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Jours tranquilles à Paris

5 avril 2017

Laurence Haïm, de la Maison-Blanche à Emmanuel Macron

PORTRAIT - Après huit ans à la Maison-Blanche pour Canal+, Laurence Haïm écrit une nouvelle saison de sa vie comme porte-parole d'Emmanuel Macron.

"La dernière fois que vous avez pleuré, c'était quand?" En ce mois de juin 2015, Laurence Haïm, correspondante historique de Canal+ et d'iTélé aux Etats-Unis, tente une interview "à l'américaine" d'Emmanuel Macron, alors en visite de l'autre côté de l'Atlantique. Gros plan sur le jeune visage du ministre de l'Economie qui balaie la question sortez-vos-kleenex d'un plissement de fossettes. La nouvelle porte-parole du candidat Macron y répond volontiers : "La dernière fois que j'ai pleuré, c'est en quittant la maison où je passais mes week-ends, à Fire Island, près de New York." Celle que Barack Obama surnommait "The Frenchie" a pourtant dit adieu sans regret à ses roses et à ses colocataires américains du dimanche pour un CDD de quatre mois au sein de la start-up En marche! Comme Carrie Mathison, l'héroïne de sa série préférée, Homeland, Laurence Haïm est autant réputée pour ses humeurs en dents de requin (les squales la passionnent) que pour sa capacité à sauter à pieds joints dans une nouvelle vie plus trépidante.

"Aux Etats-Unis, elle a appris à être un outsider"

Après Laurence assistante de Christine Ockrent sur RTL, Laurence apprentie reporter télé auprès d'Hervé Chabalier à l'agence Capa, Laura (son surnom américain) correspondante de guerre missionnée par le célèbre journaliste de CBS Dan Rather, Laura embedded à la Maison-Blanche pour faire vivre en direct l'ère Obama, voici Laurence Haïm face aux micros pour Emmanuel Macron. "Lors de l'interview à New York, j'avais été frappée par son ambition. Il a une lumière dans les yeux." Attirée par cette flamme et forcée de chercher du travail après avoir été virée sans ménagement d'iTélé pour cause de soutien aux grévistes, elle s'invite le 23 décembre à 17 heures dans le bureau d'Emmanuel Macron. Celui-ci lui propose illico un job de porte-parole.

"C'est tout elle. Elle met le pied dans la porte. Aux Etats-Unis, elle a appris à être un outsider", admire Bernard Zekri. L'ancien directeur de la rédaction d'iTélé, aujourd'hui à Radio Nova, raconte volontiers les mille et une fois où celle qui n'était pas "la plus surdouée" de sa génération, mais certainement "la plus opiniâtre", l'a "bluffé". Faute de visa pour Bagdad au début de la guerre en mars 2003, elle campe sur une chaise dans l'ambassade d'Irak en Jordanie jusqu'à faire flancher un employé qui lui délivre le sésame. "Bagdad, sur le papier, elle n'avait rien à y faire, poursuit Zekri. Mais l'Histoire ne peut pas se dérouler sans qu'elle en soit le témoin."

«Laurence fait partie de ceux qui écrivent eux-mêmes leur propre histoire. D'ailleurs, on l'appelle Laurence H. Sa vie est comme une série»

Une fois passée la ligne de démarcation entre la presse et la communication, Laurence Haïm a essuyé les réactions sévères de plusieurs proches. "What the fuck?", l'a tancée une figure du petit écran quand ses copains américains la félicitaient de cette prise de risque. Pourtant journaliste dans l'âme, Bernard Zekri applaudit des deux mains : "Laurence fait partie de ceux qui écrivent eux-mêmes leur propre histoire. D'ailleurs, on l'appelle Laurence H. Sa vie est comme une série. Va-t-elle réussir à faire son trou chez Macron? A-t-elle choisi le bon canasson?"

Dans le premier épisode de cette nouvelle saison, début janvier, Laurence H. fait un saut à Washington. Femme sans enfants, aux amours non cohabitantes, elle liquide sa vie d'avant, à l'américaine, en quelques jours. Un exploit en pleine "guerre des déménageurs", qui a vu les 6.000 personnes de l'administration Obama faire leurs cartons à toute vitesse pour céder la place aux collaborateurs de Trump arrivant dans l'autre sens. Cette transhumance au couteau a fini de la persuader qu'il était grand temps de quitter une ville où, "comme disait Truman, pour avoir un ami il faut avoir un chien". Elle, avait pris un chat, Monday, avec lequel elle a emménagé dans un studio du 17e arrondissement de Paris.

