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Jours tranquilles à Paris
bettina rheims
23 février 2016

Bettina Rheims à la MEP

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22 février 2016

Remonter dans l'œuvre de Bettina Rheims revient à

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Remonter dans l'œuvre de Bettina Rheims revient à faire un voyage dans le temps pour voir combien nos polémiques et notre vision de la femme ont changé au fil des décennies. À son tableau de chasse, des clichés d'icônes parmi lesquels Monica Belluci, Marion Cotillard, Sharon Stone ou encore Madonna… mais aussi des strip-teaseuses, des taulardes et des prostituées. Des photos glossy et glamour qui perturbent et dérangent. On adore !

Bettina Rheims, 598 pages, Taschen, 59,99 €

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20 février 2016

Bettina Rheims à la MEP

19 février 2016

Laetitia Casta photographiée par Bettina Rheims

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11 février 2016

Bettina Rheims à la MEP

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9 février 2016

Bettina Rheims - publicité pour l'exposition à la MEP (affiches dans le métro)

8 février 2016

Exposition Bettina Rheims à la M.E.P. (Maison Européenne de la Photographie)

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6 février 2016

Bettina Rheims - Dans la fabrique des icônes - ARTE

SYNOPSIS DE BETTINA RHEIMS

En France, elle est connue pour être «la photographe des stars», surnom qu'elle n'a jamais accepté. Bettina Rheims est avant tout fascinée par le corps des femmes. Tout au long de sa carrière, elle a su aussi se diversifier, réalisant des publicités, travaillant sur le genre et photographiant des célébrités, même masculines. On lui doit ainsi le portrait officiel de Jacques Chirac après son accession à la présidence de la République en 1995, ou Nicolas Sarkozy s'affichant dans «Paris Match» avec Carla Bruni. Son dernier projet : une série sur des femmes détenues. Pour mieux comprendre la portée de son oeuvre, la réalisatrice Michèle Dominici a suivi Bettina Rheims pendant huit mois.

LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 06/02/2016

On aime beaucoup

Un documentaire commençant chez Christie's et se terminant dans une prison peut difficilement être banal. Plus qu'un éclairage sur l'oeuvre de Bettina Rheims, c'est un portrait intime qui se révèle à la lumière des confidences, séances de travail et lieux où la photographe de 63 ans continue de faire d'actrices (Charlotte Rampling, Monica Bellucci) ou de mannequins (Kate Moss), de prostituées ou de prisonnières des icônes pour papier glacé. Histoire de déconstruire une image réductrice de « photographe des stars » pour composer un tableau plus complexe, à la fois ­esthétique, biographique et psychologique.

Pendant quatre décennies, Bettina Rheims a été accusée de s'être vendue aux publicitaires, d'avoir trahi le féminisme, etc. Un shooting dans son studio du Marais avec l'actrice Paz de La Huerta où la réalisatrice Michèle Dominici nous met en position de voyeur montre pourtant le contraire. Si l'appareil photo se fait instrument de pouvoir, c'est pour mieux saisir le modèle dans tous ses états, pour questionner sa féminité et mettre en scène avec bienveillance l'ambivalence du désir.

Pour les besoins d'une rétrospective (1) , Bettina Rheims passe en revue l'ensemble de sa carrière et s'attarde sur son besoin ­viscéral de changer sa piètre image d'elle-même. C'est la même quête d'estime de soi qu'elle propose aux femmes de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, dans une séquence finale sans strass ni paillettes. -- Yohav Oremiatzki

(1) A la Maison européenne de la photographie, jusqu'au 27 mars (et un livre aux éditions Taschen).

Yohav Oremiatzki

Cliquez Ici

6 février 2016

Bettina Rheims : du porno chic un peu trop cliché ? - Quand Télérama déglingue l'expo Bettina Rheims !

Bettina Rheims : du porno chic un peu trop cliché ?

Article de  Luc Desbenoit  

La photographe française a un sacré talent pour convaincre les institutions de la suivre. Pourtant, notre journaliste n'est pas pleinement convaincu par l'exposition proposée par la MEP.

Quelle surprise ! Les photos de Bettina Rheims occupent toutes les salles d’expositions de la maison européenne de la photo (MEP) à Paris. Un honneur rarissime dans cet établissement public, accordé avec parcimonie jusque-là à des artistes tels que Henri Cartier-Bresson ou Sebastiao Salgado. La photographe mérite-t-elle le même hommage ?

La réponse est non.

