Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
bretagne
17 juillet 2019

En Bretagne, l’angoisse des algues vertes ravivée

algues22

Par Nicolas Legendre, Saint-Brieuc, envoyé spécial

Six plages jonchées d’« ulva armoricana », mise en cause dans plusieurs décès, ont été interdites d’accès.

Dans l’anse d’Yffiniac (Côtes-d’Armor), ce mois de juillet a des allures de janvier. Aucun enfant ne joue sur les plages. Très peu de promeneurs s’aventurent sur le sentier côtier. Depuis le printemps, les algues vertes prolifèrent ici en quantité exceptionnelle : un tapis malodorant recouvre à perte de vue les sables et vasières de cette réserve naturelle située en baie de Saint-Brieuc. Alors que d’autres zones du littoral breton sont concernées, dans une moindre mesure, par un phénomène semblable, et qu’une succession d’événements a contribué, ces dernières semaines, à braquer de nouveau les projecteurs sur ce « fléau » armoricain, les autorités évoquent un nécessaire durcissement des mesures de lutte.

En juin, près de 500 hectares de la baie de Saint-Brieuc ont été constellés d’ulva armoricana, selon les observations effectuées par le Centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA). Un record, pour cette période de l’année ; 150 kilomètres plus à l’ouest, dans la baie de Douarnenez (Finistère), des quantités importantes d’algues ont tapissé plusieurs plages.

L’intégralité du littoral breton, qui totalise 2 730 kilomètres de linéaire côtier, n’est pas concernée, et seules six plages sont actuellement interdites d’accès, alors que la région en compte environ 500. Il n’empêche : dans la péninsule, qui subit depuis quarante ans le « verdissement » des estrans (partie du littoral périodiquement recouverte par la marée), les esprits s’échauffent.

Une énième pétition dénonçant « l’échec total des plans mis en œuvre » pour remédier au problème a été lancée récemment par des associations bretonnes. Et le spectre du risque sanitaire lié à l’inhalation de sulfure d’hydrogène, gaz exhalé dans certaines circonstances par les algues en décomposition, hante à nouveau les esprits.

Conjoncture météorologique

Samedi 6 juillet, un jeune ostréiculteur de 18 ans est décédé brutalement en baie de Morlaix (Finistère). Trois jours plus tard, un estivant de 70 ans trouvait la mort alors qu’il nageait à Plonévez-Porzay, dans le même département. Il s’agit, dans chaque cas, de zones concernées par des proliférations de « laitue de mer ».

La préfecture a ordonné l’autopsie du corps de l’ostréiculteur. Les résultats doivent être communiqués d’ici à la fin du mois de juillet. Dans ce contexte, une certaine fébrilité est perceptible chez les élus locaux et les représentants de l’Etat, qui redoutent le possible déferlement d’un tsunami médiatico-politique en cas de lien avéré entre l’un de ces décès et la présence d’algues vertes.

Selon les experts du CEVA, les proliférations actuelles sont principalement liées à la conjoncture météorologique (hiver relativement calme, fortes pluies en juin, températures élevées en juillet).

Cette « poussée de fièvre » intervient alors que la quantité d’algues vertes a tendance à diminuer en Bretagne depuis la fin des années 2000. La profession agricole, responsable, selon les scientifiques, d’environ 95 % des rejets d’azote dans les cours d’eau, a en effet consenti – de l’avis général – des efforts importants. L’évolution des pratiques agronomiques a entraîné une baisse des niveaux d’azote, donc une diminution des quantités de nitrates dont se « nourrissent » les ulves. Mais, dans ce domaine, une stagnation a été observée depuis deux à trois ans, sans que cela soit pour le moment expliqué.

Thierry Burlot, vice-président (PS) du conseil régional de Bretagne chargé de l’environnement, considère que « le discours ambiant, consistant à dire que les choses s’améliorent, a peut-être entraîné un certain relâchement ». Et d’évoquer la « lenteur au démarrage » du deuxième plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes, mis en place à partir de 2017. De quoi donner du grain à moudre aux associations de protection de l’environnement qui plaident à l’unisson en faveur d’un « changement de braquet » dans la transformation des pratiques agricoles.

