Jours tranquilles à Paris

Lundi soir, comme de coutume, les personnalités du PAF en ont pris pour leur grade, lors de la 8 ecérémonie des Gérard, ces prix irrévérencieux, aux intitulés trash, qui distinguent le pire de la télévision. Les redoutés parpaings d’or ont été distribués. Cette année, parmi les malheureux lauréats, on retrouve JeanMarc Morandini (Gérard de l’accident industriel), Le Grand Journal de Canal+, Laurent Delahousse (Gérard de l’animateur qui se kiffe tellement que quand il s’approche d’un miroir, il ne peut pas s’empêcher de lécher son reflet) ou Jean-Pierre Pernault. L’animateur de Canal+ Mouloud Achour a eu droit à une double récompense: celle de « l’animateur en solde » et « le Gérard du quota ». Autre grande gagnante de la soirée, Sophia Aram a su faire preuve d’autodérision en venant chercher – et c’est la seule à l’avoir fait –, avec le sourire et même un petit discours de remerciements, le prix de « l’émission dont le concepteur aurait peutêtre dû attendre les audiences avant de lui donner un titre ». L’animatrice en a bavé après les mauvaises audiences de son talkshow intitulé Jusqu’ici tout va bien ,déprogrammé en décembre, après quelques mois, par France 2 .« Je suis contente d’avoir un Gérard, at-elle déclaré.Au moins, on n’aura pas loosé sur tout. »

Dès le mois de janvier 2014, la Mairie de Paris entre de plain pied dans le centenaire de la Première Guerre Mondiale et a dévoilé mardi 14 janvier 2014, la liste des manifestations, des événements et des expositions qui se dérouleront tout au long de l'année dans la Capitale.

 Les premiers temps forts de cette commémoration parisienne, qui s'étendra sur 4 ans à travers toute la France et l'Europe, sont constitués de deux expositions qui débutent en même temps, ce mercredi 15 janvier 2014.

« Paris 14-18, la guerre au quotidien », qui se déroulera jusqu'au 15 juin 2014 à la Galerie des bibliothèques (Bibliothèque Historique de la Ville de Paris), est une exposition réunissant plus de 1000 photographies prises par Charles Lansiaux dans les rues de la capitale sur une période allant de la mobilisation en 1914 à la victoire en 1918.

« Fusillé pour l'exemple ? les fantômes de la République » est une exposition qui se déroule dans le salon des Prévôts de l'Hôtel de Ville et présente au public, du 15 janvier au 7 mars 2014, le destin des centaines de soldats français fusillés durant le conflit.

Une année pour se souvenir

Ces deux expositions marquent le début de cette année de souvenirs dont les nombreux événements qui se dérouleront à Paris permettront de mieux comprendre, d'apprendre et de découvrir l'histoire de Paris pendant la Grande Guerre.

 Parmi les autres grands rendez-vous donnés par la Mairie de Paris au public en 2014, on peut d'ores et déjà noter:

- la sortie en janvier d'un DVD sur la Grande Guerre spécialement conçu pour l'occasion « 14-18: la Grande Guerre de Sarajevo à Versailles, 1561 jours de guerre ».

- l'exposition « Paris 1900, la ville spectacle » qui se tiendra au Petit Palais du 2 avril au 17 août 2014.

- l'exposition présentant 350 planches originales de la Bande Dessinées de Jacques Tardi « Putain de guerre ! » qui se déroulera du 15 mai au 30 juin 2014 à l'espace Oscar Niemeyer.

- l'exposition « Capitales en guerre : Paris, Londres et Berlin » qui aura lieu du 9 juin au 15 septembre 2014 dans la salle Saint Jean de l'Hôtel de Ville, rue de Lobau. - sur la Place de l'hôtel de Ville, du 15 juin au 1er juillet, « Le Camp retranché de Paris » s'installera pour présenter la région en 1914 et en 2014.

- l'exposition « 14, visages et vestiges de la Grande Guerre » se tiendra, du 23 juin au 29 novembre 2014, dans les halls de la gare de l'Est et sur les grilles extérieures.

- le 14 juillet 2014 sera placé sous le thème « Guerre et Paix » avec un grand concert philharmonique et un spectacle pyrotechnique qui se dérouleront, le soir, après les traditionnelles cérémonies nationales et l'accueil des troupes dans les arrondissements, à la Tour Eiffel.

- le 6 et 7 septembre 2014, les taxis seront à l'honneur avec l'événement « L'épopée héroïque des taxis parisiens » qui se aura lieu aux Invalides.

- l'exposition « Les écrivains américains présents à Paris pendant la Grande Guerre » sera organisée de septembre à décembre 2014.

 - Un hommage sera rendu au Jardin Tropical du Bois de Vincennes en novembre aux troupes coloniales.

- des cérémonies nationales et une cérémonie d'hommage aux pays alliés, qui se déroulera au cimetière du Père-Lachaise, auront lieu le mardi 11 novembre 2014.

