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Jours tranquilles à Paris
25 janvier 2019

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25 janvier 2019

Au Venezuela, Juan Guaido, chef de l’opposition par hasard, « président » par effraction

Par Marie Delcas, Bogota, correspondante

Propulsé à la tête de l’Assemblée nationale le 5 janvier parce que son parti n’avait plus de chefs, le jeune dirigeant de 35 ans a multiplié les initiatives pour chasser le président Maduro du pouvoir.

Inconnu au bataillon médiatique il y a encore trois semaines, Juan Guaido a fait la une de la presse latino-américaine, jeudi 24 janvier. La veille, à Caracas, le tout nouveau président de l’Assemblée nationale vénézuélienne s’était autoproclamé président de la République par intérim « devant Dieu tout puissant » et devant la foule des manifestants venue exiger le départ de l’actuel chef de l’Etat Nicolas Maduro.

A 35 ans, et sans être passé par les urnes, Juan Guaido est désormais « le président légitime » du pays pour les Américains et leurs alliés sud-américains. Pour M. Maduro, il est « un gamin qui joue à la politique », une « marionnette de l’Empire », un « putschiste ». Le chef de l’Etat se targue, lui, d’avoir été élu et réélu. Mais, de par le monde, une soixante de pays contestent sa réélection et jugent illégitime son deuxième mandat, entamé le 10 janvier.

Propulsé sur le devant de la scène

Pour les opposants, le jeune député à la figure élancée et au verbe parfois hésitant est l’homme qui leur a rendu l’espoir. « Le soir du réveillon, nous étions complètement déprimés, racontait Victoria, 46 ans, qui est descendue dans la rue mercredi. Rien ni personne ne semblait capable de freiner la descente aux enfers du pays. Rien ni personne ne semblait capable de déloger le gouvernement de Nicolas Maduro. Aujourd’hui, nous nous sentons capables de tout. »

« Juan Guaido n’était pas dans le radar des médias », admet la journaliste Luz Mely Reyes. Personne n’avait pensé à ce député discret pour assurer la relève d’une opposition à bout de souffle dans un pays ravagé par la crise économique. Propulsé sur le devant de la scène politique par hasard, Juan Guaido a su séduire. La fonction a fait l’homme, et M. Guaido n’a cessé de gagner en assurance.

Le 5 janvier, il a été désigné à la tête de l’Assemblée nationale, parce que les partis d’opposition qui y sont majoritaires depuis 2015 ont convenu de faire tourner sa présidence. Sauf que son parti, Voluntad Popular (VP, droite), dont le tour était venu, est aujourd’hui acéphale. Le leader de VP, Leopoldo Lopez, purge à domicile une peine de quatorze ans de prison. Le numéro deux du parti, Carlos Vecchio, a choisi de s’exiler pour échapper à la justice, étroitement contrôlée par le pouvoir. La troisième figure de VP, Freddy Guevarra, s’est réfugié à l’ambassade du Chili en 2017.

Pavé au poing

Dès son investiture, M. Guaido a multiplié les initiatives. L’Assemblée nationale a déclaré le président Nicolas Maduro « usurpateur » et a planché sur une loi d’amnistie pour inciter les militaires à le lâcher. Ces mesures sont symboliques, les députés ayant été dépourvus de tout pouvoir. Mais, aux yeux de l’opposition et d’une partie de la communauté internationale, l’Assemblée est la seule institution « légitime » dans un Etat noyauté par les chavistes.

Juan Guaido est originaire de l’Etat du Vargas. Avec sa mère et ses six frères et sœurs, il a quitté la région après les inondations meurtrières de 1999. La famille s’est installée à Caracas. Au sein de la droite bien née, il fait figure d’homme simple. Ingénieur électrique de formation, il est entré en politique dans la rue, à l’occasion des manifestations étudiantes de 2007 contre Hugo Chavez.

