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Jours tranquilles à Paris
20 janvier 2018

Mario Testino - photographe

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20 janvier 2018

Lara Stone

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20 janvier 2018

"Pentagon Papers" - bientôt en salles

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20 janvier 2018

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20 janvier 2018

Ecrans : ados accros, parents à cran

Par Marlène Duretz - Le Monde

Collés à leur smartphone, certains deviennent cyberaddicts, tandis que les parents cherchent des solutions. Leur inquiétude ? Les nombreux problèmes liés à l’hyperconnexion : sédentarité, troubles du comportement, autodépréciation et harcèlement.

C’était pour la bonne cause, les parents en conviennent – avant de s’en mordre les doigts. Etre joignables par leurs « petits » et, en retour, pouvoir les marquer à la culotte, c’est l’alibi légitimement avancé par trois quarts de ceux qui ont équipé leurs enfants d’un téléphone portable. « Un passage o-bli-gé », selon tous ceux qui ont cédé aux pressions de leur progéniture, lassés de la voir vampiriser le smartphone parental. « Et c’est là que les emmerdes commencent », selon bon nombre de parents, passés maîtres en sommations à répétition pour qu’elle lâche son « précieux », ne serait-ce que le temps du dîner. A l’école, c’est un peu le même combat. A tel point que le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a récemment promis de renforcer la mise au ban du doudou numérique dans les établissements scolaires, dès la rentrée 2018.

« MA FILLE DE 14 ANS EST CONSTAMMENT DESSUS, ON EN ARRIVE À LUI ENVOYER UN TEXTO POUR CAPTER SON ATTENTION ! »

UN DIRECTEUR D’ÉCOLE

Les 6-17 ans passent plus de quatre heures par jour devant un écran, les 15-16 ans, plus de cinq heures ; soit une à deux heures de plus en moyenne qu’il y a dix ans, dont cinquante-huit minutes par jour pour le seul smartphone chez les 15-24 ans (Médiamétrie, avril 2017). Cette prédilection pour les écrans peut grimper jusqu’à dix heures par jour, agitant le spectre de la cyberaddiction. Un combat continuel : 67 % des parents reconnaissent que le téléphone de leur enfant « a déjà été une source de conflits ». « C’est un véritable prolongement d’elle-même, déplore un quadragénaire, directeur d’école. Ma fille de 14 ans est constamment dessus, on en arrive à lui envoyer un texto pour capter son attention ! » « C’est une bataille de tous les jours », renchérit, dans un appel à témoignages publié sur le site Lemonde.fr, Mylène, qui restreint le temps de connexion pour éviter « trop de distractions ».

Etablir des règles coercitives

Laisser courir ou intervenir ? « Les écrans ne nous menacent pas. C’est leur mauvais usage qui nous menace », assure le psychiatre Serge Tisseron, membre de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique. Un possible envahissement que les parents, technophiles ou technophobes, tentent de contrer. Souvent avec les moyens du bord. Pour prendre un semblant d’ascendant sur cette petite merveille de technologie, une majorité établit des règles coercitives, délimitant son utilisation. « Nous avons conclu un marché avec lui à la rentrée », raconte Joanne, mère d’un ado de 15 ans. « Pas de connexion après 22 heures, un travail sérieux et régulier, et un plein investissement dans ses autres activités, sportives et culturelles. Pour l’instant, tout se passe très bien », se réjouit cette traductrice. Parfois, c’est un peu plus compliqué. « Malgré une confiance établie et un temps de connexion limité, il m’arrive évidemment de les surprendre avec leurs portables le soir dans leur chambre, mais je ne baisse pas les bras », confie Françoise, mère de deux ados de 16 ans.