- En décembre, un monument aux morts virtuel sera inauguré pour rendre hommage aux 90 000 soldats parisiens qui sont « Morts pour la France ».

https://t.co/Usfx7BzGfI

— Jacques Snap (@JacSnap) 15 Janvier 2014

Révélée en 196O par Jean Luc Godard dans son inoubliable rôle de vendeuse du Herald Tribune sur les Champs-Elysées, dans A bout  de souffle (diffusé à 20h50 surArte),  Jean Seberg a un destin aussi exceptionnel que tragique. Avec Eternelle   Jean Seberg. la documentariste Anne  Andreu revient sur l'histoire de cette  jeune femme élevée dans une Amérique puritaine, avant de devenir une icône de la Nouvelle Vague. D'abord choisie par Otto Preminger pour incarner sa Jeanne d'Arc, elle tourne avec le même cinéaste Bonjour tristesse (adapté du roman de Françoise  Sagan). En 1960, l'actrice n'a que  21 ans quand elle rencontre Romain  Gary. Un véritable coup de foudre entre le romancier et la jeune femme  qui les conduit à divorcer chacun de  leur conjoint. Alors que leur amour ne survit pas, Jean Seberg, elle, multiplie ensuite conquêtes et films.   Aux Etats-Unis, elle soutient les  Black Panthers et leur combat pour  les droits civiques avant de peu à  peu sombrer dans la dépression et se suicider en 1979.  Diego Gary, le fils de l'actrice mythique et de l'écrivain, a accepté ici de parler de sa mère, tout comme  Mary Ann - la sœur de Jean Seberg -, Dennis Berry, le dernier mari de la comédienne ou même encore Clint Eastwood, l'un de ses amis. Eternelle Jean Seberg,  Arte, 22h20.

Des vols dans l’espace, une tour chinoise de 838 mètres en passe de détrôner la tour Burj Khalifa de Dubaï! Mais aussi une station polaire inspirée d’une plateforme océanique, qui dérivera le long d’un courant sur l’Antarctique, et même un bateau vertical d’exploration marine. 2014 n’est pas avare en projets délirants.

une station polaire dérivante

Soutenu par l’explorateur Jean-Louis Étienne, le Polar Pod doit mesurer près de 100 m de long, dont seulement 12 émergeront de l’océan. Sa conception lui permettra de rester stable face à des vagues de 20 m. Inspiré par une plateforme océanique américaine (FLIP), qui fonctionne depuis plus de cinquante ans, le Polar Pod est conçu pour dériver le long du courant qui fait le tour de l’Antarctique.« Envoyer des hommes de science sur mer à bord de bateaux classiques coûte trop cher, mais les scientifiques ont besoin de faire des mesures sur place. » Il faudrait deux ans par tour du continent glacé, avec des relèves de l’équipage tous les trois à quatre mois. L’observatoire scientifique permanent, qui accueillera trois marins et quatre scientifiques, a été conçu par le bureau d’études lorientais Ship Studio.« Le financement (10 millions d’euros dont la moitié pour la construction)est presque bouclé. La fabrication démarrera au second semestre 2014 , » assure Jean-Louis Étienne. Construction en France…. ou en Chine, qui s’intéresse de près au projet. Installation au large de l’Antarctique fin 2015.

les débuts du tourisme spatial, avec le vaisseau virgin Galactic

Le premier vol commercial de Virgin Galactic , la compagnie de Richard Branson, est prévu en août. Chaque vol pourrait emporter deux pilotes et six passagers. La société assure avoir près de 600 réservations à 250 000 $ (183 000 €) la place. Dont celle de Lady Gaga, qui a annoncé un concert à bord en 2015… Après avoir été emmené en haute altitude par un avion porteur, le spaceship monte à la verticale grâce à ses fusées. Puis chute… avant de planer quand il y a assez d’air. Le vol, à une centaine de kilomètres de la Terre, devrait durer deux heures en tout, dont environ cinq minutes en apesanteur. Son concurrent, Xcor Aerospace (ou SXC Corporation), prévoit également ses premiers vols cet été, à 60 km de hauteur dans un premier temps : seulement 95 000 $ (70 000 €) mais pour un vol de seulement 30 minutes. En 2015, XCor compte envoyer ses clients à 100 km de hauteur, pour des vols de 40 minutes, dont 5 mn en impesanteur. On peut déjà réserver pour 100 000 $ (73 000 €).