Dix ans plus tard, en 2017, il est encore dans la rue lors des violentes manifestations contre le gouvernement de Nicolas Maduro. Pavé au poing, il a gagné ses galons d’opposant radical et peut se permettre aujourd’hui de se montrer conciliant. Jeudi, devant les caméras de la chaîne CNN, M. Guaido a évoqué la possibilité d’octroyer les bénéfices de la loi d’amnistie à Nicolas Maduro et son gouvernement.

« L’homme du moment »

Fabiana, son épouse de 26 ans au parler franc, contribue également à l’image du nouveau leader. Le 22 janvier, la jeune femme a adressé aux militaires de son pays un message vidéo pour leur demander de « remplir leur devoir » et de s’unir à la cause de la transition démocratique. Le couple a une petite fille de 20 mois.

Pour l’ancien diplomate Nicolas Rojas, « l’histoire nous dit que ces personnages qui surgissent d’un moment historique pour assurer la transition vers la démocratie ne durent pas forcément. Ce fut le cas d’Alfonso Suarez en Espagne. Peu importe que Guaido n’ait pas l’étoffe d’un grand chef d’Etat. Il est l’homme du moment ».

L’opposition n’en doute pas. Mais Juan Guaido n’a joué que la première manche d’une partie qui est loin d’être gagnée. Nicolas Maduro continue pour sa part de répéter qu’il n’envisage pas de démissionner.

25 janvier 2019

Maintien de l’ordre : les policiers ne sont pas prêts à renoncer aux lanceurs de balle de défense

police videoPar Nicolas Chapuis

Face à la multiplication des blessés, le gouvernement a concédé l’équipement en caméras des forces de l’ordre dotées de cette arme. Une mesure bien acceptée.

Comme chaque semaine ou presque depuis deux mois, Guillaume (le prénom a été changé) sait déjà de quoi son samedi sera fait. Pour l’« acte XI » des « gilets jaunes », ce jeune policier du sud de la France a prévu d’enfiler de bon matin ses équipements de protection, de sangler son lanceur de balle de défense (LBD) de 40 mm Brügger & Thomet, le fameux « LBD 40 », et de sortir patrouiller avec son unité dans les rues de sa ville.

Comme chaque semaine ou presque depuis deux mois, ce gardien de la paix habilité à l’usage de cette arme dite de force intermédiaire sait que, dans le cadre de ses missions de maintien de l’ordre, il tirera probablement plusieurs cartouches, et ce sans aucun état d’âme. « Contrairement à ce qui est dit, on ne tire pas à la légère avec le LBD, on connaît les conséquences, on a tous vu les images de blessés, personne chez nous n’a envie de crever un œil, si on s’en sert c’est qu’il y a une raison », assure-t-il.

Pour la première fois cependant depuis le début de la crise des « gilets jaunes », Guillaume sera muni d’une caméra afin de filmer l’utilisation qu’il fait de son arme. Une concession faite par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, cette semaine, en commission des lois de l’Assemblée nationale, pour tenter d’apaiser le débat sur le nombre grandissant de blessés, recensés notamment par le journaliste indépendant David Dufresne.

Si le terme de « violences policières » est encore mal accepté dans les rangs – nombreux sont ceux qui ajoutent spontanément « soi-disant » – l’ampleur de la polémique sur le LBD 40 pousse les agents à reconnaître « à la marge » des comportements inadaptés et des tirs « peu réglementaires », mais toujours très « minoritaires ».

« Un outil indispensable »

Pas question pour autant d’envisager l’abandon de l’arme, quitte à porter cette caméra. « Le LBD permet de riposter dans des situations d’extrême violence, l’alternative c’est l’arme à feu et personne ne souhaite ça », estime-t-on à la direction générale de la police nationale (DGPN).