« Cela fait déjà trois ans que les taux de nitrates ne baissent plus, déplore Jean-Yves Piriou, vice-président de l’association Eau et rivières de Bretagne. Si l’on veut faire descendre les chiffres beaucoup plus bas, il faudra des mesures nouvelles, beaucoup plus ambitieuses. »

Indéniable évolution

Le conseil régional et l’Etat semblent abonder (au moins partiellement) en ce sens. Ce qui, en soi, constitue une sorte de tournant. Les uns et les autres prennent certes des pincettes et précisent qu’il ne s’agit en aucun cas de « stigmatiser les agriculteurs » – le sujet, de fait, s’avère sensible, puisque la profession dispose d’un poids économique et symbolique considérable en Bretagne. Mais le discours des autorités témoigne d’une indéniable évolution.

« Jusque-là, la profession agricole a toujours eu le souci d’appréhender les rejets de nitrates de façon globale et qu’on ne cible pas individuellement les exploitations, explique M. Burlot. Mais je pense que cette approche n’est plus possible. On sait désormais où sont les dépassements. Donc il faut agir, aller voir les personnes concernées, expliquer et sanctionner. »

La préfète de région, Michèle Kirry, tout en plaidant pour une « évolution » plutôt qu’une « révolution », indique que l’Etat souhaite « renforcer les contrôles ciblés ». Elle ajoute qu’elle sera « particulièrement vigilante sur le développement des exploitations et notamment l’agrandissement des élevages intensifs », alors que l’Etat est accusé de laxisme dans ce domaine depuis des années.

Dans ce contexte, la sortie en librairie le 12 juin de la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite (La Revue dessinée-Delcourt), a rencontré un vif écho. Résultat de trois années d’enquête menée par la journaliste indépendante Inès Léraud, avec le dessinateur Pierre Van Hove, ce document met notamment en lumière la supposée « politique de l’autruche » de l’Etat face à la prolifération desdites algues, et dénonce l’imbrication d’intérêts économiques, politiques et industriels qui aurait conduit à la minimisation des risques environnementaux et sanitaires. Tiré à 6 000 exemplaires, l’ouvrage est en cours de réimpression.

algues20

De très nombreux paramètres

Impossible, à ce stade, de savoir si la situation actuelle entraînera des évolutions majeures sur le front des algues vertes. Notamment parce que la lutte contre ce phénomène, qui dépend de très nombreux paramètres, se révèle extrêmement complexe. Il faudrait, pour l’éradiquer totalement, atteindre une moyenne de 10 mg/l de nitrates dans les cours d’eau bretons, contre 30 à 35 actuellement et plus de 50 en 1990.

« La Bretagne est la région de France qui a le plus travaillé sur la qualité de l’eau ces dernières années et qui a le plus de réglementations en la matière, affirme Edwige Kerboriou, éleveuse laitière à Plouzélambre (Côtes-d’Armor) et vice-présidente de la chambre d’agriculture de Bretagne. Les agriculteurs ont pris conscience de l’enjeu et y travaillent. Mais c’est long et il n’y a pas de solution idéale. »

Autant d’éléments qui amènent à relativiser les paroles d’Alain Cadec, président (Les Républicains) du conseil départemental des Côtes-d’Armor, qui déclarait en début d’année, alors qu’un bassin-versant de son territoire venait de sortir d’une procédure européenne de contentieux sur la qualité de l’eau : « On est en train de gagner la bataille des nitrates. »

Publicité
5 juillet 2019

Souvenir...Souvenir : le Galion à Plouharnel (presqu’île de Quiberon)

galion

28 juin 2019

Toute la France souffre des températures élevées, à une exception près : la Bretagne...

Toute la France souffre des températures élevées, à une exception près : la Bretagne, qui fait figure d'îlot de fraîcheur. Cette situation perdurera-t-elle malgré le changement climatique ? Franceinfo a posé la question à un expert de Météo-France.

Un eldorado, un havre de fraîcheur, un refuge... Relativement épargnée par la canicule qui accable la France et alors que les températures battent des records sur l'ensemble de l'Hexagone, la Bretagne offre un air frais et une atmosphère respirable. D'ordinaire raillée pour sa météo réputée pluvieuse ("En Bretagne, il ne pleut que sur les cons", répond le proverbe breton), la région fait des envieux, notamment sur les réseaux sociaux. Le Gorafi, célèbre site parodique, y est même allé de sa contribution : "La Bretagne ferme sa frontière face à l'arrivée massive de réfugiés climatiques."

