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Jours tranquilles à Paris
14 juin 2020

ARAKI

araki62

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13 juin 2020

Festival Photo de La Gacilly

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Un festival réorganisé

Trois parcours dans la ville seront possibles pour aller à la rencontre des œuvres des 18 photographes qui seront exposés. Les jeux en famille, les visites guidées et les stages photo sont maintenus et ont été réorganisés pour l’occasion.

Le festival a travaillé avec tous les services de l’État afin que chacun respecte la distanciation physique et profite des œuvres. Trois rues seront fermées en juillet et août, de 10 h à 18 h : les rues Saint-Vincent, Hollersbach et du Relais-Postal. Le président et la directrice du festival incitent les visiteurs à venir en semaine. Ils informeront sur les pics de fréquentation et invitent les locaux et les visiteurs les plus proches à s’y rendre plutôt à la rentrée.

Miser sur la responsabilité de chacun

Les organisateurs ont confiance en la solidarité de chacun, locaux et visiteurs, pour un accueil en toute sécurité et en toute sérénité. « Nous tenons aussi à rassurer les habitants qui peuvent avoir peur de recevoir 300 000 visiteurs, précisent-ils. Nous avons organisé des réunions par quartier pour informer. Si on ne joue pas le jeu ensemble, l’organisation est mise en péril. La municipalité de son côté gérera les parkings. »

Les responsables tiennent à contribuer à l’économie de la ville. « Il n’y aurait pas eu de festival dans la rue si les commerces et les restaurants n’étaient pas ouverts. Un euro investi par le festival en rapporte sept au territoire », rappellent-ils.

L’enjeu de la solidarité

Des associations telles que Gralia Bel Orient, le comité des fêtes des particuliers, des artisans, commerçants ont proposé leur aide. Le budget du festival a été recentré sur le montage.

Les organisateurs ont lancé une action : « Mon quartier, ma rue, ma galerie ». Elle sollicite les gens pour qu’ils nettoient chacun leur tour, les toiles chaque semaine. Il y a déjà des inscrits. Pour les responsables de l’événement : « Ce bel élan de solidarité est aussi le signe d’une appropriation du festival. »

Un appel aux bénévoles pour accompagner les visiteurs

Le festival fait appel aux bénévoles (membres d’association, particuliers) pour assurer la sécurité des visiteurs, leur expliquer les consignes et les déambulations, notamment pour les jours d’affluence comme le dimanche. Une trentaine de bénévoles sont alors nécessaires ce jour-là, en roulement.

Pas d’inauguration officielle

L’inauguration n’est pas prévue. De plus, l’Amérique Latine, invité d’honneur, connaît en ce moment un pic épidémique. Des solutions technologiques vont être trouvées pour faire intervenir les photographes. La place de la Ferronnerie sera aménagée a minima, la librairie du festival ouvrira aussi. Le festival photo La Gacilly-Baden (en Autriche) aura lieu du 14 juillet au 26 octobre.

Festival photo du 1er juillet au 31 octobre, dans les rues de La Gacilly. Pour les bénévoles : contacter Flora Gervais par mail : contact@festivalphoto-lagacilly.com. Indiquer ses coordonnées téléphoniques.

13 juin 2020

Steven Meisel

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13 juin 2020

Peter Beard

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Amoureux fou de la savane kényane et de ses animaux, le photographe américain Peter Beard, décédé, fin avril, à 82 ans, laisse des clichés exceptionnels de la destruction de la vie sauvage en Afrique. L’aventurier défraya aussi la chronique pour ses images des plus belles femmes de son époque. Un beau livre, publié chez Taschen, retrace son parcours.

La Fin d’un monde, c’est sous ce titre mélancolique que le premier livre de Peter Beard était sorti en France, en 1965. Dans le style scrapbook qui caractérise ses journaux intimes depuis l’enfance, le photographe américain y révélait la destruction d’un paradis, la savane africaine qu’il avait découverte à 17 ans, lors d’un premier voyage au Kenya, avant ses études à Yale. En quelques années d’explosion démographique, « l’infinie contrée sauvage qui semblait trop vaste pour être détruite » avait transformé en mouroirs les parcs nationaux où pullulaient des éléphants affamés.

Le 19 avril, un autre monde s’est éteint lorsque Peter Beard, qui souffrait de démence sénile, a été retrouvé mort en pleine nature, dans les environs de sa maison de Montauk, sur Long Island, à 82 ans, après dix-neuf jours de disparition. Ce monde que les nécrologies des journaux américains ont décrit comme tout droit sorti d’un roman de Joseph Conrad ou de Scott Fitzgerald, quand ce n’était pas Ernest Hemingway ou Paul Bowles, peut se visiter dans un beau livre réédité en juin par Taschen, avec la veuve de l’artiste, Nejma Beard.