« C’est un outil indispensable, renchérit un policier de terrain, présent sur les manifestations à Paris. Ça permet de neutraliser les lanceurs de projectiles ou de les tenir à des distances suffisantes pour se préserver de leurs actes. Mais aussi de tenir la position défendue. Si on ne l’avait pas, il y aurait beaucoup plus de contacts entre les policiers et les casseurs, et donc beaucoup plus de blessés dans les deux camps. »

Il y a dix ans, l’annonce en urgence de l’équipement en caméra des agents habilités à l’usage du LBD 40 aurait fait scandale dans les rangs des forces de l’ordre, et elle aurait sonné comme une marque de défiance de la hiérarchie.

Mais la démocratisation des smartphones et la diffusion quasi instantanée sur les réseaux sociaux de vidéos ont changé la donne. Tout comme la généralisation des caméras piétons dans les rangs policiers, destinées notamment à filmer les contrôles d’identité pour éviter les dérapages. « La caméra, ça a du bon, de toute façon tout le monde filme dans les manifestations maintenant, ça va permettre aux collègues d’avoir leurs propres images et de montrer qu’ils ont juste fait leur boulot », estime David Leveau, policier à Rennes et secrétaire régional Unité SGP Police-FO.

Caméra actionnée à l’initiative du policier

Du côté de la hiérarchie, on veut surtout éviter que la caméra soit vue par les policiers comme un moyen de contrôle de leur action et donc comme une entrave à l’utilisation des LBD 40. On insiste bien davantage sur « l’intérêt opérationnel d’utiliser des vidéos à des fins judiciaires, pour identifier des auteurs d’infractions ». « C’est avant tout une preuve, non pas de la façon dont les policiers tirent, mais surtout de la manière dont ils sont victimes de violences », explique Thierry Ferré, conseiller du directeur général de la police nationale, Eric Morvan.

Les caméras piétons actuelles, davantage calibrées pour des missions de police de proximité, semblent cependant peu adaptées à l’usage du LBD. Les premières expérimentations le week-end dernier ont montré que les images ne permettaient pas d’identifier les personnes visées, ni d’avoir une perception claire de la trajectoire du projectile. L’emplacement de la caméra, fixée sur la poitrine, risque également de gêner le tireur. Sans parler de l’autonomie limitée des batteries et de la carte mémoire.

Les textes de loi prévoient de toute façon que la caméra piéton ne doit pas filmer en continu et ne peut être actionnée qu’à l’initiative du policier, rappelle la DGPN. « On recommande que la caméra soit déclenchée quand le policer pressent qu’il va y avoir un incident ou qu’il y a une hostilité grandissante, c’est un moyen de démontrer le contexte, mais il n’y a aucune d’obligation », résume Thierry Ferré.

L’usage qui sera fait des images est lui aussi encadré légalement. Elles peuvent être apportées comme preuve dans un cadre judiciaire, dans une procédure disciplinaire de la police des polices, ou servir à des fins pédagogiques pour la formation des troupes. Dans ce dernier cas, les visages doivent être floutés.

Six heures de formation

La caméra permettra-t-elle d’éteindre la polémique sur l’utilisation des LBD, alors qu’un nouveau week-end d’action s’annonce ?

Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS, très critique sur l’usage de cette arme, en doute : « On cherche toutes les solutions qu’on peut pour ne surtout pas toucher à l’architecture globale du maintien de l’ordre. Pour régler un problème avec un outil, on rajoute un autre outil dessus, sans interroger la logique générale du système. »

Certains parmi les forces de l’ordre pointent une formation qui serait trop légère. Elle tient en six heures avec deux tirs de certification. Une habilitation qui ne prépare pas vraiment aux situations réelles, selon un policier de brigade anticriminalité : « L’entraînement doit rester permanent : la formation se fait sur des cibles fixes, ça n’a rien à voir avec des situations de maintien de l’ordre dans la rue avec des gaz, des gens qui nous caillassent, il y a des tirs sur des personnes en mouvement, des tirs déviés… Mais personne ne tire volontairement dans le visage de quelqu’un, ça c’est impossible, on sait les dégâts que ça fait. »

La police des polices va cependant devoir enquêter sur de nombreuses situations ambiguës. Et son travail ne fait que commencer vu l’amoncellement des cas : elle a encore été saisie jeudi 24 janvier par le parquet de Toulon pour enquêter sur les conditions dans lesquelles un manifestant a été éborgné par un projectile.