un vaisseau futuriste d’exploration marine

L’architecte naval français Jacques Rougerie est en passe de gagner son pari. Le budget de 35 millions d’euros est quasiment bouclé, et la construction doit donc démarrer «avant la fin de l’année à SaintNazaire, Cherbourg et dans un chantier italien » . Avec ses 53 m de haut, dont 31 de tirant d’eau, ce bateau vertical, qui ressemble à un vaisseau spatial, pourra accueillir dix-huit personnes. L’aménagement prévoit une base sous-marine, un labo et… un simulateur spatial pour les astronautes désirant s’entraîner sous l’eau. Comme le Polar Pod, il se déplacera essentiellement au gré des courants. Le projet est appuyé par un consortium financier, autour de Rolex et Technip, et le comité scientifique est piloté par l’Américain Charles Kennel, grand spécialiste de l’océanographie et… de l’espace. Une fois la construction achevée (il faudra dix-huit mois) et plusieurs mois d’essais en mer au large de Saint-Nazaire, le Sea Orbiter rejoindrait la Méditerranée, puis le Gulf Stream.

la plus haute tour du monde

La Sky City Tower, située à Changsha, dans le sud-est de la Chine, mesurera 838 mètres de haut. Dix mètres de plus que la Burj Khalifa (Dubaï), actuelle détentrice du record. La construction a démarré en juillet 2013. 95 % des éléments de la tour sont préfabriqués, l’assemblage doit démarrer en avril et être achevé d’ici à fin 2014. Le gratte-ciel aura 220 étages, 104 ascenseurs, pour une superficie d’environ 1 million de mètres carrés. Coût estimé: 460 M€. La tour chinoise ne conservera son record que quelques années. En Arabie Saoudite, à Djeddah, la Tour du Royaume atteindra 1 001 m. La construction a démarré en 2013 et devrait s’achever en 2019. Article de Philippe RICHARD.

"François Hollande l'a enfin avoué : oui, il est social-démocrate !" "Sans se cacher derrière des formules floues", il apparaît "en ordre de bataille", quitte à devenir "le président du Medef"...

François Hollande est apparu hier, lors de sa conférence de presse, en président "libéré" revendiquant enfin sa ligne "sociale-démocrate" pour ouvrir "un nouveau chapitre du quinquennat", assurent les éditorialistes de la presse nationale et régionale mercredi 15 janvier.

Si les éditorialistes abordent la situation du couple présidentiel et attendent une "clarification", après les révélations du magasine "Closer", ils passent rapidement au contenu économique de la conférence de presse. Et là, tous de constater : "François Hollande l'a enfin avoué, il est social-démocrate", comme l'assurent plusieurs éditorialistes.

"Enfin. Le président n'a pas paru effrayé par les mots 'social-démocrate'", note Jean-Pierre Tenoux dans "L'Est Républicain". "François Hollande l'a enfin avoué : oui, il est social-démocrate !", constate à son tour Jean-Claude Souléry pour "La Dépêche du Midi". "Ce n'est pas une révélation, mais ça y est, il a avoué !", observe également Philippe Waucampt dans "Le Républicain lorrain". Tout comme Hervé Fabre ("La Voix du Nord") qui décrit "François Hollande, en social-démocrate enfin assumé".

Après cet aveu, beaucoup voit désormais en François Hollande, un président "libéré" prêt "pour une nouvelle marche en avant économique", selon Hervé Cannet de "La Nouvelle République du Centre". "Un président en ordre de bataille" dont "l'intervention d'hier ouvre un nouveau chapitre du quinquennat", affirme même Fabrice Rousselot ("Libération").

"Qui a bel et bien engagé, hier, un tournant majeur de sa politique économique", estime Henry Lauret, dans "Le Télégramme". "C'est bien une inflexion nouvelle que François Hollande donne à son quinquennat", reconnaît de son côté Bruno Dive, dans "Sud Ouest". Dominique Seux, dans "Les Echos", a vu "un François Hollande décomplexé, peut-être libéré d'un certain nombre d'hésitations" qui "a prononcé - enfin - les mots que l'on attendait de lui."

"Si François Hollande n'est pas devenu libéral, sa parole, elle, s'est libérée", lance Jacques Camus, dans "La Montagne Centre France", pour qui "François Hollande, au pied du mur, en a terminé avec les ambiguïtés et les non-dits."  "Le nouveau Hollande parle clair, joue de la gravité et manie l'ironie", s'étonne presque Jean-Louis Hervois, pour "La Charente Libre".

On s'en doute, "Le Figaro", par Paul-Henri du Limbert, se montre plus réservé. "Finalement, le PS avait raison de nier tout 'virage' dans la politique du président. S'il y en a un, il est verbal, et évidemment destiné à rassurer les créanciers de la France et les agences de notation. Malheureusement, il est à craindre qu'ils réclament autre chose que des mots."

Paule Masson dans "L'Humanité" se montre encore plus virulente : "François Hollande sera, pour la deuxième partie de son mandat, le président du Medef... Il y a franchement de quoi rester interdit devant tant de tromperies. Le chef de l'État a douché hier tous les espoirs."

Enfin, prévient Michel Urvoy, dans "Ouest France", "si François Hollande qui défend un projet assez différent de ce qu'il a fait pendant dix-huit mois, parvient à relancer l'économie et la confiance, il sera difficile à combattre".

Source : Le Nouvel Observateur