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Jours tranquilles à Paris
bettina rheims
2 décembre 2015

Charlotte Rampling photographiée par Bettina Rheims

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29 novembre 2015

Bettina Rheims : «Toute photo est politique»

Interview : Bettina Rheims revient sur 35 ans d’activisme esthétique. Sous la taxidermie des corps offerts transpire la quête du lien humain.

Paris frissonne sous la menace des attentats, la porte bleue de l’atelier de Bettina Rheims reste ouverte. En trente-cinq ans d’activisme artistique, la photographe a essuyé de tumultueuses controverses. «Chambre close (1990-1992) a choqué les féministes, INRI (1999) les intégristes et les puritains. Il y a toujours des cibles. Mais, ici, l’enjeu me dépasse totalement. Même si toute photo est politique.»

Une somptueuse monographie chez Taschen redécouvre la cohérence d’une œuvre aussi clignotante qu’une vitrine de Noël. «Du rock’n’roll sur le plafond de la chapelle Sixtine», résumait l’écrivain Patrick Besson. Sous les étincelles des vamps couve une lave qui délave le regard.

Qu’elle ressuscite un animal empaillé, flirte avec la pub chez Dior ou Vuitton, fouille la chair des stars, de Jacques Chirac ou des anonymes, cette serial lover, 62 ans, se focalise sur un objectif unique. «Je suis en flux tendu sur ce moment entre vie et mort, rire et larmes, ce passage qui ne se reproduira plus jamais. Je marche en permanence sur les crêtes.» Seuls les archétypes masculins résistent à cette briseuse de tabous. «Au fond, face à eux, je redeviens une femme. Dans mes pauvres manœuvres de séduction, je perds ma force artistique, je deviens hésitante, ennuyeuse. J’ai trop aimé les hommes pour m’en servir!»

A vos débuts, vous dressez la liste de vos envies: Grace Kelly, etc. Originaire de la haute bourgeoisie, ça aidait?

J’étais naïve, c’était mignon, mais je n’ai pas été favorisée! J’ai dû fouiller, écrire jusqu’à Marlon Brando. Personne n’a répondu, sauf Charlotte Rampling. Le culot est venu ensuite.

«Elle photographie les vierges comme si elles étaient des prostituées, les divas comme des martyrs», note Catherine Millet. Vrai?

Ça renvoie à une idée de mon complice romancier, Serge Bramly, qui m’avait écrit un scénario: moi, jeune fille timide, qui ne fréquentais pas les cafés ou les endroits de ce genre, je me mettais dans la peau de monsieur X (ndlr: Qui aboutit au livre «Chambre close», 1990-1992) . Je draguais les filles sous son imperméable. C’était compliqué pour une femme de demander à une autre de se déshabiller. Ce rôle filtrait la rencontre, intermédiaire aussi nécessaire que l’appareil photographique lui-même. Je voyais dans leurs yeux qui amorcer. Peu des passantes abordées dans la rue ont refusé de monter dans mes hôtels borgnes et minables.

Votre audace ne faillit pas, mais les époques changent.

Oui et non, il y a toujours des cibles. Dans l’après-Mai 68, soi-disant libertin, ma première expo à la Galerie Maeght, qui alors ne montrait que de la peinture sérieuse, a déclenché des controverses inouïes! Déjà que je ne pratiquais plus le noir et blanc, synonyme de photo artistique… Moi, je transgressais sans faire exprès. Puis, avec INRI, Serge Bramly et moi en avons pris plein la figure. Et maintenant il ne se passe pas une semaine où ces photos ne sont pas demandées pour illustrer un catéchisme. Elles seront bientôt accrochées dans la plus vieille église de Luca, en Toscane! Je venais sans doute trop tôt. Désormais, je suis un classique. Les réticences se sont éteintes, il ne reste que le travail.

Même par ces temps troublés?

J’entends souvent: «Peux-tu montrer ceci? Faut-il aller si fort?» Si je m’en étais préoccupée, je n’aurais rien bousculé. Il faut parfois lacer ses bottines de guerre, aller au combat. Et, de temps à autre, se mettre à l’abri, attendre que cela passe. Moi, ma vie est faite. Bon… je refuse de vivre dans le regret, ce serait trop vieillir. Surtout, il me semble que l’art sera toujours utile. Voyez les artistes, un Picasso par exemple, qui produit des chefs-d’œuvre absolus pendant la guerre d’Espagne. Aujourd’hui, il faut continuer malgré ceux qui dénient notre manière de vivre.

Quel poids a eu votre mentor des débuts, Helmut Newton?