25 janvier 2019

Feuille de paie ?

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L’heure de vérité arrive pour le prélèvement à la source

Par Audrey Tonnelier - Le Monde

A partir de vendredi et jusqu’à la fin du mois, 25 millions de salariés verront leur impôt sur le revenu prélevé sur leur salaire.

C’est l’échéance qui a donné des sueurs froides à Bercy et au gouvernement jusqu’à l’automne 2018. Le président de la République Emmanuel Macron lui-même avait exprimé ses doutes sur le dispositif, semant le trouble sur son sort, début septembre.

Mais, après deux mois de crise des « gilets jaunes », le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, en vigueur depuis le 1er janvier, ferait presque figure d’anecdote. Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics, qui n’a pas ménagé sa peine pour porter cette réforme à haut risque, technique et politique, s’est même payé le luxe de s’en amuser, le 15 janvier. « C’est plutôt rassurant, vous n’avez pas beaucoup de questions », a-t-il lâché devant une assistance clairsemée, lors de la conférence de presse qu’il tient en personne, depuis le début du mois, une fois par semaine à Bercy.

Jusqu’ici en effet, tout s’est plutôt bien passé. Certes, les quelque 4 000 guichets hexagonaux ont dû faire face à un afflux inhabituel de contribuables juste après les fêtes, la ligne téléphonique dédiée est régulièrement saturée et le site Internet parfois difficile d’accès. Mais aucun bug majeur n’est venu entraver les premières phases du prélèvement à la source.

Début janvier, l’impôt sur le revenu a été prélevé sur les retraites. Le 15, ce sont les acomptes d’impôts dus par les artisans, commerçants et autres professions libérales qui l’ont été, tandis que 5,5 milliards d’euros d’acompte de crédits d’impôts (frais de garde d’enfants, emploi à domicile, investissement locatif...) étaient versés à quelque 8,8 millions de Français.

Renforcement des moyens

Mais le test à grande échelle, pour le gouvernement et les agents du fisc, devait débuter vendredi 25 janvier, avec le versement, jusqu’à la fin du mois, des revenus des vingt-cinq millions de salariés du privé et du public, nets de l’impôt collecté par les employeurs. La manifestation la plus concrète du prélèvement à la source pour les Français : ils vont recevoir un salaire notablement inférieur à celui des mois précédents.

« 60 % des Français sont déjà mensualisés, je ne m’attends pas à un effet important », estime Cendra Motin, députée (La République en marche) de l’Isère et spécialiste du sujet. De plus, « huit millions de salariés ont déjà pu lire sur leur bulletin de décembre la somme qu’ils auraient reçu si le prélèvement à la source avait été mis en place », fait valoir la direction générale des finances publiques (DGFiP).

Ce calme affiché n’a pas empêché l’administration de renforcer ses moyens : aux 700 agents du fisc déjà mobilisés dans les quatorze centres d’appels dédiés dans l’Hexagone, se sont ajoutés 200 personnes début janvier et 500 autres depuis une semaine. « Tous sont issus de la gestion fiscale des particuliers. Et ils décrochent 70 % des appels téléphoniques. Ce n’est pas 100 %, mais c’est déjà beaucoup », assure-t-on à Bercy. Et ce, même si les répondants n’ont pas toujours les réponses aux questions précises qui leur sont posées.

Dans les guichets, l’affluence du début janvier a laissé la place à une fréquentation plus proche de la normale, assure le fisc. « Pendant la campagne de déclaration de revenus (avril à début juin) on reçoit plus de cinq millions de personnes. Lors de la réception des avis d’imposition, fin août-début octobre, c’est neuf millions. Là, on a reçu un million d’usagers depuis le début du mois », précise-t-on.