A la recherche d’une béquille technologique, un parent sur cinq s’alloue les services d’un logiciel de contrôle parental (OpinionWay pour Xooloo, 2016). Excès de zèle ? « Nous ne les avons jamais espionnés, se défend Valérie, maman de deux ados, mais nous avons un temps mis en place un système de limitation automatique du temps quotidien, et conditionné l’usage de l’écran aux notes scolaires. Si elles baissent, nous le leur confisquons pour un certain temps. » D’autres excellent dans une supervision bien ficelée. « Mon fils de 11 ans a un smartphone que j’ai jumelé au mien, explique cette chef d’entreprise de 38 ans. Outre un contrôle parental sur Safari et YouTube, il est bloqué pour ce qui est des téléchargements avec un mot de passe qu’il ne connaît pas. II n’a pas de compte mail, ni de messagerie instantanée, ni Instagram ou Facebook. Toute la musique qu’il veut, mais pas trop de jeux. A son âge, c’est suffisant. J’adapterai ses accès lorsqu’il grandira. »

« LE PREMIER FACTEUR DE CYBERADDICTION N’EST PAS DÛ AU CARACTÈRE ADDICTOGÈNE DES SITES OU DES APPLIS, C’EST AVANT TOUT UN LIEU DE REPLI, DE REFUGE »

GEOFFROY WILLO TOKE, DOCTEUR EN PSYCHOLOGIE CLINIQUE

Pour éviter l’escalade, certains parents ne font pas dans la nuance et interdisent tout bonnement le portable. Sur le fil de discussion « Téléphone + parents = problème » de Forum-ados.fr, une collégienne de « 13 ans et demi » s’insurge : « Aidez-moi, j’en peux plus ! » interdire le téléphone revient à lui conférer le statut d’objet de désir. « Mais l’interdire dans la sphère familiale relève sinon de l’impossible, au moins de l’absurde, pour Geoffroy Willo Toke, docteur en psychologie clinique et membre de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Le premier facteur de cyberaddiction n’est pas dû au caractère addictogène des sites ou des applis, c’est avant tout un lieu de repli, de refuge, quand préexistent des problèmes interactionnels avec les parents. » Car les portes ne claquent pas seulement à cause du téléphone mobile… « Ce qui doit être mis nécessairement sur la table, c’est le dialogue : l’erreur est de penser que le smartphone exclut les parents ou que les parents excluent le smartphone », considère le psychologue.

Les dangers de l’hyperconnexion

« Cadrer sans accompagner est aussi inutile que vouloir accompagner sans cadrer. Les deux sont indispensables », rappelle Serge Tisseron. « Si les enfants se saisissent plutôt bien des ergonomies qui leur sont proposées, en termes de pratiques, d’exposition de soi-même ou à des contenus qui ne sont pas appropriés, le parent a encore là tout son rôle d’éducateur à jouer, ajoute son confrère M. Willo Toke. Il n’y a pas lieu de se sentir en rivalité avec cet objet. » Et encore moins de démissionner ou de renoncer à prémunir ses enfants contre les dangers possibles des « méchants loups » de l’hyperconnexion : sédentarité, troubles du comportement, de l’attention ou du sommeil, incidences des ondes électromagnétiques sur les fonctions cognitives, autodépréciation et harcèlements lourds de conséquences.

Mais les « bonnes manières » s’acquièrent aussi à force de persuasion. Emmanuel a rué dans les brancards lorsqu’il a découvert les écarts de conduite de sa fille de 14 ans, qui est passée de 30 SMS par mois à 3 000, dont certains envoyés à 2 heures du matin, malgré la consignation nocturne du portable au salon. « J’ai détruit la puce, confisqué le portable deux bons mois, avant de l’autoriser à nouveau avec des règles précises d’utilisation et un contrôle parental », témoigne cet ingénieur de 46 ans. Ce père de trois enfants institue même des cures de désintoxication en famille, « très utiles pour prendre conscience que le portable occupe trop de place dans nos vies ».

« Le téléphone prend la place qu’on lui concède », contrebalance le sociologue Stéphane Hugon, cofondateur d’Eranos, un cabinet de conseil spécialisé en design relationnel, pour qui cet écran n’est pas qu’une bête noire, mais une ressource pour étoffer la communication familiale. « Elle sera d’autant plus vertueuse qu’elle permet de produire de l’engagement, de la confiance, de l’autorité, du dialogue… » Jusqu’à se côtoyer en ligne ? « Fréquenter les mêmes réseaux sociaux que son ado, c’est lui dire que le parent est potentiellement là. Cela crée une interface de communication avec lui », suggère M. Hugon. « Sortis de Facebook, mes parents ignorent ce qu’est Snapchat ou Instagram. Et aucun n’en voit l’intérêt », regrette Lorine, 15 ans, un score de 47 215 interactions au compteur de son « Snap », et plus de 250 SMS par jour. Un tableau de chasse bien gardé : ses parents auraient sans doute des « hallus », s’ils avaient la moindre idée d’un aussi « bon rendement ». Les professionnels de santé diraient « comportement addictif ».