Du recyclage d'Helmut Newton et Guy Bourdin

Bettina Rheims, qui a réalisé le portrait officiel du président Jacques Chirac en 1995, est capable de réaliser de bonnes, et à l’occasion de très bonnes photos. Cependant, d’étage en étage, de salle en salle, de grand format en grand format, son travail se regarde trop souvent en plagiat des oeuvres magistrales de Guy Bourdin (1928-1991) et de Helmut Newton (1920-2004). Et ce n’est pas assumé. Car si la fille de l’académicien Maurice Rheims — commissaire priseur, historien d’art, romancier — revendique les influences de Rodin, et de Eagon Schiele, en revanche celles de ces deux photographes sont complètement passée sous silence. Alors qu’elle reprend les mêmes sujets, et parfois les mêmes scènes.

L’esprit de sa photographie s’inscrit donc dans celui des années 1970. A cette époque, Bourdin et Newton rivalisaient d’inventivité provocatrices pour présenter les collections de hautes couture dans les pages de Vogue France. Leurs ingrédients ? Violence faites aux femmes, safisme, sado-masochisme... Nous étions dans l’après 1968. Leurs images visionnaires annonçaient une société en pleine libération sexuelle, se jetant à corps perdu dans le consumérisme, le trash, la fascination pour les people. On n’en est plus là. Pourtant Bettina Rheims continue de recycler leurs codes visuels. Ceux-ci ne choquent plus et frisent le ridicule.

Plagiat de porno chic

Un exemple ? La photo de l’actrice Elizabeth Berkley qui, accroupie, s’apprête à uriner en plein air. Bretelle de robe tombée de l’épaule, on aperçoit son sexe. Ce que ses maîtres suggéraient, Bettina Rheims le montre. Plus loin, dans un triptyque, la photographe affiche des femmes nues abandonnées seules sur un lit, aux corps marqués par des strangulations, des rougeurs au poignet, sur le torse, comme si elles avaient été violentées... sauf que ces stigmates se révèlent être l’empreintes de leurs bijoux ou de leur corset. Plus loin, Sharon Stone convoite langoureusement de la bouche un pendentif en diamants.... Des clichés, dans la plus pure filiation de Newton, « l’inventeur du porno chic » qui s’était imposé avec ce cocktail détonnant mêlant l’argent, le sexe à la mode. Les femmes du photographe allemand sont imposantes, libérées, arrogantes. Celles de Bettina Rheims aussi. Autre coïncidence : une créature fait une bulle avec chewing-gum évoquant un préservatif. Newton avait imaginé très exactement la même scène...

L ’Allemand adorait jeter le trouble sur le genre, le désir, transformant des mannequins en poupées gonflables (Bettina Rheims en donne sa version) et masculinisant certains modèles. La question du genre est devenue un thème fétiche pour la photographe, dès les années 1980, avec ses portraits d’adolescents androgynes. Ce sont des images d’ailleurs souvent réussies. Son portrait de Kate Moss (1989), mi-fille, mi-garçon, dégage une puissance hypnotique. C’est suffisamment rare dans son travail pour le noter.

Scandale éventé et couleur rouge sang

Mais ce thème de l’indifférenciation des sexes se gâte avec la série I.N.R.I, de 1998. Sa femme crucifiée en lieu et place du Christ, donne plus envie de rire que de pleurer. Cette relecture des évangiles avait créé le scandale en l’an 2000. Aujourd’hui on se demande bien pourquoi. Guy Bourdin adorait la couleur rouge sang, symbole pour lui de la féminité. Le photographe avait imaginé de mémorables campagnes de mode, par exemple pour les chaussures Jourdan, en composant des images de mannequins mélancoliques, parfois désemparées, ou comme surprises après l’amour. Très exactement la définition que donne Bettina Rheims dans sa manière de diriger ses modèles dans un documentaire plutôt complaisant (1). Avec Madonna allongée sur le sol en bas résilles sur fond de tapisserie rouge, Bettina Rheims applique la recette à la lettre. Bourdin savait jeter la confusion sur des situations ressemblant à des scènes de crimes. Bettina Rheims l’imite encore avec cette femme comme morte dans une baignoire remplie de pétales rouges.

Un succès réel et étonnant

Avec le recul, le succès de Bettina Rheims auprès de grandes institutions parisiennes n’en finit pas d’étonner. La très sérieuse Bibliothèque Nationale de France à Paris lui avait réservé sa grande salle d’exposition en 2010, pour une performance mondaine sur le thème « Rose c’est Paris ». Déjà l’on avait été stupéfié par la médiocrité de la prestation avec ces photos de religieuses dévergondées dévoilant leurs seins, un «blasphème» que n’avait déjà pas raté Newton. Cette «performance» avait été imaginé avec l’ex-mari de la photographe, l’écrivain Serge Bramly, qui lui a également soufflé l’idée d’aborder pour une autre série, des femmes dans la rue, et de les faire poser nues dans un hôtel miteux.