Conséquences « psychologiques »

« On s’attend à une nouvelle période de pointe la semaine prochaine », précise toutefois Anne Guyot-Welke, chez Solidaires finances publiques, selon qui « dès le départ, nous étions en sous-effectifs : la DGFiP a subi 25 000 suppressions d’emplois en dix ans, et devrait encore perdre 2 130 postes cette année ».

Les trois premiers syndicats des finances publiques – Solidaires, CGT et FO – ont d’ailleurs déposé, jeudi 24 janvier, un préavis de grève à partir de lundi et jusqu’au 15 février. En cause, outre les effectifs, la prime exceptionnelle de 200 euros nets promise par M. Darmanin pour février. Elle cible les 40 000 agents de la DGFiP travaillant à la mise en œuvre du prélèvement à la source, sur les 103 000 personnes qui y sont employées. « Cela a créé beaucoup de tensions et d’incompréhension, car de nombreux agents ont participé en partie au prélèvement à la source », déplore Nadine Gerst.

Même si tout se déroule correctement, il restera à évaluer les conséquences « psychologiques » du prélèvement à la source, à moyen terme. Avec un salaire facialement amoindri, les Français vont-ils consommer moins ?

Pour les économistes, ce début d’année doit au contraire marquer un net rebond du pouvoir d’achat, après les mesures d’urgences annoncées en décembre et les effets plein des baisses de cotisations et autres suppression d’un tiers de la taxe d’habitation. « Nous n’avons pas de travaux sur l’effet psychologique du prélèvement à la source sur la consommation, dans un sens ou un autre. (...) Le fait que les impôts soient répartis différemment ne devrait pas influer sur les arbitrages de consommation et d’épargne [des Français], et donc sur leur confiance », indiquait, mercredi, Jean-Luc Tavernier, le patron de l’Insee, auditionné par la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Eric Woerth, le président (Les Républicains) de la commission des finances de l’Assemblée, met toutefois en garde contre la « “dé-hiérarchisation” de la valeur travail, entre ceux payant l’impôt sur le revenu et ceux ne le payant pas [et dont les revenus ne vont pas baisser, facialement]. Entre le prélèvement à la source, les baisses de cotisations..., la feuille de paye devient le réceptacle d’une multitude de politiques différentes », déplore l’ancien ministre du budget. De fait, sur les vingt-cinq millions de salariés, près de la moitié (onze millions) ont un taux d’imposition nul, et ne paient pas l’impôt sur le revenu, rappelle la DGFiP.

25 janvier 2019

Banksy à l'honneur d'une exposition à Paris

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Le street artiste le plus engagé, et le plus fantasmé, du XIXème siècle aura droit à son exposition monographique au sein du Musée du Graffiti, en juin 2019.

Banksy. Derrière ce pseudonyme, se cache l'une des figures majeures du street art. Son visage ? Personne ne le connaît. L'artiste serait né en 1974 à Bristol, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Si son identité reste floue, son oeuvre parle pour lui. Depuis les années 90, l'anonyme Banksy signe toute une série de peintures, de sculptures et de graffitis ludiques qui interrogent la société d'aujourd'hui. Ou comment l'art urbain dénonce les événements politiques et sociaux d'une génération. Le plus fascinant et engagé des street artistes, qui avait créé la stupeur en auto-détruisant sa célèbre oeuvre Girl with Balloon à la vente Sotheby's en novembre dernier, est cet été à l'honneur d'une exposition parisienne au Musée du Graffiti, qui vient tout juste de rouvrir dans le IIème arrondissement. On sait très peu de choses sur cet événement, pas étonnant vu l'aura mystérieuse de l'artiste anonyme. On apprend, via son événement Facebook, que le musée parisien proposera de redécouvrir ses œuvres les plus connues, comme celles qui sont passées inaperçues auprès du grand public. Affaire à suivre...

