Plus d’un million de foyers de l’Ouest ont été privés d’électricité pendant quelques heures entre mardi et mercredi. La montée rapide du thermomètre a affolé les postes d’aiguillage du réseau à haute tension.

La journée avait été chaude, mais pas plus que dans d’autres régions. Au contraire, ni la Bretagne ni les Pays de la Loire ne figuraient dans les zones en « vigilance orange » pour le risque de canicule. Pourtant, c’est dans l’Ouest que s’est produite la grosse panne. Vers 19 h 30, mardi, quelques dizaines de milliers de foyers de l’agglomération vannetaise se sont retrouvés sans électricité. Les pannes se sont ensuite multipliées, touchant l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Vendée et le Maine-et-Loire. Quelque 200 000 foyers ont été affectés entre Cholet et le pays des Mauges, 230 000 dans l’agglomération nantaise et le Pays de Retz et 400 000 foyers en Vendée, plus de 100 000 autour de Saint-Malo. Au total, plus d’un million d’abonnés ont dû finir la soirée à la bougie. En Loire-Atlantique, les pompiers ont reçu plus d’un millier d’appels, des demandes d’information pour l’essentiel, mais aussi quelques personnes bloquées dans des ascenseurs. Le courant a été rétabli progressivement. Mercredi en fin de matinée, selon RTE (Réseau transport d’électricité), tout était rentré dans l’ordre. 200 salariés de RTE ont été mobilisés. La cause de ces pannes en série, explique Didier Bény, délégué Ouest de RTE, est un appareil de mesure,« un transformateur – un cylindre d’un mètre, qui contient de l’huile – installé dans les postes d’aiguillage, qui permet de mesurer l’intensité et la tension sur les lignes à haute tension. » L’appareil est connu pour ne pas supporter les fortes et rapides variations de températures. Elles font monter la pression et peuvent provoquer des fuites d’huile. Or, du matin au soir, mardi, le thermomètre a fait un saut atteignant 23 °C, dans certains endroits.

Déjà, il y a trois ans…

« La panne n’est pas liée à la consommation » , précise le responsable. Et« la température aurait pu être plus élevée, comme dans le Midi, sans causer de panne » .Sur les 500 appareils installés sur le réseau Ouest (Bretagne-Pays-de la Loire, Poitou-Charentes), quinze ont connu des défaillances. Des débuts d’incendie ont dû être maîtrisés, notamment aux postes de Theix, de la Rance (à La Richardais, près de Saint-Malo) et de Cordemais (LoireAtlantique).« Il y a trois ans, on avait connu des problèmes similaires. On avait alors décidé de tous les remplacer » , indique Didier Bény. Sur les 11 000 appareils qui étaient installés, 7 000 ont été changés. Les 4 000 autres devraient l’être pour 2018. Article de Serge POIROT.

120 000 foyers ont été privés d’électricité

Une longue coupure électrique a paralysé Vannes, son agglomération, mais aussi Auray et Ploërmel, hier matin, peu après 7 h. La chaleur a provoqué des dégâts sur des appareils de mesure à Theix.

Pourquoi ? Comment ? Quelles perturbations a occasionné la panne d’électricité ?

Alors que des milliers de foyers ont été touchés par une panne électrique mardi soir, une nouvelle coupure est intervenue mercredi matin, vers 7 h 15, privant entre 100 000 et 120 000 foyers d’électricité. À 11 h 15, il restait encore 20 000 foyers sans électricité à Vannes. Tout est revenu à la normale en début d’après-midi. Les secteurs les plus touchés sont Vannes et son agglomération, Auray, Ploërmel, mais aussi Lorient où, face à la menace d’orage, le dépôt pétrolier a pris les mesures de sécurité. Le ravitaillement des camions-citernes a été stoppé de 6 h à 9 h.« Nous sommes abonnés à un système d’alerte qui nous avertit de la menace orageuse dans un rayon de 5 kilomètres » , explique Philippe Pegouet, directeur du dépôt pétrolier de Lorient.« Nous arrêtons alors les chargements et les travaux qui peuvent être en cours dans l’enceinte du dépôt. » À Vannes, les feux tricolores n’ont pas fonctionné durant toute la matinée, les commerces n’ont pas pu remonter leur rideau et les alarmes se sont déclenchées à de multiples reprises. Une dizaine de personnes ont été secourues par les pompiers, bloquées dans les ascenseurs.

Que s’est-il passé sur le poste source de Theix ?

