Jours tranquilles à Paris

Une photo publiée par Milo Moiré (@milomoire) le 16 Oct. 2016 à 9h56 PDT

Une photo publiée par Milo Moiré (@milomoire) le 16 Oct. 2016 à 6h30 PDT

Pour la plus célèbre des condamnés à mort pour blasphème, l’interminable attente va se poursuivre. Jeudi, la cour suprême du Pakistan a renvoyé le procès en appel d’Asia Bibi, sans fixer de nouvelle date d’audience. La chrétienne de 45 ans, maman de cinq enfants, vit un calvaire depuis ce jour de juin 2009 où elle s’est disputée avec des femmes musulmanes de son village, pour une stupide histoire de verre d’eau. Accusée d’avoir blasphémé le prophète Mahomet, Asia Bibi, qui a toujours nié, a été traduite en justice, puis condamnée à mort en 2010. Au Pakistan, on ne badine pas avec la religion musulmane, à l’origine de la naissance du pays, lors de la partition d’avec l’Inde, en 1947. Après six années dans le couloir de la mort, la Pakistanaise espère toujours obtenir un verdict plus clément en appel. Mais rien n’est moins sûr, tant son cas embarrasse. Gouvernement et justice sont contraints à un numéro d’équilibriste entre le respect des droits de l’Homme, que réclame l’Occident, et la nécessité d’apaiser les extrémistes, très puissants. Une minorité de Pakistanais demandent l’acquittement. Ils dénoncent une enquête bâclée et pointent les dérives de la législation réprimant le blasphème, souvent instrumentalisée pour régler des conflits personnels via de fausses accusations. Les extrémistes islamistes exigent, eux, la pendaison. Ils critiquent les pressions de l’Occident pour obtenir la libération de la chrétienne et ils menacent de descendre dans la rue si elle est libérée. Voire pire. En 2011, le gouverneur du Pendjab, qui avait pris la défense d’Asia Bibi, a été abattu. Si son appel est rejeté, Asia Bibi pourra solliciter une grâce présidentielle, mais avec la perspective de finir ses jours en prison.

Les militantes FEMEN ont été frappées par certains militants de la ManifPourTous, tirées par les cheveux et traînées à terre avant d'être exfiltrées par le service d'ordre de la manifestation puis par les forces de l'ordre, selon BFM TV. Les militantes ont été arrêtées tandis que les auteurs des violences continuent tranquillement de défiler...

La Manif pour Tous, née en 2012 de l'opposition au mariage entre personnes de même sexe, espèrait une large mobilisation, dimanche 16 octobre, à Paris. Ce premier défilé depuis deux ans, organisé pour défendre "la famille et l'éducation" et "peser sur les candidats" à six mois de la présidentielle, a rassemblé entre 23 000 et 24 000 personnes dans les rues de la capitale, selon la préfecture. Les organisateurs annoncent, de leur côté, 200 000 participants.

Captures d'écran Périscope

http://www.herve-mariton.fr/

EN DIRECT sur #Periscope : #ManifPourTous Ambiance https://t.co/HPoCAUBpQo

— Sam Smith (@SamSmithJRI) 16 octobre 2016

Une photo publiée par Génération-Souvenirs (@gsouvenirs) le 16 Oct. 2016 à 5h54 PDT