Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
23 février 2017

Fétichisme

16584828_1650038695291645_1098959629989183488_n

16788660_257205011357033_5742502215419953152_n

Publicité
22 février 2017

Les portraits de Warhol, quête de l'image immortelle

Il y a 30 ans mourait Andy Warhol. Figure majeure du pop art, il est surtout connu pour ses portraits en série : Liz Taylor, Marylin Monroe, Mao Zedong... Un travail qui témoigne d'une volonté d'abolir la mort en transformant les simples mortels en icônes.

wa10

Qui ne visualise pas mentalement une Marylin Monroe polychrome en entendant le nom d'Andy Warhol ? Il y a 30 ans, le 22 février 1987, le dieu du pop art s'éteignait dans son sommeil suite à une attaque cardiaque. Il reste notamment célèbre pour ses œuvres sérigraphiées, qu'il s'agisse de boîtes de soupe Campbell, ou de portraits de célébrités... 

Warhol était fasciné par le visage. Or, la philosophe Marie-José Mondzain disait discerner de deux sortes d'images, dans les portraits réalisés par Warhol : les "idoles", et les "icônes". Affirmant que l'artiste jouait avec ce double pôle : "Il a utilisé les idoles du peuple américain et il en a fait des icônes. Et lui qui a désiré être la machine idolâtrée du milieu culturel artistique américain s’est vécu lui-même comme une idole. Il a produit aussi son icône." Et la philosophe de préciser sa pensée en soulignant la nette distinction, voire la confrontation existant pourtant entre les réalités que désigne initialement chacun de ces termes. Du simple fait que l'idole est mortelle, contrairement à l'icône :

[Andy Warhol] sait bien ce qu’est une icône, c'est-à-dire un visage qui est doué d’immortalité, d’indestructibilité, et dans lequel s’inscrit matériellement un espoir de résurrection (…) et l’icône lorsqu’elle s’est constituée comme telle dans la tradition théologique orthodoxe, s’est construite contre l’idole." Marie-José Mondzain

Dans cette même archive, le philosophe Georges Collins soulignait également la dimension existentielle, quasi spirituelle des sérigraphies de Warhol, rappelant que l'artiste avait commencé ses séries de portraits après le suicide de Marilyn Monroe, en août 1962 : "Ce tableau incarnerait un interminable travail de deuil, on pourrait presque dire de commémoration funéraire."

"Que faire de la mort d’une célébrité ? Que faire de ce savoir curieusement intime que nous possédons, touchant un personnage que nous ne connaissons pas. (…) Que faire d’un événement qui est à la fois public, et étrangement intime ?" Georges Collins

Fabriquer des images non faites de main d'homme

wa11

A la National Portrait Gallery, à Londres, en 2007, un visiteur devant les "Marilyn Monroe" (1967) d'Andy Warhol• Crédits : Peter Macdiarmid - Getty

Dimension spirituelle dans le portrait, devenu icône, donc, mais pourquoi répéter l'image ? "J’aime simplement refaire toujours la même chose. Quand quelqu’un vient d’être élu président ou maire, on colle son image sur tous les murs. Je crois toujours que c’est mon œuvre. C’est un moyen de s’exprimer. Toutes mes images sont pareilles, mais différentes à chaque fois. Elles changent avec la teinte des couleurs, le moment, l’état d’esprit. La vie n’est-elle pas une série d’images qui changent en se répétant ?", expliquait Andy Warhol. Pourtant, Marie-José Mondzain ne voit pas que l'amour de la répétition dans les sérigraphies warholiennes. Elle y voit également le désir de l'artiste de devenir machine : "L’un des modèles machiniques les plus fascinants pour lui c’est l’appareil photographique et la caméra, c'est-à-dire des machines qui travaillent avec l’impression, avec l’ombre, avec le négatif, en tous les cas en ce qui concerne l’appareil photographique, et avec la tradition du Saint Suaire, c'est-à-dire le voile, la sérigraphie." Machine permettant de s'affranchir de la mortalité de l'homme, en imprimant des images non faites de sa main... :

"C'est comme si Warhol était à la fois quelqu’un qui pose sa griffe, très artiste au sens traditionnel du terme, et qu’en même temps, à travers la machine (…) il essayait de fabriquer ce que la tradition appelait les images acheiropoïètes, des images non faites de main d’homme. La machine servant le double objectif d’être productive, indolore, immortalisante, et d’un autre côté d’avoir une référence orthodoxe qui est l’image non faite de main d’homme." Marie-José Mondzain

Détruire l'idole

Andy Warhol, par deux fois, a été confronté à un geste de destruction d’idole.