En raison de l’humidité accumulée dans certains transformateurs, des phénomènes de condensation liés aux variations de température ont provoqué des arcs électriques et sont à l’origine des pannes observées. Les perturbations ont en réalité concerné l’acheminement électrique opéré par RTE. Dans la nuit de mardi à mercredi, un technicien a travaillé plusieurs heures au poste source de Theix pour rétablir le courant.« A la suite de la destruction d’un appareil de mesure, nous avons effectué une réparation en urgence » ,explique Philippe Morel, directeur du centre de maintenance RTE à Nantes. Mais vers 7 h 15, un nouvel incident s’est produit sur ces mêmes appareils de mesure. Ils n’auraient pas supporté les fortes variations de températures entre mardi matin et mercredi.« On a entendu comme une explosion avec de la fumée » ,explique un technicien qui travaillait pour le compte d’une autre entreprise sur le transformateur de Theix.

Les vieux équipements vont-ils être remplacés ?

Dans un communiqué, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a indiqué qu’à moyen terme,« des plans de remplacement des équipements les moins récents sont d’ores et déjà mis en œuvre par les opérateurs pour réduire la vulnérabilité des installations aux épisodes climatiques extrêmes » . C’est le cas pour Theix où d’anciens régulateurs sont en train d’être changés.« Dans l’Ouest, nous avons remplacé les deux tiers des appareils » , ajoute Philippe Morel.

Des orages attendus, vigilance jaune

Météo France a placé le Morbihan en vigilance jaune et annonce un passage nuageux avec des orages. Cette perturbation risque de toucher à nouveau le réseau de distribution d’électricité. De nouvelles coupures ne sont pas à exclure. Les températures doivent remonter ce vendredi où l’on attend entre 30°C et 32°C. Article de Maël FABRE (avec nos rédactions locales).

http://www.festivalphoto-lagacilly.com/l-edition-2015/

Reportage photographique : Jacques Snap

http://www.festivalphoto-lagacilly.com/l-edition-2015/

Se situant dans une longue lignée de lieux gérés par des artistes, d'œuvres qui font exposition, collection, musée..., la galerie BIEN invite des artistes à jouer avec les spécificités de cet espace : les expositions proposées ne sont pas visitables mais restituées par une seule photographie, prise systématiquement du même point de vue. S'ajoutant les unes aux autres, ces photographies constituent une série uniquement visible sur le site de la galerie BIEN. La périodicité des expositions est aléatoire et la programmation jamais annoncée au préalable, jouant sur l'effet de surprise et de découverte.

Jeu aux règles à la fois déterminées et souples, la galerie BIEN se débarrasse de nombreuses contraintes, court-circuite un certain nombre d'étapes de l'exposition et, d'une certaine manière, nous amène directement à la case finale, celle de la trace de l'exposition.

D'avril 2015 à avril 2016, 40mcube invite la galerie BIEN à présenter sa programmation sur son site, dans le cadre de la programmation Outsite.

40mcube Outsite - www.40mcube.org | Galerie BIEN - http://galeriebien.free.fr/

Gigantesque panne électrique dans l'ouest de la France (franceinfo.fr) http://t.co/DCA04NmRtN pic.twitter.com/qM9rTyUqlG

— 1001portails.com (@1001portails) 1 Juillet 2015

L’artiste peintre Darfeuille est vannetais. Il a illustré les symboles d’Étel (le thon, la barre et la Bigoudène) sur une fresque, avec humour et gaîté, qui a trouvé sa place sur un des murs à l’intérieur du restaurant-brocante Ché Luz. Dans un coin, en clin d’œil, le portrait du maître des lieux Mathieu Bleuzen. Pendant plus de 20 ans, le peintre Darfeuille a réalisé les fresques du jazz à Vannes. Après les Beaux-Arts, il peint sur soie à Lyon. Depuis 1976, il est en Bretagne, où il a enrichi son art et son œuvre.

La biscuiterie de Saint-Philibert fête vendredi ses 60 années d’existence. Ses biscuits font croquer des générations de gourmands. En Bretagne et bien au-delà. Une recette à succès née en 1955.

Entretien avec Anne-Marie Petit, PDG de La Trinitaine

Née sur le quai de la Trinité sur Mer en 1955, la Trinitaine fête aujourd’hui ses 60 ans. Quel regard portez-vous sur cette belle et longue histoire familiale ?

