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Jours tranquilles à Paris
19 février 2020

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«Séparatisme» : Macron veut regagner du terrain

Par Alain Auffray, 

Education, police, sport, associations, organisation de l’islam, lutte contre l’économie souterraine… A Mulhouse mardi, le chef de l’Etat a annoncé des mesures de «reconquête républicaine» à destination des quartiers en proie à une emprise islamiste.

  «Séparatisme» : Macron veut regagner du terrain

L’ennemi ? Non pas la religion musulmane, bien sûr, mais le «séparatisme islamiste». A Mulhouse, Emmanuel Macron inaugurait mardi dans le quartier de Bourtzwiller une séquence consacrée à la «reconquête républicaine». Pas question, a-t-il insisté, de faire un plan contre la deuxième religion de France, ce qui serait «une faute profonde».

Concentrant ses annonces sur la lutte contre les influences étrangères dans l’éducation et dans les lieux de culte, le chef de l’Etat entendait illustrer la priorité régalienne censée caractériser, avec l’écologie, «l’acte II» du quinquennat. Cette première visite de terrain devrait être suivie d’une autre la semaine prochaine, et d’autres encore après les élections municipales. Une stratégie gouvernementale contre la radicalisation et l’islam politique est réclamée avec insistance depuis près de deux ans par la droite et l’extrême droite, qui accusent le gouvernement de laxisme et multiplient les propositions radicales : interdiction par la loi des listes jugées «communautaristes» aux municipales ou encore interdiction du port du voile pour les mères qui accompagnent des sorties scolaires. Macron est aussi pressé d’agir par une partie de sa majorité, tandis que l’autre incite à la prudence. Après l’avoir envisagé - et même maintes fois annoncé - il a renoncé au grand discours fondateur sur la laïcité, le communautarisme et l’organisation de l’islam de France. Réflexion faite, il a choisi de définir sa doctrine par touches progressives, en enjambant les élections municipales et en révisant son vocabulaire. Au concept fourre-tout de communautarisme, il préfère celui de «séparatisme», qui résulte d’une «manipulation du fait religieux», et conduit à «ne pas respecter les règles de la République». Dans le discours qui a conclu sa journée dans le Haut-Rhin, Macron en a énuméré quelques conséquences : refus de se faire soigner par une femme, de fréquenter les écoles de la République, ou la délivrance de certificats de virginité.

Rassurer

«Le Président a voulu poser des actes et aborder ces sujets de manière très concrète», explique un de ses proches. Un pragmatisme qui avait été recommandé par plusieurs participants au déjeuner qui réunissait, le 8 février, une douzaine d’élus de toutes obédiences ainsi que les députés Aurore Bergé et Aurélien Taché, figures des ailes droite et gauche de LREM.

Dès son arrivée à Bourtzwiller, le chef de l’Etat s’est efforcé de rassurer ceux qui s’inquiètent du caractère stigmatisant de son entreprise. «Nous sommes tous françaises et français […]. On doit lutter contre le séparatisme, parce que quand la République ne tient pas ses promesses, d’autres essaient de la remplacer», a-t-il répondu à un riverain qui l’interrogeait sur le sens de sa visite. Pas question, en d’autres termes, de se contenter du combat qu’il prétend engager contre le «séparatisme islamiste». Revendiquant son «en même temps», Macron promet d’y ajouter «la lutte contre les discriminations», et s’engage à mettre «de la méritocratie partout» afin que certains ne soient plus tentés «de quitter la République». «Tout cela à la veille des municipales ?» : un autre habitant du quartier, colistier du candidat écolo aux législatives, n’a pas caché à Macron qu’il s’interrogeait sur le caractère électoraliste de cette visite. «Je suis en dehors du game», a plaisanté le Président, accompagné de quatre de ses ministres : Christophe Castaner et Laurent Nuñez (Intérieur), Gabriel Attal (Jeunesse) et Roxana Maracineanu (Sports).

Le quartier a été choisi pour cette visite parce qu’il a «de vraies difficultés», a indiqué Macron, citant la présence d’associations qui prônaient de «sortir de la République». Circonstance aggravante, Mulhouse accueille le chantier de la très controversée mosquée An-Nour, financée en large partie par le Qatar.

Bourtzwiller fait partie des 47 quartiers de reconquête républicaine (QRR), un dispositif créé en 2018 pour lutter contre la délinquance et les trafics. Avec le récent renforcement du nombre de policiers, porté à 22 contre 7 auparavant, «l’atmosphère est plus apaisée» et les habitants «ont plus confiance» dans les forces de l’ordre, a assuré la brigadier-chef Fatiha Bouizy. Mais Bourtzwiller est aussi l’une des 15 zones qui expérimentent depuis deux ans un dispositif de lutte contre la radicalisation. «On parle peu mais on agit. Sans tambour, ni trompette», a déclaré Macron. Souvent accusé d’inaction, il revendique des résultats tangibles avec des fermetures de débits de boissons et de nombreux contrôles d’associations sportives et d’écoles hors contrat.

