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Jours tranquilles à Paris
7 juillet 2020

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6 juillet 2020

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Albert Watson - photographe

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6 juillet 2020

Brigitte Bardot

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5 juillet 2020

Christoph Wiesner, nouveau directeur des Rencontres d’Arles

Article de Claire Guillot

Venu de l’art contemporain, l’ancien directeur de Paris Photo succède à Sam Stourdzé alors que l’édition 2020 du festival a été annulée

PHOTOGRAPHIE

C’est à un moment crucial que Christoph Wiesner prend la tête des Rencontres d’Arles : le grand festival de photographie a vu son édition 2020 annulée en raison des incertitudes liées à l’épidémie de Covid-19. La ville elle-même se trouve à un moment de basculement politique, un nouveau maire devant dimanche 28 juin prendre la suite d’Hervé Schiavetti (Parti communiste) resté 19 ans en poste.

L’arrivée de ce nouveau directeur au profil différent va probablement marquer un tournant : venu à l’origine de l’art contemporain, et non du milieu de la photographie, le directeur artistique de la foire Paris Photo est aussi un familier du marché de l’art et du monde des galeries.

Souriant autant que discret et mesuré, cet Allemand de 55 ans qui a grandi en France a été formé à l’Ecole du Louvre, à Paris. Il a commencé sa carrière à la galerie Schipper & Krome de Berlin (devenue Esther Schipper), où il est resté quinze ans, avant de diriger la galerie Yvon Lambert à Paris. En 2015, il a été recruté avec Florence Bourgeois en tant que directeur artistique de Paris Photo, première foire mondiale autour de l’image fixe, qui réunit chaque année au Grand Palais galeries et éditeurs internationaux.

Ensemble, le duo a continué d’ouvrir la foire aux galeries d’art contemporain, plus généralistes, et a développé de nouveaux secteurs, comme un espace pour la vidéo et surtout la section Prismes, réservée aux grands formats et aux séries monumentales.

« Problématiques sociétales »

Joint au téléphone, le directeur qui prendra son poste en septembre a d’ores et déjà annoncé son intérêt pour « des problématiques sociétales qui nous concernent tous », telles que l’écologie et le féminisme. « Dans mes années allemandes, je me suis beaucoup intéressé à des artistes comme Ulrike Rosenbach, Jenny Holzer, Cindy Sherman, explique-t-il. Et je ne vais pas laisser tomber ces centres d’intérêt ! »

Il cite aussi les féministes des années 1970 redécouvertes récemment, et mises en avant par l’historienne autrichienne Gabriele Schor dans une exposition intitulée « A Feminist Avant-Garde » qui a beaucoup tourné – mais pas en France. Un positionnement qui fait écho à ses actions, pendant les deux dernières éditions de Paris Photo, pour favoriser le débat sur la sous-représentation des femmes photographes.

Christoph Wiesner veut aussi ouvrir le festival à des récits artistiques qui relisent et remettent en cause l’objectivité des canons de l’histoire de l’art, dans une perspective post-coloniale. Il se veut ouvert sur la scène afro-européenne et afro-américaine. « Ce sont des thèmes très actuels. Mais c’est la force de la photographie, par rapport à d’autres pratiques artistiques, d’être capable de réagir, dans un temps très court, de façon quasi instantanée, aux questions de son temps. » Le nouveau directeur veut aussi continuer d’ouvrir le festival à l’art contemporain, avec des artistes qui utilisent l’image de façon diverse, et tisser des liens avec les institutions de la région.

Christoph Wiesner n’ignore pas que sa nomination intervient à un moment délicat pour ce festival à la fois florissant et fragile. Les Rencontres, qui ont vu sous l’ère de Sam Stourdzé leur public croître jusqu’à atteindre 145 000 visiteurs, ont dû être annulées, trop d’incertitudes pesant sur le budget d’une manifestation financée à plus de 70 % par la billetterie. Le nouveau directeur devra composer pour 2021 une édition particulière, qui prendra en compte les expositions avortées de l’année précédente. « C’est une période incertaine pour tout le monde, résume Christoph Wiesner. Je vais me laisser un peu de temps pour décanter la programmation qui était prévue, trouver ce qui fait encore sens l’année prochaine et composer une édition en écho. »

Il devra aussi, comme ses prédécesseurs, chercher des lieux pour le festival, qui n’a pas de site permanent – les papeteries Etienne, qui pourraient en tenir lieu à l’avenir, nécessitant d’importants travaux de rénovation.

Il arrive, en revanche, à un moment où les relations sont normalisées avec la Fondation Luma, installée dans le parc des ateliers SNCF, et qui doit ouvrir au public en 2021 la tour construite par Frank Gehry. La directrice et propriétaire du lieu, Maja Hoffmann, s’est engagée récemment à mettre à disposition du festival à l’année une grande partie de l’atelier de mécanique, aux normes muséales. De son côté, Christoph Wiesner pointe son passage à la galerie Esther Schipper, où il a côtoyé des responsables et conseillers de la Fondation Luma, comme les artistes Liam Gillick et Philippe Parreno, et parie sur des « collaborations apaisées ».

4 juillet 2020

Pierre et Gilles

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