Alors que les climatologues prédisent des vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes, franceinfo s'est demandé si la Bretagne n'allait pas réellement devenir une terre de refuge climatique. Nous avons interrogé Franck Baraer, responsable du service études climatiques de Météo-France à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine).

Franceinfo : pourquoi la Bretagne est-elle épargnée par cet épisode de canicule ?

Franck Baraer : La France subit actuellement des remontées d'air saharien, c'est-à-dire chaud et très sec, propulsé par un flux de sud. Ces vents de sud sont générés par une dépression qui est au large de l'Espagne, dans l'Atlantique. La Bretagne est donc la région la plus proche du centre dépressionnaire. Cette dépression a permis des remontées de nuages orageux lundi et mardi, qui ont empêché le soleil de briller sur la région et les températures de monter au-delà de 20 °C à 23 °C. Nous avons même connu des précipitations assez soutenues par moment.

Toutefois, à partir de mercredi, des vents d'est ont ramené de l'air très chaud qui stagnait depuis quelques jours sur le centre de la France. On a donc basculé d'une situation où les températures étaient plutôt fraîches à un moment où elles sont très chaudes. A Rennes, les 30 °C ont été dépassés mercredi après-midi et l'Ille-et-Vilaine a été placée en vigilance orange à la canicule.

Mais le reste de la Bretagne (Morbihan, Finistère, Côtes-d'Armor) se distingue encore par sa fraîcheur...

Pour qu'il fasse très chaud dans notre région, il faut vraiment qu'il y ait des conditions très particulières. La Bretagne est entourée d'eau, il suffit donc d'un peu d'air venu de la mer pour rafraîchir. Dès qu'il y a une petite composante du vent qui vient de la mer, que ce soit du nord, d'ouest ou du sud-ouest, on a un air maritime qui ne peut pas se réchauffer beaucoup.

La mer agit comme un réservoir de fraîcheur en permanence, une sorte de climatiseur géant.

Franck Baraer, climatologue à Météo-France à franceinfo

Si on prend l'exemple du Finistère, il est très rare qu'à Brest on dépasse les 30 °C alors qu'à Rennes, dans les terres, c'est beaucoup plus fréquent. Et on peut dire qu'il y a "deux Bretagnes" en termes de climat. Une Bretagne Sud, bordée par une eau qui atteint assez souvent 19 à 20 °C l'été. Cela donne des températures très agréables sur la côte sud de la Bretagne, notamment à Vannes, Lorient ou près de Quimper. La Bretagne Nord a, elle, une mer qui dépasse rarement 16 à 17 °C, notamment au nord du Finistère, donc ces régions seront toujours beaucoup plus fraîches que les autres. Par ailleurs, en hiver, on risque moins d'atteindre des pics de froid puisque si la mer joue un rôle rafraîchissant en été, elle sert d'adoucissant l'hiver car elle descend rarement sous les 10 °C.

La Bretagne conservera-t-elle sa fraîcheur avec le changement climatique ?

Les simulations climatiques dont nous disposons à horizon 2050 ou 2100, selon divers scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, montrent un réchauffement moyen en France qui pourrait aller de 2 à 4 °C.

La Bretagne connaîtra certes plus de fortes chaleurs que par le passé, mais elles seront toujours tempérées par la proximité de la mer. L'effet de réchauffement devrait y être moins suffoquant que dans d'autres régions continentales françaises.

Franck Baraer à franceinfo

On peut donc imaginer que la Bretagne constitue un refuge climatique pour celles et ceux qui fuieraient les trop fortes chaleurs...

La région pourra servir de refuge à des vacanciers qui préfèrent l'air tonique et breton à de très fortes chaleurs dans le sud de la France. Dès aujourd'hui, nous avons des prévisions météo fiables à une semaine : dès qu'on voit poindre le risque de canicule dans les bulletins, il est donc possible de prendre le train et de venir respirer l'air pur et frais du nord de la Bretagne.

Après, si la Bretagne devient effectivement un refuge climatique, d'autres problèmes pourront se poser. Une surpopulation estivale dans certaines zones pourrait entraîner des pénuries d'eau. Malgré le climat arrosé, il y a parfois des périodes de sécheresse qui entraînent des problèmes de distribution. Tout dépendra de l'ampleur de ces nouvelles populations. Si cela reste limité, il n'y a pas de problèmes. Mais si c'est conséquent, il faut imaginer les conséquences sur l'énergie, les transports, le coût de la vie...

