci
n’est peut-être pas si infaillible…
Adapté de l’ouvrage de Ted Lewis,
Plender, le scénario d’Eric Barbier en reprend le thème principal : un
personnage en harcèle un autre pour des raisons qui seront révélées par la
suite. Et si l’histoire fonctionne si bien, c’est parce que dans le livre comme
dans le film se dégage le même plaisir de voir le héros se faire torturer.
Toutefois, si l’écrivain anglais prend ouvertement le parti du bourreau, le
cinéaste, lui, opte pour celui de sa victime. Mandel est justement pris au
piège alors qu’il s’apprêtait à reprendre son envol et obtenir, de surcroît, la
garde de ses enfants. La caméra suit le duel haletant des deux personnages,
révélant leurs souffrances et leurs propres contradictions. Le système de
pouvoirs s’inverse au fil de l’intrigue : Plender, jouant tout d’abord le rôle
de l’ancien copain plutôt pesant, se révèle grand manipulateur puis finalement
ébranlable. A contrario Mandel, qui semble s’élever au-dessus de cet ancien
camarade de par son statut, devient vite sa proie avant d’être érigé en héros.
Caractérisé par sa lâcheté initiale, il parvient à déstabiliser ce bloc de
glace qui n’avait rien à perdre. Le spectateur finit même par éprouver une
certaine empathie pour ce dernier, Eric Barbier éloignant ainsi toute vision
manichéenne.
Le regard fixé sur la pellicule,
on pense par moments à « Harry, un ami qui vous veut du bien » (Dominik Moll,
2000) lorsque Plender débarque dans la vie de son ancien « ami » ; on pense à «
Anthony Zimmer » (Jérôme Salle, 2005 : Yvan Attal incarnant le rôle de
François) lorsque Mandel tente de sortir de la situation cauchemardesque dans
laquelle il a été plongé malgré lui...On pense surtout à deux acteurs, dont le
duel à l’écran et la tension, tout aussi exacerbée que contrôlée, ne font
qu’illustrer leur prestance et leur talent, qui ne sont plus à démontrer…