Le premier, en 1964, visait ses portraits de Marylin Monroe, sa première sérigraphie sur toile réalisée à l'acrylique en 1962. Un jour, l'artiste performer Dorothy Podber se rend à la Factory, atelier artistique de Warhol, dans lequel il était en train de tourner un film, Shooting a picture. Alors que Warhol est occupé par son tournage, elle lui demande si elle peut elle aussi tirer sur des œuvres. L'artiste lui ayant répondu qu'il n'y voyait pas d'objection, Podber tire de son sac un petit pistolet allemand et vise une pile de portraits de l'actrice. Quatre "Marilyn" furent touchées en plein front par l'impact. Warhol les vendit plus tard sous le titre de "Shot Marilyn".

"En continuant à promouvoir les portraits de Marylin avec les impacts de balles, il a maintenu l’axe iconique de sa production en montrant que ça n’a en rien détruit ce qui était une œuvre d’art." Marie-José Mondzain

Le second geste de destruction d'idole visait cette fois sa propre personne : en juin 1968, Valérie Solanas, une militante féministe, lui avait envoyé le manuscrit d'une pièce de théâtre. Frustrée par l'indifférence de l'artiste, elle vide sur lui tout un chargeur dans le hall de la Factory (l'atelier artistique de Warhol). Il est déclaré cliniquement mort pendant un temps... et les séquelles de cette tentative d'assassinat l'obligent à porter un corset durant le restant de ses jours. Un épisode qui a un impact sur son corps, et son propre travail... qui correspond, d'après la philosophe, au moment où Warhol s'est confondu avec son image : "Il a été touché dans son image. C'est toujours très inquiétant pour une idole d'apprendre qu'elle n'est plus qu'une image, c'est à dire qu'elle devient la cible d'une destruction sacrificielle." Pour tenter de pallier cette peur, Warhol se fait photographier, peindre... son torse dénudé, couturé de cicatrices : "Il réhabilite, il reconstruit. Il se sépare de son image, il cherche un axe existentiel. Mais je pense qu’il n’y est jamais véritablement arrivé." Il réalise également des autoportraits avec ombre "comme la mise en scène de son propre Saint Suaire, comme pour ressusciter." Texte de Hélène Combis-Schlumberger

22 février 2017

Salon de l'Agriculture

ff5

22 février 2017

Isabelle Huppert

ff4

22 février 2017

Coco de mer - lingerie

Publicité
22 février 2017

Paris - Trocadéro - Tour Eiffel

22 février 2017

« C’est une lettre d’amour à tous mes enfants » Nicole Kidman

« Lion » L’actrice australienne incarne une mère adoptive dans un film très fort tiré d’une histoire vraie. Elle nous raconte la passion qu’elle met dans ses rôles et sa propre vie.

Par   Catherine Balle

Avec son teint d’albâtre et sa silhouette filiforme, Nicole Kidman ressemblerait presque à une jeune fille lorsqu’elle pénètre dans la suite d’un palace parisien. Tailleur noir et talons aiguilles sous son 1,78 m, la comédienne de 49 ans vient défendre « Lion », un film bouleversant signé Garth Davis, adapté d’une histoire vraie. Dans cette odyssée extraordinaire d’un petit Indien, Kidman incarne Sue, une mère adoptive aimante et fragile. Un rôle qui résonne avec son histoire puisque avant d’avoir deux filles avec son mari Keith Urban, l’actrice avait adopté deux enfants avec Tom Cruise.

Auriez-vous accepté de tourner « Lion » si vous n’aviez pas su qu’il était inspiré d’une histoire vraie ?