Peut-on dire pour autant que la région est à l'abri des risques liés au réchauffement climatique ?

Si nous sommes plutôt à l'abri des très fortes chaleurs, nous avons d'autres inconvénients météorologiques. Le risque de tempête est assez prégnant : il n'y en a pas tout le temps mais elles peuvent être assez violentes. Et quand ces tempêtes frappent en période de grandes marées, avec des marées hautes, cette conjonction peut représenter un risque de subversion marine dans certaines régions. C'est déjà arrivé dans le passé, notamment en 1987. Et cela restera prégnant dans le futur, d'autant plus que le niveau moyen des mers devrait s'élever donc les impacts sur certaines côtes bretonnes vont être plus importants à l'avenir.

Par ailleurs, il faut distinguer deux types de côtes en Bretagne. Les côtes rocheuses ou granitiques, sur lesquelles il n'y a aucun souci puisqu'elles se situent à quelques dizaines de mètres au dessus du niveau de la mer, même par très fortes marées. C'est le cas de la pointe du Raz, de l'île d'Ouessant ou encore de Plouha, dans les Côtes-d'Armor. Mais il y a aussi des zones sensibles, comme la baie du Mont-Saint-Michel, des portions du sud Finistère, du côté du Morbihan ou de Lorient : là, nous avons des zones très basses avec des cordons dunaires fragiles qui peuvent être submergés si l'on a une forte tempête et un niveau moyen des mers plus élevé.

26 juin 2019

Fleurs dans le jardin en Bretagne

fleur23

fleur24

fleur25

fleur26

fleur27

fleur28

fleur29

fleur30

fleur31

7 juin 2019

Plouharnel - Morbihan

plouharnel22

plouharnel23

Publicité
12 mai 2019

VANNES PHOTOS FESTIVAL 2109 : LA PHOTOGRAPHIE ET LA MUSIQUE - dernier jour aujourd'hui...

vannesJusqu'au 12 mai 2019 (aujourd'hui), la ville de Vannes accueille 6 expositions consacrées aux liens entre photographie et musique dans 6 lieux différents : au Kiosque, au Bastion de Gréguennic, au Château de l’Hermine, à l’Hôtel de Limur et dans le coeur de ville, ce sont plus d’une dizaine de photographes et collectifs qui exposent leur vision photographique de la musique.

Du portrait aux photos de concert en passant par le reportage, de la musique classique au rap en passant par le jazz, les expositions présentées lors du festival seront différentes par les styles musicaux comme par l’approche photographique.

A voir donc différents photographes, tel que Richard Dumas, portraitiste des stars qui capture ses modèles en portraits intimistes et met l’accent sur l’importance de la rencontre avec le musicien et du lien qui se tisse. Aussi exposé Nikolaj Lund, ancien violoncelliste qui désormais immortalise les grands noms de la musique classique en symbiose avec leurs instruments, dans des mises en scènes insolites et décalées. Mathieu Ezan quant à lui, photographe officiel de nombreux festivals, expose ses différents clichés de concerts d’un large panel de la musique d’aujourd’hui, du rap à l’électro ou au rock. On croisera aussi à ce festival Philippe Lévy-Stab  photographe du jazz, Moland Fengkov, spécialiste du heavy metal, Mélanie Jane Frey, qui travaille sur le temps de pose des musiciens avec leurs instruments, et Benjamin Deroche, artiste plasticien qui tente de transcrire le son en image.

Trois expositions collectives investiront aussi Vannes pour ce festival: l’association Divergence proposera une plongée dans le temps avec un historique du rap et sa culture – « Rapattitude(s) » –, « Des notes en photos » réunira des photographes de stars de toutes époques, des années 40 à nos jours, et l’association Contraste se penchera dans « Répète un peu ! » sur le musicien ordinaire et méconnu qui joue et apprend discrètement de son instrument. « Rapattitude(s) » offre une sélection qui dévoile l’évolution du genre sur les 30 dernières années et sa popularité grandissante, tandis que « Des notes en photos » fait la part belle à de nombreuses pépites des années 60 et 70 : The Beatles, Louis Armstrong, Edith Piaf, etc… Rendez-vous à Vannes pour cette exposition mêlant mélodies et photographies, vibrations et lumières, et admirer les nombreux photographes qui se sont essayés à capter les instruments, les musiciens, leurs gestes, leurs regards, leur énergie…

vannes22

vannes23

vannes24

vannes25

vannes26

vannes27

vannes28

9 mai 2019

Tempête contre les résidences secondaires en Bretagne

Par Nicolas Legendre, Rennes, correspondance

Des tags dénonçant le nombre de maisons de vacances ont été apposés sur des bâtiments de treize communes du Morbihan, des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine, le 15 avril. Les cibles sont des stations balnéaires.