L’une de ces images — une femme jupe baissée se penche sur le lavabo dans une position ne laissant aucun doute sur son désir — est aujourd'hui présente dans l'exposition. Le cartel  présente l’affaire comme une « grande nouveauté » en ce début des années 1990. Surprenant de la part de la MEP qui compte de très bons spécialistes de la photographie. Auraient-ils oublié la géniale américaine Diane Arbus, qui dans les années 1970, avait réussi à convaincre un travesti new-yorkais rencontré à Central Park de l’emmener chez lui, et de poser nu devant son objectif?

Dès ses premières images (1981) — des photos sado-maso en noir et blanc sans grande imagination de femmes nues attachée à un radiateur, ou à un lit — Bettina Rheims avait eu le privilège d’être publiée par la très chic revue Égoïste, au même titre que le maître Richard Avedon. La photographe croula aussitôt sous les commandes de mode et publicitaires. Soutenue hier par la BNF, aujourd’hui par la MEP et Arte... Bettina Rheims a, sans aucun doute possible, un sacré talent pour convaincre les institutions de la suivre.

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4 février 2016

Exposition de la photographe Bettina Rheims à la MEP

Rétrospective du 28 janvier au 27 mars 2016, à la Maison européenne de la photographie. 45 années d’images et d’émotions.

Quelque 200 images réparties dans les 3 étages de la MEP, nous promènent à travers 45 ans de production de la femme photographe Bettina Rheims, de ses toutes premières images à ses travaux personnels les plus récents. Vous y verrez en bonne place ses grandes séries, comme les célèbres photos qui ont bâti pas à pas sa réputation, mais aussi d’autres plus confidentielles voire certaines jamais encore exposées en France.

Présentation de l’artiste

Bettina Rheims, qui a appris le métier avec le sulfureux photographe australien d’origine allemande Helmut Newton, a immédiatement posé au centre de son travail et comme sujet de prédilection la femme dans tous ses états, et le trouble, de ses modèles comme de ceux qui les regardent.

En 1982, elle travaillera sur sa série Animal, d’animaux naturalisés et sans vie, dont elle s’efforce avec acharnement de capter l’ultime expression...

En 1989, elle publie Female Trouble, qui rassemble des portraits de femmes, célèbres ou anonymes, réalisés au cours des années 1980.

Le genre, l’androgynie et la transsexualité deviendront pour elle des sujets à part entière avec ses autres séries Modern Lovers (1989-1990), Les Espionnes (1992) et Kim (1994).

Avec sa première série en couleur Chambre close (1990-1992), cette femme photographe travaille sur la proximité des corps avec des modèles non professionnelles.

Parodiant les premières photos pornographiques, et, donnant vie à la chair, elle est alors en partance pour la découverte d’une "féminité primitive", source inépuisable des troubles, des pulsions et des refoulements. Elle se demandera à l’époque si ce n’était pas aller trop au bout de l’impudeur (entretien avec A. Trapenard).

En 1995, elle suivra en reporter la fin de la campagne de Jacques Chirac, dont elle fera même plus tard le portrait officiel.

Dans I.N.R.I., qu’elle publie en 1999 avec Serge Bramly, ils tentent ensemble, elle par l’image lui par le texte, de transposer la venue d’un Christ contemporain, à l’heure de l’imagerie parfaite qu’exigent la publicité, la mode, et nos technologies les plus modernes.

2002 sera l’irruption dans l’univers de Bettina Rheims de la ville de Shanghai "entre tradition et poursuite effrénée à la modernité", une Chine à la fois officielle, terreau et partie prenante de si nombreuses avant-gardes.

Puis viendront Héroïnes (2005) et Rose, c’est Paris (2010).

Bettina Rheims, femme et photographe française de renommée internationale dont les œuvres ont souvent été exposées et publiées en Allemagne, a également effectué des travaux de commande dans le monde des grandes marques de la mode (Chanel, Lancôme, Well), et dans celui de la publicité.

Elle a réalisé un grand nombre de portraits de femmes célèbres, souvent pour des magazines internationaux (Monica Bellucci, Barbara, Madonna, Catherine Deneuve, Charlotte Rampling, Carole Bouquet, Marianne Faithfull, Claudia Schiffer, Asia Argento, Kylie Minogue...).

Elle a remporté en 1994 le grand prix de la photographie de la Ville de Paris.

Rétrospective Bettina Rheims à la MEP

Au gré de votre déambulation, sans que l’ordonnancement ne soit ni thématique ni chronologique, vous suivrez ses variations sensibles centrées sur la féminité dans tous ses états, qu’elle ait été surprise, interrogée, glorifiée, mais toujours en connivence. Des effets de surprise et des rapprochement pétillants ont été glissés dans le parcours, préparés comme de subtils pièges, ou des coquetteries d’auteur. Cette photographe n’a pas toujours eu la vie facile ! Elle fut taxée de traitresse au féminisme sous le prétexte qu’elle avait appris avec Helmut Newton et attaquée en justice par le FN et les catholiques intégristes pour sa ré-interprétation des Évangiles dans I.N.R.I.. Aujourd’hui, au micro d’Augustin Trapenard, elle constate avec effroi l’effritement progressif depuis les années 1980 des notions de plaisir et de liberté. Mais elle persiste dans le refus absolu de l’autocensure comme dans sa recherche d’équilibriste entre les timidités et les exhibitionnismes de ses modèles, comme si la quête de ces troubles lui servait de Graal.

La première salle de l’exposition, en toute civilité, présente cette étrange assemblée que forment les personnages de l’œuvre de Bettina Rheims. Face-à-face grandeur nature avec les premiers tirages, monumentaux et parfois assez intimidants. Il instille chez le visiteur des troubles de tous ordres ou désordres. Codes de la féminité, identité, genre, le regard de l’artiste embrasse les transgressions, transgresse les conventions et découvre des intimités ambivalentes, à la fois génériques et profondes. Où vous situez-vous dans cette galerie de portraits ? Vous êtes-vous enfin retrouvé.e ? Ça viendra très certainement. Malmener les codes du nu photographique. Rechercher la beauté mais lui faire céder place face à la féminité. Les modèles de Bettina Rheims, toutes fragiles et dénudées qu’elles soient, nous touchent et nous intimident.

Bien sûr, elle ne pouvait pratiquer l’évitement sur la question du genre (bien que difficilement montrable en France), qu’elle scrute à sa manière, provocante, impudique mais sensible, dans sa série devenue classique Modern Lovers (1990), ou avec sa plus récente Gender Studies (2011) ou ses Espionnes (1992). Une de ses secrets de fabrication tient aussi, malgré des préparatifs à la prise de vue en général très longs et élaborés, à savoir se saisir du moment de dérapage, de la chute du voile protecteur, de l’instant magique où le modèle trébuche et donne le plus à voir sa force et ses fêlures. La mise à nu des corps est le principe incontournable, forcément initial, mais aussi celle des sentiments qu’éprouvent ces êtres révélés dans un entre-deux par nature équivoque. Cette attraction si particulière, ce jeu perméable des contraires, transparaissent aussi dans la série Shanghai (2002). Surprenant des situations inattendues, Bettina Rheims montre des femmes chinoises écartelées entre leur culture et une idée diablement fantasmée de la modernité .

L’artiste a su faire entrer sa galerie de portraits si personnels dans notre imaginaire. Anonymes (détenues, prostituées de Pigalle), ou femmes célèbres (dont Kristin Scott Thomas, Monica Bellucci, Charlotte Rampling, Sophie Marceau, Madonna, Claudia Schiffer) sont capturées avec bienveillance, stars des années 2000 comme détenues des prisons françaises, sa toute dernière série. Bettina Rheims, faiseuse d’images, respectueuse d’une longue et classique tradition picturale, travaille à l’évidence, avec une exigence rare, la composition et la narration figurative de ces photographies, qu’il s’agisse du Christ dans la série I.N.R.I. (2000) ou de ces Héroïnes (2005), "mystérieuses allégories de la mélancolie, série qui marque, pour elle, un retour à la tradition de la chambre photographique". Article de André Balbo

L’exposition est coproduite avec le Fotografiska de Stockholm.

Bettina Rheims, du 28 janvier au 27 mars 2016, à la Maison européenne de la photographie, 5 / 7 rue de Fourcy 75004 Paris, 01 44 78 75 00, www.mep-fr.org, Métro Pont Marie ou Saint-Paul. Ouvert du mercredi au dimanche de 11 à 20h. Fermé lundi, mardi, et jours fériés. 8 ou 4,5€. Entrée gratuite le mercredi de 17 à 20h.

Et, à la MEP, du 3 février au 27 mars, voir aussi les expositions : Renaud Monfourny (Sui Generis) ; Tony Hage (Pris sur le vif) ; Lendemain Chagrin (4 photographes).

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