Le phare de Paris en cours de démolition au grand regret des bretons de la capitale !
C'est un morceau du patrimoine breton de Paris qui disparaît. Le phare situé dans le 15e arrondissement va être détruit. La municipalité veut y installer des logements sociaux. Au grand regret de certains bretons de la capitale.
Les plus fins observateurs pouvaient le voir en arrivant en train à la gare Montparnasse. Le phare des Bretons, rue Castagnary, ne pesait pas bien lourd à côté de la Tour Montparnasse. Mais avec sa dizaine de mètres en hauteur et son mélange de couleurs rouges et blanches, il connaissait une certaine popularité dans le 15e arrondissement de la capitale.
Il y avait la figurine d'un bonhomme qui levait les bras et agitait un drapeau breton. Et puis il y avait l'inscription "Les bretons sont tous frères car ils n'ont Quimper". Il y avait de la dérision qui était agréable" Philippe Chain, membre de l'assocation Paris Breton
Il avait été construit en 1994, à l'occasion des 25 ans de la poissonnerie située juste en-dessous. Le commerçant avait eu l'idée de proposer uniquement des poissons pêchés en Bretagne et les plus frais possibles. Depuis, le commerce a été revendu puis a fermé ses portes.
C'est dommage de le démolir parce que c'est un objet phare de la Bretagne et c'était sympa de voir ça à Paris !" Soisic, une bretonne qui vit à Paris
Le phare avait fait le bonheur des photographes, qui publiaient régulièrement sur les réseaux sociaux.
Une démolition emblématique du recul de la culture bretonne à Paris
Si l'on en croit plusieurs bretons vivant à Paris, l'identité de notre région est de plus en plus discrète dans la capitale. Particulièrement dans le 14e arrondissement de Paris, le quartier traditionnel breton. "Il ne faut pas être passéiste, la démolition du phare n'est pas forcément une mauvaise chose. Mais c'est vrai que notre culture est moins visible", regrette Stéphane Lucas.
Tous les bars bretons qui existaient tout autour de la Gare Montparnasse ont disparu petit à petit. Il y en a qui sont remplacés par des restaurants japonais. Le Ti Jos, la crêperie historique, existe encore. Mais le bar, qui était en sous-sol et qui avait été fréquenté par Glenmor, a fermé ses portes..." Stéphane Lucas, secrétaire de la mission bretonne de Paris
Presqu’île de Quiberon
Quiberon. Thomas Pesquet photographie la Presqu'île depuis l'espace https://t.co/WaBxJ7ftqC pic.twitter.com/h7nordGTLe
— Ouest-France 56 (@OuestFrance_56) 14 mars 2017
Nouveau kiosque à journaux
Le nouveau kiosque à journaux séduit les Parisiens https://t.co/g53q7iKsGu
— Le Parisien | Paris (@LeParisien_75) 13 mars 2017
Ce matin, place d'Alesia (14e), le premier prototype de kiosque à journaux nouvelle génération a été mis en place pour une période de test de trois mois. Paris compte aujourd'hui 409 kiosques à journaux. D'ici à juin 2019, 360 d'entre eux seront remplacés par de nouvelles structures tandis que 49 autres feront l'objet d'une simple rénovation, afin de conserver leur qualité esthétique et patrimoniale. Depuis 2014, une importante concertation a été mise en œuvre par la ville afin de revoir le design et les fonctionnalités des kiosques, construits à partir du modèle 1857 de l'architecte Gabriel Daivoud. C'est Matali Crasset qui a été choisie pour concevoir la version modernisée. Toiture bombée et façades de verres, le design extérieur est inspiré des ateliers et des toits parisiens. L'espace publicitaire est diminué de 20% et un système d'éclairage permet de signaler si le kiosque est ouvert ou non. Mais c'est à l'intérieur que l’on dénote la majorité des changements. L'espace est mieux aménagé pour faciliter le travail des kiosquiers, optimiser l’accessibilité et permettre la diversification des produits à la vente.
Ren Hang
CARNAC : Des visites pour voir les mégalithes autrement
La Maison des Mégalithes propose des visites dans les pas d’un guide conférencier. En ce moment, elles se déroulent aux alignements de Kermario.
Le rendez-vous
Responsable du service culturel et éducatif de la Maison des Mégalithes, Jean-Michel Bonvalet résume le propos des visites-conférences organisées par le Centre des monuments nationaux. Pour les construire,« on est parti des interrogations du public : quand, où, quoi, qui, comment et surtout pourquoi ? » Jusqu’au 5 mars, des départs ont lieu tous les jours, sauf le samedi, à 15 h. Elles se font actuellement à Kermario (en ce moment fermé à la visite libre). Les visites se déroulent dans les pas d’un guide conférencier, qui propose au public de porter un autre regard sur les alignements.« Dans le mouvement de la science actuelle, on voit que peut-être la ligne n’est pas la règle, poursuit Jean-Michel Bonvalet.Quand on se place différemment dans le site, elle disparaît. » Ce point de départ amène« à rebondir » sur les théories qui se sont succédé au sujet des mégalithes. Tout d’abord, celle d’un lien avec les astres :« Ils n’ont rien à voir avec les alignements de Carnac. » Ainsi qu’une autre, en cours jusqu’au début des années 2000 :« Celle des vestiges d’un temple avec des espaces de déambulation, qui auraient permis d’accéder à un autre espace : une enceinte mégalithique. » Puis, on s’est rendu compte qu’on« ne regardait peut-être pas dans le bon sens ». Aujourd’hui, on considère les connexions entre les pierres levées,« les autres monuments qui accompagnent : grands tombeaux, tumulus, tertres ».
« Nouvelle approche »
L’archéologie du paysage est« fondamentale dans la nouvelle approche ». Ainsi, à l’époque, depuis Kermario,« on voyait le Ménec ». Un monument« prend son sens car il résonne avec un autre plus loin ». Les conférenciers« donnent des informations sur tout cela ». La question de comment ont été érigées les pierres incite à les observer de près.« Certains gros blocs portent leur histoire sur eux. » Par exemple,« sur le flanc de celui-ci, cette vasque est le résultat de dizaines de milliers d’années d’érosion » : affleurements de granit, les pierres« ont été arrachées, transportées » et érigées vers le ciel par les hommes du néolithique.« Cela permet de parler de la manutention : rondins de bois, leviers, cordages en fibres végétales, etc. » La visite enchaîne« sur le qui ». Un travail« de cette ampleur » (quelque 3 000 pierres levées aux alignements du Ménec, Kermario et Kerlescan) suppose« une société très organisée », avec« des équipes : tailleurs, cordages… » L’image de l’homme préhistorique« qui peint dans les grottes » n’est pas d’actualité :« Cette société, c’est déjà la nôtre. » Elle a aussi« des élites », inhumées dans des tombes dont le mobilier est visible au Musée de Préhistoire, avec des objets faits avec des pierres provenant d’Italie et d’Espagne. On se situe à la fin du néolithique, quand« l’homme devient sédentaire grâce à l’agriculture et à l’élevage », rappelle Jean-Michel Bonvalet. Cette évolution« change son rapport à l’environnement. L’homme prédateur devient producteur. Il a domestiqué la nature. » Article de Virginie JAMIN.
Maison des Mégalithes, le Ménec : visite-conférence à 15 h, tous les jours (sauf les samedis) jusqu’au 5 mars. Tarifs : 6 €, réduit 5 €, gratuit moins de 18 ans. Rendez-vous à la Maison des Mégalithes 15 minutes avant. Contact : tél. 02 97 52 29 81. Site : www.menhirs-carnac.fr