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Jours tranquilles à Paris
24 décembre 2018

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24 décembre 2018

Sergio Leone

24 décembre 2018

Les 100 chefs-d’œuvre du cinéma qui ont le plus enthousiasmé les critiques du « Monde » depuis 1944

Plongée dans sept décennies d’archives du « Monde », à la découverte de 100 films qui, à leur sortie, ont été défendus avec ardeur par le journal. Retrouvez également les critiques publiées à l’époque.

Par Jacques Mandelbaum et Sébastien Carganico

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« Huit et demi », de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni en cinéaste dépressif

Pour quels films Le Monde s’est-il enthousiasmé de 1944 à 2018 ? Quels chefs-d’œuvre a-t-il recommandés à ses lecteurs le long de ces sept décennies ? Tenter de le savoir s’est révélé un exercice aussi passionnant que périlleux, que nous sommes heureux de partager aujourd’hui, textes à l’appui, avec nos lecteurs. La méthode, non moins empirique que l’exercice critique, n’offre toutefois aucune garantie scientifique. Faute de pouvoir lire tous les textes, nous avons passé nos archives au crible d’une liste de chefs-d’œuvre tel que l’état actuel de la cinéphilie nous l’a inspirée.

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John Hurt dans « Elephant Man » (1981), de David Lynch

Sans surprise, le point de vue décanté par l’histoire de l’art et la chronique contemporaine ne coïncident pas nécessairement. Le Monde est passé à côté de quelques chefs-d’œuvre répertoriés et de mouvements importants (le néoréalisme, le Nouvel Hollywood). C’est que l’histoire de la critique cinématographique d’un « grand quotidien du soir » ne recoupe pas entièrement le canon cinéphilique. Elle passe par des personnalités, des enjeux, des sensibilités qui appartiennent tant au medium qu’à l’époque.

La plongée dans les archives est instructive aussi sur l’évolution de ce singulier métier qu’est la critique

Les cent films de cette liste ne sont pas pour autant de nature à nous faire rougir de les avoir aimés. On déplore plutôt de constater que quatre-vingt-quatorze réalisateurs y figurent pour six réalisatrices. La critique, sur ce terrain, est évidemment tributaire de la marche et de la sociologie du cinéma, les femmes entrant tardivement dans la carrière, du moins de ce côté-là de la caméra.

La plongée dans les archives est en tout état de cause instructive sur l’évolution de ce singulier métier qu’est la critique. Henry Magnan, premier critique en date du journal à l’âge de 26 ans, chroniqueur et chansonnier, s’intègre en 1945 à une équipe de « soiristes » où sa verve se fait remarquer. Ses choix relèvent néanmoins d’un mystère continûment cultivé, eu égard à ceux de la postérité.

Il en va autrement de son successeur Jean de Baroncelli, qui hérite de son père cinéaste, Jacques, la fibre du cinéma en même temps que le titre de marquis. Entré au début des années 1950, précisément à l’époque où la cinéphilie comme mouvement constitué prend son essor en France, il s’impose pour une trentaine d’années comme le critique « en majesté » du journal. Il se distingue par un goût sûr, un éclectisme admirable, une argumentation soigneusement balancée, un style délibérément pondéré.

Une ambition jusqu’alors inédite

D’autres signatures apparaissent dans les années 1960 à ses côtés. Notamment celles de Jacques Siclier, qui fait de l’écriture critique une mise à l’épreuve de la sensibilité, et de Louis Marcorelles, qui accueille sans faiblir les expériences esthétiques minoritaires. Danièle Heymann, enfant de la balle et plume agile, prend le relais en 1985. Puis Jean-Michel Frodon en 1990, qui assigne à la rubrique cinéma du journal une ambition jusqu’alors inédite : exhaustivité sur les sorties, augmentation notable de la couverture cinématographique, recrutement d’une équipe de rédacteurs susceptibles de les nourrir. Formule qui, peu ou prou, prévaut encore aujourd’hui.

Dans les années 1990, le sentiment intime du critique et sa préconisation deviennent plus ostensibles

Cette spécificité du Monde, rendue plus visible et plus délicate à tenir par l’accroissement exponentiel des sorties depuis une quinzaine d’années, explique en partie l’inflation étonnante, dans notre liste, des « chefs-d’œuvre » à compter des années 2000. Mais il est une autre raison. L’écriture de nos aînés dans ces augustes colonnes (à rebours de la passion éruptive qui déchirait les camps de la cinéphilie dans les revues spécialisées) affectait une forme de distanciation de bon aloi qui servait à légitimer leur magistère critique. On peut ressortir de la lecture d’un texte de Baroncelli sans savoir quel est au juste son degré d’enthousiasme pour le film dont il parlait. Le « chef-d’œuvre » est du coup moins facile à déterminer.

