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Tunisie

Le président présente les excuses de l'État à la femme violée

Par : Imed O

L’affaire de la jeune fille tunisienne violée qui continue de faire un tôlé n’a pas laissé indifférente la présidence de la République. Le soutien qu’elle a eu même à l’étranger, en France notamment, par des touristes ukrainiennes au musée du Louvre à Paris en montrant leurs seins, a poussé même le président tunisien Moncef Marzouki à présenter ses excuses à la jeune fille. Après l’avoir reçu au palais de Carthage, Moncef Marzouki a ainsi présenté, jeudi, les excuses de l'Etat à la jeune fille violée par deux policiers et qui risque d'être inculpée pour atteinte à la pudeur, a indiqué la Présidence dans un communiqué. Mais rien n’est moins sûr tant que le chef du gouvernement a sous-entendu dans sa dernière déclaration que les policiers seront sanctionnés par la justice. Une sorte d’un avant-verdict qu’il a rendu. Selon un communiqué de la Présidence rendu public avant-hier, “le président tunisien a reçu la jeune fille violée par des policiers (..) et après avoir entendu les détails de cette douloureuse affaire (..), il a exprimé sa totale sympathie (à la femme violée) et présenté les excuses de l'Etat”. Moncef Marzouki n’a pas manqué en revanche de dénoncer “fortement” ce viol et salué les agents de police qui ont refusé de couvrir leurs collègues, ce qui montre, selon lui, que “le dérèglement n'est pas dans l'institution sécuritaire mais dans la mentalité de certains de ses membres”. “Il n'y a plus de tolérance, ni pour les violeurs, ni pour ceux qui les couvrent ou qui veulent voiler la réalité. La Présidence suivra de près cette affaire pour qu'aucun intérêt partisan n'emporte sur la primauté de la loi et pour que les Tunisiens soient rétablis dans leur droit”, a ajouté la Présidence. Il faut dire que cette affaire a suscité un vaste scandale, des opposants, des ONG et des médias tunisiens considérant que ces poursuites qui placent la victime en position d’accusée illustrent la politique à l'égard des femmes menée par les islamistes qui dominent le gouvernement. En revanche, le ministre tunisien de la Justice, Noureddine Bhiri, a défendu mercredi les procédures en cours contre elle, s'en prenant en outre aux médias. “Le viol de cette fille est horrible (...), la justice est sérieuse dans son examen du dossier”, a-t-il déclaré dans une vidéo mise en ligne sur la page Facebook du ministère. Avant de critiquer les organes de presse qui ont dénoncé le fait que la victime était “transformée en accusée”. “Ce genre d'allégations portent atteinte à l'image de la Tunisie, de la justice, à sa crédibilité et à la confiance des gens en elle”, a estimé le ministre. “S'il vous plaît, dites la vérité et ne donnez pas de poids à des allégations erronées, de bonne ou mauvaise foi”, s’est exclamé le ministre. Ce n’est pas le cas du Premier ministre, Hamadi Jebali qui, lui, a dénoncé “avec force” le viol, dans un entretien au quotidien belge le Soir et promis que les policiers “seront jugés sévèrement”. Il ne s'est par contre pas prononcé sur les déboires judicaires de la victime, relevant simplement qu'il y avait “peut-être, selon l'autorité judiciaire, un cas d'attentat à la pudeur”.

Le procès en appel des Pussy Riot est repoussé au 10 octobre, annonce le tribunal de Moscou.

On en parlait ce matin dans la Presse...

MAJ : On en sait davantage sur les raisons du report du procès des Pussy Riot. Selon Alban Mikoczy, correspondant de France 2 à Moscou, l'une des trois accusées, Ekaterina Samusevich, a indiqué ne plus se sentir représentée par son avocat. Elle dispose donc d'une semaine supplémentaire pour en retrouver un nouveau. 
 
Deux analyses peuvent expliquer ce choix surprenant de la part de cette accusée : soit l'apparition soudaine de divergences entre les trois membres du groupe, soit la volonté de gagner 10 jours pour être en prison à Moscou plutôt qu'au camp.

Vous pensiez que les Pussy Riot n'étaient que trois jeunes femmes révolutionnaires très médiatisées ? Non, derrière la vitrine, il y a les "autres", plus discrètes et pas toujours d'accord avec le plan de communication de leur "leader" autoproclamé. Le Monde magazine les a rencontrées. 

Aimez la vie! Pour célébrer ses vingt ans, Solidarité Sida organise la Love Life Parade, un grand «festival sur roues» dans Paris. Dimanche, l'association vous donne rendez-vous à 14h place de la Bastille, pour le départ d'une série de concerts mouvants. Une trentaine de groupes sont programmés, avec entre autres: Skip The Use, Zebda, Naive New Beaters, Beat Assailant, Sporto Kantes, l'Orchestre national de Barbès, le Peuple de l'herbe ou encore Raggasonic. Ils donneront des concerts d'environ quarante-cinq minutes chacun. Répartis sur dix chars, les artistes rejoindront la place de l'Opéra, en passant par la rue de Rivoli.

Photos prises cet après-midi au Trocadéro,

avec mon téléphone Nokia N8

Cela fait 30 ans que Handicap International se mobilise contre les mines antipersonnel et les BASM (bombes à sous-munitions). L'association humanitaire remet sur le chemin de la vie des milliers de personnes amputées, grâce à des prothèses. Elle a fondé avec 5 autres ONG la campagne d’interdiction des mines antipersonnel (ICBL) qui a abouti en 1997 à l’obtention du Traité d’Ottawa, interdisant ces armes conventionnelles. Par la suite, l'association s'est investie dans la lutte contre les armes à sous-munitions qui sont aussi interdites depuis 2008, par le Traité d’Oslo. Malgré ces interdictions, plusieurs Etats continuent à faire usage de ces armes : la Lybie, la Thaïlande, la Birmanie et Israël en 2011. En 2012, l’armée syrienne a, à son tour, posé des mines pour freiner l’avancée des rebelles. Cette attitude inqualifiable décime des familles et empêche les populations de reprendre une vie normale même après la guerre. En effet, la présence de ces engins non explosés empêche les pays touchés de se développer. Le déminage dure de longues années avant que les habitants puissent à nouveau se déplacer et travailler en toute sécurité.

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Pour Paris RDV à Bastille

Les Pussy Riot en lice pour le prix Sakharov. Les jeunes femmes du groupe punk russe emprisonnées font partie des 5 nommés pour recevoir le prestigieux prix pour la liberté de l’esprit, a annoncé hier la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Moscou a fustigé une ingérence dans ses affaires.

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La fondation religieuse qui a mis à prix la tête de l'écrivain Salman Rushdie a augmenté la prime à 3,3 millions de dollars.

Photo : Salman Rushdie à Paris le 30 mars 2010

Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques"