Gregg dénonce la surconsommation en allongeant des personnes dans leurs propres détritus
Gregg est un photographe qui dénonce la douloureuse réalité de la surconsommation des pays développés à travers une série de clichés troublante. Très sensible au sujet environnemental, l’artiste a souhaité mettre en lumière le problème des déchets… DGS partage avec vous ces photographies éloquentes.
Histoire de nous éveiller sur la quantité de déchets ménagers que nous jetons en 7 jours dans nos poubelles, Gregg Segal cherche à attirer l’attention sur la situation actuelle. Ainsi, il a décidé de mettre directement différentes personnes venant de différentes classes sociales dans leurs déchets quotidiens accumulés tout au long d’une semaine. Chacun des clichés montre une masse de déchets incroyable, qu’il s’agisse aussi bien d’une famille ou d’une personne vivant seule.
Ces mises en scène sont bouleversantes ! Entre les cartons, les bouteilles en plastique, les papiers… le résultat photographique de Gregg est édifiant. Nous le félicitons pour son travail et nous espérons qu’il saura faire réfléchir le plus grand nombre d’entre nous. A la rédac’, nous avouons avoir encore pas mal d’efforts à faire pour trier nos emballages et consommer moins. Selon vous, quels gestes devrions-nous adopter pour préserver notre environnement de la surconsommation alarmante des pays développés ?
Milla Jovovich par David Lachapelle (photographe)
Lucien Clergue à l'honneur cet été à Arles
Lucien Clergue fête cette année ses 80 ans. L'occasion pour Arles de lui rendre hommage avec deux expositions "Les Clergue d'Arles" du 5 juillet 2014 au 4 janvier 2015 au musée Réattu et "Les hommes et les femmes de Lucien Clergue" du 7 juillet au 21 septembre, dans le cadre des Rencontres.
Pour les 80 ans de l'artiste, la Ville d'Arles et le musée Réattu rendent hommage à celui qui a contribué à faire de la ville le lieu de la photo. Aujourd'hui académicien, Lucien Clergue est incontestablement une figure de la photographie. Sous le commissariat d'exposition de Pascale Picard, directrice du musée, assistée d'Andy Neyrotti, l'exposition "Les Clergue d'Arles" dévoile un ensemble de photographies qui ont fait l'histoire de l'artiste. 360 photos, héliogravures et documents offerts par le photographe lui-même au fonds du musée Réattu.
Cette grande rétrospective se construit autour des temps forts de la carrière du photographe. À commencer par l'année 1953, durant laquelle Clergue découvre l'oeuvre d'Edward Weston, dont il va tirer la composition dépouillée, graphique et artistique de l'image. Il rencontre ensuite Pablo Picasso et Jean Cocteau avec qui il publie dans le recueil de poèmes de Paul Éluard "Corps mémorable", édité en 1957.
Encouragé dès ses débuts au photo-club d'Arles par Izis, il expose en 1958 à Zürich, où il est repéré par Edward Steichen, qui l'invite dès 1961 à exposer au MoMA de New York avec deux autres photographe. Il y rencontre Ansel Adams ou encore Robert Franck.
Dès 1965, le musée Réattu doit à Lucien Clergue et à Jean-Maurice Rouquette, conservateur du musée, la naissance du premier département de photographie français.
En 1968, il profite d'un festival de musique, de théâtre et de tauromachie à Arles, pour programmer deux ans plus tard des expositions photo et débuter des rencontres et soirées publiques. En 1976, le programme devient autonome et prend le nom de "Rencontres Internationales de la Photographie".
En 1975 il soutient une thèse exclusivement composée de photos, soutenue en présence de Roland Barthes. Il y revendique la photo comme langage et forme d'écriture autonome.
En 2006, il fait entrer la photographie à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France en se faisant élire le 31 mai 2006. Il est alors le premier académicien représentant de cette discipline artistique.
L'exposition présente ainsi les photographies qui ont fait ces étapes : une partie des photos exposées au MoMA dans des montages respectant ceux d'origine, une trentaine d'icônes de la photo de la collection Réattu ainsi que de la collection personnelle de Lucien Clergue (Man Ray, Brassaï, Ansel Adams, Edward Steichen, Robert Mapplethorpe...), les 60 photos du corpus de sa thèse consacrée aux sables de Camargue, mais aussi l'épée d'académicien du photographe, sur laquelle il est gravé "Aujourd'hui l'oeil est le prince du monde".
Le festival des Rencontres d'Arles qui célèbre cette année ses 45 ans, lui consacre également une exposition "Les hommes et les femmes de Lucien Clergue". François Hébel, directeur des Rencontres raconte l'importance de lui rendre hommage : "A? 80 ans, Lucien Clergue de?borde d'e?nergie. Pour cet anniversaire, nous avons voulu mettre un peu d'ordre, ramener la lecture de sa photographie a? l'essentiel et faire le tri dans les histoires qu'il raconte avec faconde pour les accompagner. Ses nus qui font sa célébrité côtoient des scènes fragiles où il projette ses propres meurtrissures à travers des scènettes d'enfants dans les ruines, des cadavres d'animaux, des dessins abstraits et éphémères sur le sable. (...) Sa pratique de la photographie, intuitive au début, est justifiée, alors qu'il a à peine vingt ans, par les paroles et les mises en perspectives des maîtres que Lucien se choisit : Picasso, Cocteau, Saint John Perse..."
Le catalogue "Les Clergue d'Arles. Photographies de Lucien Clergue dans les collections du musée Réattu" paraît aux éditions Gallimard le 3 juillet. Il retrace en 200 pages le parcours de l'exposition, et donc l'histoire de Lucien Clergue. (35EUR)
"Les Clergue d'Arles"
Photographies de Lucien Clergue dans les collections du musée Réattu
Du 5 juillet 2014 au 4 janvier 2015
10 Rue du Grand Prieuré, Arles (13)
"Les hommes et les femmes de Lucien Clergue"
Du 7 juillet au 21 septembre
Rencontres d'Arles, Atelier de Chaudronnerie