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Jours tranquilles à Paris

13 février 2017

Mario Testino

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13 février 2017

Impossible retour à la normale pour la campagne de François Fillon

Articlke de Matthieu Goar, La Réunion, envoyé spécial - Source : Le Monde

Les suites de l’affaire Penelope n’ont pas épargné le déplacement à La Réunion du candidat de la droite, ce week-end.

Il y a des moments, dans une campagne, où l’on ne sait plus trop à quel saint se vouer. Dimanche 12 février, lors de son deuxième jour de déplacement à La Réunion, François Fillon s’est rendu à l’église Notre-Dame de la Paix, à Saint-Gilles. Un moment de dévotion assumé. Cette messe dominicale était inscrite à son agenda politique.

Sous le soleil, face à l’océan Indien, les journalistes l’ont donc accueilli avec des questions à la frontière entre la religion, la politique et les affaires. « Certains disent que vous avez beaucoup de choses à vous faire pardonner ? » ou encore « Qu’allez-vous confesser ? » Le candidat n’a pas répondu. Il n’a pas souri non plus. Tout le week-end, il a en fait ignoré les questions des journalistes qui ne lui convenaient pas.

A l’intérieur de l’église, un éventail à la main, les paroissiens ont assisté au ballet des caméras autour du député de Paris. Lui, impassible, a écouté la lecture des Evangiles. Notamment le chapitre 25 du livre 5 de l’Evangile de saint Matthieu. « Accorde-toi vite avec ton adversaire tant que tu es en chemin avec lui pour éviter que ton adversaire ne te livre aux juges, le juge aux gardes et qu’on ne te jette en prison », a lu le prêtre Russel Torpos, avant de poursuivre : « Amen, je te le dis, tu ne t’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. » Dans son homélie, le curé n’a pas été beaucoup plus charitable : « Si nous pensons être quittes de tout ce que nous avons fait au motif que personne ne nous a vus, nous nous trompons. » A la sortie, interrogé à nouveau par les journalistes, M. Fillon a refusé de commenter la teneur de cette messe.

Illustration d’une campagne où chaque geste et chaque parole sont analysés à travers le prisme des affaires. Même à plus de 9 000 kilomètres de la métropole, François Fillon ne peut échapper aux soupçons et aux interrogations sur l’emploi présumé fictif de son épouse comme assistante parlementaire. Sans oublier les autres révélations sur le travail de deux de ses enfants. Près de trois semaines après le premier article du Canard enchaîné, l’ancien premier ministre aimerait pourtant passer à une autre étape, parler du fond et attaquer ses adversaires. Retrouver la routine d’une campagne normale.

Un entourage tétanisé

Dimanche, en fin d’après-midi, lors d’un meeting à Saint-Pierre, il a évacué le sujet en quelques phrases sans changer sa ligne de défense : il se pose en victime et il restera inflexible. « Mes amis, depuis deux semaines, je suis attaqué, 24 heures sur 24. Mais je reçois aussi d’innombrables soutiens. J’en reçois énormément (…) Je me battrai jusqu’au bout car mon programme est le seul capable de relancer la France. » Cette corvée expédiée, il a longuement visé ses principaux concurrents. Emmanuel Macron ?« Le radeau de sauvetage de tous les naufragés du hollandisme. » L’extrême droite ? « Elle mettrait la France en faillite au bout de six mois. »

DIMANCHE, EN MARGE D’UN PIQUE-NIQUE AU MILIEU DE SES SYMPATHISANTS, LE CANDIDAT A RÉPÉTÉ SUR LA CHAÎNE LOCALE RÉUNION PREMIÈRE QU’IL N’Y AVAIT PAS DE SOLUTION DE REMPLACEMENT

Et, campagne oblige, il a sorti quelques promesses de ses bagages : pas de réduction d’effectifs de fonctionnaires pour l’Outre-mer « tant que la situation de l’emploi ne sera pas meilleure », un budget supplémentaire de 2 milliards d’euros par an…

Mais, avant de mettre en place ces réformes, il faudra remettre de l’ordre. Tétanisé, l’entourage politique du candidat ne vient plus au contact pour décrypter sa position sur les sujets d’actualité. Alors que la plupart des médias nationaux l’ont suivi à La Réunion, il a fallu attendre un communiqué pour avoir sa première réaction sur les violences commises samedi 11 février à Bobigny. Les affaires plombent chaque étape de la campagne.