Un pourcentage. Un chiffre. Tous deux peints à la bombe. Pas de signature. Pas de texte. Ces graffitis pourraient faire penser à une prophétie cryptée émanant de quelque société secrète.

Les employés de mairie et les élus qui les ont découverts, le 15 avril au petit matin, sur les façades de treize hôtels de ville du Morbihan, des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine n’ont cependant pas eu de mal à comprendre leur signification. Le pourcentage correspondait à la part des résidences secondaires dans chacune des communes concernées. Le chiffre indiquait la quantité totale desdites résidences dans la collectivité en question.

Flambée des prix de l’immobilier

Ces barbouillages nocturnes, commis simultanément et – très probablement – de façon coordonnée, n’ont pas été revendiqués. Plusieurs plaintes ont été déposées.

Largement relayés par les médias régionaux, les faits ont contribué à alimenter le débat autour d’une préoccupation récurrente en Bretagne : la transformation de cités côtières en zones de villégiature consacrées à une monoactivité touristique. La péninsule armoricaine se classe au quatrième rang des régions françaises ayant le plus important taux de résidences secondaires – ce type d’habitats concernait 13 % du total des logements bretons en 2015, la Corse occupant, quant à elle, la tête du classement, avec 37,2 %.

Quiberon, Carnac, Sarzeau, Damgan, Saint-Philibert, Saint-Gildas-de-Rhuys, Arzon, Locmariaquer, Saint-Cast-le-Guildo, Saint-Jacut-de-la-Mer, Lancieux, Saint-Briac-sur-Mer, Saint-Lunaire… Les treize localités prises pour cibles bordent la Manche ou l’océan Atlantique. Toutes comptent aujourd’hui plus de 50 % de résidences secondaires. A Arzon, ce taux atteint même 80 %.

Avec ses 2 470 kilomètres de côtes (l’équivalent de la distance entre Paris et Moscou), la Bretagne totalise un tiers du littoral métropolitain. Toujours plus attractives, les communes concernées doivent composer avec des réserves foncières limitées.

Les prix de l’immobilier, eux, flambent. En 2018, une maison ancienne se négociait environ 4 000 euros le mètre carré à Quiberon, contre 1 700 à 2 000 euros à l’échelle régionale, selon les données fournies par Ouestfrance-immo.com. Des tarifs prohibitifs pour de nombreux Bretons, qui travaillent dans ces communes mais n’ont donc pas les moyens d’y habiter. Au printemps 2018, des saisonniers ont manifesté à Quiberon pour protester contre le manque de logements et le montant « quasi parisien » des loyers dans le secteur – une première.

« IL FAUT ARRÊTER AVEC LA VISION CARICATURALE DE RÉSIDENTS SECONDAIRES QUI ARRIVERAIENT LE 15 JUILLET ET REPARTIRAIENT LE 25 AOÛT. CERTAINS D’ENTRE EUX VIVENT ICI HUIT MOIS DE L’ANNÉE ! » OLIVIER LEPICK, MAIRE DE CARNAC

A la même période, le collectif Dispac’h (« révolte », en breton), qui se revendique « indépendantiste, anticapitaliste, féministe, écologiste, antifasciste et internationaliste », a mené une action dans plusieurs communes du littoral. Des dizaines d’affiches, sur lesquelles on pouvait lire « Bretagne résidence secondaire, villages en ruine, jeunesse en exil », ont été placardées sur les murs de maisons considérées comme des résidences secondaires. Ewan Thébaud, porte-parole du collectif, dément tout lien avec les récentes dégradations commises sur des mairies. « Nous militons à visage découvert », explique l’intéressé, qui déplore un « manque de courage politique » concernant ce sujet.