Banksy, à partir du 1er juin 2019, Musée du Graffiti, 20 Passage du Ponceau 75002 Paris

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25 janvier 2019

Prélèvement à la source...

prélèvement à la source

25 janvier 2019

OUTBURST MENTAL - MAURIZIO CATTELAN {ARTISTE À SURVEILLER}

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25 janvier 2019

« La Mule » : le crépuscule enchanté de Clint Eastwood

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Par Thomas Sotinel - Le Monde

A 88 ans, l’acteur et cinéaste américain s’abandonne au plaisir contagieux de la comédie.

CINÉMA – À NE PAS MANQUER

Clint Eastwood a fêté son 88e anniversaire le 31 mai 2018, deux mois avant le début du tournage de La Mule qu’il a réalisé et interprété. La dernière fois qu’il s’était trouvé à la fois devant et derrière la caméra, sur le plateau de Gran Torino, c’était un jeune homme de 77 ans.

Earl Stone, le protagoniste de La Mule est un peu le jumeau maléfique de Walt Kowalski, le héros de Gran Torino. Comme lui, c’est un ancien combattant de la guerre de Corée qui habite dans un Midwest ravagé par la désindustrialisation (le Michigan pour Kowalski, l’Illinois pour Stone) ; comme lui, il décide d’aider les jeunes d’une communauté issue de l’immigration. Mais plutôt que d’apporter son soutien aux Hmong contre le racket des gangs, Earl Stone se fait mule pour un cartel de narcotrafiquants mexicains, acheminant des centaines de kilos de cocaïne sur le plateau de son pick-up, du Texas à Chicago.

Inspiré du personnage de Leo Sharp, condamné à trois ans de prison pour avoir été arrêté en possession de 104 kg de cocaïne à l’âge de 87 ans, Earl Stone est l’une des plus belles créations d’Eastwood, un caractère comique ombré de contradictions, dont la trajectoire spectaculaire, absurde et pourtant d’une logique irréfutable, éclaire les paysages qu’il traverse d’une lumière impitoyable.

La mise en scène comme le jeu de Clint Eastwood trahissent le plaisir jamais assouvi que le vieil homme trouve encore à faire du cinéma. Et il suffit que le résultat soit projeté sur un écran pour que ce plaisir se communique à la salle.

Exploit physique

Comme son modèle, Earl Stone est horticulteur. A la fin des années 1990, il règne sans partage sur le circuit des hémérocalles, fleurs éphémères (en anglais elles s’appellent day lilies, « lys d’un jour ») qui offrent d’infinies possibilités d’hybridation. Dans les conventions qui réunissent amateurs et professionnels, Earl Stone affecte la gaucherie et l’élocution hésitante de James Stewart, pour le plus grand plaisir de ses admiratrices.

Dix ans plus tard, comme une librairie, un label musical ou un journal, la petite entreprise du vieil homme a été réduite à néant par l’essor du commerce en ligne. A ce moment, Eastwood et son scénariste Nick Schenck (qui avait déjà écrit Gran Torino) enclenchent un double mécanisme : chassé du paradis horticole, Earl tente de réintégrer une famille (ex-épouse, fille et petite fille) qui le honnit pour sa négligence et sa pingrerie. Et comme il ne sait comment s’y prendre sinon à coups de dollars, le banni répond aux avances d’un sympathique jeune homme qui le met en contact avec un groupe d’importateurs.

Le voilà dans un entrepôt de pneumatiques dans le désert texan, face au canon d’un fusil d’assaut, prié de charger quelques paquets et de les acheminer jusqu’à Chicago. Là-bas, l’agent Bates, de la Drug Enforcement Agency (Bradley Cooper qui, après American Sniper, consolide ainsi sa place d’héritier potentiel de Clint Eastwood) se demande qui est cette nouvelle mule surnommée Tata (papa, en espagnol).