Cette situation s’inverse dans les années 1990. Sans renoncer pour autant à l’argumentation, le sentiment intime du critique et sa préconisation deviennent plus ostensibles. C’est que le marché de cet art qui reste une industrie s’est tendu. Une sourde pression, venant à la fois des professionnels (qui veulent que les spectateurs entrent dans les salles) et des lecteurs (qui veulent savoir s’ils doivent sortir de chez eux), pousse à cette fringale de cotation. L’apparition dans nos colonnes à compter de 2008 d’un classement des films selon leur valeur et d’un « top » de fin d’année en témoignent.

Pour autant, aucun des cent films de cette liste n’aura été défendu, aujourd’hui pas plus qu’hier, par nécessité consumériste. Chacun l’a été pour la beauté, pour l’émotion, pour l’intelligence qu’ils nous ont communiquées. Pour la place prééminente que des générations successives de critiques ont pensé, à tort ou à raison, qu’il occuperait dans l’histoire du cinéma. Il n’est qu’à découvrir les cent films de cette liste très diverse, ouverte aux quatre vents de la géographie et de l’esthétique, dans un cadre qui demeure clairement celui du cinéma dit d’auteur. On espérera qu’elle parle d’elle-même. J. M.

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100 chefs-d’œuvre au fil de sept décennies de critiques

 

La décennie 1950

Le Fleuve, de Jean Renoir (1951). Drame.

Les Contes de la lune vague après la pluie, de Kenji Mizoguchi (1953, sorti en France en 1959). Drame.

Voyage à Tokyo, de Yasujiro Ozu (1953, sortie en France en 1978). Drame sentimental.

Les Sept Samouraïs, d’Akira Kurosawa (1954). Aventure, drame.

Ordet, de Carl Theodor Dreyer (1955). Drame.

La Fureur de vivre, de Nicholas Ray (1955). Drame.

Vertigo/Sueurs froides, d’Alfred Hitchcock (1958). Thriller, drame.

Mon Oncle, de Jacques Tati (1958). Comédie.

Moi, un Noir, de Jean Rouch (1959). Comédie dramatique.

Les Quatre Cents Coups, de François Truffaut (1959). Drame.

Setsuko Hara et Chishu Ryu dans « Voyage à Tokyo », de Yasujiro Ozu.

La décennie 1960

L’Avventura, de Michelangelo Antonioni (1960). Drame.

Le Trou, de Jacques Becker (1960). Drame.

A bout de souffle, de Jean-Luc Godard (1960). Policier, drame, romance.

Huit et demi, de Federico Fellini (1963). Drame, Fantastique.

Les Parapluies de Cherbourg, de Jacques Demy (1964). Comédie musicale.

Les Poings dans les poches, de Marco Bellocchio (1965). Drame.

Persona, d’Ingmar Bergman (1966). Drame, thriller.

Blow-Up, de Michelangelo Antonioni (1967). Drame.

Mouchette, de Robert Bresson (1967). Drame.

Théorème, de Pier Paolo Pasolini (1968). Drame.

Rosemary’s Baby, de Roman Polanski (1968). Epouvante, drame, thriller.

Kes, de Ken Loach (1969). Drame.

Antonio Das Mortes, de Glauber Rocha (1969). Drame, western.

Andrei Roublev, d’Andreï Tarkovski (1969). Drame, biopic.

Le Chagrin et la Pitié, de Marcel Ophuls (1969). Documentaire.

La décennie 1970

Deep End, de Jerzy Skolimowski (1970). Drame.

French Connection, de William Friedkin (1971). Policier.

Orange mécanique, de Stanley Kubrick (1971). Drame.

L’Argent de la vieille, de Luigi Comencini (1972). Comédie dramatique.

Touki-Bouki, de Djibril Diop Manbety (1972, sorti en 1986). Drame.

La Gueule ouverte, de Maurice Pialat (1974). Drame.

Mr Klein, de Joseph Losey (1976). Drame.

Passe-montagne, de Jean-François Stévenin (1978). Comédie dramatique.