Avec les années, j’ai compris ses critiques sévères. Je sortais en larmes de chez lui, étourdie par ses maquettes, impuissante face au monument. A tort, les gens le citent comme influence. Je fonctionne en total inverse. Il allait vers la femme-objet, sculptait avec luxuriance une statuaire. Mes modèles gardent leurs mots à dire. C’est une danse que nous dansons ensemble.

Le peintre Lucien Freud regrettait que ses modèles ne l’aiment pas. Vous, c’est le contraire?

Dans ces séances, j’ai vécu de grandes histoires d’amour qui ne duraient que trois heures. J’ai photographié les plus belles femmes du monde sans jamais les objectifier ou instrumentaliser. Elles peuvent se montrer craintives, c’est mon job de les apprivoiser. En rentrant dans mon studio, elles connaissent les règles du jeu.

Comment définir cette stratégie?

Le but ne consiste pas à être belle, au sens glamour, publicitaire, du terme. Et les femmes qui acceptent d’être mes modèles, le savent. Elles risquent la laideur mais dans cette fragilité, cette douleur même, émerge parfois une icône. Comme si tous les petits moments d’une journée mis ensemble – ces émotions dont nous parlions, peur, tristesse, joie, etc. – se trouvaient condensés en une image. (24 heures)

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http://www.jedroot.com/photographers/bettina-rheims/portfolio-175/5620fbcf-eb2c-49dc-98dd-0fdb0a771fd0

24 novembre 2015

Bettina Rheims (photographe)

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19 novembre 2015

Bettina Rheims chez TASCHEN pour des dédicaces et surtout la vente de son dernier album photo...

Démarrée en 1978, la carrière de la photographe française Bettina Rheims se voit offrir une ultime rétrospective, prenant la forme d’un ouvrage très généreux en contenu, puisque recensant plus de 500 clichés pris au fil de ses années d’activité.

On ne compte plus toutes les stars ayant eu l’opportunité de passer un jour devant son objectif, de Madonna, à Catherine Deneuve, en passant par Barbara, Carole Bouquet, Monica Bellucci, Claudia Schiffer, Marianne Faithfull, et même Jacques Chirac ! Mais résumer Bettina Rheims à une photographe people serait injuste et largement inexact.

Celle qui a constamment remis en question le genre photographique – au travers d’une série sur les stripteaseuses de Pigalle en 1980 ou en 1998, lorsqu’elle se sera intéressé au « cycle sur la vie de Jésus », osé ! – et qui a un jour déclaré « J’aime la chair. Je suis un photographe de la peau » voit donc son travail étalé sur 35 ans compilé dans un ouvrage décliné en Édition Collector limitée composé d’images qu’elle a elle-même sélectionnées et organisées.

Limité à 800 exemplaires, numérotés et signés par Bettina Rheims, cet ouvrage d’ores et déjà collector est vendu 500 euros.

Photos prises ce soir

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19 novembre 2015

Bettina Rheims (photographe)

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15 novembre 2015

Bettina Rheims éditée chez TASCHEN

« L’art paradoxal de Bettina Rheims nous entraîne vers les excès les plus jubilatoires en matière de couleurs, d’exhibitionnisme et de voyeurisme. » Catherine Millet   

Animalité et humanité, érotisme et mélancolie, glamour pur et cicatrices. Avec deux rétrospectives majeures à venir, l’une à la Maison européenne de la photographie de Paris, l’autre au Fotografiska Museet de Stockholm, Bettina Rheims a réuni une collection kaléidoscopique de plus de 500 de ses photographies préférées tirées des 35 dernières années de sa carrière.

En complément, un volume rassemble coupures de presse, documents dévoilant l’envers du décor et souvenirs personnels pour retracer sa brillante carrière.

Édition limitée à 800 exemplaires numérotés et signés par Bettina Rheims.

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12 novembre 2015

Bettina Rheims chez TASCHEN - save the date...

Dans le cadre du festival Photo Saint-Germain

TASCHEN

vous invite à rencontrer

BETTINA RHEIMS

qui dédicacera son nouvel ouvrage en édition limitée

le jeudi 19 novembre 2015

de 19h à 21h

TASCHEN Store Paris

2 rue de Buci

75006 Paris

Pensez à confirmer votre présence et à réserver

votre exemplaire du livre

au 00 33 (0)1 40 51 79 22 ou à store-paris@taschen.com

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12 novembre 2015

Bettina Rheims, la nudité crue, belle et imparfaite

Bettina Rheims fait partie de ces photographes qui bousculent les codes du genre. Les éditions Taschen nous proposent de redécouvrir son travail à travers une Édition Collector limitée,retraçant grâce à plus de 500 photographies 35 années de carrière d’une photographe tour à tour provocante, hypnotisante et avant-gardiste. Composé d’images sélectionnées et organisées par Bettina Rheims elle -même, cet ouvrage est une invitation à regarder la femme et "sa" nudité autrement.

