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Jours tranquilles à Paris
24 décembre 2018

Noël chez les Macron...

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24 décembre 2018

Réveillon de Noël

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24 décembre 2018

Extrait d'un shooting - c'est demain Noël... Fête de la Nativité

saahooting

shooting 57 (6)

shooting 57 (7)

24 décembre 2018

Gilets jaunes - Justice : Eric Drouet sera jugé le 5 juin

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Eric Drouet, figure des Gilets jaunes, sera jugé en correctionnelle le 5 juin prochain pour « port d’arme prohibé de catégorie D » et pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ».

D’ici là, Eric Drouet est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de détenir une arme mais le juge des libertés et de la détention n’a pas suivi le parquet qui avait requis une interdiction de comparaître à Paris et l’obligation de pointer au commissariat de son lieu de résidence.

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24 décembre 2018

Marisa Papen

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24 décembre 2018

Joyeux Noël - Presse - Le Télégramme

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24 décembre 2018

Attentats de janvier 2015: Arrivé en France, le jihadiste Peter Cherif placé en garde à vue

Interpellé à Djibouti le 16 décembre, le jihadiste français Peter Cherif, dit Abou Hamza, proche des frères Kouachi, est arrivé en France. Condamné en 2011 à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, après avoir combattu l’armée américaine en Irak, Peter Chérif s’était enfui au Yémen avant le prononcé de son jugement. Il était en cavale depuis plus de 7 ans

Dès sa descente d’avion, il a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris en mai 2017 pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

Membre d'Al-Qaïda en Irak et d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), Peter Cherif est suspecté d'avoir contribué à la préparation de l'attentat contre Charlie Hebdo commis en janvier 2015. Agé de 36 ans, il fait partie de la filière dite « des Buttes-Chaumont ».

charlie

«Charlie Hebdo» salue l'arrestation de Peter Cherif en une

« Passe au journal quand tu auras cinq minutes » titre en une le journal satirique Charlie Hebdo. Une façon de saluer à sa manière  l'arrestation de Peter Cherif, djihadiste proche des frères Kouachi qui avaient perpétré l’attentat de janvier 2015 contre l’hebdomadaire, en lui consacrant la couverture de sa prochaine édition, qui sort mercredi dans les kiosques.

Un dessin signé de Riss

Sur la une, une caricature du djihadiste français Peter Cherif de face, enchaîné et tenu par des policiers, sur un fond vert, couleur qui n’est pas sans rappeler celle de la une du numéro historique du 14 janvier 2015 : « tout est pardonné ». Un dessin signé de Riss, le directeur de la rédaction du journal satirique.

Après huit ans de cavale, Peter Cherif, proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo, a été arrêté récemment à Djibouti. Interpellé dimanche à son arrivée en France, il fait valoir pour l’instant son droit au silence, selon une source proche du dossier. En raison de ses liens avec les frères Kouachi, le nom de Peter Cherif apparaît dans l’enquête sur les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher), qui ont fait 17 morts.

24 décembre 2018

Marine Vacth

marine44

marine45

24 décembre 2018

Réflexion

banquier

24 décembre 2018

Entretien : « Le mouvement des “gilets jaunes” est avant tout une demande de revalorisation du travail »

Par Sylvia Zappi

Le sociologue Yann Le Lann (université de Lille) a coordonné une enquête d’un mois sur le mouvement de protestation. Il revient pour « Le Monde » sur les enseignements de l’étude.

Yann Le Lann est maître de conférences en sociologie à l’université de Lille. Spécialiste des questions de travail et de salaires, il a coordonné l’enquête du collectif Quantité critique, composé de chercheurs et de doctorants de Lille et Sciences-Po Paris, qui a analysé le mouvement des « gilets jaunes » durant un mois. Le sociologue estime que l’identité du mouvement est centrée sur la reconnaissance du travail.

Ce mouvement est passé d’une revendication contre les taxes sur les carburants à une demande de hausse des salaires. Vous expliquez que c’est une bascule très signifiante. Pourquoi ?

Parce que c’est important pour comprendre le décalage entre la première perception de cette mobilisation et sa réalité politique, ce qui a donné lieu à un malentendu sur ce mouvement. Les premiers temps, les chaînes d’information l’ont présenté comme l’expression d’un ras-le-bol des territoires périurbains braqués contre la taxe sur les carburants. Le mouvement a eu l’intelligence de subvertir cette audience pour déplacer la revendication vers des enjeux de salaire et de retraite qui sont devenus le cœur de leur plateforme.

A nos yeux, c’est donc la question de la reconnaissance du travail qui est en jeu. Ceux qui se mobilisent sont des salariés qui n’ont pas les moyens de se mettre en grève. Parce que leur budget est trop contraint ou parce qu’ils n’ont pas les ressources politiques autour d’eux pour porter une revendication salariale auprès de leur patron. Ou parce qu’ils ont déjà fait l’expérience d’une négociation salariale qui a échoué.