Nous fêtons aujourd’hui les 60 ans d’une entreprise créée par mes grands-parents qui ont travaillé dur, comme mes parents, pour que grandisse la petite boutique des débuts. À la tête de l’entreprise depuis 2012, avec ma sœur Gaëlle et mon frère, Yann, nous perpétuons cette histoire familiale. Nous le faisons dans la continuité et le renouveau sans toucher aux valeurs qui ont fait notre succès au fil du temps. Nous vivons aujourd’hui dans un monde change très vite. Notre devoir est aussi de nous y adapter, en modernisant peu à peu l’entreprise, en investissant, en inventant toujours.

La Trinitaine en 60 ans a bien grandi. L’entreprise a t-elle vraiment changé ?

Outre notre site de production et notre magasin de Saint-Philibert, La Trinitaine c’est aujourd’hui 43 magasins essentiellement situés sur le littoral, d’Honfleur à Arcachon. Mais aussi de nouveaux à La Réunion, à Rennes, Quimper et Nantes. Deuxcent salariés y travaillent. La Trinitaine détient aujourd’hui des marchés à l’export. Un peu partout en Europe, en Asie et nous l’espérons, bientôt aux États-Unis. Les produits originels et les recettes originales qui ont fait notre renommée n’ont pas changé. Même si nous avons retravaillé celle de la cigarette, version premium à l’occasion de ces 60 ans. Chez nous, l’artisanal comme le pratiquaient mes parents et grands-parents, côtoie désormais, du produit sec à la pâte jaune, l’industriel (800 kg produits à l’heure). Nous apportons autant de soins aux deux corps de métier.

On sent toujours chez vous ce désir de travailler en famille…

C’est une aventure familiale soutenue par des salariés qui s’investissent dans un projet économique commun. Projet qui repose essentiellement sur la confiance. Ils sont attachés à leur entreprise. Pour nous, enfants qui avons vécu, joué, dès 1973 sur le lieu de travail de nos parents, poursuivre le développement de notre biscuiterie c’est important. La Trinitaine a un rôle social fort au plan local et notre première mission, dans une période économique fragile, c’est de préserver l’emploi. Nous, chefs d’entreprise, devons rester optimistes.

Les 60 ans, c’est une journée un peu particulière ?

Que nous dédions à nos grands-parents et parents qui n’auraient peut-être pas imaginé un tel développement économique. Nous publions un livre sur cette histoire familiale, lançons un jeu concours pour le grand public, organisons des visites du site et un grand débat entre entrepreneurs. Recueilli par Pierre WADOUX.

Les premiers essais de projections dans les alignements de Carnac sont concluants. Le spectacle s’annonce prometteur.

L’initiative

La lumière du jour s’estompe peu à peu. Laissant place au crépuscule. Les mégalithes des alignements du Ménec à Carnac plongent dans la torpeur nocturne d’une nuit d’été… Pas pour longtemps. Un, puis deux, puis six et bientôt une quarantaine de monolithes du néolithique, plantés-là il y a quelque 7 000 ans, se réveillent d’un coup sous les feux des projecteurs à led qui les arrosent copieusement d’images animées. C’est l’effet Skedanoz. « Nuit scintillante » en breton. Et le projet imaginé par Paysages de mégalithes, association qui œuvre à la reconnaissance par l’Unesco des mégalithes du sud-Bretagne. De bons vieux colosses de granite, protégés au titre des monuments historiques depuis le XIXe siècle, mais toujours pas reconnu à l’échelon mondial.

Lumière d’un autre âge…

Le show conçu par Paysages de mégalithes, associée à l’école d’architecture de Nantes, soutenu par la Ville de Carnac, le centre des monuments nationaux (CMN) et le Musée de la préhistoire de Carnac, ne prend pas pied dans la lande carnacoise par hasard.« Il s’agit aujourd’hui, par le biais de cette opération originale, de faire la lumière sur un patrimoine exceptionnel, unique, explique Jean-Baptiste Goulard, délégué général de Paysages de mégalithes.Nous voulons attirer le grand public afin qu’il s’imprègne de cette histoire ». Les premiers essais, menés dans la nuit de mercredi par les étudiants nantais, sont vraiment concluants. Les pierres de la préhistoire aimant visiblement capter la lumière d’un autre âge : celle des vidéoprojecteurs pilotés par ordinateur. Un raccourci spatio-temporel surprenant pour un spectacle son et lumière appelé à être joué les jeudis et vendredis de juillet à partir de 22 h 30. Article de Pierre WADOUX.