«Repli»

Après un déjeuner avec les forces de l’ordre, Emmanuel Macron a échangé avec des responsables d’associations sportives, sociales, cultuelles et culturelles. Il s’est fait expliquer les effets du «repli communautaire» : outre le refus de participer à certaines activités et la contestation de contenus de livres, une responsable de l’académie du Haut-Rhin a souligné l’augmentation du nombre d’enfants déclarés instruits dans le cadre familial : de 337 en 2018, leur nombre est passé à 526 à la rentrée 2019.

Alain Auffray Photo Pascal Bastien

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Le Canard enchainé de cette semaine : la zizizanie...

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COURRIER INTERNATIONAL : À la une de l'hebdo - Un boulevard pour Trump

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Chaque semaine, Courrier international explique ses choix éditoriaux, les hésitations et les débats qu’ils suscitent parfois dans la rédaction. Cette semaine à la une, le boulevard qui s’ouvre devant Donald Trump dans la perspective de la présidentielle américaine en novembre, face à des démocrates plus divisés que jamais.

C’est reparti pour un tour. Et cette fois, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. En 2016, l’élection de Donald Trump, invraisemblable candidat milliardaire passé par la téléréalité, avait surpris tout le monde. Ou plutôt, personne n’avait voulu y croire. Cette fois, nombreux sont les observateurs qui estiment que le président américain a des chances d’être réélu.

Il faut dire qu’une semaine après avoir été acquitté au Sénat (faute de témoins) dans la procédure d’impeachment engagée contre lui, Donald Trump semble avoir toutes les cartes en main pour rempiler : le triste spectacle offert par les démocrates lors du caucus de l’Iowa (leur première primaire, le 3 février, à l’issue de laquelle ils ont été incapables de donner un résultat), leurs profondes divisions (à sept mois du vote, le 3 novembre, ils sont encore 9 en course à l’issue de la primaire du New Hampshire) et l’embellie économique que connaît l’Amérique sont autant de facteurs qui jouent en faveur du sortant.

C’est pourquoi nous avons choisi une caricature d’un Donald Trump triomphant pour illustrer cette première couverture consacrée à la présidentielle américaine en 2020. Comme un avertissement. Arrêtez-le si vous pouvez, semble ironiser le dessin. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Le locataire de la Maison-Blanche revient de loin, il a le vent en poupe, et difficile aujourd’hui de dire qui pourra l’empêcher de l’emporter. Habile, il a même calqué sa campagne sur celle de ses adversaires en organisant régulièrement des meetings dans les États où s’affrontent les démocrates. Après l’Iowa, il était le 10 février dans le New Hampshire, la veille des primaires démocrates… Une façon certaine de ne pas laisser ses adversaires occuper l’espace médiatique. Enfin, il lui reste un trésor de guerre de 103 millions de dollars selon la Commission électorale fédérale (FEC), une somme immédiatement disponible pour sa campagne électorale cinq fois plus importante que celle dont dispose Bernie Sanders.

Dès lors, comment échapper à la frénésie du président qui tweete plus vite que son ombre ? C’est la question que nous nous posons chaque jour à Courrier international. Il y a quatre ans, pour éviter de “subir” la logorrhée quotidienne du milliardaire, nous avions créé un rendez-vous hebdomadaire (La Semaine de Trump) pour mieux hiérarchiser l’information (et surtout faire le tri). Cette année, nous relançons un rendez-vous hebdomadaire, une newsletter à destination de nos abonnés à retrouver tous les samedis à partir de début mars, dans la foulée du Super Tuesday, le 3 mars, où près de 40 % des délégués démocrates seront choisis dans 14 États, dont la Californie et le Texas.

La vocation de cette newsletter, comme les reportages, les dossiers et autres focus que vous retrouverez dans les prochains mois dans l’hebdomadaire et sur notre site, est à la fois de décrypter la campagne et de chroniquer les fractures de l’Amérique. Tout au long de cette année, nous vous proposerons des éclairages politiques, économiques, mais aussi culturels et sociétaux à partir de la presse traditionnelle et des médias pro-Trump, comme dans le dossier de cette semaine, où nous publions un article du Washington Examiner. Impossible de regarder les Américains par un seul biais, ou alors nous ne verrions pas que Donald Trump reste très populaire dans son pays et qu’il a toutes ses chances dans la bataille qui commence. Aux démocrates de prouver le contraire. On en est loin.

Claire Carrard

trump for ever

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