Amour de perdition, de Manoel de Oliveira (1978). Drame.

Manhattan, de Woody Allen (1979). Comédie dramatique.

Voyage au bout de l’enfer, de Michael Cimino (1979). Drame, guerre.

Alien, de Ridley Scott (1979). Science fiction, épouvante.

La décennie 1980

La Porte du paradis, de Michael Cimino (1980). Drame, western, aventure.

Elephant Man, de David Lynch (1981). Drame, biopic.

E.T. l’extraterrestre, de Steven Spielberg (1982). Science fiction, aventure.

Fanny et Alexandre, d’Ingmar Bergan (1983). Drame.

Mon ami Ivan Iapchine, d’Alexei Guerman (1984). Comédie dramatique.

Un temps pour vivre, un temps pour mourir, de Hou Hsiao hsien (1985). Drame.

Shoah, de Claude Lanzmann (1985). Documentaire.

Maine Océan, de Jacques Rozier (1986). Comédie.

L’Apiculteur, de Theo Angeloupoulos (1987). Drame.

La décennie 1990

Smoking/no smoking, d’Alain Resnais (1993). Comédie dramatique.

La Leçon de piano, de Jane Campion (1993). Drame, romance.

Journal intime, de Nanni Moretti (1994). Comédie dramatique, biopic.

La Comédie de Dieu, de Joao Cesar Monteiro (1996). Comédie, drame.

Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), d’Arnaud Desplechin (1996). Comédie dramatique.

Xiao Wu, artisan pickpocket, de Jia Jang Ke (1997). Drame.

En chair et en os, de Pedro Almodovar (1997). Drame.

Hana-bi, de Takeshi Kitano (1997). Drame.

Suzaku, de Naomi Kawase (1997). Drame.

Le Goût de la cerise, d’Abbas Kiarostami (1997). Drame.

L’Humanité, de Bruno Dumont (1999). Drame.

La décennie 2000

La Captive, de Chantal Akerman (2000). Drame.

Yi Yi, d’Edward Yang (2000). Drame.

The Yards, de James Gray (2000). Policier, drame, thriller.

Le Voyage de Chihiro, de Hayao Miyazaki (2001). Animation, aventure.

A l’ouest des rails, de Wang Bing (2003). Documentaire.

Sang et or, de Jafar Panahi (2003). Drame.

Elephant, de Gus Van Sant (2003). Drame.

Million Dollar Baby, de Clint Eastwood (2005). Drame.

A History of Violence, de David Cronenberg (2005). Thriller.

Les Amants réguliers, de Philippe Garrel (2005). Drame, romance.

 Marina Hands et Jean-Louis Coulloc’h dans « Lady Chatterley », de Pascale Ferran.

Marina Hands et Jean-Louis Coulloc’h dans « Lady Chatterley », de Pascale Ferran. PROD DB © MAIA FILMS

Lady Chatterley, de Pascale Ferran (2006). Drame, romance.

Bled Number One, de Rabah Ameur-Zaïmeche (2006). Drame.

4 mois, 3 semaines et 2 jours, de Cristian Mungiu (2007). Drame.

Les Climats, de Nuri Bilge Ceylan (2007). Drame.

No Country for Old Men, d’Ethan et Joel Coen (2007). Thriller, drame.

Wall. E, d’Andrew Stanton (2008). Animation, aventure.

My Magic, d’Eric Khoo (2008). Drame.

Vincere, de Marco Bellochchio (2009). Drame, historique.

Un prophète, de Jacques Audiard (2009). Policier, drame.

Ce cher mois d’août, de Miguel Gomes (2009). Romance.

Démineurs, de Kathryn Bigelow (2009). Guerre, action, drame.

La décennie 2010

Mystères de Lisbonne, de Raoul Ruiz (2010). Drame, romance.

Shutter Island, de Martin Scorsese (2010). Thriller.

Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, d’Apichatpong Weerasethakul (2010). Comédie dramatique, fantaisie.

La BM du seigneur, de Jean-Charles Hue (2011). Drame.

L’Apollonide, de Bertrand Bonello (2011). Drame.

Melancholia, de Lars von Trier (2011). Science fiction, drame.

Holy Motors, de Leos Carax (2012). Drame, fantastique.

Saudade, de Katsuya Tomita (2012). Comédie dramatique.

Amour, de Michael Haneke (2012). Drame.

L’Inconnu du lac, d’Alain Guiraudie (2013). Drame, policier.