A son arrivée à l’aéroport, samedi, François Fillon avait pourtant reçu une bonne bouffée d’air chaud. Les sympathisants et militants du parti Les Républicains (LR) avaient bien fait les choses. Des djembés et des percussions ont rythmé les « Fillon, Fillon ». Parenthèse de courte durée. L’après-midi, en marge de la visite d’une ferme piscicole, une dizaine d’opposants, dont certains arboraient des autocollants Jean-Luc Mélenchon, avaient sorti des banderoles où on pouvait lire par exemple : « Politique propre. Non aux emplois fictifs ». Ce moment de tension a dégénéré en bagarre avec des pro-Fillon. Dimanche midi, avant un pique-nique, trois personnes qui avaient collé la figure de Penelope Fillon sur des pancartes ont été bloquées. Idem avant le meeting. Quasiment à chaque fois, les opposants tapent sur des casseroles.

Et même s’ils sont peu nombreux, leur tintamarre focalise l’attention médiatique. Drapé dans son inflexibilité, le candidat fait comme si de rien n’était. Impossible pourtant de redémarrer sa campagne avec ce boulet au pied. Et impossible de réussir un sursaut dans l’opinion quand son sort judiciaire est toujours en sursis. A la fin de l’enquête préliminaire du parquet national financier (PNF) débutée le 25 janvier, l’ouverture d’une information judiciaire ou un renvoi devant le tribunal correctionnel est possible. M. Fillon est donc toujours suspendu à un calendrier qu’il ne maîtrise pas.

Changement de stratégie

En ce qui concerne le volet judiciaire de sa campagne, il a changé de stratégie. Au début des révélations, il avait demandé à être entendu rapidement et espérait être blanchi dans des délais assez brefs. C’est pour cette raison qu’il avait demandé aux parlementaires LR, le mercredi 1er février, de lui donner quinze jours. Ses avocats pensent aujourd’hui que la procédure sera plus longue. Ils tentent maintenant de délégitimer le PNF, comme lors de leur conférence de presse, jeudi 9 février. Dimanche, les présidents des quatre groupes parlementaires de la droite et du centre ont publié une tribune dans le JDD, où ils estiment que « la séparation des pouvoirs a été malmenée dans la procédure ». Comme si l’entourage de M. Fillon ripostait par avance à une décision à venir.

Jeudi 26 janvier, François Fillon s’est engagé à ne plus être candidat s’il était mis en examen. Il a réitéré cet engagement dans les colonnes du JDD. Cette épée de Damoclès continue à inquiéter les parlementaires de sa famille politique. Ces derniers ont passé un troisième week-end dans leur circonscription, et les remontées depuis le terrain ne sont toujours pas bonnes. Dimanche, en marge d’un pique-nique au milieu de ses sympathisants, le candidat a répété sur la chaîne locale Réunion première qu’il n’y avait pas de solution de remplacement. Quelques minutes plus tard, il a dansé le séga, une danse locale, sur la chanson Ti fleur fanée. Sans savoir si sa candidature allait refleurir un jour.

13 février 2017

Nakid Magazine

Une photo publiée par NAKID (@nakid_magazine) le 12 Févr. 2017 à 23h30 PST

13 février 2017

Gourmandise...