Nicole Kidman. Quand j’ai lu le scénario, je ne le savais pas. Je voulais quand même faire le film parce que je connaissais Garth Davis, qui a codirigé « Top of the Lake » de Jane Campion  (NDLR : Nicole Kidman joue dans la saison 2 de la série). J’ai pensé que si Jane l’avait choisi, c’était qu’il était très talentueux. J’ai trouvé le script merveilleusement écrit et quand j’ai découvert que l’histoire était vraie, j’ai pensé que cela lui donnait un écho encore plus profond.

Quand avez-vous rencontré la vraie Sue ?

Avant d’accepter le film, j’ai demandé si Sue était d’accord pour que je joue son rôle. J’avais besoin de sa bénédiction. Garth m’a répondu : « Elle veut que ce soit toi. » J’ai envoyé l’une de mes amies en Tasmanie pendant deux jours pour l’interviewer face à une caméra. Après, Sue est venue dans mon appartement à Sydney. J’avais besoin de savoir pourquoi elle avait choisi de ne pas avoir d’enfant biologique et d’adopter. Aujourd’hui, j’en sais beaucoup plus sur Sue que sur mes plus proches amis ! C’est ce qui m’attire dans le métier d’acteur : cette profonde intimité que vous créez avec les gens si rapidement. Moi aussi je lui ai raconté ma vie, et Sue m’a imprégnée de confiance et d’amour. Elle est devenue une amie très proche.

Vous avez déclaré que ce film était une lettre d’amour à vos enfants aînés…

C’est une lettre d’amour à tous mes enfants. Parce que le film parle de l’amour inconditionnel. L’amour maternel est l’amour le plus profond. On donne tout pour ses enfants, on peut mourir pour eux.

La presse vous prête l’intention d’adopter un enfant indien…

Si j’avais été dans une situation différente… Mais non, toutes mes mains sont prises. Est-ce que j’aurais aimé plus d’enfants ? Bien sûr. Je n’aime pas parler de regrets, mais si je pouvais revenir en arrière, c’est sûr que j’aurais plus d’enfants. Mais aujourd’hui, comme dit mon mari, il faut être reconnaissant de ce qu’on a. Ma sœur en a six. J’adore élever des enfants, travailler avec eux, être autour d’eux.

On vous voit dans des films très différents. Qu’est-ce qui vous motive dans un rôle ?

Plus c’est compliqué, mieux c’est. J’ai toujours été attirée par les réalisateurs qui sont des auteurs, des « philosophes ». Quand tourner est pour eux une question de vie ou de mort, cela me fascine. Je veux de la passion.

Vous militez pour la cause des femmes, vous venez de produire la série « Big Little Lies » qui parle de violence conjugale… Est-ce que cette question est importante quand vous choisissez un projet ?

J’ai été élevée par une féministe. Mes parents étaient de gauche et avaient une conscience sociale très forte. Mon père était médecin et psychologue, ma mère infirmière, ce sont des gens qui donnaient aux autres. Cela élargit l’esprit et le cœur. Il y a deux ans, j’ai joué « Photograph 51 », une pièce sur une grande biologiste qui n’a pas eu le prix Nobel. J’aime avant tout les bonnes histoires. Mais aujourd’hui, je veux faire des choses qui ont du sens.

Vous avez déclaré qu’il fallait soutenir Donald Trump avant d’expliquer que vous vouliez seulement dire par là que vous croyiez en la démocratie… Que pensez-vous des premiers pas du nouveau président américain ?

Le film parle de lui-même. Quel est son message ? Il est question d’amour, de communauté, d’unité. C’est pour cela que je me bats.

22 février 2017

Florence Boué

16906891_1604621769554536_9217969792630128640_n

22 février 2017

Les Oscars...

ff2

22 février 2017

Le savon en odeur de sainteté

savon2

Parfums délicats, emballages à l’ancienne… Le savon naturel a retrouvé sa place dans la salle de bains. Et serait même en passe de détrôner le gel douche, jugé trop chimique.

Par Zineb Dryef

Le savon, un produit cosmétique de luxe.