Shokuzai. Celles qui voulaient se souvenir. Celles qui voulaient oublier, de Kiyoshi Kurosawa (2013). Drame.

Tip top, de Serge Bozon (2013). Comédie, policier.

Under the Skin, de Jonathan Glazer (2014). Science fiction, thriller.

Eau argentée, d’Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan (2014). Documentaire.

Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako (2014). Drame.

Aquarius, de Kleber Mendonça Filho (2016). Drame, thriller.

Manchester by the Sea, de Kenneth Lonergan (2016). Drame.

Un jour dans la vie de Billy Lynn, d’Ang Lee (2017). Drame.

Moonlight, de Barry Jenkins (2017). Drame.

Phantom Thread, de Paul Thomas Anderson (2018). Drame.

Mektoub my love : canto uno, d’Abdellatif Kechiche (2018). Drame, romance.

High Life, de Claire Denis (2018). Science fiction.

23 décembre 2018

Vu dans la rue - affichage sauvage

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23 décembre 2018

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23 décembre 2018

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23 décembre 2018

Eric Drouet, figure des Gilets jaunes, interdit de se rendre à Paris ?

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Interpellé samedi lors de l'acte 6 des Gilets jaunes, Eric Drouet devait être présenté à un juge dimanche matin. Figure du mouvement, il devrait être placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à Paris en attendant son procès.

Eric Drouet est 'l'un des porte-parole du mouvement des Gilets jaunes. Interpellé samedi, il va être jugé ultérieurement.

Après avoir passé la nuit au dépôt du Tribunal de grande instance, Eric Drouet, l'une des figures des Gilets jaunes, devait être présenté à un magistrat du parquet de Paris dimanche matin. Celui-ci devrait lui "notifier une date de convocation devant le tribunal correctionnel et demander son placement sous contrôle judiciaire d'ici cette audience", a précisé une source judiciaire à l'AFP. Ce contrôle devrait inclure une interdiction de détenir une arme et de se rendre à Paris pour le chauffeur routier de Melun (Seine-et-Marne), qui est l'une des figures du mouvement depuis l'acte 1.

Eric Drouet portait sur lui une "sorte de matraque"

Selon cette même source, il sera jugé pour "port d'arme prohibé de catégorie D" et "participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations". Les policiers qui l'ont interpellé samedi à Paris lors de l'acte 6 ont retrouvé sur lui une "sorte de matraque".

Dans un communiqué, son avocat Kheops Lara a évoqué "un bout de bois" que son client "conserve toujours habituellement dans son camion pour se défendre". Son conseil dénonce "une manoeuvre grossière visant à le discréditer aux yeux de l'opinion publique pour le faire passer pour un vulgaire casseur qu'il n'a jamais été". Selon son avocat, "le seul motif politique explique l'arrestation ciblée" d'Eric Drouet.

Il ne devrait pas être poursuivi pour "organisation illicite d'une manifestation sur la voie publique"

Dans un premier temps, Eric Drouet était également visé pour "organisation illicite d'une manifestation sur la voie publique". Sur Facebook, Eric Drouet avait en effet appelé les Gilets jaunes à se rendre à Versailles, avant de changer de destination au dernier moment et de les inviter à se rendre à Montmartre. Les groupes se sont ensuite dispersés dans la capitale.

"M. Drouet a appelé à cette manifestation, sur les réseaux sociaux, il a donné un certain nombre de lieux de rendez-vous et il était présent sur ces lieux, donc c'est un organisateur, à ce titre-là c'est un délit d'organiser une manifestation non déclarée", avait d'ailleurs déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez samedi soir sur BFMTV.

Mais cette charge a semble-t-il finalement été abandonnée par le parquet de Paris. "Le parquet n'a pas retenu la qualification d'organisation de manifestation sans déclaration préalable : or, il s'agit du motif essentiel du harcèlement policier et judiciaire de M. Drouet, initiateur et membre actif du mouvement des Gilets jaunes", commente ainsi son avocat dans le même communiqué. Eric Drouet a été arrêté vers 14h15 rue Vignon, dans le quartier de La Madeleine, au milieu de quelques dizaines de manifestants.

23 décembre 2018

"J'arrête de regarder les chaines d'info en continu, cela ne sert à rien. Il n'y a pas de densité d'info"

23 décembre 2018

Jean Paul Goude

jean paulk goude

23 décembre 2018

Vincent Van Gogh

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