Mais l’envoûtement au smartphone concerne également l’adulte, qui devrait balayer devant sa porte avant de frapper à celle de son ado. « Pourquoi j’ai pas le droit d’avoir mon tél avec moi à table alors que mon père ne se gêne pas pour répondre à ses textos ou ses appels téléphoniques du bureau. Moi aussi, j’ai des trucs importants à suivre ! », balance Matéo lorsqu’on le chatouille sur cet objet greffé « H24 » à sa main droite. « La meilleure façon de faire est tout simplement de ne pas rester scotché soi-même à son smartphone », admet Cornelia, loin encore d’être dans l’œil du cyclone avec son fils de 6 ans. Pour l’heure, son explorateur en culottes courtes trouve « drôles » ces gens, « ces robots » qui ne trouvent pas leur chemin dans la rue sans consulter leur téléphone.

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20 janvier 2018

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20 janvier 2018

Lara Stone

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20 janvier 2018

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20 janvier 2018

RATP et police sont impuissants face à la consommation de crack dans le métro parisien

Par Florian Reynaud, Julia Pascual - Le Monde

Deux syndicats ont appelé à la grève sur la ligne 12 pour dénoncer la présence croissante de toxicomanes dans les stations, qui met « en danger les salariés et les voyageurs ».

Vendredi 19 janvier, sur la ligne 12 du métro parisien, qui relie Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), un conducteur de la RATP commente, désabusé, le « buzz » médiatique du jour : « Ça fait trente ans que je bosse dans le métro. Les toxicos, ils ont toujours été là. Et c’est de pire en pire. » « Drogue. Les zombies du métro », a titré en « une » le journal Le Parisien, vendredi, tandis que les syndicats CGT et SUD-RATP ont appelé à la grève sur la ligne 12. Ils dénoncent une présence de plus en plus importante dans les stations de métro de consommateurs de crack, un dérivé de cocaïne.

Drogue peu coûteuse, qui se présente sous la forme de petits cailloux et qui peut se fumer ou s’injecter, elle entraîne une dépendance rapide. « Le crack a un effet sur la santé particulièrement désocialisant », explique Agnès Cadet-Taïrou, médecin de santé publique à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

Même si le profil des usagers tend à se diversifier, ceux présents dans le métro se trouvent essentiellement dans des situations précaires, vivent souvent en squat ou à la rue. « Le crack est arrivé en métropole depuis les Antilles et la Guyane à la fin des années 1980, retrace Agnès Cadet-Taïrou. Son marché existe essentiellement en Ile-de-France, à Paris et en Seine-Saint-Denis. A l’échelle de la population générale, sa consommation est très faible. » Selon les derniers chiffres disponibles, 0,6 % des 18 à 64 ans avaient déjà expérimenté le crack en 2014.

Dans leur préavis de grève, la CGT et SUD-RATP dénoncent un défaut de « sécurisation » de la ligne 12, qui met « en danger les salariés et voyageurs ». D’après Jérémy Kahli, syndicaliste SUD-RATP, quinze conducteurs de la ligne auraient été agressés en 2017, « souvent parce que quelqu’un s’est “shooté” et est en plein délire ». Ces chiffres n’ont pas été confirmés par la RATP. Elle reconnaît toutefois des « difficultés croissantes », « en particulier au nord de la ligne 12 et de la ligne 4 ».

Un phénomène ancien qui s’étend

Pour ce conducteur de métro, qui parcourt la ligne 12 depuis six ans, plus que la violence, c’est « principalement la présence des toxicomanes sur les voies » qui gêne le travail. « Ils traversent pour aller de quai en quai, font leurs besoins sur les voies ou cachent leur dose dans le tunnel », dit-il, obligeant les agents à solliciter des coupures de courant pour éviter une électrocution, ce qui génère des retards.