Une photo publiée par Vivre Paris (@vivreparis) le 12 Févr. 2017 à 22h51 PST

13 février 2017

Rancinan

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13 février 2017

Donald Trump

13 février 2017

Henri Cartier-Bresson, "Images à la sauvette", une expo sur un livre mythique

Par Valérie Oddos @valerieoddos Journaliste, responsable de la rubrique Expositions de Culturebox

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A gauche, couverture d'"Images à la sauvette" - A droite, Henri Cartier-Bresson, Séville, Espagne, 1933 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

En 1952, Henri Cartier-Bresson publie en France un livre de photographies, "Images à la Sauvette", qui revient sur vingt ans de travail du photographe. L'édition en anglais paraît au même moment sous le titre "The Decisive Moment" et va imposer la célèbre notion d'"instant décisif". La Fondation Cartier-Bresson consacre une exposition à cet ouvrage devenu mythique (jusqu'au 23 avril 2017).

Robert Capa a dit d'"Images à la sauvette" qu'il était "une bible pour les photographes". La Fondation Henri Cartier-Bresson présente une partie des 126 photos du livre en tirages d'époque ainsi que des documents qui y sont liés. L'exposition est l'occasion de remettre en question l'idée d'un "instant décisif", parfois envisagée de façon stricte.

Au moment où "Images à la sauvette" paraît, Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a 44 ans et déjà une belle carrière derrière lui. Depuis vingt ans il travaille au Leica, un appareil qui est "devenu le prolongement de mon œil et ne me quitte plus", dit-il dans l'introduction de l'ouvrage.

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Henri Cartier-Bresson, Images à la sauvette, Espagne et Maroc espagnol, 1933 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Un livre d'art avec des images pleine page

Il a voyagé en Espagne, passé un an au Mexique, puis séjourné aux Etats-Unis où il a fait du cinéma. En 1947 il a exposé au MoMA et cofondé l'agence Magnum. Quand il passe ensuite trois ans en Asie, de l'Inde à la Chine, c'est dans une optique plus documentaire.

Le projet qu'il entreprend avec Tériade, "c'était vingt ans de travail qu'il fallait mettre dans un livre", dit Cartier-Bresson dans un entretien de 1990 qu'on peut entendre dans l'exposition et où il raconte la genèse d'"Images à la sauvette". Un livre essentiel par rapport à son propre travail, mais aussi dans l'histoire de la photographie : "Tériade a été le premier à mettre la photo dans ce plan-là", dit il. L'éditeur, qui a créé des livres avec Matisse, Léger, Giacometti ou Miró fait alors d'un livre de photographie un livre d'art.

L'ouvrage à la maquette sobre, dont un fac-simile a été réédité chez Steidl en 2014, est de grand format, avec les images pleine page, précédées d'un texte où le photographe expose sa conception du reportage, du sujet, de la composition.

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Henri Cartier-Bresson, Images à la sauvette (Verve, 1952), p. 127-128, Les derniers jours du Kuomintang, Shanghai, Chine, décembre 1948 - janvier 1949 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Des images devenues des icônes

La Fondation Cartier-Bresson expose une sélection de tirages d'époque des photos présentées dans le livre, dont nombre sont devenues des icônes, accompagnées de documents liées à la création du livre. Une lettre de Miró, une lettre de Cartier-Bresson à Tériade, un article de Walker Evans dans le New York Times, un autre de Philippe Halsmann dans le New York Herald Tribune sur l'ouvrage, qui montrent le retentissement qu'a eu sa parution.

Plusieurs exemplaires de l'ouvrage original sont exposés, ouverts. Et on peut voir l'ensemble sur un film où quelqu'un le feuillette page après page.

Sur les cimaises de la fondation, il y a "Derrière la gare Saint-Lazare", où un homme saute par-dessus une flaque, une image qui est souvent qui est souvent citée quand on parle de l'"instant décisif", avec cette silhouette saisie en l'air et son reflet dans l'eau.

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Henri Cartier-Bresson, "Images à la sauvette" (Verve, 1952), p. 34, Tehuantepec, Mexique, 1934 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

De l'image isolée au reportage

On a les portraits des prostituées du quartier de Mexico où il a habité, la sieste dans l'herbe à Boston, les enfants qui jouent dans la rue en Espagne. C'est plus tard seulement, à l'époque de Magnum, que le photographe fait de véritables reportages : "Faire des reportages photographiques, c'est-à-dire raconter une histoire en plusieurs photos, cette idée ne m'était jamais venue", écrit-il dans le livre. Quand il passe trois ans en Asie (1948-1950), il est le dernier à photographier Gandhi vivant et il couvre ses funérailles. Il saisit aussi les derniers moments de la Chine nationaliste. Une image restera : celle d'une foire d'empoigne devant une banque où les gens se précipitent pour acheter de l'or.