Et pourtant, les « gilets jaunes » sont passés à une plateforme revendicative beaucoup plus large…

Oui, parce que l’écho médiatique leur a permis de se faire entendre sur d’autres enjeux. Mais la question centrale demeure celle du travail. Comme, pour eux, le canal classique de la revendication collective, organisée sur les lieux de travail, est bouché, ça a débordé ailleurs : ils ont en quelque sorte contourné cette impossibilité en s’organisant en dehors des heures de travail, sur des barrages et des places, en occupant l’espace public. Du coup, ce n’est pas le patron qui est interpellé mais l’Etat, qui est jugé comme ayant une responsabilité en matière salariale et se retrouve à devoir gérer ces revendications. C’est tout à fait nouveau et c’est un défi pour lui.

N’est-ce pas une remise en cause des syndicats ?

C’est en tout cas un coup de semonce. Les « gilets jaunes » sont très loin des organisations syndicales. Ceux que nous avons interrogés portent un regard très varié sur leur action ; nous avons tenté de les répartir en trois groupes. Le premier, très largement majoritaire, regroupe tous ceux qui n’ont aucun contact avec les syndicats. Cela concerne les nombreux salariés des petites et moyennes entreprises (PME) ou très petites entreprises (TPE) dans lesquelles il n’y a pas de structuration de la négociation collective.

Ensuite, il y a ceux qui ont été en contact avec des syndicats, voire en ont été membres, ont tenté de négocier des hausses de salaire et de meilleures conditions de travail, et n’ont pas obtenu gain de cause. Ils en ressentent une forme d’amertume. Le troisième profil, minoritaire, correspond à des personnes plus politisées qui veulent qu’il y ait convergence de luttes avec d’autres secteurs professionnels emmenés par les syndicats, comme les fonctionnaires, par exemple.

Quel est le positionnement politique des « gilets jaunes » de votre échantillon ?

Nos chiffres sur les parcours de vote des « gilets jaunes » vont dans le sens de sondages déjà publiés : on a trois blocs quasi égaux de 20 % entre les abstentionnistes et votes blancs, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On a vu se confirmer une polarité au sein du mouvement entre la gauche radicale et l’extrême droite, avec au milieu une zone grise difficile à cerner. Mais le sentiment que le gouvernement ne respecte plus la souveraineté populaire, qu’il est en rupture avec les intérêts du peuple, unifie ces trois pôles. D’une manière générale, nous avons perçu une défiance totale vis-à-vis de tous ceux qui ont été aux affaires depuis quarante ans.

Comment cela se traduit-il en termes de valeurs politiques ?

Il y a indéniablement parmi les « gilets jaunes », une part importante qui ressent une vraie crainte à l’égard de la crise migratoire et qui, lorsqu’on l’interroge sur l’immigration, porte des idées xénophobes ou racistes. Ainsi, 48 % des personnes que nous avons interrogées estiment, qu’en matière d’emploi, « on devrait donner la priorité à un Français sur un immigré en situation régulière ».

Malgré cela, le mouvement s’est politisé sur des slogans qui empruntent aux valeurs de la gauche. Car les porte-parole des ronds-points ont privilégié les mots d’ordre qui permettaient de fédérer les groupes actifs. Ce sont les revendications sur les salaires, les retraites, le référendum d’initiative cityenne (RIC), qui se sont avérées les plus consensuelles et ont permis au mouvement de durer. Les « gilets jaunes » ont eu cette intelligence collective d’orienter leur parole publique sur le social et d’éviter de faire caractériser leur mobilisation comme un mouvement de « petits blancs » récupérable par l’extrême droite.

Votre constat ne vient-il pas contredire les observations de plusieurs chercheurs de Bordeaux dont « Le Monde » a publié les résultats ?

Non, ils sont très complémentaires. Parce qu’il y a deux niveaux de pensée : les valeurs que l’on n’assume pas dans le face à face avec un enquêteur, et celles que l’on affirme seul en répondant à un questionnaire en ligne. Ces deux types d’enquête donnent des résultats souvent très différents.

Notre collectif a pu mesurer qu’une partie des « gilets jaunes » est très sensible aux thèses présentant l’immigration comme un danger mais qu’ils ne les défendent pas à l’intérieur du mouvement. Cette façon de penser le problème social comme étant identitaire n’a pas eu de prise dans la mobilisation : les slogans xénophobes sont demeurés très minoritaires. C’est la critique du gouvernement et la dénonciation d’une politique économique du pays qui a soudé tout le monde.

On a senti une lutte d’influence entre deux ailes du mouvement, les « mélenchonistes » et les sympathisants de Marine Le Pen. L’avez-vous perçue ?

Cette opposition existe à l’évidence mais elle demeure difficile à capter parce qu’il y a très peu de militants organisés. Cela reste sourd, latent, entre des petits noyaux qui veulent que le mouvement s’organise autour des enjeux de démocratie et de justice sociale et des tentatives de récupération de l’extrême droite sur les questions identitaires. Cette dernière a cependant échoué à l’intérieur du mouvement : j’ai le sentiment que le pôle abstentionniste n’est pas en train de basculer dans les bras de Marine Le Pen.

Le fait que la revendication de hausse du smic ait été autant centrale en est le signe. Tout comme la réaction massive contre les violences policières vécues sur les barrages et dans les manifestations du 1er décembre. Ce qui ne dit pas pour autant que le Rassemblement national ne puisse pas gagner, auprès d’une partie des Français, la bataille sur le sens du mouvement, alors qu’il n’est pas arrivé à imposer ses thèses à l’intérieur.

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