Longtemps, la savonnette a eu mauvaise réputation. Elle ne mousse pas, elle glisse des mains, se fendille en séchant, déshydrate la peau… Le gel douche semblait avoir remporté la bataille, la mention « sans savon » s’affichant même sur les flacons comme un gage de qualité. Et voilà que le pain de savon fait son retour, porté par l’engouement pour les cosmétiques simples, artisanaux, garantis sans produits toxiques.

Le savon de Marseille, un best-seller

« Les ventes de produits liquides stagnent alors que les solides progressent énormément », confirme Julie Bousquet-Fabre, la présidente de l’Union des professionnels du savon de Marseille (UPSM). Parmi les best-sellers, l’incontournable savon de Marseille, cuit au chaudron, mais aussi des pains issus de la saponification à froid, une technique ancestrale qui permet de produire des savons surgras et riches en glycérine végétale.

« Ce type de savons se reconnaît à trois caractéristiques : la détergence (le savon lave), l’hydratation (il contient 8 % à 8,5 % de glycérine végétale) et le surgras (6 % à 6,5 % d’huile végétale restent à l’état d’huile) », explique Franck Peiffer, fondateur de Gaiia, qui écoule environ 10 000 unités par mois. Depuis 2015, la marque, labellisée Slow Cosmétique, a multiplié « par trois ou quatre » son chiffre d’affaires.

« ON DÉCOUVRE QU’ON SE TARTINE LA PEAU DEPUIS DES ANNÉES AVEC DES PRODUITS NÉFASTES ALORS QU’IL EXISTE UNE ALTERNATIVE SIMPLE : LE SAVON DE NOS GRANDS-MÈRES. » FRANCK PEIFFER, DE GAIIA

Qu’importe la méthode de production : à condition qu’il soit végan, Cruelty Free et zéro déchet, le savon à l’ancienne n’est pas seulement hydratant, il répond aux préoccupations environnementales grandissantes du public.

« On découvre qu’on se tartine la peau depuis des années avec des produits chimiques néfastes pour notre santé et pour l’environnement alors qu’il existe une alternative simple : le savon de nos grands-mères », poursuit Franck Peiffer.

Même constat de la part d’Agnès Laffourcade, fondatrice de la marque Enfance Paris : « Il y a deux ans, l’offre en soins sans produits chimiques compliqués était pauvre », se souvient-elle. Pour pallier cette lacune, la jeune mère de famille a développé elle-même les savons 100 % naturels et biologiques dont elle rêvait pour ses enfants. « La seule alternative d’excellente qualité aux produits chimiques, c’est le pain de savon à l’ancienne. »

Dites-le avec une savonnette !

A la différence du vilain bloc grisonnant qui traînait dans un coin de la salle de bains, le savon nouvelle génération est joli, ludique et bien emballé. Le raffinement désuet des conditionnements – papier kraft aux imprimés graphiques chez Fresh, packaging Art déco pour les pains de savon Claus Porto – en fait des objets de décoration à part entière.

Ainsi, le succès de la marque brésilienne Granado, lancée en France par Le Bon Marché en 2012, réside autant dans la qualité de ses savons aux parfums délicats – châtaigne du Brésil, hamamélis, iris et fleur d’oranger… – qu’à leurs emballages rétro. « Offrir un savon est devenu un nouveau geste, observe Agathe Missey, acheteuse beauté au Bon Marché. C’est la nouvelle bougie. Un cadeau distingué et délicat. »

Le secteur du luxe s’est aussi emparé de cette nostalgie de la savonnette. Hermès commercialise des savons dont le packaging reproduit les motifs iconiques de la maison ; Chanel décline ses fragrances phares en galets pour le bain.

« Les savons traditionnels ont longtemps souffert de leur look vieillot, constate Agnès Laffourcade. Quand j’ai lancé Enfance, je me suis dit que quitte à fabriquer un produit avec une composition d’excellence, l’emballage aussi devait être pointu. » Ses savons sont enveloppés dans du papier de soie, déposés dans des boîtes aux imprimés pastel et montés sur de jolis rubans. Ils sont si beaux que les clients rechignent parfois à les utiliser. Alors, s’amuse Agnès Laffourcade, ils lui demandent pourquoi elle ne vend pas aussi… du gel douche.

savon1

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 > >>
Publicité