Un autre conducteur, venu de la « réserve » renforcer les effectifs de la ligne 12, ajoute : « Il y a aussi ce sentiment que la régie ou l’Etat ne font rien. Il y a des époques où on les chasse à la surface et puis la surface les chasse et les remet dans le métro. » Vendredi, la préfecture de police de Paris et la RATP ont annoncé « une présence renforcée des effectifs » de police et de sécurité, tout en rappelant que depuis deux ans, « plus de 400 affaires liées à ce trafic de stupéfiants ont conduit à l’interpellation de 283 vendeurs et 406 consommateurs ».

La consommation de crack dans le métro est un phénomène ancien. Mais il s’étend : « Depuis environ trois ans, cela explose, confie un délégué du syndicat Alliance-Police nationale au sein de la brigade des réseaux franciliens (BRF). Il y a quinze ans, ça se passait beaucoup dans le nord de Paris, déjà le 18e et aussi le 19e. Aujourd’hui, toute la ligne 12 est touchée. » Alors qu’il arrive à la station Assemblée nationale, dans le 7e arrondissement, un conducteur de métro commente : « C’en est un », opinant du menton en direction d’un homme, assis sur le quai, la mine fatiguée et semblant saisi de spasmes.

« Problème social avant tout »

L’OFDT confirme une « augmentation tendancielle et régulière » du marché du crack. « Dans les structures de réduction des risques pour les usagers de drogues, en 2008, 22 % d’entre eux avaient consommé de la cocaïne basée. On était à 32 % en 2015. Si on prend l’Ile-de-France, on passe de 45 à 51 % », rapporte Agnès Cadet-Taïrou.

La plus forte visibilité des consommateurs, dont témoignent les agents de la RATP, s’explique aussi par d’autres facteurs. Le climat hivernal, bien sûr, qui peut les pousser à se réfugier dans le métro. Mais également la politique de répression de la délinquance. « Dès 2012, avec la création des zones de sécurité prioritaires, qui a accru la surveillance policière sur la voie publique, on a constaté une présence plus importante des usagers dans le métro, rappelle Agnès Cadet-Taïrou. En 2014, le démantèlement du trafic de la cité Reverdy dans le 19e, qui était depuis plusieurs années une plaque importante de vente du crack, a aussi été un tournant. »

Dans les souterrains de Paris, un sentiment de désarroi domine : « Le GPSR [Groupe de protection et de sécurisation des réseaux] fait juste le coup de force de les dégager, mais ils redescendent le quart d’heure d’après, constate un conducteur. Ils sont paumés, tombent dans la drogue et c’est un cercle infernal. » Depuis décembre, quatre associations spécialisées réalisent quatre maraudes par semaine avec des agents RATP. Elles permettent notamment de proposer « un accompagnement médical et social », explique Isabelle Roux, de l’association Charonne. « C’est un problème social avant tout », reconnaît Jérémy Kahli.

Du côté des vendeurs, principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, le constat est le même. « Ce sont plutôt des jeunes majeurs sans-papiers qui vivent dans la misère », rapporte le délégué syndical à la BRF. L’organisation du trafic de crack demeure assez méconnue, mais il se tiendrait surtout dans l’enceinte de la gare du Nord, dans le 10e arrondissement. « Il y a entre vingt et trente vendeurs depuis l’ouverture à la fermeture du métro, poursuit le syndicaliste policier. Ils conservent la drogue dans leur bouche, sous la forme de petites bonbonnes emballées dans du film plastique. C’est un moyen de se délester du produit en l’avalant, en cas d’interpellation. »

Le 9 novembre, Massar D., un jeune homme d’une vingtaine d’années et d’origine sénégalaise, a été interpellé. Victime d’un arrêt cardiorespiratoire, il est mort quelques jours plus tard. Une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort. Il avait une trentaine de pochons de crack dans la bouche.

drogue

20 janvier 2018

Audrey Hepburn - in memorem

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