De la parodie des premières photos pornographiques, avec Chambre Close  (1990-1992), en ressort une galerie de portraits de modèles inconnues qui se jouent de l'érotisme en interrogeant le voyeur qui sommeil en nous. Et avant cela, sa série sur les strip-teaseuses de Pigalle ou encore avec Modern Lovers, celle qui questionne l'identité, l'andogynie et la transexualité, sans compter les nombreux autres travaux qu'elle a mené, Bettina Rheims interroge les genres . Son travail est d'un réalisme déconcertant et son regard primitif sur le corps, une inévitable invitation à questionner sa propre sexualité, son identité.

Son regard sur la femme est pluriel, que ce soit celui qu'elle pose sur des célébrités comme Kate Moss, Madonna, Monica Bellucci, Claudia Schiffer, Charlotte Rampling ou Naomi Campbell, ou encore celui qu'elle pose sur de parfaites inconnues, Bettina Rheims souhaite redéfinir la notion de féminité en faisant fi d'un érotisme imposé par une société au regard unique. “J´aime la chair. Je suis un photographe de la peau” nous dit-elle, dans son livre I*N*R*I . Un formidable ouvrage qui uni la beauté et l'imperfection.

Infos :

Édition limitée à 800 exemplaires numérotés et signés par Bettina Rheims.

Également disponible dans deux Éditions d’art limitées à 100 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage photo signé et numéroté.

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31 octobre 2015

Monica Bellucci photographiée par Bettina Rheims

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29 octobre 2015

BETTINA RHEIMS (photographe)

Bettina Rheims est née le 18 décembre 1952 à Neuilly-sur-Seine. Elle est la fille de Maurice Rheims, commissaire-priseur et académicien. Après avoir été mannequin, galeriste, son premier mari : Serge Bramly : romancier, scénariste et photographe lui offre un Rolleiflex. Cet appareil photo la révèle à elle-même.

Cette artiste photographe française à la renommée internationale se passionne pour la peau et sa vérité ainsi que pour les êtres en quête de métamorphose. Possédant un sens de la couleur, une vision intime et personnelle du corps féminin, elle a su développer un univers sensible où elle explore les différences facettes de l’âme humaine. En 1978, elle commence à photographier des gens dans la rue. Bettina

Rheims se fera connaître par la publication de photos de nus dans un magazine Égoïste en 1980. Cela donnera naissance à deux expositions en 1981 l’une à Beaubourg et l’autre à la galerie Texbraun à Paris. Parallèlement, elle reçoit des commandes de portraits pour des magazines internationaux, elle crée des pochettes de disques, réalise des photos de mode. Son travail sur le corps féminin sera livré dans un livre Female trouble en 1989 et donnera lieu à des expositions en Allemagne et au Japon. Elle entame alors une autre série de photos Modern Lovers où elle capte l’ambigüité de ses modèles. La série étonnante et mythique Chambre close en 1991 marque le début de sa collaboration avec Serge Bramly. Puis la consécration avec INRI une série de photos retraçant la vie de Jésus à l’époque actuelle. S’en suivront de violentes polémiques. En 2010, elle a présenté à la BnF Paris un portrait amoureux décalé et saisissant de la capitale sous le nom de Rose c’est Paris.

Exposée en 2012 à Düsseldorf, la série Gender Studies poursuit le questionnement sur les représentations du genre. Le dispositif liant image et son (par Frédéric Sanchez) présente 27 portraits sonores de jeunes hommes et femmes ayant répondu à une appel lancé par la photographe sur Facebook. Les clichés s’accompagnent d’extraits d’interview et font l’objet de plusieurs expositions et d’un livre.

Grande artiste à l’oeil photographique acéré, Bettina Rheims fut Lauréate du Grand Prix de la photographie de la ville de Paris. En 1995, c’est elle qui réalise le portrait officiel du président de la République : Jacques Chirac. Et en 2002, elle fut promue au titre du Chevalier de la Légion d’Honneur pour l’ensemble de son travail.

Retrouvez Bettina RHEIMS le jeudi 5 novembre 2015 à 18h aux Grandes Rencontres du Salon de la Photo 2015


Bettina Rheims – Regard de photographe par Rmn-Grand_Palais

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