Une part du plaisir permanent que l’on éprouve à la vision de La Mule tient à l’exploit physique accompli sous nos yeux. Le plus souvent, Clint Eastwood est dans le cadre, s’abandonnant au plaisir de la comédie avec une extraversion peu coutumière. Les décors – le sud-ouest des Etats-Unis, la région des Grands Lacs – filent paisiblement, à l’allure prudente, mais déterminée qu’impriment au film le pick-up et son chauffeur.

Résignation amusée

La forme impressionnante de l’auteur-interprète l’autorise à aller bien au-delà du programme annoncé par le scénario – descente aux enfers et rédemption via la réconciliation familiale. On dirait presque qu’il coche les cases d’une « bucket list » (liste de choses à faire avant de casser sa pipe) d’acteur-réalisateur : une dernière séquence de sexe, une ultime bagarre, une dernière poursuite en voiture, pas trop vite.

Plus essentiel est le regard que porte le cinéaste sur le pays que l’acteur sillonne : il ne le reconnaît plus, ne trouve plus les mots pour désigner les situations (d’où l’épisode délibérément embarrassant qui voit Earl Stone venir en aide à un couple d’automobilistes afro-américains qu’il appelle « my coloured friends ») et cette confusion est contagieuse.

Quand l’agent Bates arrête un automobiliste au volant d’un pick-up semblable à celui d’Earl Stone, l’homme répète sans cesse « ce sont les cinq minutes les plus dangereuses de ma vie ». Il y avait de ces étonnements dans les derniers films d’Eastwood, ils étaient formulés sur le registre de la colère, de l’indignation. Ils font place dans The Mule à une résignation amusée.

Les tribulations d’Earl Stone sont aussi l’occasion d’un voyage dans l’histoire de Clint Eastwood au cinéma. On y trouve des bandits mexicains caricaturaux, comme chez Sergio Leone (Andy Garcia se prête au jeu avec entrain), un policier austère (mais l’agent Bates est moins sanguinaire que Harry Callahan) et les routes de l’Ouest.

Un film baigné de lumière

La musique irrigue ce corpus cinématographique : suivi par des sicarios du cartel qui l’écoutent à distance, Earl Stone écoute sur son autoradio des chansons hors d’âge à la grande exaspération des jeunes mexicains, jusqu’à ce que ceux-ci succombent au charme d’Ain’t That a Kick In the Head, par Dean Martin. L’Union est dans un état catastrophique, en lambeaux, mais ceux qui l’ont construite et ceux qui veulent la rejoindre peuvent se raccommoder autour d’un classique de Cahn et Van Heusen.

Alors que Clint Eastwood a souvent enveloppé ses films d’ambiances crépusculaires, The Mule est baigné de lumière. Le chef opérateur canadien Yves Bélanger, qui a collaboré avec Jean-Marc Vallée, tire un parti inattendu – pour un film d’Eastwood – du thème floral du scénario. Quant au rythme, détendu, il marque un net ralentissement après la frénésie d’American Sniper et les expérimentations du 15 h 17 pour Paris, celui que prendrait un homme conscient qu’il ne lui reste plus beaucoup de chemin à parcourir et qui n’est pas pressé d’arriver au but.

« La Mule », film américain de et avec Clint Eastwood, avec Bradley Cooper, Diane Wiest, Taissa Farmiga, Andy Garcia (1 h 56).

24 janvier 2019

In memorem : SHARON TATE

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24 janvier 2019

Jean Paul Gaultier - Haute Couture

Fusionnant découpes japonisantes, influences maritimes et pièces issues de ses archives, Jean Paul Gaultier dévoilait le 23 janvier dernier son défilé haute couture printemps-été 2019. 63 looks à l’opulence maîtrisée et aux intitulés évocateurs, alliant plissés architecturaux, jeux d’épaules et volumes dramatisés. L’occasion de revenir en images sur les silhouettes les plus extraordinaires repérées lors de ce show parisien.

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