L’Afrique de Karen Blixen

Dans ce monde englouti, un riche héritier au physique de jeune premier achète une quinzaine d’hectares de collines à côté de l’ancienne ferme africaine de l’écrivaine Karen Blixen, qu’il photographie à Copenhague en admirateur. « Il vivait dans un campement de tentes au cœur du Beverly Hills de Nairobi. Bach ou les Rolling Stones s’échappaient toujours de son Land Rover », nous raconte son amie l’actrice et top-modèle Lauren Hutton, une autre fanatique de l’Afrique. Fréquents compagnons d’aventures, ils volent de campement en campement à la rencontre de « zoologistes et biologistes anglo-africains » : « Nous étions toujours les bienvenus, car on se sent seul dans le bush et ils aimaient bien me regarder (…), se souvient l’ex-visage de Revlon. Pete m’accompagnait en tant qu’instigateur de chaos et de joie. »

Cette Afrique qu’il mythifie est celle des expéditions scientifiques, des chasseurs, des grands mammifères, mais pas celle des Africains, comme le fera remarquer Iman, le mannequin somalien qui lui doit sa carrière. « Peter aime l’Afrique mais nous ne sommes jamais d’accord sur ce qu’est réellement l’Afrique, confiait-elle à Vanity Fair en 1996. Est-ce les animaux et le paysage ou bien les gens ? Il n’a aucun respect pour les Africains, mais c’est leur continent – pas le sien. »

« Laissez Beard seul quelques minutes et les femmes se matérialisent autour de lui comme des champignons après la pluie », une journaliste de « Vanity Fair »

Dans ce monde révolu, un play-boy impénitent faisait poser les plus célèbres beautés de son temps dans la brousse avec (et parfois comme) des animaux sauvages. Dès 1963, il devient l’un des chouchous de la presse de mode, qui envoie une ribambelle de mannequins au Kenya, à commencer par Veruschka, que Beard photographie dans un justaucorps en peau de serpent au milieu d’un baobab dévoré par des éléphants.

La beauté des femmes est l’autre grande affaire de sa vie, dont les péripéties amoureuses (trois mariages et d’innombrables conquêtes, actrices, top-modèles, socialites…) alimentent les gazettes pendant plusieurs décennies. Dans le grand portrait que lui consacrait Vanity Fair en 1996, un modèle de mise en scène de sa légende, l’artiste aventurier se vantait un jour au réveil d’avoir partagé son lit avec « quatre ou cinq » jeunes beautés indigènes. « Laissez Beard seul quelques minutes et les femmes se matérialisent autour de lui comme des champignons après la pluie », admire la journaliste. Comme chez 007, l’hédonisme assumé coexiste avec l’amour du risque : quelques mois plus tard, chargé par « un éléphant enragé qu’il taquinait sans doute pour une photo inédite » (dixit Lauren Hutton), la tête brûlée passe à deux doigts de la mort.

Une œuvre excentrique et sombre

Les hommages rendus depuis sa disparition se lisent comme un Who’s Who de la seconde moitié du XXe siècle : on y croise Jackie Kennedy, dont il gardait les enfants et fréquentait la sœur cadette, Lee Radziwill ; Andy Warhol, qui l’avait décrit comme « l’un des hommes les plus fascinants de la planète » ; Francis Bacon, qui l’a peint une trentaine de fois ; Salvador Dalí, qui était fan de ses carnets ; Truman Capote, avec qui il avait couvert la tournée des Stones en 1972 pour le magazine Rolling Stone ; Mick Jagger et Karen Blixen.

On aperçoit ce beau monde dans ses collages, une œuvre excentrique et sombre qui mêle photographies, coupures de presse, textes calligraphiés, objets trouvés, fragments de nature, écorces, plumes, cailloux et, notoirement, barbouillages de sang. Sa modernité tient dans son pessimisme. Hanté par la mort, La Fin d’un monde était un traité de collapsologie avant l’heure, les éléphants périssant de maladies cardiaques dans un paysage ravagé annonçaient, selon Peter Beard, le destin d’une humanité jetée de plein gré dans le « piège démographique ». Ce bon vivant qui n’aimait pas la tristesse était un prophète de l’effondrement.

Peter Beard, éditions Taschen, coll. « xl », 770 pages, 100 €.

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12 juin 2020

Monica Bellucci

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12 juin 2020

Sylvio Testa

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12 juin 2020

Laetitia Casta

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12 juin 2020

David Bellemere

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11 juin 2020

François Lenski - photographe

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10 juin 2020

Nobuyoshi Araki dénude la top model Anja Rubik

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Reporter de l'érotisme et pourfendeur des tabous, le photographe star Nobuyoshi Araki capture la poésie d’un quotidien provocant dans ses portraits insouciants et ses nus idéalistes à imagerie bondage. Il photographie des femmes dénudées puis dissimule leur sexe avec les plus belles fleurs, les plus belles traces colorées. Mais parfois il ne dissimule rien du tout. Nobuyoshi Araki a immortalisé la top model polonaise Anja Rubik pour Saint Laurent et Anthony Vaccarello dans une série intitulée “Saint Laurent Shiki-in”, qui signifie littéralement “la soif de la couleur”.

Héros de la contre-culture nippone, Nobuyoshi Araki naît à Tokyo en 1940. Il étudie la photographie à l’université de Chiba et obtient son diplôme en 1963. Photographe freelance, il intègre l’agence de publicité Dentsu en tant que caméraman et réalise son premier film en 1963 : “Les enfants des cités”. Inspiré du néoréalisme italien, mouvement cinématographique qui documente le quotidien et porte son regard sur le collectif, ce film donne lieu à une série de photographies un an plus tard : Satchin, qui lui vaut son premier prix artistique. Dès lors, le photographe d’après-guerre explore les spécificités de chaque médium : Polaroïd, collage, peinture ou cinéma. Nobuyoshi Araki écume alors les bars, les boîtes de strip-tease, rencontre les geishas et les prostituées, collabore avec des revues SM et s'autorise les poses les plus suggestives (Love Hotel en 1981, My Love and Sex en 1982).

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