Une quête d'absolu et d'excellence

Après plus de vingt ans aux Etats-Unis, Laurence Haïm ne reconnaît plus le pays de son enfance. "Je ne pensais pas qu'il était si écorché. En colère, gagné par l'anxiété." La potion libérale et pro-européenne concoctée par le leader d'En marche! constituera-t-elle un antidote à cette crise? Elle veut le croire comme elle croit à ces valeurs.

Ce vendredi 17 mars, à trois jours de la confrontation à cinq candidats, la porte-parole distillait de vraies-fausses confidences d'avant-match à BFMTV. "François Bayrou lui a recommandé de faire la sieste, Emmanuel Macron entend ce que François Bayrou lui a dit. Il arrivera reposé et prêt pour ce débat." Sourire complice à la caméra, enthousiasme communicatif. Oubliés les débuts hésitants dans C à Vous sur France 5, l'ex-caméléon de l'info apprivoise son nouveau terrain de jeu. D'interviews en séances de brainstorming, de déplacements de campagne officiels en escapades buissonnières aux côtés des "vraies gens", Laurence Haïm assure retrouver "la dynamique, le goût pour la réflexion et la bienveillance" de la première campagne d'Obama.

«Je ne sais pas mentir. C'est culturel : en Amérique, le mensonge est criminel»

Mardi 14 mars au QG d'En marche!, le député européen et ancien patron de Radio France, Jean-Marie Cavada, centriste converti au macronisme, la félicite en la croisant dans un couloir. "Ce n'est pas facile de franchir la barrière, je suis bien placé pour le savoir. Tu t'en sors bien. Les journalistes me disent que tu es toujours très agréable avec eux." Les consoeurs ou rédacteurs en chef qui ont connu ses colères homériques en concluront qu'elle a enfin appris, à 50 ans et après avoir perdu ses parents, à gérer ses frustrations. Ses amis – ils la décrivent généreuse et enjouée – pensent plutôt qu'elle a trouvé une place à sa mesure après de longs mois de doutes.

Mais sa nature franche et directe, confortée par vingt ans de journalisme sans complaisance à l'anglo-saxonne, s'accommodera-t-elle du langage encagé produit par les communicants? "J'essaie de retranscrire le message le plus honnêtement possible, insiste-t-elle. Je ne sais pas mentir. C'est culturel : en Amérique, le mensonge est criminel."

Il y a des années, son amie Alexandra Boulat lui avait lancé dans un clin d'œil : "Qu'est-ce qu'on va faire quand on sera grandes?" La photojournaliste est morte quelque temps plus tard, en 2007, avant d'avoir pu vieillir. Laurence Haïm a choisi de ne jamais renoncer à sa quête d'absolu et d'excellence. Ses proches, à qui elle avait prédit la première victoire d'Obama puis celle de Trump, l'imaginent déjà sous les ors de l'Elysée. Elle jure que si l'aventure d'En marche! s'arrête, elle pourrait aller vivre auprès des singes au Costa Rica. Après la politique, une autre jungle.

Anne-Laure Barret - Le Journal du Dimanche

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5 avril 2017

Vu sur instagram - j'aime bien

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4 avril 2017

Gérard Rancinan dans quelques jours expose à Chartres...

4 avril 2017

FEMME

4 avril 2017

Affaire de viol : la demande d’immunité de Roman Polanski rejetée

Le cinéaste franco-polonais avait demandé à la justice américaine de pouvoir revenir aux Etats-Unis pour s’expliquer sur l’affaire de viol sur mineure, dont il est accusé.

Un juge américain a rejeté, lundi 3 avril, la demande du cinéaste franco-polonais Roman Polanski de pouvoir revenir aux Etats-Unis sans être menacé d’emprisonnement, quatre décennies après avoir fui le pays à la suite du viol d’une mineure.