« Plus une chance qu’un fardeau »

Olivier Lepick, maire (divers droite) de Carnac, s’inscrit en faux. Sa ville, l’une des stations balnéaires les plus célèbres de France, compte 4 000 habitants en hiver, douze fois plus en été. Sa mairie a été taguée dans la nuit du 14 au 15 avril.

« Ces méthodes me choquent énormément, peste M. Lepick, à l’unisson des édiles concernés. Il faut arrêter avec la vision caricaturale de résidents secondaires qui arriveraient le 15 juillet et repartiraient le 25 août, explique-t-il. Certains d’entre eux vivent ici huit mois de l’année ! Un résident secondaire est un résident principal en puissance, puisque beaucoup d’entre eux s’installent sur place pour leur retraite. Et, en termes économiques, leur apport est énorme. C’est plus une chance qu’un fardeau pour la commune. »

De l’autre côté de la péninsule, Michel Penhouët, maire (Mouvement radical) de Saint-Lunaire, tient un discours semblable. Il insiste sur les « mesures de remédiation » prises par son conseil municipal pour faciliter l’installation d’habitants « permanents », dont la vente de terrains de lotissement « à prix coûtant » destinés à de jeunes ménages, sous conditions de ressources. Mais il affirme qu’il manque d’« outils politiques » pour agir en profondeur.

Loïg Chesnais-Girard, président (PS) du conseil régional de Bretagne, se dit quant à lui « conscient du problème » et assure que sa collectivité soutient les territoires « qui veulent réorienter leur modèle de développement », notamment par le biais d’aide à la transformation du foncier dans les centres-villes. Et d’asséner une formule utilisée en son temps par son prédécesseur, l’actuel ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian : « La Bretagne n’a pas vocation à devenir une Breizh riviera. »

1 mai 2019

Etel : la Glacière

glaciere etel (1)

glaciere etel (2)

glaciere etel (3)

glaciere etel (4)

21 avril 2019

Gare d'Auray. Les travaux se poursuivent - J'arrive !

Les travaux se poursuivent dans le quartier de la gare.

Dans le quartier de la gare, à Auray, les travaux de réseaux se poursuivent dans les temps. Voici le calendrier pour les prochaines semaines.

Alors que les travaux se poursuivent jusqu’au 19 avril impasse Lubin, à Auray, la phase n° 6 a démarré il y a quelques jours sur une partie de la rue de la Paix. Des aménagements de circulation sont mis en place pour les besoins du chantier qui devrait durer jusqu’à la semaine n° 17 inclus (le 26 avril).

Afin de finaliser les travaux commencés rue Jean-Jaurès, une seconde intervention est prévue entre le 23 et le 26 avril. À cette occasion la rue sera partiellement fermée à la circulation le temps de l’intervention. L’ensemble des dispositions sont prises pour limiter au maximum la gêne occasionnée. Tous les commerces du quartier restent ouverts pendant toute la durée des travaux.

Circulation modifiée

Les travaux rue de la Paix dureront jusqu’à la fin avril : réfection des réseaux d’assainissement prévus jusqu’au vendredi 26 avril. La rue de la Paix est partiellement barrée, la circulation est alors déviée par les rues Jean-Mermoz et Jean-Marca.

Une nouvelle intervention est prévue rue Jean-Jaurès. Les travaux réalisés rue Jean-Jaurès courant mars nécessitent une phase de finalisation, aussi une dernière intervention est programmée entre le 23 et le 26 avril. Il s’agit d’une réhabilitation et d’une modernisation des réseaux d’assainissement et d’eau potable pendant quatre jours. La rue Jean-Jaurès sera partiellement fermée à la circulation, entre le giratoire place Raoul-Dautry et la rue Henri-Conan. La circulation sera déviée par la rue Henri-Conan et la rue Jean-Mermoz. L’accès des riverains sera conservé rue Charles-de-Blois. Le sens de circulation de cette rue, habituellement à sens unique, sera modifié pour une circulation en double sens pendant toute la durée des travaux.

Pratique

Pendant la durée des travaux, pour toutes demandes sur des questions liées à la distribution de l’eau potable ou à la collecte et le traitement des eaux usées, contactez le tél. 02 56 56 20 09 (Saur).

6 avril 2019

Erdeven - la main verte

DSCN0289

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 200 > >>
Publicité