"Images à la sauvette" évoque les deux aspects de son travail, de façon chronologique : les images plus intemporelles ou poétiques des débuts et celles qui sont plus "documentaires" des années Magnum, même s'il n'est pas toujours évident d'opposer les deux.

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Henri Cartier-Bresson, "Images à la sauvette" (Verve, 1952, p. 69, Henri Matisse et son moldèle Micaela Avogadro, Vence, France, 1944 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Une couverture créée par Matisse

Dans les années 1940, Cartier-Bresson a fait des portraits d'artistes qui devaient servir à faire un livre. Le projet ne verra jamais le jour mais à cette occasion il rencontre Henri Matisse à qui la couverture d'"Images à la sauvette" va être confiée. On découvre dans l'exposition la maquette originale du peintre, de délicats papiers bleus et verts collés. "Les Américains ne comprenaient pas qu'on mette l'œuvre d'un peintre en couverture", dit Cartier-Bresson dans l'entretien cité plus haut, mais il s'agit pour lui d'un "immense hommage d'un des plus grands peintres à la photographie".

"Je marchais toute la journée l'esprit tendu, cherchant dans les rues à prendre sur le vif des photos comme des flagrants délits. J'avais surtout le désir de saisir dans une seule image l'essentiel d'une scène qui surgissait", raconte le photographe dans le texte d'"Images à la sauvette", et un bout de film montre sa façon de travailler, dans la rue, dans une espèce de danse. C'est l'éditeur qui est à l'origine du titre, qui résume sa façon de faire.

Cartier-Bresson n'est pas non plus à l'origine du titre anglais, "The Decisive Moment". C'est Tériade qui lui avait suggéré de mettre en exergue du livre un bout d'une phrase des mémoires du Cardinal de Retz (1717) : "Il n'y a rien dans le monde qui n'ait son moment décisif (…)" L'éditeur Simon and Schuster a retenu cette expression pour le titre de la version en anglais.

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Henri Cartier-Bresson, "Images à la sauvette" (Verve, 1952, p. 68, Truman Capote, Nouvelle-Orléans, Etats-Unis, juillet 1946

L'instant décisif, "je n'y suis pour rien", dit Cartier-Bresson

Si Henri Cartier-Bresson écrit : "Une photographie est pour moi la reconnaissance simultanée, dans une fraction de seconde, d'une part de la signification d'un fait, et de l'autre d'une organisation rigoureuse des formes perçues visuellement qui expriment ce fait", il ne reprend pas vraiment à son compte l'idée d'"instant décisif".

"On me prête ce terme mais je n'y suis pour rien", dit le photographe. Et il le relativise avec humour, quand il dédicace un exemplaire de l'édition en anglais pour Martin Parr : à la main, il ajoute au titre : The more or less Decisive Moment" (l'instant plus ou moins décisif).

Peine perdue, l'"instant décisif" lui colle à la peau depuis. Il a été adopté comme un dogme ou au contraire contesté par les générations de photographes qui l'ont suivi.

Dans un texte de 2009 cité dans l'exposition, la directrice de la Fondation Cartier-Bresson Agnès Sire met en question la simplification de la notion d'"instant décisif", dans laquelle nombre de photographes ont voulu voir une norme absolue, celle du moment où tout serait "en place de façon géométrique".  Elle préfère l'envisager comme un "art de l'accident poétique, savoir le voir et le saisir pour éviter 'l'instant perdu' à tout jamais" ("De l'errance de l'œil au moment qui s'impose, quelques pistes pour mieux voir", "Revoir Henri Cartier-Bresson", Textuel).

13 février 2017

Lady Gaga

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Centre Pompidou - 40 ans

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Exposition au CENT QUATRE - Circulation(s)

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