Le juge Scott Gordon « a décidé que les demandes du prévenu ainsi que les requêtes correspondantes sont rejetées », selon une décision écrite du tribunal supérieur de Los Angeles. Concrètement, la décision maintient le statu quo : si le réalisateur du Pianiste (2002) remet les pieds sur le sol américain, il pourra être arrêté, quarante-deux ans après les faits.

Roman Polanski est accusé d’avoir drogué, puis violé, une adolescente de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson, en 1977. Il a admis une relation sexuelle après que les autres chefs d’accusation plus graves ont été abandonnés, et a passé quarante-deux jours en détention avant d’être relâché sous caution. Il a ensuite fui en France en 1978 et n’est jamais revenu aux Etats-Unis.

Preuves insuffisantes

Par la voix de son avocat, Harland Braun, qui a affirmé au tribunal de Los Angeles que le réalisateur de 83 ans avait déjà « purgé sa peine », il a fait savoir qu’il voudrait revenir aux Etats-Unis pour mettre fin à l’affaire.

Le juge Gordon a estimé, dans sa décision rendue lundi, qu’il n’y avait « pas de base suffisante ou convaincante pour réexaminer ces questions ». « De plus, le conseil du prévenu n’a pas présenté de preuve suffisante, crédible, acceptable ou d’arguments juridiques pour appuyer la réparation demandée », selon la décision de treize pages.

Celle-ci est « une tentative de plus de la part du tribunal supérieur de Los Angeles de couvrir leur mauvaise conduite par le passé », a dénoncé lundi Harland Braun, évoquant la « corruption » du système judiciaire. « Cela n’a aucun sens. C’est déroutant », a-t-il ajouté, en référence à la décision rendue par le juge Gordon, trois semaines avant une nouvelle audition prévue le 26 avril.

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4 avril 2017

Crazy Horse Saloon de Paris

Juste à temps pour l’élection présidentielle, Le Crazy Horse présente son remède anti-crise, anti-blues, antimorosité : son nouveau show « Totally Crazy » !

Sur scène à partir du 6 avril 2017, "Totally Crazy" réunit en un seul show les créations les plus emblématiques du célèbre cabaret, détournées avec une touche d’impertinence, et les numéros incontournables des signatures mythiques qui ont révolutionné ce haut-lieu de la nuit parisienne ces dix dernières années

3 avril 2017

Bellissima !

3 avril 2017

En mémoire de Gainsbourg

Paris, hier. Lulu et Bambou ont lancé l’association Serge Gainsbourg.

Serge Gainsbourg aurait eu 89 ans hier. Sa dernière compagne, Bambou, leur fils Lulu et quelques amis, dont Anna Karina et Hugues Aufray, lui ont rendu hommage, hier, dans un cabaret parisien à un jet de Gitane du 5 bis, rue de Verneuil, l’hôtel particulier où il vécut jusqu’à sa disparition en 1991. Jane Birkin, qui fait une grande tournée symphonique avec les chansons de Serge, est passée dans l’après-midi mais ne s’est pas attardée.

La journée était organisée par la toute nouvelle association Serge Gainsbourg, dont Lulu est le parrain et Charlotte Gainsbourg la marraine. Elle a été créée par une poignée de passionnés autour de Jean-Pierre Prioul, qui fut le dernier majordome de Gainsbourg, et Patrick Blais, un collectionneur niortais. « L’association a pour vocation d’honorer la mémoire de l’artiste, de faire rayonner son œuvre à travers le monde et de préserver son illustre domicile parisien, explique le vice-président Loïc Picaud, journaliste qui a coécrit une intégrale Gainsbourg en 2011. Une page Facebook puis un site Internet donneront de plus amples informations sur nos activités et les multiples événements liés à Serge Gainsbourg. »

Lulu s’est félicité de la naissance d’une association qui permette de « garder l’image de l’homme et de l’artiste ». Dans un message vidéo, Charlotte lui a souhaité, émue, « longue vie ». E.B. et Y.F.

https://www.pscp.tv/w/a6_pVDU5MTI2MXwxWmtKekVtVnJsZUd2DPKE6j231yNDqQLa3G-IIE4C8mWHIrPCrsm5lsVrk-M=

3 avril 2017

Vu sur instagram - j'aime beaucoup

c1

3 avril 2017

Erwin Olaf

olaf

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